A) Les principaux intéressés
Al-Oufoq,
fait un compte rendu de la réponse d'ArletteChabot,
présidente de France2
«Depuis six mois, on essaye de lancer une rumeur selon laquelle
France 2 s’est prêtée à une manipulation, que le garçon
n’est pas mort, que son père n’a pas été blessé
et que tout ceci a été une mise en scène complaisamment
filmée par France 2,a déclaré Mme Chabot. La chaîne
n’accepte pas que le professionnalisme et l’impartialité de ses
journalistes soient mis en cause et porte plainte pour mettre fin à
cette campagne de diffamation. Pour prouver la bonne foi de M.
Enderlin et de son cameraman, Mme Chabot a projeté leur reportage
tel qu’il avait été diffusé sur la chaîne ainsi
qu’un autre reportage tourné au même moment, mais sous un
autre angle, par l’agence Reuters. Les deux séquences prouvent
qu’une "mise en scène" est hautement improbable.
En outre, pour répondre aux accusations selon lesquelles Jamal Al
Dura n’aurait jamais été blessé, un autre reportage
de la télévision jordanienne, tourné le 1er octobre
2000 à l’hôpital militaire Al Hussein à Amman, montre
le prince Abdallah rendant visite au père du jeune Mohamed, transporté
en Jordanie pour y subir plusieurs opérations.
Enfin, France 2 a demandé il y a un mois au cameraman Talal
Abou Rahmeh d’aller interviewer Jamal Al Dura à Gaza, où
il vit toujours. Montrant sa carte d’identité pour bien se faire
identifier, l’homme a accepté de se déshabiller devant la
caméra pour montrer que ses cicatrices correspondaient bien à
ses blessures filmées sur son lit d’hôpital. Concernant le
petit Mohamed, France 2 a par ailleurs effectué une comparaison
entre les photos de l’enfant prises à la morgue avec ses blessures
au visage et les arrêts sur image de son visage lors de la fusillade.
"Il s’agit bien du même enfant et nous sommes prêts à
livrer ses photos pour une expertise officielle", a souligné
Mme Chabot.»
Olivier Mazerolle dans Proche Orient Info directeur de l'information
de France 2
2 octobre 2002 / 08 h 43
Par proche-orient.info
Alors que se prépare la manifestation devant France2 pour protester
contre la désinformation, Olivier
Mazerolle analyse quelques unes des difficultés du traitement
journalistique du conflit israélo-palestinien.
« À propos de la polémique autour du film de Esther
Shapira sur la mort du petit Mohamed Al-Dura, je
voudrais dire que France 2 ne le diffuse pas tout simplement parce qu'il
n'apporte rien de nouveau. Je l'ai bien sûr moi-même
visionné. Si j'y avais trouvé un élément concret
de nature à apporter une autre lecture de cette affaire, je l'aurais
évidemment passé. Ce n'est d'ailleurs pas un hasard : les
télévisions européennes et américaines ne
l'ont pas mis à leur programme. Si ce film avait représenté
une avancée, les chaînes new-yorkaises en particulier, puisque
New York est la plus grande ville juive du monde, s'en seraient aussitôt
saisies.
Mais à part ce film, et puisqu'il y a aujourd'hui une manifestation
devant France 2 nous accusant de désinformation, j'aimerais souligner
à quel point ce sujet israélo-palestinien, ne serait-ce
même qu'au niveau de la terminologie, est difficile à exprimer
et à traiter. Je trouve absolument normal, moralement et sémantiquement,
de qualifier par exemple de terroristes palestiniens ceux qui portent
la mort en terre d'Israël. Dès qu'il s'agit des mêmes
dans les Territoires, en revanche, comment les nommer puisque, dans le
cadre de la lutte nationaliste palestinienne, ils sont considérés
comme des libérateurs par les leurs ? Devons-nous là aussi
les qualifier de terroristes ? C'est une des multiples questions auxquelles
nous avons à répondre...
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Un commentaire ?
s' inscrireà la liste
de diffusion ?
