Notes sur l'Arche de Zoe jeudi, 15/11/07 |
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Tchad Rivalités zaghawa Les déserteurs zaghawa se sont retranchés dans l'est tchadien, frontalier du Darfour soudanais.(Cartographie: SB/RFI) http://www.rfi.fr/actufr/articles/070/article_39329.asp (Cartographie: SB/RFI) Après la mutinerie de mai 2004, c’est un mouvement de désertion qui lézarde la communauté zaghawa d’où sont issus le président Idriss Deby et sa hiérarchie militaire. Le 14 octobre dernier, le pouvoir a admis une quarantaine de désertion et évoqué une simple grogne militaire tandis que, de l’Est frontalier du Darfour, s’élevaient des revendications politiques formulées par un certain Yaya Dillo Djerou. Ce dernier se présente comme un ingénieur civil en rupture de ban avec le Mouvement patriotique du Salut (MPS), le parti du président Deby. Il se réclame de 640 déserteurs répondant à sa férule de «président du collège révolutionnaire» et organisés dans un nouveau mouvement politico-militaire au sigle évocateur de Scud (Socle pour le changement, l’unité nationale et la démocratie). Scud ou Socle, la contestation ébranle les fondements du pouvoir Deby, qui vient de dépêcher des émissaires sur place. Dans la nuit du 16 au 17 mai 2004, un premier coup de semonce avait secoué les allées du pouvoir et tout particulièrement le carré zaghawa de l’armée. Mutinerie ou tentative de coup d’Etat, l’équipée nocturne rassemblait en tout cas plusieurs dizaines de mécontents, parmi lesquels des officiers de la Garde rapprochée d’Idriss Deby, des éléments de la Garde républicaine ou même de la Garde nomade et nationale. Bref, des piliers du pouvoir. A l’époque, N’Djamena avait prêté aux insurgés des motivations «liées à des besoins sociaux» et s’était bien gardé de faire savoir ce qu’il était advenu d’eux. Des signes avant-coureurs avaient toutefois permis d’identifier le Darfour comme pomme de discorde avérée dans la communauté zaghawa. Les désertions d’aujourd’hui donnent une autre portée aux critiques venues hier de l’intérieur du clan Déby, contre sa politique dans le conflit soudanais. La communauté zaghawa est ancrée dans l’Est tchadien et le Darfour soudanais. Avantage stratégique au temps où Idriss Deby se battait pour arracher le pouvoir à Hissène Habré, cette implantation reculée constitue aujourd’hui un atout aux mains de ceux qui lui conteste le pouvoir. La grogne de la hiérarchie zaghawa de l’armée tchadienne a commencé l’année dernière par des récriminations sur les choix diplomatiques du chef de l’Etat vis-à-vis du conflit du Darfour où des villageois zaghawa du Soudan sont en proie aux milices gouvernementales Djanjawid. Dans cette guerre civile, lancée en février 2003, sur fond de partage du pactole pétrolier soudanais entre le Nord et le Sud, les militaires zaghawa du Tchad auraient préféré voir Idriss Deby prendre fait et cause pour la rébellion du Darfour, plutôt que d’endosser les habits de médiateur et de rappeler à l’ordre ceux qui fournissaient un appui en sous-main. Les déserteurs demandent le départ de Déby Aux dernières nouvelles, données par Yaya Dillo Djerou, les ralliements au Scud se poursuivraient, avec, tout récemment, celui de quatre commandants arrivés avec leurs unités d’Adré, à la frontière soudanaise, à quelque 800 kilomètres au nord-est de N’Djamena. L’objectif déclaré du Scud est «de faire tomber la dictature et de mettre en place un régime démocratique sur la base d'un consensus national». Pour ce faire, le Scud prévoit même une porte de sortie pour Deby et promet de garantir «sa sécurité vers la destination de son choix», s’engageant même «à ce qu'il n'y ait pas de poursuites». A défaut, menace-t-il, «nous allons nous battre». Pour sa part, Idriss Déby tient visiblement très fort à garder la main à N’Djamena, voire à entrer dans le cénacle africain des présidents à vie. Le 6 juin dernier, un référendum constitutionnel lui a d’ailleurs ouvert la possibilité d’un troisième mandat. Tout en minimisant la situation trouble des garnisons de l’est tchadien, N’Djamena a toutefois dépêché une délégation à Abéché, à une centaine de kilomètres de la région où les déserteurs se sont retranchés, pour entamer des pourparlers. Composée d'officiers supérieurs, d'ex-responsables militaires, de cadres politiques et