Il est difficile de mener une vie nocturne
à Paris quand on a des problèmes de santé et des moyens
financiers limités. Les grandes causes liées à la santé
des gens et à l'agrément de vie sont sources de profits somptuaires
pour les uns, et de spolliation pour d'autres. Derrière les bons
sentiments se cachent de solides appétits.
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Une conférence au cercle Bernard Lazare |
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Jeudi soir, comme très souvent,
je suis allé écouter une conférence au Cercle Bernard
Lazare, l'invité était le nouvel embassadeur d'Israël,
Monsieur Daniel Sheck. Ce jour là
circulation était pénible, nous avons mis plus d'une heure
pour aller de Boulogne au Cercle qui est situé entre la place de
la Bastille et de la République. Enfin, nous sommes arrivés
à 20 h 15, et ô miracle, il restait quelque chose à
manger ! le plat chaud était épuisé, tout comme
nous-même, mais nous avons pu prendre le froid : salade de pommes
de terre avec laitue et betteraves et un bon (en tous les sens du terme)
morceau de pied en gelée. Spécialité d'Europe de
l'Est s'il en est.
L'Ambassadeur est arrivé en retard,
comme nous, il avait du subir les aléas de la circulation. Il nous
a parlé de la situation tout à fait importante et exceptionnelle
que vit en ce moment Israël, en précisant que cela faisait
bientôt 60 ans qu'Israël vivait une situation importante et
exceptionnelle. Ne dit-on pas que les gens heureux n'ont pas d'histoire
?
Je comptais vous faire un compte rendu
de cette conférence fort intéressante, mais des évènements
extérieurs à la salle allait perturber ce projet.
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Oui, mais où pouvons nous stationner la
voiture ?
Traditionnellement,
chaque fois que nous nous rendons au Cercle Bernard Lazare, depuis
des années nous stationnons sur Amelot, sur le plan, le cercle est
marqué par ... un cercle rouge (normal vue son orientation
politique d'origine), la Rue Amelot est de l'autre côté du
Boulevard, dans le onzième arrondissement. On y trouve toujours de
la place pour stationner, car seul le côté droit est autorisé,
pendant la journée l'interdiction est respectée, et la nuit,
la police tolère le stationnement au plus grand bonheur des riverains,
des visiteurs, et de ceux qui veulent profiter de l'animation du quartier
Bastille ou du Marais.
Les villes ont décidé de
faire la guerre aux automobiles, car globalement elles représentent
une nuisance :
- Pollution athmosphérique : les scientifiques sont très
inquiet du réchauffement de la planète qui risque d'avoir
des conséquences désastreuses pour des millions de gens.
- Nuisances à l'environnement immédiat : nuisances sonores
pour les riverains rendant certains appartements inhabitables (par exemple
avenue d'Italie), nuisance chimiques : allergies, maladies respiratoires
rendent certains quartiers irrespirables.
- Nuisances esthétiques : Défiguration des paysages urbains
et ruraux par l'emprise des parkings et des autoroutes urbaines.
Fort de ces éléments les
municipalités, toutes tendance politiques confondues, luttent contre
la voiture, en limitant la circulation, et en interdisant le stationnement.
En fait elles sont à l'écoute des groupes de pression, des
lobbies en anglais qui défendent de justes causes, en oubliant
ceux qui défendent d'autres justes causes contradictoires, souvent
des majorités silencieuses qui n'ont su se manifester.
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Dissuader l'usage de la voiture,
en empêchant les gens de s'arrêter. Voici
une liste non exhaustive des mesures prises pour réduire le nombre
de place de stationnement autorisés en ville.
A la suite du déclenchement du plan " Vigipirate ",
en septembre 1995, des périmètres de sécurité
comprenant des mesures d'interdiction de stationnement ont été
instaurés aux abords des établissements scolaires et des
crèches de la Capitale les divers arrêtés du Préfet
de police ont conduit à la protection de 1.770 établissements
essentiellement scolaires.
Les dispositions ont consisté à interdire
physiquement le stationnement et l'arrêt de tout véhicule,
au droit et en vis-à-vis des établissements concernés
par la mise en place de "barrières VAUBAN" sur chaussée.
Une demande forte émanant des chefs d'établissement
et parents d'élèves s'est exprimée pour pérenniser
l'esprit des dispositifs mis en place.