Un article de Menahem Macina, qui n'a pas été convaincu
par l'hypothèse d'un "complot".
Il explique le cadre de l'enquête du général
Samia. Mais pour lui, si l'enfant est probablement mort, les tirs
sont probablement palestiniens, et le caméraman est un fieffé
menteur !
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C) Charles Enderlin a été interrogé par Elisabbeth
Chemal de Proche Orient Info :
Je voudrais d’abord
préciser que, contrairement à tous ceux qui parlent de la
bande vidéo sans l’avoir jamais vue, je
l’ai visionnée à Gaza à plusieurs reprises
fin octobre 2000, dans le bureau de Talal
Abu Rahme, pour les besoins d’un ouvrage. Je me suis également
rendue sur les lieux au carrefour de Netzarim.
Le
procès qui vous est fait concernant cette affaire est sans fondement.
Pour moi, votre reportage, dans le 20 heures
de France 2, le soir de l’événement, comportait
deux points contestables mais qui n’ont rien à voir
avec tout ce que l’on entend depuis.
* Le premier : il eut été plus prudent de dire
en commentaire à chaud que, dans ces tirs croisés, il
était impossible d’attribuer à l’une des deux
parties la responsabilité de la mort de ce gamin.
* Le second : devant l’importance dramatique de ces
images, il eût mieux valu passer la totalité
de la bande, ce qui aurait permis au public de constater - dès
le deuxième jour de cette intifada ! que
les enfants et les jeunes Palestiniens étaient en fait bel et bien
encadrés par les policiers palestiniens armés, et tirant.
J’ajoute enfin, pour une clarté
totale, que j’ai écrit moi- même : « L’intégralité
de la bande vidéo prise par le correspondant de France 2 à
Gaza, Talal Abu Rahme, désormais star du nationalisme palestinien,
ne laisse guère de doute : il est peu probable
que dans la fusillade, et compte tenu des angles de tir, Mohamed Al-Dura
ait été abattu par des balles palestiniennes. »
Aujourd’hui, on vous reproche ainsi qu’à France 2,
de ne pas avoir coopéré lors de l’enquête menée
par l’armée israélienne et d’avoir refusé
de montrer les rushes. Qu’avez-vous à répondre ?
Charles Enderlin « Je
ne suis ni rédacteur en chef ni directeur de FR2. Je n’ai
pas l’autorité pour donner des images, à qui que ce
soit. Je ne peux le faire sans avoir le feu vert de la direction de ma
chaîne et du service juridique.
Mais commençons par le commencement.
D’abord, FR2 a décidé d’offrir gratuitement
ces images à toutes les chaînes de télévision
et les agences de presse qui en ont fait la demande, tout en en gardant
les droits. A l’époque, j’ai donc renvoyé
toute personne qui s’est adressée à moi pour les avoir
vers le service commercial. Je crois pouvoir dire que tout le monde y
a eu accès. Quant aux journalistes de passage à Jérusalem,
les envoyés spéciaux, ils ont pu les voir intégralement
dans notre studio, à mon bureau.
Dès qu’il a été question d’une enquête
de l’armée israélienne, c’est évidemment,
le service juridique de France 2 qui prenait les décisions. En
concertation avec la direction bien sûr, ce service a refusé
en effet de fournir le matériel brut. D’abord parce que la
règle de notre maison veut que par principe la chaîne ne
fournisse pas les « rushes », le matériel brut d’un
reportage, à une autorité quelconque. C’est vrai partout,
en Israël comme chez les Palestiniens –et j’ai protesté
violemment lorsqu’une de nos cassette a été saisie
par la police palestinienne à Gaza. C’est le principe de
protection des sources d’un journaliste qui est appliqué
par toutes les grandes chaînes européennes, y compris l’ARD.
Essayez d’obtenir les rushes d’Esther Shapira ! Et puis, il
s’est passé par ailleurs des choses assez curieuses, de bout
en bout de cette histoire....
