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      De Abou Cédric à Vigie Média Palestine au sujet du 
      livre : "Contre-expertise d'une mise en scène" de Gérard 
      Huber ([NDLR] ceci est un montage de plusieurs messages qui nous donne un 
      bon aperçu du livre…sans surprises) 
       Sous le titre - nauséabond - de "Contre-expertise d'une mise 
        en scène", un certain Gérard HUBER vient de sortir 
        un "livre" aux éditions Raphaël. Achevé d'imprimé 
        en janvier 2003. 
        La quatrième de couverture le présente comme "Philosophe, 
        psychanalyste et correspondant permanent à Paris de la Metula News 
        Agency". 
      Voici la quatrième de couverture in extenso : 
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        Diffusé par toutes les chaînes de télévision, 
        l'image du petit Mohamed a bouleversé le monde : un enfant cherche 
        à s'abriter derrière son père au milieu d'un accrochage 
        entre Palestiniens et soldats israéliens. L'enfant crie, l'enfant 
        est terrorisé, il s'affaisse. 
        Véritable icône de la lutte palestinienne, la scène 
        de la mort de Mohamed al Dura symbolise aujourd'hui la seconde Intifada. 
        Mais que s'est-il réellement passé au carrefour de Netzarim 
        (Bande de Gaza), le 30 septembre 2000 ? 
        Savoir, comprendre, expliquer : c'est le but de ce livre. 
        L'analyse des accusations et des justifications des uns et des autres 
        (cameramen, journalistes, experts, protagonistes impliqués) fait 
        surgir incertitudes, contradictions et incohérences. 
        L'auteur qui a visionné nombre de rushes relatifs à l'affrontement, 
        montre que l'image de la "mort" de l'enfant représente 
        une fiction utilisée comme stratégie de communication, et 
        racontée comme une épopée. 
        Un livre fort, précis et rigoureux : une authentique contre-enquête". 
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        Précision : les guillemets entourant le mot mort sont bien dans 
        le texte. 
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        Il est 16h 20, je viens de l'acheter... 20 euros ! Il faut bien que quelqu'un 
        se dévoue ! 
        Je vous en ferai - le plus tôt possible - un commentaire. J'essaierai 
        d'y être objectif mais je ne promets rien car, sautant directement 
        à la conclusion (page 215) pour m'assurer que mon esprit fonctionne 
        encore j'y lis ceci au tout début : 
      Trois idées s'imposent au moment de conclure : 
        1 - La thèse de la mise en scène de la mort de l'enfant 
        palestinien se vérifie et ce à trois niveaux : 
        1.1 - Le commentaire. France 2 connait le témoignage de Talal Abu 
        Rahmé (cameraman France2) accusant les Israéliens d'avoir 
        tué intentionnellement et de sang-froid. (...) 
        1.2 - L'image. La propagande palestinienne accrédite l'affirmation 
        selon laquelle ce sont les Israéliens qui ont tué l'enfant 
        intentionnellement et de sang-froid, en important d'un autre contexte 
        l'image d'un soldat israélien en train de tirer et en l'insérant 
        parmi les images initiales du reportage de France2. 
        1.3 - La fiction. Des réalisateurs palestiniens font passer une 
        fiction pour la réalité comme le montre l'incompatibilité 
        des images du corps de l'enfant que l'on voit à l'écran 
        avec celles d'un enfant qui aurait été réellement 
        et mortellement atteint on live par des balles à haute vélocité. 
        En fait un acteur joue sa mort comme s'il était tué à 
        bout portant par des soldats israéliens fictifs dont on nous donne 
        à croire qu'ils sont placés derrière la caméra. 
        2. La mise en scène de la mort de l'enfant a ouvert une nouvelle 
        ère dans la guerre des images. 
        Saura-t-on la refermer ? 
        (...) 
        3. La mise en scène palestinienne de la mort de l'enfant et la 
        négligence israélienne pour la déconstruire relèvent 
        la contradiction existant entre le désir des deux autorités 
        politiques de se rejeter l'une l'autre. 
        (...) 
      Voilà j'arrête là pour l'instant ! Je vais maintenant 
        plonger dans ce marécage sanieux... en essayant de faire le tri 
        dans ce vomi en putréfaction. 
      Questions immédiates : 
        1. Est-ce un hasard si ce livre sort en même temps que le film de 
        propagande Décryptage ? Ne faut-il pas y voir une tentative concertée 
        pour reprendre la main dans la guerre de l'information perdue en France 
        par ceux-là mêmes qui s'agitent aujourd'hui ? 
        2- Qui est réellement l'auteur ? 
        3- Qui sont les actionnaires des éditions Raphaël ? 
        4- Qui connaît Metula News Agency ? (origine, finances, conseil 
        administration ou actionnaires, etc...) 
        Toutes infos seront les bienvenues... 
        A bientôt…. 
       