de chefs traditionnels zaghawa, cette délégation risque de ne pas avoir la représentativité politique réclamée haut et fort par le Scud qui accuse N’Djamena de vouloir seulement «gagner du temps». «Il ne s’agit pas de revendications personnelles ou salariales comme l'a dit le gouvernement», assure Yaya Dillo Djerou, affirmant que «l'armée a en grande partie déserté». Si le mouvement des déserteurs n’est pas aussi massif que s’en targue le Scud, il est suffisant en tout cas pour inquiéter les humanitaires qui ont décidé mardi dernier de réduire de moitié leurs personnels basés à Hadjar Hadid, une localité dans l’est du Tchad où s’entassent des dizaines de milliers de réfugiés soudanais. Selon la porte-parole du Haut-Commissariat aux réfugiés des Nations unies, Ginette Le Breton, les «voitures doivent circuler en convoi» pour parcourir les quelque soixante-dix kilomètres qui séparent Forchana d’Adré, le camp retranché du Scud. «La situation dans l'est du Tchad est calme et sous contrôle total de l'armée nationale tchadienne», assure au contraire N’Djamena. Il n’en est pas moins évident que le cancer du Darfour a déjà produit ses premières métastases de l’autre côté de la frontière. Et cela, dans le vif du pouvoir tchadien. Tandis que dans l’Est, des populations misérables voient l’aide internationale cibler les seuls réfugiés soudanais, tandis que dans ces mêmes confins désolés, des militaires issus du clan au pouvoir tentent de jouer les francs-tireurs – à l’instar peut-être de leurs cousins rebelles soudanais et sur le modèle qui réussit jadis à Idriss Déby –, les tensions montent aussi à N’Djaména avec l’ère pétrolière ouverte en 2003. Les premiers barils d’or noir extraits au sud du pays n’ont pas du tout amélioré l’ordinaire des citoyens tchadiens. Dans son classement 2004 des pays les plus corrompus, Transparency International donne le bonnet d’âne au Tchad. Mais c’est sans doute le cadet des soucis des déserteurs zaghawa. Le «Scud» qu’ils se proposent de lancer menace en tout cas de sonner le glas d’une affaire de famille. |
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Economie - Afrique Centrale - Tchad - Hydrocarbures
Tchad : Idriss Déby somme Chevron et Petronas de quitter son pays Le Président Idriss Déby Itno a invité samedi les sociétés pétrolières Chevron et Petronas à quitter son pays, pour non respect de leurs engagements, tout en demandant à son gouvernement de renégocier les termes de leur convention. Des associations tchadiennes avaient mis en garde le gouvernement contre l’accord désavantageux signé avec les compagnies étrangères, en 2003, mais en vain. Aujourd’hui, derrière le prétexte du défaut de paiement, N’Djamena pourrait chercher à faire de la place à la Chine, son nouveau partenaire. lundi 28 août 2006, par Saïd Aït-Hatrit « Dès demain (dimanche), les représentants de Chevron et Petronas doivent quitter le Tchad et fermer leur bureau pour non respect de leur engagement conformément aux clauses relatives au paiement des impôts sur les sociétés », a ordonné samedi le président Idriss Déby Itno. « Le Tchad, avec Exxon, géreront le pétrole tchadien en attendant de trouver une solution avec les deux autres partenaires », a-t-il ajouté devant son gouvernement, le bureau de l’Assemblée nationale et les responsables de partis politiques. Ce n’est pas la première fois que le chef de l’Etat dénonce le non respect de la « convention de 1998 » - ainsi que la convention elle-même - signée en 2003 entre l’Etat et le consortium Chevron-Exxon-Petronas pour l’exploitation de l’oléoduc Doba-Kribi. En octobre 2004, alors qu’elle négociait l’application de la convention de 1998, la présidence a fustigé les « intentions clairement affichées du consortium à saigner à blanc l’économie du Tchad ». Mardi, le chef de l’Etat a justement demandé à son gouvernement « de négocier la convention avec le consortium pour lui permettre d’entrer dans la production [et] mieux en profiter ». Cela tombe bien, la société des hydrocarbures du Tchad (SHT) est née en juillet dernier avec pour mission « la prise en main du secteur pétrolier et l’augmentation de la part de la rente qui revient à l’Etat tchadien en s’associant à l’exploitant ». Déby avait été mis en garde « Le président Déby a raison de dire que les accords sont désavantageux. Mais