Dans les heures qui ont suivi la mort de Mohamed Al-Dura, une première
enquête rapide de l’armée a eu lieu. Le
général Giora Eyland a déclaré
le 3 octobre : « selon ce que nous comprenons, l’enfant a
été touché par notre feu » (en anglais
: « to the best our knowledge, the boy was hit by our fire). Le
10 novembre 2000, le mensuel de Tsahal, Bamahaneh, citait le
porte parole de l’armée : « selon nous, les deux versions
sont possibles ». Pour ma part, je rappelle ce que j’ai
dit dans le premier reportage : « Des Palestiniens ont tiré
à balles réelles. Les Israéliens ripostent. Ambulanciers
et passants sont pris entre deux feux. Ici, Jamal et son fils sont la
cible de tirs venus de la position israélienne… »
Entre- temps, le 19 octobre 2000, nous avons reçu une première
lettre d’un certain Nahum Shahaf
qui nous demandait les originaux du tournage de Gaza afin, je cite, de
les « présenter devant divers publics professionnels, y compris
des écoles de cinéma » A côté de sa signature
figurait « Œil à Œil Communication », ce
qui donnait l’impression qu’il s’agissait d’une
société de production. En fait, c’était une
start up. Ce n’est que un peu plus tard que
j’ai appris qu’il participait à une enquête commanditée
par le général Yom
Tov Samia, qui commandait à l’époque
la région militaire sud.
E. Schemla Pour bien comprendre de quoi il retourne, qui est Nahum
Shahaf ?
« L’expert » Nahum Shahaf avait
déjà voulu prouver que Ygal Amir n’a pas tué
Rabin - Un physicien assez génial de l’université
de Beer Sheva, qui par ailleurs se prévaut d’une qualité
d’expert. Déjà après l’assassinat de
Rabin, il avait prétendu qu’il pouvait prouver, grâce
à l’analyse des angles de tirs, que Ygal Amir n’a pas
tué le premier ministre…. (Ndlr
: Nahum Shahaf dément catégoriquement
toutes ces allégations)
E. Schemla Avez-vous reçu des autorités militaires israéliennes
une preuve écrite du mandat de Nahum Shahaf ?
C. Enderlin : Absolument jamais. Je dis bien : jamais. Nous avons à
plusieurs reprises reçu des lettres signées - différemment
d’ailleurs - de Shahaf, mais jamais l’armée
israélienne ne nous a jamais informés qu’il était
mandaté pour recevoir des images quelles qu’elles soient….Et
France 2 n’a jamais reçu une demande officielle de qui que
ce soit - cela par écrit comme il se doit dans une affaire
comme celle-ci- pour participer à une enquête quelconque.
E. Schemla Ce qui signifie que seul le général Yom Tov
Samia était décideur, et pas l’Etat major ? Pourtant,
une reconstitution de la scène de Netzarim a bien eu lieu dans
le désert du Neguev, pour analyser les angles de tirs ?
L’enquête
de l’armée israélienne était en fait une initiative
personnelle du général Yom Tov Samia
Le
8 novembre2000, le général Shaul
Mofaz, le chef d’état major, a déclaré
devant la commission des Affaires étrangères et de la défense
de la Knesset que cette enquête était
une initiative personnelle de Yom Tov Samia. C’est ce dernier
qui a invité Nahum Shahaf à y participer. Selon les rares
journalistes qui ont pu y assister, cette reconstitution
n’a pas été réalisée sur la base des
distances réelles. Aucun expert indépendant n’a pu
y participer. Alors…
Lors d’une interview à la télévision israélienne
en novembre 2000, Samia a dit : « Enderlin refuse de nous donner
des images, sauf si je vais devant la Haute Cour de justice pour les obtenir
». Il a ajouté : « Je n’ai pas le temps d’aller
devant un tribunal ». En vérité,
ce n’est pas moi, Enderlin, mais FR2 qui refuse d’examiner
une telle requête si elle n’entre pas dans le cadre d’une
procédure en bonne et due forme. Là aussi, je ne
comprends pas. Tsahal a un département juridique qui emploie des
dizaines d’avocats et de juristes. Puisque le général
n’avait pas le temps de faire une démarche, pourquoi un lieutenant/avocat
ne s’est-il pas occupé du dossier ? Le
service juridique de l’armée a- t-il refusé de s’en
mêler ?
