Les gens qui doutent 

ou qui refusent ! 

dernière mise à jour : 10/01/2004 

   La pierre angulaire de cet accord est le retour d'Israël sur les frontières de 1967, avec quelques échanges de terres librement consenties d'une part, et le renoncement au droit de retour pour les descendants des réfugiés palestiniens.  
    Nous savions que ces deux points n'étaient pas acceptés par les gouvernants, il semble que certains négociateurs palestiniens se faufilent dans  une certaine ambiguïté du texte pour faire face à leur opinion.

     La remarque d'Alain Finkelkraut, qui fut sifflée par certains est donc bien au coeur du sujet : si on acceptait le retour en masse des arabes il n'y aura pas deux états, donc ce plan de divorce n'aurait pas de sens.  Et justement, face aux menaces du Premier ministre Israélien d'agir sans concertation et de se retirer sur la frontière de son choix, les Palestiniens envisagent de militer pour un état judéo-arabe unique !  
 
      

 Nous avons ici la critique la plus radicale des accords de Genève, vu du côté des " révolutionnaires "

C'est donc avec la plus grande indignation que les dix mille étudiants de l'université de Najah - la plus grande université de Palestine - se sont rassemblés aujourd'hui sur leur campus pour crier leur totale opposition à ce qui se décide contre leur volonté, à Genève.

L'idée que l'on puisse parler en leur nom, organiser des cérémonies pompeuses en leur nom, convier à des banquets somptueux des invités qui sont censés représenter leurs droits mais qui sont considérés comme des traîtres, leur est intolérable.
 "

L’auteur se plaint de la barbarie israélienne, montre l’irrédentisme des héroïques victimes, mais le lecteur cherchera en vain pourquoi la solution proposée déplait, il n’y trouvera encore moins le soutien à un projet alternatif.

Dans un autre article, Azmi Bishara, députée arabe de Nazareth et président du Rassemblement national démocratique se fait plus explicite, il ne s’agit pas tant de mettre fin à l’occupation des territoires que de réunifier la Palestine, qu’à transformer Israël.

"  Il s'agit d'un accord hypothétique. Les deux parties s'imaginent, d'après cet accord, qu'elles sont deux parties, et ensuite elles parviennent à un accord. " Le député pense que la partie palestinienne était quasi-officielle, et qu’elle a renoncé au droit de retour, en échange de l’accord d’Israéliens non représentatifs qui n’acceptaient même pas le démantèlement de toutes les implantations.

" L'initiative entraîne les parties arabes participantes, en protégeant, en signant ou en soutenant, à "s'engager publiquement" à reconnaître Israël en tant qu'Etat Juif, et avec une couverture palestinienne. Cette question qu'avait refusée la partie palestinienne d'y souscrire, même lors du discours du sommet d'al-Aqaba, "

     La question est bien la reconnaissance d’Israël, le droit aux juifs en tant que peuple à la souveraineté nationale. Ce droit n’est pas reconnu par la partie arabe. Certains militeraient pour un état judéo-arabe, et pensent à un "accord d'Evian bis", ou les juifs joueraient le rôle des pieds noirs. 

Le syndrome de Stockholm : d' Oslo à Genève !
Par Michel Grinberg pour Guysen Israël News
1 décembre 2003 / 09:40

On voulait croire que les loosers israéliens (hommes politiques en perte de vitesse, artistes en quête de plus d'audience, écrivains avides d'invitations, colloques, médias internationaux - leur drogue quotidienne - et pour laquelle ils sont toujours prêts à vendre leur âme) auraient eu plus de décence.
Même les massacres de leurs frères israéliens et les désolations dans les familles des victimes provoqués par les accords d'Oslo qui, sans un sursaut national, auraient conduit à la pire des catastrophes, ne les ont pas conduits à un peu de retenue.

Quant aux Français d'origine juive qui participent à ce raout, on y trouve pêle-mêle des torturés qui se veulent conscience morale, des agitateurs de médias pour lesquels toute audience, même de la pire engeance, est préférable à une absence, des ex-présidents qui n'en peuvent plus de se taire eux aussi.
Malheureusement aussi, d'incorrigibles rêveurs qui n'arrivent pas à se défaire de leur clan. Et ce n'est pas la caution d'une déportée qui changera quoi que ce soit. On sait aussi l'attirance que peut exercer un bourreau sur sa victime !

Mais pensez donc ! Quand on a, pour la plupart, son voyage payé - et à Genève de surcroit – on ne refuse pas d’être dans le dernier endroit à la mode, celui on ou bouffe du Juif ! De plus, trahir ses frères, n’est-ce pas montrer son non-conformisme, son indépendance, son " ouverture ", en un mot son courage ?
En tous les cas, c’est s’assurer la reconnaissance de l’ennemi palestinien qui vient de déclarer: " notre but [par ces accords] était de créer des divisions à l’intérieur d’Israël… " ( Abdel Kader dans le Jerusalem Post ).
Mesdames et Messieurs, chapeau bas !

