Rencontre
Ayalon Nusseibeh
10/03/2004
13/03/04
: Lire la réaction des
"Socialistes pour une Paix juste et durable au Proche-Orient "
Pour réagir vous aussi à
l'article cliquez sur le barbu :
Pour
imprimer : 
|

Pour naviguer,
cliquez sur
le nez |
Pour que le diable gagne, il suffit que les gens ne fassent rien,
nos dirigeants n’ont ni le courage ni la force de nous guider,
nous devons convaincre l'opinion qui les guidera.
(Ayalon)
Il
faut chasser le rêve arabe d'un retour irréaliste dans
le passé, et le remplacer par le rêve d'un état palestinien
démocratique, qui sera notre paradis. (Nusseibeh)
En
Avril 2004, les amis de La Paix Maintenant recevront six gamins de Gaza,
et six gamins de Tel-Aviv, ils commenceront leur visite par Créteil,
et termineront au Stade de France.
|
|
Il existe un triptyque d’accords
pour résoudre la crise du Proche Orient. Mivy vous en avait proposé
deux :
- La « feuille de route »
ou « carte routière » selon les traduction
. Ce projet est porté par un quartette, l’ONU, la Russie, l’Union
Européenne, et les États-unis. Ce projet présentait
un aspect presque « hiérarchique » , soutenu par
les États unis, Israël et la Palestine ont du faire semblant
de l’accepter… Cette feuille précise surtout la première
étape et reste floue pour la suite.
- Les accords de Genève,
signés par des opposants aux gouvernements en place et soutenu
par des chancelleries européennes, ce projet va
dans les détails mais
il reste un
flou gênant sur la question du retour des réfugiés.
Voici le troisième (mais le plus ancien) :
- Le protocole Ayalon-Nusseibeh,
ce sont leurs promoteurs qui sont venus en personne pour nous les présenter.
Les accords tiennent sur une page, ils fixent le but à atteindre,
et parlent haut et clair. Cette page a été signée
sous forme de pétition par 300 000 habitants d’Israël et
de Palestine, leurs initiateurs croient qu’en dernier ressort c’est
le peuple qui commande, et que les dirigeants suivront l’opinion, ils
veulent convaincre indirectement les gouvernants d’agir.
|


|
Michel
Charzat est le maire socialiste du XX ième arrondissement,
dont Jean Michel
Rosenfeld est membre du conseil municipal. Jean Michel est aussi un des
responsables du cercle Bernard Lazare. Rien d’étonnant à ce que la Mairie
offre généreusement ses locaux à Messieurs Ayalon et Nusseibeh afin qu’ils
puissent avoir une tribune parisienne.
La salle toute en longueur était pleine, avec le public habituel pour
ce genre de manifestations, public de gauche a forte proportion juive.
Mais, comme d'habitude, les musulmans n'étaient pas pas présents dans
la salle, quand on lit "Oumma.com", on se rend compte que beaucoup
d'entre eux ne sont ni prêts, ni demandeur.
«
Longue est la nuit qui n’en finit pas de préparer le jour, »
commença le maire, en citant Shakespeare (Mac Beth, les perspectives de
paix s’éloignent à cause des terroristes et des attaques contre les terroristes.
Les dirigeants des deux peuples semblent incapables de forger le chemin
vers la paix, pour cela 300 000 citoyens des deux peuples ont soutenu
cet accord.
David
Chemla,
président des amis de « La paix maintenant » pris la parole ensuite brièvement
pour apporter le soutient entre autre du maire de paris, de Pierre Mauroy
qui précise que ceux qui préconisent l’échange sont des visionnaires,
d’Alain Finkelkraut, d’Anne Hidalgo, et d’Yves Cantassot président des
Verts qui appuie sans réserve ce projet pour que les deux peuples puissent
goûter à la paix.