è
Ainsi les autorités reconnaissent
que l'interdiction a été prise sur un prétexte. On
a suivit l'avis des chefs d'établissements et des parents d'élève
qui pour des raisons très légitimes avaient peur pour la
sécurité de leurs enfants. Il y avait des risques évidents
d'accidents, voir d'enlèvement d'enfants. Toutefois, les parents
qui conduisent leurs enfants à l'école se sont trouvés
pénalisés, en pratique, on tolère les infractions
dans ce cas.
è
Mais on ne voit pas pourquoi on a fixé en dur les interdictions.
En particulier il n'existe aucune justification de sécurité
pour interdire le stationnement pendant les vacances scolaires, la nuit
et les week end. On interdit car on veut chasser
les voitures de la ville.
Puis on décidé de mettre des places stationnement réservées
aux handicapés.
è
En soit, personne ne conteste cette mesure, en particulier, dans
les parking, où les places les plus proches des entrées
leur sont réservées. Le problème est que ces places
sont mises partout, parfois à proximité de centres de soins
fermés le week end ou la nuit, et que la place est réservée
24 h sur 24, même si la probabilité d'être occupée
est faible. Si ces places étaient crées en plus, tout tout
le monde serait content !
On a réservé des places pour les transferts de fonds près
des banques.
è Egalement, les places
sont interdites 24 h sur 24, semaine et jours fériés, comme
si les transferts de fonds s'opéraient à tout heure du jour
et de la nuit.
Alors, on a alors pensé aux motards.
Le stationnement de motos sur les trottoirs
pouvaient dans certains cas être gênants, aussi, , on leur
a réservé certaines place de parkings, aménagées
pour pouvoir aussi servir de parc à vélo.
è
Les places sont insuffisantes par rapport au besoin, mais l'existance
de quelques stationnement licite permet de verbaliser les motos garés
sur les trottoires et d'en envoyer à la fourrière en fonction
des besoins de trésorerie des municipalités. On sait où
sont les motos, il suffit d'en ramasser un certain nombre en fonction
des problèmes de fin de mois.
è
Cette mesure réduit les places disponibles pour les automobilistes
désirant rendre des visites commerciales, familiales ou festives
dans les parages.
Les automobilistes aux abois, ont eu tendance à dépasser
certaines bornes
Comme il fallait s'y attendre, le stationnement
sur les trottoirs s'amplifient, aussi la préfecture de police a
pris des mesures pour y mettre bon ordre.
è Sur
les trottoirs on a mis des piquets, on a matérialisé des
couloirs permettant aux voitures d'entrer dans les parkings privé,
mais leur interdisant tout vagabondage. Ce sont de véritables
pièges pour
les aveugles et les malvoyants.
è
On a hérissé les trottoirs de petits murets, toutes
ces merveilles font la fortune des carrossiers, car souvent invisibles
des conducteurs, ils occasionnent très souvent des dégâts
aux véhicules. Cela devrait avoir un effet dissuasif
è
Ces poteaux ont aussi pour mérite de bien matérialiser
les places autorisées, en laissant une large priorité aux
sorties de garages privées. Que les pauvres ne stationnent pas
là où les riches ont un garage. Ces mesures contribuent
elles aussi à réduire le nombre de place disponibles.
On a crée des couloirs d'autobus sur les grands axes, en supprimant
les stationnements
è
C'est pour cela que je ne vais plus au cinéma dans le quartier
Montparnasse.
è Pour
aménager les arrêt d'autobus, on a augmenter le trottoire, en supprimant
des bâteaux, et lorsque l'arrêt est déplacé, on supprime d'autres bâteaux
sans pour autant libérer ceux qui avaient été enlevés (ex Vanves).
On n'hésite plus à privatiser les espaces publiques
è A côté
de chez moi la brasserie "Au bureau" a loué trois espaces de stationnement
pour étendre sa terrrasse. La mairie d'Issy les Moulineaux a réduit de
moitié de parking public et gratuit du parc de l'Ile Saint Germain pour
l'attribuer au restaurant.
L'urbanisme n'impose généralement plus la création
de place de parking visiteurs
è
Ceci est probablement la conséquence de la hausse vertigineuse
des prix du sol. On ne peut plus grever le prix d'un appartement pour
l'achat d'un parking qui ne serait pas privatif et vendu. Chaque construction
neuve, accroit encore la pénurie. |
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Conséquences de ces mesures |
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La mairie de Paris
par exemple peut se prévaloir d'un certain succès. La circulation
automobile dans Paris à baissé.