 

Le luxe de la réception, les honneurs fâchent autant les palestiniens que les israéliens opposés à ces accords. Ici, " les traitres " sont des naïfs, des " loosers " qui jouent pour leur propre carrière en vain car leurs partenaires virtuels n’existent pas, a priori et définitivement, les arabes ne voudraient pas la paix.

 

       La critique la plus claire et la plus audible pour un occidental rationnel, vient de l'Association pour un État démocratique en Palestine/Israël,  c'est une association réellement antisioniste les motivations du refus de Genève ne relèvent pas d'une attitude antijuive. 

     Militant contre l'idée d'un État pour le peuple juif, mais pour le droit des juifs de vivre en citoyen dans un pays laïque qui serait tôt ou tard dominé par une majorité arabe, le partage est une idée inacceptable pour les sympathisants de cette association. Il y a selon elle,  de la place en Israël même pour reloger tous les réfugiés là où étaient les villages qui ont été détruit après 1948.  

   Cette association est palestinienne mais grossie par quelques juifs anti-sionistes dont Israël Shamir, un auteur à la réputation sulfureuse, son dernier livre "L'autre visage d'Israël a été retiré de la vente pour antisémitisme.  

http://www.one-democratic-state.org/articles/aldeeb003fr.html

Pour en savoir plus sur Israël Shamir : 

http://www.israelshamir.net/french/index.shtml
http://www.israelshamir.net/french_articles.html
http://www.upjf.org/documents/showthread.php?threadid=5667

      "Israël Shamir, dont les collaborations fleurissent sur les sites négationnistes les plus nauséeux. Sa dernière contribution au site du plagiaire Serge Thion date du 25 novembre 2003. Sous le titre: "Il est minuit moins cinq, docteur Sharon". Il [énumère] les crimes perpétrés par les Juifs durant ces deux derniers siècles, parmi lesquels "les massacres massifs de prisonniers de guerre allemands, en 1946", et révèle que les Israéliens "ont été impliqués dans l'assassinat du président Kennedy", et probablement dans celui "d'Anna Lindh, ministre suédoise des Affaires étrangères, qui appelait au boycott d'Israël".


     


 

- "Jésus sauve, mais Moïse investit. L'influence juive ne s'arrête pas là ou le dollar s'arrête".

- "Il faudrait considérer les Protocoles des Sages de Sion comme un "pamphlet politique". "Apparemment, certaines idées des Protocoles ne seraient pas étrangères à certains Juifs".

- "En fait, si les Protocoles n'avaient aucun lien avec la réalité, ils n'auraient pas la popularité qui est la leur".

- "Les Etats-Unis soutiennent à fond la machine de guerre judéo-nazie", "Les plans des judéo-nazis sont sur la table.Les médias qu'ils contrôlent étouffent les reportages et les commentaires sur l'holocauste palestinien".

- "L'état juif doit être dénazifié, aussi complètement que l'Allemagne l'a été en 1945".

- "Elie Wiesel, le pleurnicheur holocaustien 'par ici la monnaie'".

Israel Shamir 

"Genève: les signataires sont déçus" dans Yediyot Aharonot
Le 03 Décembre 2003

A propos des accords de Genève, voici, cueillie hier dans les rues de Jérusalem, un dialogue entre deux israéliens lisant un article sur la cérémonie de la capitale helvétique." Ah ", dit le premier, " enfin une lumière, on va peut-être sortir du tunnel " 
" non, mon pauvre vieux, " répond le second, " c'est juste les phares d'un train qui nous arrive dans la gueule ".
 
     Effectivement, l'encre du Traité de Genève à peine sèche, certains signataires ont clairement l'impression de s'être fait avoir...

     Le " Yediot Aharonot " se fait l'écho de la déception de certains membres éminents de la délégation israélienne à Genève suite aux discours des Palestiniens durant la cérémonie de lancement des arrangements, avant-hier.

    Le célèbre écrivain Amos Oz a clairement exprimé sa déception : " Durant toutes les allocutions, pas un seul Palestinien n'a mentionné les attentats terroristes ou encore le phénomène des suicidaires. Aucun Palestinien n'a cru nécessaire de parler des victimes israéliennes. Personne d'entre eux n'a cru bon de rappeler que pendant des dizaines d'années, ils nous ont menacés de nous jeter à la mer. Comme si l'occupation était un hasard et qu'eux seuls souffraient. "

      Même Amnon Lipkin-Chahak est rentré en Israël en exprimant de vives critiques à propos de ce qui s'est produit durant la cérémonie. L'ancien chef d'État-Major qui fut l'un des initiateurs de ces arrangements a même décidé de ne pas accompagner Yossi Beilin et Yasser Abed Rabou à Washington, alors que cela était initialement prévu.

     Qui plus est, les membres de la délégation israélienne ont découvert avec surprise que le chant palestinien interprété sur la scène était un poème de Mahmoud Darwish qui relate l'histoire d'un prisonnier torturé dans une prison israélienne et ce alors que Darwish a formellement refusé de prendre part à la délégation palestinienne.  