De fait, le 5 décembre 2000, nous avons reçu un
coup de téléphone d’une jeune femme se réclamant
des services du porte-parole, le général Ron
Kitrey à l’époque. Le
service juridique de FR2 a répondu que par principe la chaîne
ne remettait de matériel journalistique à aucune autorité,
mais qu’il était prêt à examiner la demande
israélienne, s’il était informé au préalable
de la composition de la commission d’enquête, de son objectif,
de son cadre judiciaire et légal, par écrit toujours. Personne
ne nous a jamais répondu. Personne, dans l’armée israélienne,
ne nous a demandé officiellement ce matériel. Seulement
Nahum Shahaf.
E. Schemla Tout ceci ne pouvait que donner l’impression que vous
aviez quelque chose à cacher…
C. Enderlin Vous avez vous-même visionné tout le film. Avant
la scène fatidique, que voit-on ? Au carrefour de Netzarim, le
clash classique : des manifestants qui jettent des pierres sur la position
israélienne, l’armée qui utilise les gaz lacrymogènes,
le croisement est encore ouvert, et au milieu de tout ça, Abu Rahme
fait des interviews de manifestants, un entretien en pleine rue avec Hakim
Abdel Awad, chef de la Shabiba, les Jeunesses du Fatah à Gaza,
qui explique en anglais que tout ça va durer deux, trois jours,
qu’il s’agit de montrer aux Israéliens l’importance
pour les Palestiniens du Haram Al Sharif, le Mont du Temple. Et soudain,
on entend et on constate que des échanges de tirs ont lieu, très
violents, car subitement les Palestiniens ont ouvert le feu [ ndlr : d’un
poste de police palestinien, situé dans l’alignement du mur,
entre les Al-Dura et la position israélienne, donc tirant dans
l’autre sens que le père et son fils. Ce poste était
placé sous l’autorité du brigadier général
Osama Al-Ali, président du Comité régional de sécurité,
membre du Fatah et du Conseil National Palestinien]. Les manifestants
prennent la fuite, le père et Mohamed se cachent derrière
le tonneau, Talal est presque au milieu du croisement, il réussit
à s’abriter derrière une camionnette. Lui-même
et tous ces événements sont filmés également
en direct par Associated Press et Reuters, sous un autre angle, car les
deux autres équipes de cameramen se mettent à l’abri,
elles, des deux côtés du fameux mur. D’ailleurs, sur
les images tournées par Reuters, on voit un des cameramen et un
photographe qui filment et prennent des clichés, juste derrière
le gosse, et prennent ensuite la fuite quand les tirs sont trop violents.
La suite, Abu Rahme se trouvant exactement en face des Al-Dura, de l’autre
côté de la rue, à l’abri de la camionnette,
on la connaît.
E. Schemla Pourquoi les confrères qui ont filmé tout ceci
ne sont-ils pas intervenus dans la polémique qui vous met en cause
?
C.Enderlin Mais, vous vous trompez ! Nous avons ces images qui sont passées
aux EVN, les échanges internationaux, et je les ai diffusées
le 27et le 28 novembre 2000 sur France 2 dans des sujets sur la conférence
de presse de Yom Tov Samia, qui les
a aussi. La vraie question concernant cette affaire est la suivante, me
semble-t-il : pourquoi le père et le fils restent-ils derrière
le tonneau ? Ma réponse, c’est qu’ils sont paralysés
par la peur.
E. Schemla C’est en effet le sentiment que l’on a au visionnage.
Alors, que vous inspirent de récents propos de Shahaf – très
proches de ceux qu’il tenait dès le début de cette
affaire, comme en témoigne un article de Haaretz en anglais que
nous produisons ci joint –, prétendant que ce n’est
pas le petit Mohamed qu’on voit sur ces images, et que tout ceci
n’est qu’une mise en scène des Palestiniens qui auraient
sacrifié un de leurs enfants ? Propos repris à leur compte
par une partie des juifs français.