c’est trop tard, explique Nenodji Mbaïteur, chargée de programme à l’Observatoire de la gestion des revenus pétroliers (OGRP, Tchad). Au moment des négociations (2003), la société civile (Commissions permanentes pétrole Tchad, Groupe de recherches alternatives, Monitoring projet Tchad-Cameroun) a dit au président que le gouvernement n’était pas prêt, qu’il n’avait pas l’expertise, pas l’expérience nécessaire pour négocier. Mais à cette époque, son seul but était que le pétrole soit rapidement exploité afin de dégager de l’argent. Nous lui avons même proposé un moratoire de deux ans afin de se préparer techniquement, humainement et financièrement, mais il a refusé. » Deux ans, c’est finalement un peu plus du temps qu’il a fallu au Président nouvellement réélu pour revenir sur la convention de 1998. Sa dernière colère, en octobre 2004, était restée lettre morte. Entre temps, il a créé une nouvelle polémique en révisant la Loi 001 de 1999, qui devait assurer la transparence de la gestion des pétrodollars et permettre d’en faire profiter les populations locales. Un accord avec la Banque mondiale, qui avait bloqué ses avoirs au début de l’année, a finalement été trouvé en juillet dernier. Sur la justesse des accusations formulées samedi par le chef de l’Etat, Mme Nenodji Mbaïteur avoue que l’Observatoire n’a « pas encore mené d’investigation pour pouvoir donner une réponse exacte ». Chevron a d’ailleurs indiqué être en règle avec ses engagements et ne pas avoir reçu de notification écrite l’invitant à quitter le pays. « Mais défaut de paiement ou non, ce qui est certain est que sa décision a des dessous politiques, » ajoute-t-elle. Outre la création récente de la SHT, la chargée de programme fait allusion au récent rapprochement entre le Tchad et la Chine, second consommateur de pétrole au monde, chasseur de pétrole en Afrique et notamment au Soudan voisin. N’Djamena était l’une des six dernières capitales africaine à reconnaître Taiwan, mais le 6 août dernier, elle a lâché l’île pour la République populaire. Les analyses tendent donc à confirmer qu’il n’y a pas de défaut de paiement et qu’il s’agit de « faire place à la Chine », estime « personnellement » Nenodji Mbaïteur. Selon Idriss Déby, le Tchad, qui produit de 160 à 170 000 barils par jours sur le champ pétrolifère de Doba, n’a touché depuis 2003 « qu’une broutille de 588 millions de dollars ». Dans le même temps, le consortium aurait généré un chiffre d’affaires de cinq milliards de dollars pour deux milliards d’investissement. |
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Scandale Arche de Zoé : que faisaient Nicolas, Cécilia et François dans cette galère ? par Thierry Meyssan* Des citoyens français intoxiqués par la propagande atlantiste ont été convaincus qu’un génocide se déroulait au Darfour et qu’ils pouvaient sauver des enfants d’une mort certaine. Ils ont financé l’équipée de « l’Arche de Zoé » qui a tenté d’enlever des enfants au Tchad. Étrangement, lorsque la presse s’est emparée de cette affaire, le président Sarközy n’est pas venu au secours des enfants victimes, ni des familles d’accueil abusées, mais des voleurs d’enfants. Pour protéger qui ? 6 novembre 2007 Outils La presse française ne manque pas un éditorial pour brocarder le président tchadien Idriss Déby qui a accusé sans retenue l’association humanitaire l’Arche de Zoé d’avoir tenté d’enlever des enfants pour satisfaire des pédophiles et se livrer à un trafic d’organes. Simultanément, elle loue le président français Nicolas Sarközy, qui s’est immédiatement déplacé au Tchad pour faire baisser la tension et rapatrier plusieurs prévenus. Le Figaro s’est fait l’écho de la colère de la nièce d’un des bénévoles de l’Arche de Zoé incarcéré au Tchad : ce sapeur-pompier aurait été abusé par les dirigeants de l’association qui lui aurait fait croire que l’opération de sauvetage des enfants était patronnée par Cécilia Sarközy [1]. Mais le quotidien n’indique pas de quelle manière les dirigeants de l’Arche de Zoé avaient pu convaincre les bénévoles d’un tel patronage s’il n’existait pas. Et si ce patronage était imaginaire, pourquoi le président Sarközy s’est-il cru obligé de monter immédiatement en première ligne ? [2] L’objet social de l’association l’Arche de Zoé est d’« intervenir en faveur des enfants