Mais dans l’assistance, il y avait le professeur Cohen Tanudji, prix Nobel,
et de nombreuses personnalités dont une sénatrice militant pour une réception
à l’assemblée nationale, ainsi que des représentant des association partenaires
des efforts de paix, les musulmans laïques, Ni pute ni soumise, le Cercle
Bernard Lazare etc
Ami
Ayalon a fait trente deux dans l’armée d’Israël, commando
de marine, il a terminé amiral, puis a été nommé par les travaillistes
directeur du « Chin Beth », les services secrets. Il a occupé ce poste
quatre ans, et a découvert la problématique palestinienne ce qui explique
son engagement.
Sari
Nusseibeh est professeur de philosophie et président de
l’université Al Quds à Jérusalem est, il a été ministre de l’OLP pendant
plusieurs année spécialement chargé des questions de Jérusalem.
Tous deux ont dit ce qu’il fallait faire pour que les deux peuples se
parlent.

Ami
Ayalon prit la parole en premier, « Je ne vais pas dire ce que nous faisons,
mais pourquoi nous le faisons », cela a commencé il y a deux ans, je suis
resté pendant trois jours à Londres. Ayant le temps, j’ai visité le musée
de la guerre impériale,
dont le troisième étage est réservé à la Shoa. C’est un musée britannique,
la description n’est pas émotionnelle, mais il y avait plein de sous entendus.
Sur une plaque il y avait écrit, «
Pour que le diable gagne, il suffit que les gens ne fassent rien ».
Mes parents sont venus en Israël dans les années 30, et tous ceux qui
ne sont pas venus sont morts.
Pendant
l’année qui a précédée l’intifada, nous n'avons perdu qu'une seule personne
en raison du Terrorisme, ce n’était pas par ce que le « chine beth » était
meilleur, et je suis bien placé pour le savoir, aujourd'hui, ils sont
plus efficace, mais tout simplement par ce que les palestiniens avaient
de l’espoir.
Quand
on me demande ce qu’il faut faire contre le terrorisme, je répond « nous
devons donner de l’espoir aux palestiniens » nous en avons
la preuve grâce aux sondages. Si la rue palestinienne est pour le terrorisme,
le Hamas agira, sinon il ne bougera pas. Comme
il y avait de l’espoir avant l’intifada, l’OLP pouvait agir contre le
terrorisme sans passer pour traître.
A l’époque je cherchais
avec l’OLP les meilleurs moyens de luter contre le terrorisme, ils me
répondaient qu’ils n’étaient pas mes collaborateurs, et qu’ils lutteraient
contre le terrorisme s’ils pendaient que cela ferait avancer leur cause.
Il était clair pour nous, que sans espoir du côté Palestinien, nous n’aurions
pas de sécurité.
Si
nous sommes venu en Palestine, c’est pour y créer un état juste et démocratique,
peut-être que nous ne l’aurons pas, mais ni nous voulons rester démocratique,
nous devons nous retirer des territoires. Si nous le faisons, nous aurons
aussi une solution à nos problèmes économiques, et si nous ne le faisons
pas, nous perdons notre identité en tant que démocratie, et en tant qu’état
juif.
Notre soucis,
c’est nos peuples.
A
Oslo, nous n’avions pas touché au futur, l’idée de base était une ambiguïté
sur laquelle nous ne pouvions pas construire. Aujourd'hui, avec notre
accord, nous voulons toucher aux points
les plus sensibles pour les deux communautés, si nous n’y touchons
pas, ce sera la fin de la confiance et le début des complots.
Nous devons nous
demander quel sera le prix douloureux pour notre futur, et nous comprenons
que nos dirigeants n’ont ni le courage ni
la force pour nous guider. Ils nous regardent et disent,
« que voulez vous que je fasse ? » Les dirigeants nous demandent ce que
nous devons faire, c’est donc nous qui avons le pouvoir, et bien nous
en usons. Aujourd’hui plus de 300 000 personnes ont signé notre accord.
C’est
très clair pour nous en Israël, nous devons ramener les colons à l’intérieur,
Jérusalem sera la capitale de deux pays, nous savons que 70 % des israéliens
sont prêts à payer ce prix, mais la plupart des palestiniens aussi. Nous
devons abandonner nos rêves. « We shall
overcome ». Le peuple comprend qu’il ne doit pas se faire gouverner par
le diable.