      Yossi Beilin a déploré que durant son discours, l'un des intervenants ait qualifié Sharon de fasciste.

       Enfin, les délégués israéliens ont eu la surprise de lire hier un éditorial publié par l'un des signataires palestiniens dans le quotidien palestinien officiel "Al-Hayat Al-Djadida" dans lequel il écrit qu'il n'y a " dans le document de Genève aucun renoncement au droit au retour des réfugiés palestiniens et que celui qui pense ainsi tombe dans le piège des Israéliens ".

 

  

       Le 1er décembre 2003, le cheikh Ikrama Sabri, mufti de Jérusalem et des territoires palestiniens, a envoyé une fatwa à la Conférence nationale pour la Défense du droit de retour, tenue au Centre Rachad Shawa de Gaza. Cette fatwa interdit aux réfugiés palestiniens d'accepter des dédommagements en échange de l'abandon du droit de retour :

" La peine encourue par toute personne qui accepterait des dédommagements en échange de sa propriété est similaire à celle définie par la fatwa émise par des savants religieux dans les années 1930, laquelle interdisait strictement [aux réfugiés] d'accepter des dédommagements [contre des territoires]. En effet, la terre palestinienne n'est pas une marchandise pouvant être vendue et achetée ; c'est un Waqf saint et béni. " ([6] Al-Hayat Al-Jadida (Autorité palestinienne), le 2 décembre 2003.)   

       Suite aux dures critiques adressées aux Palestiniens directement impliqués dans l'Initiative de Genève, Jamal Zaqut, membre du bureau politique de l'Union démocratique palestinienne et l'un des artisans de l'accord, a évoqué l'ambiguïté du document sur la question des réfugiés dans un article du quotidien Al-Hayat Al-Jadida , affilié à l'Autorité palestinienne : " Il faut reconnaître qu'il existe une certaine ambiguïté dans cette section. Le document ne dicte pas un retour collectif intégral de millions de Palestiniens, mais ne renonce pas non plus à ce droit. Source : http://www.desinfos.com/article.php?id_article=800

  

     L'OLP à travers son service de presse explique que l'accord fâche le gouvernement d'Israël, tout l'ensemble du site est par ailleurs un long martyrologue, Cette critique des réaction israéliennes négatives, fait écho (et réciproquement) au critiques des israéliens sur les réticences arabes à renoncer à droit au retour.  Vous avez compris, nous on est pour, ce sont les autres les affreux ! 

     Mais on peut lire aussi sur ce même site : « La position du Fatah est claire et publique : Nous sommes opposés à ce document » a déclaré le dirigeant du Fatah, de la Cisjordanie, Hussein Al Cheikh, à radio Israël. « Ce document affecte le droits historiques du peuple palestinien, le droit au retour (des réfugiés palestiniens) et du retour de Jérusalem ».

      Point de vue de Shiko BEHAR et Michel WARSCHAWSKI : 
  2 décembre 2003
   " Le Directeur de l'Alternative Information Center (AIC), organisation israelo-palestinienne basée à Jérusalem et Beit Sahour, ainsi que son vice-président publient le 27 novembre leur position sur " l'accord de Genève ". Après en avoir tracé les grandes lignes et positivé le fait que cela " faisait du bruit " en Israël, et montrait qu'il y a bien un interlocuteur pour la paix du côté palestinien, ils expliquent pourquoi une telle initiative est, selon eux, vouée à l'échec."  La cause d'échec est le problème du retour des réfugiés...  
     
On ne peut pas être pour le projet de deux états, et souhaiter la réunification en même temps !  

Ce que les opposants reprochent aux accords de Genève :

 - Les légalistes pensent qu'une négociation officieuse nuit aux efforts officiels, avant de commencer, chaque partie sait ce qu'il peut obtenir, et va donc chercher à en obtenir davantage.
- Les légalistes pensent qu'on délégitime des autorités élues et représentatives en se substituant à elles sans mandat.
- Les partisans d'Israël complet refusent toute rétrocession de terre comme étant contraire à la volonté divine donnant tout le pays aux enfants d'Israël.
- Leurs homologues arabes pensent la même chose,  le "dar al islam" ne peut pas être cédé à des infidèles.
- Les accords parlent du peuple juif qui aurait un état, or dans les limites d'Israël il y aura 1,5 millions de citoyens arabes,  l'état d'Israël pour eux ne peut pas être un état "juif".
- Tout le mouvement national palestinien s'est crée autour du droit de retour pour tous les réfugiés ou pour leurs descendants dans leur village d'origine, ce point est définitivement abandonné par les accords de Genève, ce que n'acceptent pas les partisans d'un état bi-national à majorité arabe, dont la section française des étudiants de Palestine. 
- Le partage de Jérusalem n'est pas accepté pour des raisons religieuses.
- Le partage de Jérusalem n'est pas accepté, car on pense que les populations arabes ne s'en contenteront pas et rendront la vie impossible aux juifs qui s'y trouvent, l'expérience cuisante de l'intifada a laissé des traces et érodé la confiance. 

   

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