victimes du tsunami du 26 décembre 2004, à Banda Aceh (Sumatra, Indonésie) pour leur permettre de retrouver des conditions de vie décentes par des programmes sanitaires, sociaux et éducatifs ; développer, mettre en œuvre et coordonner des programmes de réhabilitation de l’environnement familial et social de ces enfants ; développer tout programme en adéquation avec les besoins des enfants et de leur environnement de manière à favoriser le retour à l’autonomie, de façon plus générale ; mettre en œuvre toute action permettant de venir en aide aux enfants en difficulté, en détresse ou victimes de catastrophes naturelles ». Comme ne le laisse pas deviner cet énoncé humanitaire, l’association est une initiative d’un organisme semi-public français, Paris Biotech Santé. Celui-ci a été fondé conjointement par l’Université Paris-V Descartes, l’INSERM, l’École centrale de Paris, et l’ESSEC, et dispose de tous les agréments officiels nécessaires. Son objet est de soutenir des projets de création d’entreprises dans le domaine du médicament, des dispositifs médicaux et des services aux malades [3]. Paris Biotech Santé gère un immeuble de 3 200 m², dont 2 500 m² de laboratoires, à l’hôpital Cochin. Ces installations ont été inaugurées en grande pompe, il y a trois semaines par le maire de Paris, Bertrand Delanoë, le président de la région Île-de-France, Jean-Paul Huchon, et le président de l’université Paris-V Descartes, Jean-François Dhainaut [4]. Il résulte de ce montage que la finalité ultime de l’Arche de Zoé est de tester des programmes sanitaires sur des enfants en difficulté dans le tiers-monde en vue de leur développement commercial. Les liens organiques de l’Arche de Zoé et de Paris Biotech Santé sont attestés par l’avis de création de l’association publiée au Journal officiel de la République française du 2 juillet 2005. Il précise : « Siège social : 23, rue Hallé, 75014 Paris. Courriel : lefebvre.s@parisbiotech.org ». Contacté par téléphone, Paris Biotech Santé indique que seul son directeur, le professeur Olivier Amedée-Manesme, est habilité à répondre à la presse et que celui-ci n’est pas joignable. C’est dommage car il aurait été en mesure d’indiquer quel avis le Comité d’évaluation de Paris Biotech Santé a émis sur le programme Arche de Zoé ; un Comité d’évaluation où siège le docteur François Sarközy, médecin pédiatre. Contacté à son tour par téléphone, le secrétariat de François Sarközy nous assure qu’il transmet notre question et nous rappelera. François Sarközy est politiquement proche de son frère aîné, le président Nicolas Sarközy, au point que celui-ci, lorsqu’il était maire de Neuilly et ministre de l’Intérieur, l’avait fait nommer médiateur dans le conflit social de l’hôpital américain de Neuilly [5]. Le Figaro le présentait au lendemain de l’élection présidentielle comme l’une des 100 personnalités qui compteraient désormais « au coeur de la future équipe de France » [6]. Le média sarközyste (excusez le pléonasme) précisait : « Ce pédiatre de 48 ans, vice-président du Conseil de surveillance d’une société de biopharmaceutique, s’est beaucoup rapproché de son grand frère Nicolas lors de la campagne, notamment à l’occasion de séjours brefs mais studieux dans la maison de François, en Provence. » De son côté, Le Nouvel Observateur indique : « Autant Nicolas Sarkozy entretient des relations orageuses avec son frère aîné Guillaume, un temps vice-président du Medef, autant il se sent proche de François, un pédiatre devenu manager. C’est chez lui que Sarkozy a reçu ses amis, le soir de son discours “fondateur” du 14 janvier, et c’est dans sa maison du Midi qu’il s’est parfois réfugié pendant la campagne » [7]. Le Monde note : « Le frère cadet de M. Sarkozy a été beaucoup vu au cours de la campagne. C’est chez lui, dans sa maison des Alpilles, que l’ex-ministre a passé de nombreux week-ends ces derniers mois. En l’absence de Mme Sarkozy - qui n’a été officiellement présente au côté de son mari que le 14 janvier et le 22 avril, et enfin dimanche 6 mai sur le podium dressé place de la Concorde, à Paris, au soir de la victoire -, il a symbolisé une présence familiale autour du candidat. Interrogé un jour sur le sens de sa présence, François Sarkozy, soucieux de lever toute ambiguïté, avait précisé : “Je ne le soutiens pas, je