|
|
Après
quelques politesses, Sari Nusseibeh expliqua que les
Palestiniens ont un défi majeur, soit regarder l’avenir, soit
se retourner
vers le passé, et c’est ce même défi qui domine dans l’univers arabo-musulman
.
La création d’Israël a été ressenti comme une catastrophe majeure
et depuis 1948 le regard s’est bloqué sur le moment d’avant l’événement,
période qui est devenue paradisiaque. Depuis ce jour, le point de
focalisation est 1947, période de bonheur absolu sur terre dans cet
endroit.
J’ai grandi dans une maison
où cette ambiance était présente. Ma famille ne voulait que retourner
dans le temps et dans l’espace. Les récits qui ont bercé mon
enfance ne tiennent pas compte de la réalité. On
ne peut pas voyager dans le temps, et
il est immoral de la part des dirigeants de pousser cette idée. Que
dois-je dire à ma mère ? dois-je lui enlever ses rêves ? Au lieu de
lui dire qu’il ne faut pas rêver, je l’ai orienté vers un nouveau
rêve. Tourne toi vers l’avenir, et ce message, il ne faut pas seulement
l’adresser à ma mère, il faut le généraliser à tous les arabos-musulmans.
L’avenir n’est
pas nécessairement pavé de roses, mais ce n’est pas impossible qu’il
le soit. Le paradis sur terre, il est
possible de le créer ici même, le rêve d’avenir doit remplacer la
nostalgie du passé.
Pour cela il faut deux condition : regarder la réalité telle qu’elle
est, et ne pas s’imager que nous contrôlons tous.
Pour nous un état palestinien n’est
pas suffisant, peut-être cela peut satisfaire Ayalon, mais pas moi.
Je ne pourrai pas m’épanouir dans un état qui ne serait pas démocratique.
Si la Palestine doit etre une dictature corrompue, je ne veux pas
de cet état.
La
question n’est pas d’être optimiste, c’est la question de ceux qui
ne font rien contre le mal ; la question est « Avez-vous la foi pour
créer cet avenir ? » S’il y a assez de gens ayant cette foi, le paradis
pourra voir le jour.
Si un million d’Israéliens et de palestiniens s’engagent, cela aura
plus de poids que toutes les résolutions de l’ONU.
Make peace
hear ! faites la paix ici !
|
|
Les questions
ont apporté une suite intéressante de position :
M
Nusseibeh que pensez vous des accords de Genève ?
Les accords
de Genève sont une bonne chose, il est bon de voir les officiels apporter
leur soutien, mais je sens que nous avons les avons encouragé à le faire.
Du côté palestinien, le mouvement que nous avons crée s’adresse à la
base, à la société civile pour que chacun ose émettre une voix. Au final
nous espérons que les officiels suivront.
M
Ayalon, que pensez vous du projet de retrait de Gaza ?
Tout
est prédéterminé, mais le choix reste possible, la question n’est pas
de savoir si c’est bien ou si c’est mal, mais dans les circonstance
actuelles Sharon fait un cadeau au Hamas. Le Fatah est un mouvement
national, c’est un partenaire, le Hamas n’en est pas un, il n’y a rien
à discuter avec eux.
Le
problème est qu’Israël veut quitter ces territoires sans les confier
au Hamas, il ne faut donc pas isoler ce retrait du reste. Ce
retrait ne doit être que la première étape, nous devons impliquer la
communauté internationale afin qu’elle aide pour assurer une meilleur
démocratie, et un développement économique. C’est à Sharon de
demander l’aide internationale pour Gaza après le départ israélien.
M Nusseibeh,
pourquoi avez-vous accepté un état démilitarisé ?
Une armée est un outil pour
conquérir ou pour se défendre, si j’obtiens la paix je n’aurai pas besoin
de conquérir ni de défendre, mais quelque soit la somme dépensée, je
ne pourrais pas ni conquérir, ni me défendre face a des pays beaucoup
trop puissants pour moi. Ce serait gaspiller les fonds très utiles les
trafiquants d’armes et pour ceux qui cousent des uniformes, mais je
préfère réserver cet argent aux services à rendre aux gens qui vivront
dans le paradis que je veux créer.