«Sur cette seule partie du réseau, où ont été
réalisés un nombre important d'aménagements de voirie,
la circulation automobile a baissé de près de 16 % depuis
2001. Soit plus de 300 000 déplacements en voiture particulière,
en moins, par jour.
Les derniers chiffres montrent une baisse globale du trafic, entre 2001
et 2005, de 19 %. La chute a été deux fois plus rapide que
sous la mandature précédente (9 % entre 1996 et 2001). Les
trajets des camions ont baissé de 10 %. » (Le Monde 16/12/2006)
L'institut de sondage Ipsos a fait
une enquête en décembre 2006 sur la popularité du
Maire de Paris, elle est bonne, toutefois sa politique vis à vis
de la circulation automobile fait grincer bien des dents.
Par contre l'automobile club fait remarquer
que les entraves à la circulation favorisent les bouchons, donc
la pollution. Le même sondage montre que les parisiens pensent que
la pollution a augmenté sous le reigne du maire actuel, ce qui
ne les empêcherait pas de le réelire si des élections
prochaines avaient lieu.
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L'arbitraire érigé en principe
de la République. |
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Le système
actuel est simple, on peut de moins en moins souvent espérer stationner
légalement sur la voie publique. Les places sont occupées
en permanence par des riverains qui ont payé mensuellement le droit
de stationner, et qui ne bougent de moins en moins leur voiture, car ils
n'en trouveront pas d'autres. Les autres places sont interdites, mais
on sait que les policiers ne passent pas partout, tout le temps. Selon
les heures, le stationnement est toléré de fait dans de
vastes zones.
Pour prendre un exemple que je connais
bien, c'est à dire le mien, j'ai souvent le choix entre un parking
souterrain payant et un stationnement gratuit avec un risque de contravention.
A 2 €50 de l'heure, il suffit d'avoir une contravention tous les
12 heures de stationnement pour que le risque soit rentable. Dans l'hyper
centre, la probabilité d'être verbalisé est si forte
que le parking s'impose comme La solution. En conséquence, je ne
fréquente plus certains quartiers qui sont devenus hors de prix.
Mais il arrive qu'on soit dans une zone
ou il n'existe pas de parking souterrain, alors, on a le choix entre le
risque de contravention, et des transports en commun rarement adaptés
pour des personnes à mobilité réduite. Les métros
ont énormément d'escalier, les escaliers mécaniques
aident les gens fatigués à monter, mais ceux qui souffrent
ont du mal à les descendre, et là rien n'est prévu
pour eux. Les autobus restent lents, et de passage irréguliers
voir inexistant la nuit ou le week end.
On ne peut pas m'empêcher de penser
qu'il existe une corruption, une entente entre de grands groupe économiques
et des hommes politiques pour dégager de substentielles plus values
en prenant pour prétexte la santé publique. Comment expliquer
qu'à proximité des parkings publics-privés, chers,
très chers, on supprime toute autre place de stationnement sinon
pour obliger les gens à enrichir la société Vinci
dont les cours en bourse s'envolent alègrement ?
Vers Noël, on s'exite du côté
de la police et des sous traitants, il faut impérativement atteindre
les objectifs. Alors, on y va carrément : on expulse à tour
de bras sans se soucier de morale, on multiplie les mises en fourrière.
Ma voiture a été victime
jeudi soir des pirates de la route : une dépanneuse est passé
vers 21 h rue Amelot, et a emené à la fourrière toutes
les voitures non-ventouses qui étaient nécessairement stationnées
du mauvais côté de la rue. Lorsque je suis allé la
rechercher chez les policiers le lendemain, il y avait la queue. Une noira
incessante de dépanneuses apportaient des véhicules de tous
type, pendant que les citoyens se pressaient au guichet pour payer aux
raqueteurs publics les 146 € demandés pour le "dépannage".
J'ai eu le plaisir en faisant la queue de discuter avec un livreur qui
avait perdu un gros client, avec une ménagère qui faisait
ses courses de Noël etc...