l’accompagne”. » [8] François Sarközy est aussi une personnalité influente des médias. Ainsi Libération lui a attribué un rôle dans l’éviction de Robert Namias de la direction de TF1 au lendemain de l’élection présidentielle [9]. À la rubrique « François SARKÖZY de NAGY-BOCSA », le Who’s Who in France indique : « Interne des Hôpitaux de Paris en pédiatrie (1983-85 et 1987-89), Assistant au laboratoire de physiologie respiratoire de l’hôpital Trousseau à Paris (1989-90) ; aux laboratoires Roussel-Uclaf : Chef de projet international pour les antibiotiques (1990-93), Directeur du développement clinique international (1994-95), Responsable du développement international (1995) ; au groupe Hoechst Marion Roussel : Vice-président, Directeur de la gestion du portefeuille et des projets en développement international à Bridgewater (États-Unis) (1996-98), Directeur médical et pharmaceutique pour la France (1998-99) ; Président-directeur général du Centre international de toxicologie (1998-99) ; Directeur médical pour la France à Aventis (1999-2000), Associé du Cabinet de conseil en stratégie et en organisation devenu AEC Partners (depuis 2001), Président d’AEC Partners Inc. (depuis 2006) ; Vice-président, Membre du conseil de surveillance de BioAlliance Pharma (depuis 2005) » Bio Alliance Pharma termine ses expérimentations humaines pour le lancement de médicaments luttant contre des maladies opportunistes du cancer et du HIV, Loramyc, Lauriad et Transdrug [10]. Le monde étant petit, en 2006, le principal client de François Sarközy à AEC Partners est le syndicat français de l’industrie pharmaceutique (LEEM), lequel emploie aussi Stéphanie Lefebvre de Paris Biotech Santé et de l’Arche de Zoé, via LEEM-Recherche. Le président Idriss Déby ne s’est certainement pas exprimé à la légère. Le rapatriement des journalistes et des hôtesses de l’air impliqués dans cette opération a dû être chèrement négocié. Au demeurant, le Tchad, en traduisant en justice les responsables de l’Arche de Zoé, conserve un moyen de pression non-négligeable sur le président français. |
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Une procédure d'adoption sur deux échoue Une étude montre que la longueur des procédures d'adoption conduit de nombreux adoptants à abandonner leur projet. Pour l'attribution d'enfants, sont privilégiés : les couples, les milieux favorisés et les trentenaires. agences - le 26/09/2007 - 17h42 Très redouté des postulants, l'agrément est pourtant accordé à trois candidats sur quatre. Et si le candidat n'a pas l'agrément, c'est plus souvent pour cause d'abandon (16% des cas) que de refus (8%). Les candidats abandonnent pour cause de grossesse ou de séparation du couple, mais plus souvent par découragement ou remise en question de leur désir d'enfant, après les entretiens avec le psychologue. Couples sans enfant les mieux placés L'âge joue aussi, comme les catégories socio-professionnelles (les personnes les plus favorisées ayant plus de chance d'adopter) ou le département de résidence. Malgré les obstacles et les inégalités face à l'adoption, le nombre de postulants augmente constamment. Quelque 25000 personnes attendent un enfant et chaque année, quelque 8000 nouveaux agréments sont délivrés. http://aliceadsl.lci.fr/infos/france/societe/0,,3555646-VU5WX0lEIDUzNg==,00-procedure-adoption-sur-deux-echoue-.html |
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Adopter en France http://www.adoptionefa.org/page.php?page=20
A-t-il des enfants à adopter en France ? Contrairement à l'idée reçue, il y a des enfants adoptables en France et dans le département où vous résidez. En 2003, 2 882 pupilles ont été admis comme pupilles, dont : En 2003, 1 009 pupilles (sur 2 882 pupilles au total) ont été placés en vue d’adoption (pour 1 150 en 2001) : Les autres, c'est-à-dire le plus grand nombre, trouvent difficilement une famille en raison de problèmes de santé, de handicap, ou parce qu’ils sont plus grands ou en fratrie : autant d’éléments que des parents potentiels ne peuvent pas toujours assumer. Pour eux, l'absence de projet d'adoption s'explique par : Il ne s’agit pas là de juger des limites que chacun se fixe. Il importe au contraire de savoir, avec authenticité, définir l’enfant que l’on se sent prêt à accueillir. Mais il faut aussi comprendre les raisons pour lesquelles il y a si peu d’adoptions d’enfants nés en France. Quels enfants sont adoptables en France ? Les seuls enfants adoptables en France sont ceux que les pères et mères de naissance, ou le Conseil de famille ou un juge, ont déclaré adoptables, à savoir : Ces enfants adoptables sont placés sous la tutelle de l'État, suivis par le Conseil de famille mais accompagnés et placés provisoirement en foyers ou en familles d'accueil par l'Aide sociale à l'enfance. |