M Nusseibeh,
pourquoi ne souhaitez vous pas un état bi-national ?
- Ce serait l’idéal dans un
monde idéal, mais nous ne vivons pas dans un monde idéal. Chacun doit
avoir son état, Il est plus censé de lutter
pour un monde plus réel.
M
Ayalon, êtes vous optimiste ?
- Je suis optimiste, en mer, il est difficile de voir dans quelle direction
va le bateau, mais quand on se retourne, on voit qu’il a viré, grâce
aux traces sur la mer.
J’écoute mon premier ministre, et je compare
avec ce qu’il disait il y a un an, et je vois qu’il a changé d’avis.
Je n’aurais jamais cru entendre de tels propos de la part du Likoud,
il a confirmé qu’Israël devait être une démocratie pour les 80 % de
juifs, et pour les 20
% qui ne le sont pas. Il a compris que pour être élu, il devait dire
cela ! Ce sont des groupes comme les nôtres qui ont crée cette situation
M Nusseibeh,
que pensez vous des islamistes ?
- L’État que j’envisage
sera démocratique et basé sur des valeurs laïques et séculières
qui respectent les religions. La religion doit aussi respecter les valeurs
humaines.
M Ayalon
que pensez vous du « mur » « barrière » de séparation ?
- J’ai passé vingt ans de
ma vie a apprendre a enfoncer les murs ! et un mur n’a jamais permis
d’arrêter celui qui veut vraiment le franchir. Par contre, il donne
un sentiment d’enfermement aux palestiniens, et il détruit l’espérance.
Les palestiniens ne peuvent pas croire
qu’on leur veut du bien, si on commence par les enfermer comme des fauves
derrière des barbelés. Psychologiquement, cela va à long terme contre
la paix. Son tracé, qui pourrait être une frontière anticipe sur des
négociations qui n’ont pas encore commencé.
M
Nusseibeh, et les réfugiés ?
- Les réfugiés sont très
malheureux, ils vivent en croyant aux promesses sur le passé. Il
faut cesser de leur mentir et les aider à s’intégrer partout où ils
vivent, mais il faut aussi leur donner une vision d’avenir et nous aider
à créer ce nouvel état de Palestine.
|
|
Pour conclure,
Mohamed Abdi, secrétaire
général du mouvement « Ni pute, ni soumise », Vous êtes tous les
deux en train de nous libérer dit-il, ceux
qui militent pour la cause des autres creusent un fossé, bien pire qu’un
mur de béton, c’est un fossé de haine.
En France, beaucoup à gauche sont structurés par la conflit du Proche
Orient, et partout, je dois dire que je suis un ami de la cause palestinienne,
et d’Israël. Vous nous libérez de la haine.
La Palestine et Israël vivant en paix côte à côte,
sera l’image de la paix et de la justice, cette initiative porte l’espoir
, c’est un vecteur de démocratie et de
développement économique pour tous les pays arabes qui vivent aujourd’hui
le despotisme, la misère et l’humiliation.
En
Avril, conclut David Chemla, nous recevrons six gamins de Gaza, et six
gamins de Tel-Aviv, ils commenceront leur visite par Créteil,
et termineront au Stade de France.
|
|
Pour réagir
à l'article cliquez sur le barbu :
Miracle on a réagit !
J'ai
recu une réponse des socialistes pour la paix au Proche Orient,
je vous la confie toute chaude, avec ma réponse....
|
|
De : socpo
socpo
Date : 03/12/04 14:41:44
A : Michel "Lévy
Sujet : Re: Tr : On fait la paix sur Mivy...
Dans la mesure où l'Initiative de Genève est plus
aboutie que l'initiative "Ayalon/Nusseibeh" je ne vois
pas pourquoi il faudrait promouvoir cette dernière.