A l'origine une contravention est une punition
pour celui qui ne respecte pas les règlements, aujourd'hui, c'est
devenu une recette fiscale ordinaire, un expédiant pour boucher
les trous, expédiant qui permet de financer tout un clientèlisme
qui en tire profit : société de dépannage, parking
payants etc... Le gouvernement a tendance à confier
aux collectivités locales des missions de plus en plus lourdes,
mais sans lui donner les moyens financiers de réaliser, ainsi,
le vilain qui augmente les impôts ne sera pas le gouvernement, mais
les maires et conseillers généraux. Ces derniers protestent
régulièrement, et j'ai entendu il y a un mois ou deux un
ministre leur répondre, "Pour vous financer, je vous laisse
le produit des contraventions".
La taxe aléatoire, la taxe loterie
qui frappe ceux qui ont été obligé de prendre un
billet en espérant ne pas avoir la malchance... il fallait l'inventer,
nos dirigeants l'ont fait !
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Réaction de Soranie (3/6/07)
Cet article extrêment savant met en lumière une problémique
des plus simplistes, où se garer en rentrant le soir du boulot?
Eh oui, arpès avoir emménagé sur Paris il a été rapidement évident
que je ne pourrais pas assumer le coût d'un parking à l'année
ou celui de devenir résident parisien pour obtenir un cout "bon
marché" de parking dans la rue. En effet, ma voiture est encore
immatriculée sous le nom de mes parents, ce qui me permets de
bénéficier d'un bonus plutôt aventageux en terme
de cout d'assurance, et quand on fait le calcul : 15€ par mois de
parking mais uniquement dans un perimetre délimité de son
appartement et le cout du changement d'assurance (immatricuation et carte
grise à changer) on baisse vite les bras.
En résumé, je paye une assurance pour une voiture qui
est à 45 km de chez moi et qui, certainement, n'aura plus de "jus" quand
je voudrais l'utiliser.
La conclusion s'impose d'elle même, il faut être assurement
aisé pour avoir une automobile sur Paris, et assumer le choix
d'avoir voulu habiter une capitale bien plus onéreuse que son "home
sweet home" banlieusard!!
Cet article extrêment savant met en lumière une problémique
des plus simplistes, où se garer en rentrant le soir du boulot?
Eh oui, arpès avoir emménagé sur Paris il a été rapidement évident
que je ne pourrais pas assumer le coût d'un parking à l'année
ou celui de devenir résident parisien pour obtenir un cout "bon
marché" de parking dans la rue. En effet, ma voiture est encore
immatriculée sous le nom de mes parents, ce qui me permets de
bénéficier d'un bonus plutôt aventageux en terme
de cout d'assurance, et quand on fait le calcul : 15€ par mois de
parking mais uniquement dans un perimetre délimité de son
appartement et le cout du changement d'assurance (immatricuation et carte
grise à changer) on baisse vite les bras.
En résumé, je paye une assurance pour une voiture qui
est à 45 km de chez moi et qui, certainement, n'aura plus de "jus" quand
je voudrais l'utiliser.
La conclusion s'impose d'elle même, il faut être assurement
aisé pour avoir une automobile sur Paris, et assumer le choix
d'avoir voulu habiter une capitale bien plus onéreuse que son "home
sweet home" banlieusard!!
Cet article extrêment savant met en lumière une problémique
des plus simplistes, où se garer en rentrant le soir du boulot?
Eh oui, arpès avoir emménagé sur Paris il a été rapidement évident
que je ne pourrais pas assumer le coût d'un parking à l'année
ou celui de devenir résident parisien pour obtenir un cout "bon
marché" de parking dans la rue. En effet, ma voiture est encore
immatriculée sous le nom de mes parents, ce qui me permets de
bénéficier d'un bonus plutôt aventageux en terme
de cout d'assurance, et quand on fait le calcul : 15€ par mois de
parking mais uniquement dans un perimetre délimité de son
appartement et le cout du changement d'assurance (immatricuation et carte
grise à changer) on baisse vite les bras.
En résumé, je paye une assurance pour une voiture qui
est à 45 km de chez moi et qui, certainement, n'aura plus de "jus" quand
je voudrais l'utiliser.
La conclusion s'impose d'elle même, il faut être assurement
aisé pour avoir une automobile sur Paris, et assumer le choix
d'avoir voulu habiter une capitale bien plus onéreuse que son "home
sweet home" banlieusard!! |
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