Le Sarko Show Chaud | ||
Le ministre de l'intérieur s'est placé ! son but était de montrer l'insignifiance des propositions socialistes, de discréditer les nationalistes corses, de prouver la nécessité de lutter contre l'influence islamiste, et de se démarquer de Jean Marie Le Pen. Accessoirement éclipser ses collègues du gouvernement en vue d'une présidentielle. Pari réussi ! Les discours de Jacques Chirac sont trop consensuels pour être intéressants, ils ne nous apprennent rien, et ne prêtent pas à discussion, celui de Sarko a le mérite de faire réagir. |
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6
millions de spectateurs, pour l'émission "cent minutes pour
convaincre", et 28 % de part d'audience, le spectacle de M Sarkozy a
tenu ses promesses.
Monsieur Sarkozy avait choisi ses invités, Christophe Aguitton d'Attac, Gérard Collomb maire de Lyon, Tariq Ramadan, professeur de théologie à Genève, et Jean Marie Le Pen qu'il n'est pas nécessaire de présenter. Débat pré électoral, le journaliste a demandé à M Nicolas Sarkozy s'il serait candidat à la présidence de la république, il prétendit que sa mission était une montagne, qu'il fallait gravir, et qu'on ne regardait pas d'autres sommets aussi longtemps qu'on avait pas atteint le premier, mais en fin d'émission lorsque Alain Duhamel lui a dit "Laurent Fabius avoue qu'en se rasant, il pensait à la présidentiel, M Sarkozy, y pensez vous aussi en vous rasant ? ", le ministre a répondu, "pas seulement en me rasant ! ". Sarko avait
bien choisi ses
adversaires : |
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Le
dossier Corse,
a donné l'occasion au ministre d'avouer sa naïveté. Oui, "j´ai
sous-estimé l´importance des mafieux. Mais j´ai arrêté Colonna, et 52
terroristes corses sont en prison. " Il affirme, "Je
ne savais pas que les gens avaient peur", les mafias
se combattent par l'argent, car on ne combat pas les terroristes par des
méthodes terroristes. Le Corse sont les premières victimes de la
situation, et non les premiers coupables. Rien ne peut se construire tant
qu'il y aura cette gangrène de la violence avait déclaré le ministre
quelques temps avant, Sarko aurait-il copié Sharon ? ou bien le bon sens
impose-t-il les mêmes points de vue ? En l'absence de contradicteur, les propos de Sarkozy n'ont pas susciter de réactions particulièrement fortes. |
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Le
communautarisme, bête noire du MRAP a été le cœur du second volet de
l'émission. "Si on veut que nos compatriotes issus de l'immigration
puissent s'intégrer, il faut des exemples, pour qu'ils croient en la
république, je crois à la discrimination positive"
. A la fin de l'émission, Alain Duhamel l'ayant pressé de répondre
Nicolas Sarkozy s'est engagé à nommer un préfet musulman d'ici quelques
mois, il faut remarquer qu'il y en eu plusieurs pendant l'après guerre,
mais l'Algérie était française, l'écartement subi par les musulmans est
une conséquence de la méfiance entraînée par la guerre de sécession
gagnée par les séparatistes algériens.
"Quand l'état ne défend plus ses citoyens, ces derniers se retournent vers leur communauté"
"Quand il y a de l'équité, quand chacun se dit moi
aussi, je peux tenter ma chance, quand l'ascenseur social est pour tout le
monde, on n'a pas besoin de se faire défendre par sa communauté"
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(Le Parisien) |
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Sur l'immigration clandestine, le ministre a été très ferme, il a parlé de façon évasive de relation avec le Mali pour favoriser le développement, mais chacun sait que les crédits de la coopération sont en chute libre. Ce qui est promis c'est une multiplication des reconduites à la frontière, et le désespoir de ces forçats de la faim est un problème étranger aux soucis du ministre de l'intérieur. Nous allons encore trouver beaucoup de corps noyés le long de nos côtes, Sangate ce mini camp de concentration est fermé, mais le problème est loin d'être résolu, personne n'a inquiété M Sarkozy sur ce sujet.
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Il
y avait 48 000 prisonniers en 2002 et 63 000 en 2003 et Nicolas Sarkozy
en est fier. La sécurité, dit-il n'est pas l'affaire des riches, ce sont
les pauvres qui sont obligés de mettre leurs enfants dans des lycées où
l'on a peur. Inflexible sur le thème de la délinquance. "Il n’y a pas de loi de la cité", a-t-il tranché. Il a souhaité que les multirécidivistes voient leurs peines doubler. Pour lui, 5% des délinquants sont responsables de 50% de la délinquance. Aussi, les maires verront leurs pouvoirs étendus en la matière dans le cadre de sa future "loi de prévention" qui sera discutée début 2004, Gérard Collomb a essayé de lui dire que cela s'annonçait plutôt mal, car le gouvernement avait pris l'habitude depuis quelques temps de réduire de façon drastique les crédits de la prévention, Gérard Collomb a essayé en vain d'amener le débat sur les crédits, et une vilaine querelle s'en est suivit sur la date du début de la baisse de la délinquance, sur le temps de formation des policiers, sur les budgets... on plongeait dans les débats oiseux pré-électoraux ou chaque intervenant essayait de mentir de son mieux. Sans intérêt. Tout le monde attendait l'arrivée des têtes d'affiches : Tariq Ramadan et Jean Marie Le Pen. |
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Le journal "trait
d'union" des français en argentine résume très bien la
discussion plutôt ferme entre Tariq Ramadan et Nicolas Sarkozy :
" Depuis Genève
(Suisse) où il habite, le professeur d´islamologie, Tariq Ramadan,
commence par remercier Sarkozy d´avoir accepté de débattre avec lui.
Ramadan se dit « choqué » par la polémique qui a précédé l´émission,
et assure qu´il ne tient pas de « double discours ». Voir texte intégral du dialogue : Réactions de Tariq Ramadan aux propos négatifs portés à son encontre : En cliquant sur le Logo d'Oumma.com vous verrez que l'UOIF n'a guère apprécié cette émission. |
DIALOGUE INTER-RELIGIEUX -
Jeudi 4 décembre 2003 au MJLF
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Le
combat avec Le Pen était tout autre, pour commencer une interview sur le
vieux port de Marseille, et les gens disaient "Sarkozy ferait un bon
ministre pour Jean Marie Le Pen président". Cette image il
fallait la casser. Sarko a dit de suite qu'il refuserait, mais Jean Marie en
voudrait bien comme ministre de la propagande. Le Pen tenait autant que Sarko à se démarquer, leur différence porte sur l'immigration que Le Pen souhaite à zéro, alors que Sarko pense qu'elle est indispensable ne serait-ce que pour éviter la consanguinité ! Sarko est contre le vote des émigrés, car ces derniers ont vocation à devenir français, et il faut laisser quelques privilège à la nationalité. Ce que refuse Le Pen, pour qui les étrangers ont vocation à partir pour laisser la France dans l'état où ils l'avaient trouvée en entrant. Autre divergence le droit du sol ou du sang, pour Sarkozy un enfant né en France a vocation à devenir français, alors que pour Le Pen, il ne peut l'être que si au moins un de ses parents l'est. Mais rapidement le combat entre les deux hommes a dégénéré en bataille de chiffres, et en empoignade sans intérêt. Le but était atteint, malgré ses mesures ultra sécuritaires, sa chasse aux immigrés, Sarko ne fait pas le programme de Le Pen, qui donc mieux que Jean marie pouvait le prouver ? Michel Lévy |