Ah, mais si ! Suis-je bête : cette dernière n'envisage
ABSOLUMENT aucun retour de Palestiniens dans l'Etat
d'Israël, et c'est je pense ce qui doit vous séduire
ainsi que les Amis de Shalom Aschav".
Le problème c'est que notre parti, le Parti
Socialiste, est en faveur de l'Initiative de Genève,
et surtout, s'est prononcé CONTRE le mur dans son
principe.
Or, nous sommes très profondément socialistes, sans
être pour autant sectaire. Mais nous n'apprécions pas
la promotion que font les sites de propapange
"pro-Sharon" comme le vôtre ou ceux dont vous faites
la promotion sur votre site tel que "Proche-Orient
Info" en "niant" le droit des Palestiniens au retour.
Que ce droit au retour soit "négocié" est une chose,
qu'il soit "nié" en revanche en est une autre, que
nous ne pouvons que réprouver dans le sens où ce
négationnisme ne peut pas engendrer la paix mais
perpétuer la haine entre les deux peuples, Israélien
et Palestinien.
IL est inutile de nous écrire : vos informations ne
nous sont d'aucune utilité, ni votre propagande. Pour
notre part, nous lisons quotidiennement la presse
israélienne, palestinienne, américaine, britannique et
arabe ... et cela nous suffit amplement. De plus nous
recevons énormément d'informations d'Israël via notre
réseau de correspondants israéliens.
Bien cordialement
Les Socialistes pour une Paix juste et durable au
Proche-Orient
|

'"Le parti
socialiste
apporte
son soutient
déterminé
aux
accords de Genève" |
Les
accords de Genève, ont pour but de séparer deux peuples,
et de donner à chacun d'entre eux un état pour s'exprimer.
S'il reconnaît un droit à indemnité pour les réfugiés,
il refuse absolument le "droit" au retour des arabes
qui ont fuit la guerre.
Si
les arabes avaient le droit d'envahir, même pacifiquement, l'état
juif, il n'y aurait plus d'état juif ce qui est l'opposé
du principe «deux peuples pour deux états. »
Vos amis islamistes ont d'ailleurs
la même lecture que moi : (Muloud26)
http://oumma.com/forum/showthread.php?t=136063
Plus sérieusement, vous
avez ici les points de vue officiel des opposants aux accords de Genève
qui tiennent votre raisonnement.
http://perso.wanadoo.fr/mivy/linfo/312_beilin/geneve_suites.htm
Croyez
vous que les polonais accepteraient le droit au retour des nazis qu'ils
ont chassé en 1945 ?
Lorsque vous étiez au
gouvernement, vous avez été complice de la monté
de l'antisémitisme en libérant la parole des islamistes,
en leur laissant occuper le terrain des cités, en fermant les yeux
sur une télévision qui déversait son flot de haine
avec des des propos ignobles (du genre "un bébé colon
a été abattu"), et des explications tronquées
(Conséquences décrites, causes oubliées).
Vous favorisiez aussi malgré vous le sionisme en incitant les juifs
a chercher refuge sous des cieux moins inquiétants que les vôtres.
Vous
avez surtout favorisé la montée de M Le Pen et de la droite
et participé ainsi activement à la défaite de M Jospin.
Comme
vous n'avez rien compris, vous pouvez compter sur moi pour publier et
diffuser votre lettre le plus largement possible.
Merci de m'avoir éclairé,
|
|
 |
|
Ayalon : l’élimination de Yassine bouleverse la donne du
conflit
Pour l’ancien chef du Shin Beth, Ami Ayalon, l’élimination du cheikh
Yassine a modifié la donne dans le conflit israélo-palestinien.
Il est en effet convaincu que la liquidation du chef terroriste va déboucher
sur une nouvelle réalité sur le terrain particulièrement
dure. "Sans compter, dit-il, qu’un retrait de Gaza des forces de Tsahal
s’interpréterait pour les terroristes comme un reddition au terrorisme".
