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         Un vrai discours antisémite !

Tous les points du discours du Premier ministre malaisien, prononcé lors de l'ouverture de l'OCI devant 57 chefs d'État, rois et Premiers ministres qui, tous, l'ont ovationné

20 octobre 2003
Source Proche Orient Info, AP, AFP

 

Le monde musulman est en état de faute par rapport à la Umma (la nation islamique) car il est divisé.

Le monde musulman est opprimé et humilié et tout singulièrement en Palestine, qui est une excision en terre d'islam.

Or, depuis le septième siècle (date de la formidable expansion territoriale de l'islam) jusqu'à l'expulsion d'Espagne au quinzième siècle, l'islam se développait avec une contribution significative du monde musulman au progrès des sciences et des techniques.

Depuis l'Empire ottoman, le monde musulman s'est enfermé dans un état d'obscurantisme en rejetant les connaissances et le progrès, d'où son retard.

Au dix-neuvième siècle, le monde européen nous a colonisés et a résolu son problème juif en nous imposant une solution sur notre terre.

Depuis la Seconde guerre mondiale, nous sommes devenus indépendants mais nous régressons.

Nous n'appliquons pas les principes authentiques de l'islam, car nous avons mis en place la démocratie qui nous divise et qui a été inventée par les Juifs. Est-ce possible que quelques millions de Juifs aient raison d'un milliard trois cents millions de musulmans ?

Appliquons le principe du Prophète : à la Mecque, Mohamed ne peut pas vivre son islam dans un environnement polythéiste. Il émigre à Médine et reconstitue ses forces, puis signe l'accord déséquilibré de Hudaibiyah, trêve de 10 ans avec les Mecquois. Les Mecquois baissent la garde et reprennent leurs affaires.

Sans coup férir, de manière unilatérale après deux ans, le Prophète conquiert la Mecque en violation de l'accord, car le Jihad a priorité sur les accords. La solution avec les Juifs et les USA doit suivre ce modèle.

La guerre et les Shahid (les attentats terroristes) n'auront pas raison d'eux.

Signons un accord de Hudaibiyah. Acquérons les armes et la technologie, développons nos bombes et quand nous serons suffisamment forts, éliminons l'État agresseur et oppresseur qui occupe la terre d'Islam.

 

   

 

  Le MRAP 
condamne ces propos

 

     L'Organisation de la Conférence islamique qui réunit les chefs d'État de 57 pays s'est ouverte, selon l'Associated Press, par un " appel aux 1,3 milliards de musulmans du monde à s'unir contre quelques millions de juifs ". Le Premier ministre malaisien, Mahathira, qui préside ce sommet (du 16 au 18 octobre) a, dans la foulée, pointé l'incapacité des pays musulmans à apporter une réponse adéquate à la domination du monde par les juifs.

" Les Européens, a-t-il encore déclaré, ont tué six millions de juifs sur douze millions, mais aujourd'hui les juifs gouvernent le monde par intérim. Ils envoient les autres se battre et mourir pour eux. Nous sommes en face d'un peuple qui réfléchit. Ils ont survécu à 2.000 ans de pogroms, non pas en rendant les coups, mais en réfléchissant. Les juifs ont inventé le socialisme, le communisme, les droits de l'homme et la démocratie pour que leurs persécutions soient perçues comme une faute et de ce fait ils jouissent des mêmes droits que les autresAvec ces droits, ils ont pris le contrôle des pays les plus puissants du monde et cette communauté minuscule est ainsi devenue une puissance mondiale.

     Entendu dimanche 19 octobre sur Radio Méditerranée :
 Mahathir Mohamed a dit tout haut ce que tous les musulmans pensent tout bas.
      Merci a notre ami Albert Soued
 LE FAUCON MALAIS
22 octobre 2003

(extrait)
Mahathir demande aux nations présentes de changer de tactique dans leur lutte contre l'ennemi commun, Israël et les Juifs. "Il faut commencer par réfléchir. Il faut faire comme Mohamed avec la tribu Qouraish (ceci est répété 3 fois), signer un traité de paix, se renforcer en fabriquant des armes et des enfants et puis attaquer l'ennemi par surprise, car arrogant, il fera une erreur fatale. Se faire exploser au milieu de la foule est une solution des faibles. Renforçons-nous d'abord en simulant la paix; puis choisissons le moment d'attaquer, à coup sûr!" Voilà ce que disait en
filigrane et en termes voilés l'asiatique Mahathir. "L'objectif de la nation musulmane de 1,3 milliards d'individus est d'avoir raison de "6 millions de Juifs rescapés de la Shoah"
.

[...]

      Mahathir appelle à l'union des états arabo-musulmans, à l'éducation de leur
population et à l'acceptation de la modernité comme il l'a fait dans son pays. Fort de sa réussite dans la transformation et l'enrichissement de son pays, il se permet de conseiller à ses partenaires d'en faire autant, au lieu de suivre des religieux ignorants et incultes qui les mènent à leur perte. "Penser" comme les Juifs, s'industrialiser et fabriquer des armes, voilà la finalité. Il n'y a pas besoin de violence pour y parvenir; bien au contraire il faut montrer un visage paisible jusqu'au moment opportun. 

  Le Mrap condamne ces propos antisémites


Le sommet de l'Organisation de la Conférence islamique (OCI) à Putrajaya (Malaisie), a laissé se proférer des déclarations
antisémites odieuses.

Le premier ministre malaisien Mahathir Mohamad, sans que plusieurs chefs d'état membres de la conférence ne s'en offusquent, a stigmatisé les juifs en des termes qui rappellent les heures les plus sombres de l'histoire.

Après les déclarations du président Syrien Bachar El Assad qui avaient fait l'objet d'une réprobation de tous les antiracistes lors de sa venue à Paris le 25 juin 2001, les propos racistes du premier Ministre Mahathir Mohamad attestent qu'au plus haut niveau de certains Etats l'antisémitisme est érigé en méthode de gouvernement.

Le MRAP condamne ces propos. Il regrette que leur extrême gravité ait fait l'objet d'une exploitation odieuse dirigée contre la France son Président Jacques Chirac. En galvaudant et en dévoyant ainsi la notion d'antisémitisme, on affaiblit la nécessaire mobilisation contre cette forme de racisme.

  Le MRAP a adressé un courrier de protestation à l'ambassade de Malaisie à Paris et en appelle à tous les démocrates pour exprimer une condamnation similaire.


Paris, le 22 octobre 2003.