C. Enderlin C’est n’importe quoi, une ignominie. Shahaf nous
a bombardé de coups de téléphone, il est même
venu dans mon bureau à Jérusalem le 5 avril 2001, et il
a été expulsé par la sécurité du studio
E. Schemla C’était au moment où, en Israël,
les chaînes de télévision faisaient des sujets sur
le film qu’Esther Shapira venait de réaliser pour la chaîne
de télévision allemande ARD, film qui sera projeté
ce mercredi soir à Paris en extérieur, lors de la manifestation
contre vous. Pourquoi France 2 refuse-t-il obstinément de le montrer
aux téléspectateurs français ? Parce qu’il
pourrait introduire un doute dans leur esprit, contredire votre propre
travail ? Qu’avez-vous à craindre ?
C. Enderlin Rien. Jamais, nous n’avons reçu
de plainte de l’armée ou d’un autre organisme officiel
israélien ni sur l’affaire Mohamed A Doura, ni à propos
d’un quelconque reportage du bureau de Jérusalem.
Quelqu’un imagine t’il que ce bureau pourrait encore fonctionner
en Israël s’il y avait le moindre soupçon à notre
égard ? En fait, nos relations avec toutes
les administrations israéliennes sont bonnes et professionnelles,
de même d’ailleurs qu’avec les
Palestiniens. Sans cela, nous serions obligés de fermer
boutique. Encore une fois, je suis journaliste, pas directeur. Ce n’est
pas moi qui décide de ce qui passe à l’antenne, des
films, des documentaires qui sont diffusés. Je ne valide pas mes
propres sujets dans le journal. Pour cela, il y a une hiérarchie
professionnelle… Tout est visionné par les responsables de
l’édition, comme il se doit. Les gens qui m’accusent
d’empêcher le passage à l’antenne du documentaire
allemand font preuve d’une ignorance totale du fonctionnement d’une
chaîne de télévision.
E. Schemla Quelles réflexions personnelles vous inspire le film
de Shapira ?
Le film d’Esther Shapira en apprend plus sur les médias
que sur la mort du petit Al-Dura
C. Enderlin Là encore, il y a des choses curieuses.
Elle a interviewé des soldats qui auraient été dans
le poste israélien le 30 septembre 2000. Elle les appelle Ariel,
Alexei et Idan. Or, les soldats qui se trouvaient dans la position étaient
des Druzes, et ils ne peuvent donc pas se prénommer ainsi.
Elle nous accuse de cacher des images, ce qui est complètement
faux. Je cite : « C. Enderlin, le chef de Bureau de France 2 dit
qu’il a diffusé les 50 secondes disponibles alors que Talal
Abou Rahmeh, le cameraman, m’a parlé avec certitude d’une
cassette de six minutes » A un confrère qui, lui, a pris
la peine de me demander des explications, j’ai répondu :
« Madame Shapira pouvait prendre son téléphone et
me poser la question. Dans la séquence de cinq minutes que dure
l’échange de tirs, il y a les cinquante secondes avec le
gosse. » Pour le reste, je partage entièrement l’avis
de Tom Segev, journaliste et historien, qui en a fait la critique dans
Haaretz. Ce film nous en apprend plus sur les médias et l’échec
du service du porte-parole de l’armée que sur la mort de
l’enfant. Segev a suivi l’affaire de très près,
il est allé en Jordanie interviewer le père, il s’est
rendu à Netzarim, il est venu voir toutes les images.
Le seul scoop de Shapira, dit-il, c’est une vidéo tournée
par l’employeur israélien du père de Mohamed, où
l’on voit ce Palestinien participer à la bar mitzva du fils
de son patron.. A ce jour les chaînes israéliennes
n’ont pas diffusé ce documentaire. Il y a là des insinuations,
aucune démonstration convaincante.
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journal auquel j'étais abonné, a malheureusement cessé
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1/1/07.
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