Selon lui, l’élimination de ce chef du Hamas a été
une erreur de la part du gouvernement israélien, dans la mesure
où elle n’a pas été accompagnée d’un processus
de discussions politiques avec les Palestiniens. Il pense que la liquidation
de Yassine n’aurait dû être décidée que dans
un contexte d’avancée politique car, en l’état, explique-t-il,
elle n’a pas généré d’espoir ou d’alternative politique.
"Je ne suis pas contre les éliminations ciblées, affirme-t-il.
Pendant des années, j’en ai décidé plus d’une et
je fais partie de ceux qui ont mis en place, à l’origine, cette
politique. Mais à l’époque, jamais nous n’avons cru qu’éliminer
un leader terroriste revenait à vaincre une idéologie"
Selon l’analyse d’Ayalon, une élimination doit permettre la mise
en place d’une nouvelle alternative. La plus grande crainte du Hamas étant
l’existence de pourparlers politiques entre Israël et l’Autorité
palestinienne et l’obtention d’un accord, il aurait fallu éliminer
Yassine dans ce contexte politique.
Pour
cet ancien du Shin Beth, la liquidation du cheikh a d’une certaine façon
bouleversé "les règles du jeu". Sa principale
répercussion sera, d’après lui, une islamisation du conflit.
Elle va donner lieu à l’infiltration d’un tas de groupuscules islamistes
qui, jusqu’à présent, se tenaient à l’écart.
"Je pense bien sûr à Al Qaïda", précise
Ayalon, qui voit dans l’ambition du Hamas d’atteindre des cibles israéliennes
à l’étranger et dans celle de s’en prendre à des
personnalités politiques israéliennes une nouvelle dimension
stratégique du Hamas, s’appuyant sur l’organisation de Ben Laden.
Spource Aroutz
Cheva 24/3/04
Cette
lettre a été envoyée sous le coup de la déception, l'article ci dessus
n'était pas agressif, et son intérêt résidait
surtout dans sa philosophie, et je n'avais pas étudié ni
analysé les détails des deux plans, d'où ma surprise
et ma réaction violente à la critique. Ma réaction
était un peu injuste, Les socialistes pour la paix ne sont pas
les amis des islamistes et réciproquement, même si les uns manipulent
les autres. J'ai
relu les accords de Genève, et effectivement ils prévoient
le retour d'un certain nombre de réfugiés limité
et acceptés individuellement par le gouvernement d'Israël,
cette clause est un compromis qui générerait beaucoup de
frustration.
Mais l'injustice
n'est pas que de mon côté, je ne vois pas en quoi j'aurais
soutenu (ou enfoncé) M Sharon et sa politique.
J'ai transmis le tout aux Amis de Chalom Archav et à Proche Orient Info
qui sont mis en cause également, et voici la réponse des amis de La Paix
Maintenant :
«Merci,
C'est Frédérique Sprang et ses amis, qui ont foutu le b... au PS. Beaucoup
(dont
Rocard) ont signé leur texte (sans l'avoir lu!) en croyant qu'ils signaient
pour Genève.
On sait ce qu'ils
pensent de nous.
Gérard »
AAutre
réaction ....
J'ai
moi-même eu un échange assez virulent avec Frédérique
Sprang, que vous pouvez consulter à cette adresse http://mmlf.webdynamit.net/spip/phpBB2/viewtopic.php?t=33
Nous avons décidé de laisser passer les élections
avant de solliciter le PS. Si le PS veut se reconstruire, il doit
se débarrasser des nuisibles comme Frédérique
Sprang.
Kebir
Jbil (Président du Mouvement des Maghrebins Laïques)
Rappel
officiel de la position du parti socialiste :
Le Parti Socialiste souhaite l’application de la feuille de route, empêchée
par le manque de volonté des parties, tout en rappelant les principes
qu’il a énoncés dans un texte de référence
sur l’ensemble de la région , tient à préciser ses
positions sur les derniers développements :
- Il apporte
son soutien déterminé à l’Accord de Genève
et salue l'action courageuse de ses promoteurs israéliens et
palestiniens. Ce texte témoigne que la possibilité d'un
accord de paix négocié entre les deux peuples existe toujours.