        Il est 2h 10 du matin ce jeudi, j'ai terminé la lecture d'un monument 
        d'imposture, de fourberie et de duplicité... 
      Contre-expertise d’une mise en scène – Gérard 
        Huber – Editions Raphaël – janvier 2003 – 
        Sujet défini par l’auteur lui-même (page 19) : « 
        L’objet de ce livre est la retransmission télévisuelle 
        de ce qui a été présenté comme la mort d’un 
        enfant palestinien nommé Mohamed al-Dura, blotti contre son père 
        Jamal. » 
      1° Réponses à deux de mes questions : 
        - Metula News Agency n'est autre que La Mena (menapress.com) dont le rédacteur 
        en chef est Stéphane Juffa, basée en Israël. 
        - Editions Raphaël - 8 rue des coutures St Gervais - 75003.... Paris 
        - 01 42 74 49 48 - Il semble que l'éditrice soit Mme Yaël 
        König. 
        2° Remarques : 
        Après avoir précisé qu'il n'était fait de 
        procès à personne, l'auteur se justifie, se dédouane, 
        rappelle son désir d'une paix librement consentie par les deux 
        peuples et son opposition à l'oppression, politique, militaire 
        et terroriste !! 
        Il signale : "L'auteur agit seulement comme un intellectuel qui considère 
        que la liberté d'opinion n'est jamais plus authentique que lorsque 
        la vérité de l'information est établie" (surtout 
        quand c'est la sienne sûrement). 
        3° Livre : 
        Pour l'auteur le reportage diffusé par France 2 est une fiction 
        montée de toutes pièces par les Palestiniens, relayée 
        par France 2. Il va même jusqu'à mettre en doute les blessures 
        du père et la mort de l'enfant (en raison de l'absence de sang 
        sur les images : véritable obsession il y fait référence 
        sept ou huit fois et arrive même à prétendre que ce 
        que l'on voit rouge sur la poitrine de l'enfant est un chiffon de couleur 
        qui figure le sang). 
        L'autre des sommets est atteint avec l'interview de Shahaf déclarant 
        "...tout cela ce sont des films tournés par avance, on voit 
        même la scripte qui fait un signe de la main..." sur des rushes. 
      L'auteur donne même une phrase (merci pour ceux qui résument) 
        que l'on peut appliquer directement à son livre : "Un délire 
        est un discours qui enchaîne faussement des idées parce qu'il 
        répond à l'impératif de justifier l'existence d'une 
        réalité dont il est établi qu'elle n'existe pas ". 
      Assez mal écrit, de nombreuses répétitions (volontaires 
        pour asséner sa vérité ?) il lance des hypothèses 
        qui se révèlent incomplètes. 
        Exemple : Les tirs qui ont tué ne pouvaient pas venir de la position 
        israélienne. Ils sont donc venus d'une deuxième position 
        palestinienne située pratiquement dans le prolongement arrière 
        de la caméra. A aucun moment - si l'on accorde foi à son 
        hypothèse - n'est envisagé le fait qu'il pouvait s'agir 
        d'un sniper israélien... 
         
        Se voulant tour à tour expert journaliste (il confond cameraman 
        et photographe), expert en balistique, décodeur de médias, 
        il aime à user d'un pseudo-jargon pour asseoir son autorité 
        (celui de la blouse blanche ?). Cet homme n'a jamais été 
        sur le terrain lorsque la fusillade retentit, il ne comprend pas que des 
        ambulances puissent arriver immédiatement sur les lieux, que des 
        cameramen ou photographes se trouvent au contact, bref il est assis dans 
        son fauteuil et n'est pas crédible. 
      Enfin, tout se termine par un autre délire mystico-psychanalytique 
        faisant appel à Abraham et au sacrifice d'un enfant demandé 
        par Dieu où le fils est "pensé" comme mort mais 
        ne l'est pas... ce qui à deux heures du matin est franchement... 
        un sacrifice !!! 
      Il reste que tout ceci est grave : "La vérité est 
        la première victime des guerres". 
        Bonne nuit à tous... 
      PS : J’ai fait partir 2 emails : l'un à France 2, l'autre 
        à Sylvain Cypel du Monde. 
        Chacun d'eux étant fortement mis en cause dans le livre, je leur 
        demande donc quelle va être leur réaction : débat 
        contradictoire, procès, ou silence ! 
        Les deux m'ont répondu et leur réponse va dans le sens : 
        la thèse de ce livre est stupide, nous ne répondrons même 
        pas... 
        
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