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Arche de Zoé : A Abéché, l'enquête se poursuit pour identifier les enfants TCHAD - 15 novembre 2007 - AFP Parallèlement à l'enquête judiciaire en cours à N'Djamena dans l'affaire de L'Arche de Zoé, l'enquête sociale se poursuit à Abéché (est) pour déterminer l'identité de chacun des 103 enfants que l'association française a tenté d'emmener du Tchad en France. "Une trentaine de parents se sont présentés pour récupérer leurs enfants", a indiqué à l'AFP le procureur d'Abéché (700 km à l'est de N'Djamena) Hamad Daoud Chari, qui a diligenté cette enquête sociale. L'identification des enfants est longue et les moyens limités. "Il y a beaucoup d'enfants de moins de cinq ans", explique Honoré About, responsable du Centre social d'Abéché et chargé par le procureur de cette fastidieuse enquête. De plus dans cette région, certains enfants sont connus et appelés par des surnoms et ne connaissent pas leurs noms officiels, ajoute-t-il. Quant aux parents, "ce sont des villageois, ils n'ont ni pièce d'identité, ni acte de naissance", explique Hamad Daoud Chari. Pratiquer des tests ADN? "Le Tchad n'en a pas les moyens", lance le procureur avec le sourire. Tout est donc affaire d'observation. Dès le premier jour, Honoré About a remarqué une "grappe" de 13 enfants inséparables et a supposé un lien entre eux. L'identification a permis de montrer qu'ils venaient tous de Tiné, localité de la frontière tchado-soudanaise. Il a ensuite observé les "groupes d'affinités" qui se créaient entre les enfants. Côté parents, "quand une personne se dit père ou mère d'un enfant (...) on l'amène à l'orphelinat, on le met dans un coin et on fait entrer les enfants. Si un enfant se jette vers cette personne, ça veut dire beaucoup de choses", explique le procureur. D'ores et déjà "65 enfants ont été identifiés et leur identité vérifiée", explique Honoré About. C'est-à-dire que sont désormais connues avec certitude l'identité de ces enfants et celles de leurs parents. Plusieurs enfants sont issues d'une même fratrie. L'identité de 18 autres est connue, mais pas encore celle de leurs parents, ajoute-t-il, tandis que cinq enfants ont été reconnus par des villageois qui disent les connaître mais n'ont pas été capables de les identifier précisément. Selon lui, ces 88 enfants sont Tchadiens et une majorité d'entre eux est originaire de la région d'Adré, frontalière du Darfour (ouest du Soudan). L'Arche de Zoé, dont six membres sont inculpés d'enlèvement de mineurs et incarcérés à N'Djamena, présentait les enfants comme des orphelins du Darfour nécessitant une évacuation sanitaire. Seuls quinze enfants restent à ce jour non réclamés par un parent. "Peut-être sont-ils Soudanais", se demande le procureur d'Abéché. Ont-ils été récupérés par l'association au Soudan, ou dans l'un des camps où s'entassent 200.000 réfugiés soudanais du Darfour dans l'est du Tchad, mais aussi des déplacés tchadiens de la zone frontalière? Plusieurs plaintes ont été déposées côté soudanais, selon le procureur. Une délégation soudanaise se trouvait ces derniers jours à Abéché où elle a visité l'orphelinat pour essayer d'identifier des enfants soudanais. "La restitution des enfants à leurs parents demandera encore du temps", estime le procureur. "Il faut d'abord en finir avec l'enquête sociale. Les enquêteurs doivent descendre dans les villages", pour d'ultimes vérifications. "C'est le juge d'instruction de N'Djamena qui décidera" du moment d'une éventuelle restitution des enfants à leurs parents et le comité de crise mis en place à N'Djamena sous l'autorité du Premier ministre aura son mot à dire, selon le procureur. En attendant, les enfants continuent de jouer dans l'enceinte de l'orphelinat d'Abéché, loin de chez eux. |
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