Il est d’autant plus important qu’il est le résultat équilibré
d’une longue négociation au cours de laquelle chacune des parties
a fait les concessions nécessaires pour proposer une solution
aux problèmes les plus difficiles. Il répond à
la question de Jérusalem, destinée à devenir la
capitale des deux Etats, et à celle des réfugiés
pour qui il reconnaît le droit à des indemnités
et le choix du lieu de résidence permanent, soit en Palestine,
soit en Israël après accord des autorités israéliennes.
- Le Parti
socialiste rappelle qu'une paix réelle entre les deux peuples
suppose l'égale prise en compte des légitimes aspirations
des deux peuples à la paix et à la sécurité.
Il comprend le profond et légitime besoin de sécurité
de la population israélienne, et condamne avec force les attentats
terroristes, qui visent la population civile israélienne. Il
soutient également l'aspiration non moins légitime du
peuple palestinien à vivre dans la dignité dans son Etat.
- Attaché
aux termes de référence d'une paix juste, souvent résumés
par la formule de « la terre contre la paix », le Parti
socialiste appelle les autorités israéliennes à
mettre fin aux mesures unilatérales compromettant la recherche
de la paix et dénonce en particulier la construction du «
mur » de séparation qui aggrave les conditions de vie des
palestiniens et compromet toute possibilité de construire un
Etat palestinien viable. Il dénonce vigoureusement les incursions
meurtrières et ciblées menées par le gouvernement
d’Ariel Sharon, ainsi que la paupérisation et les humiliations
qui découlent de l'occupation militaire au quotidien. Il soutient
les revendications du camp de la paix israélien, et notamment
de « La Paix maintenant » qui, dans la continuité
de l’action d’Itzak Rabin, demande au gouvernement israélien
de « mettre fin à l’occupation, d’évacuer les colonies
et de reconnaître la légitimité de l’Etat palestinien
sur l'ensemble des territoires aujourd'hui occupés, moyennant
éventuellement des ajustements de frontière mineurs et
réciproques. »
- Le Parti
socialiste est aussi convaincu que les progrès démocratiques
seront un puissant facteur de paix. C'est pourquoi il demande que les
institutions de l'Autorité palestinienne puissent fonctionner
sans entraves et que les élections législatives prévues
puissent avoir lieu. Il demande également que l’Autorité
palestinienne et Yasser Arafat aient la volonté et les moyens
d’agir efficacement dans le domaine de la sécurité intérieure,
afin que soit mis fin aux actes terroristes. Il souligne la nécessité
et l'importance des réformes attendues de l'administration palestinienne
et soutient les revendications pour plus de transparence.
- Le Parti
socialiste souligne enfin que la paix au Proche-Orient, qui est l'une
des conditions de la sécurité internationale, est l'affaire
de la communauté internationale toute entière. C'est pourquoi
l'Union Européenne, les Etats-Unis, la Russie ainsi que les pays
membres de la Ligue Arabe, qui ont adopté un plan de paix global,
doivent redoubler leurs efforts. Ils doivent notamment œuvrer pour que
les Nations Unies ratifient l’Accord de Genève, comme cela est
prévu dans ce texte, et mettent en place la « force multinationale
» qui, selon l’Accord, doit en garantir l’application.
- Nous
demandons au Parti Socialiste Européen, à l'Internationale
Socialiste et à tous leurs partis membres d’apporter leur plein
soutien à cet accord et à le défendre activement
dans toutes les instances internationales. Dès à présent,
les groupes socialistes à l'Assemblée nationale et au
Sénat demandent à l'Union Internationale des Parlementaires,
qui tient son Assemblée générale annuelle à
Mexico le 17 avril prochain, d'inviter les principaux signataires à
y présenter l’Accord.
- Le Parti
socialiste prendra lui-même des initiatives pour soutenir cet
accord, notamment les 7 et 8 mai à l’occasion d’une manifestation
du Parti socialiste européen sur la Méditerranée
et lors d’une visite d’une délégation conduite par le
Premier secrétaire dans la région.
| |