|
Un professeur s'est fait agressé à la sortie de l'école de "la Source" à Marseille. C'est une école juive, et c'est la seconde agression antisémite à Marseille contre des enseignants. Il y a deux mois, un professeur d'histoire avait reçu des coups de couteau, cette fois c'est un enseignant de 34 ans, qui a été blessé par des coups de machette, alors qu'il se rendait à sont travail. Il s'est défendu avec ses pieds, et s'est protégé avec la thora qu'il portait, il a poursuivi l'essayant sur plus de cinquante mètres, et n'a été finalement que légèrement blesse à la main et au dos, mais très sérieusement traumatisé, "j'ai cru que dernière heure était arrivée" a-t-il déclaré à des journalistes, "mais je ne pense pas quitter la France".
Les services de police n'ont pas mis plus de dix minutes pour interpeller l'agresseur, un garçon de 15 ans qui a regretté amèrement de ne pas l'avoir réussi son assassinat. Cet adolescent d'origine turco-kurde était plein de haine et disciple de DAESH. Selon le Figaro : qui cite une source proche du dossier : « L'individu ne semble pas jouir de toutes ses facultés ». Pour commettre un tel acte il faut être déséquilibré, c'est évident, mais cela n'explique pas tout, tous les déséquilibrés ne tentent pas d'assassiner les gens. Si la responsabilité du mineur apprenti djihadiste peut éventuellement être atténuée, celle des commanditaires, c'est à dire de ceux qui l'ont envoyé directement ou non est totale. Il y a bien eu tentative d'assassinat, et les coupables doivent être punis.
« l'affaire est prise très au sérieux par les enquêteurs », a expliqué la source policière. Surtout que le ministre de l'intérieur, et le premier ministre ont publié des communiqués exprimant leur révolte et leur réprobation.
Poignarder, est devenu une habitude lancée probablement par la direction palestinienne, pour terroriser les juifs. cette semaine, Shlomit Krigman, 22 ans a été poignardée à mort dans la supérette de son village, et Dafna Meïr, mère de six enfants a été tuée, avant de mourir elle a réussie à empêcher le tueur de récupérer le poignard fiché en elle, l'empêchant de s'en prendre à ses enfants. Le tueur ? il avait quinze ans ! un ado, nourrit de la haine diffusée par la télévision palestinienne, la même haine qui animait le jeune marseillais, la même source d'intoxication. L'antisionisme est toujours le cheval de Troie de l'islamo-fascisme. Les messages et les méthodes sont les mêmes.
|
|
Ban Ki-Moon, secrétaire général de l'ONU critique certes le terrorisme, mais accuse Israël , c'est à cause de l'occupation que ces jeunes femmes ont été assassinées, il n'y a pas de solution en vue, les palestiniens sont désespérés donc ils se révoltent. Nethanyahu lui répond, que c'est le terrorisme qui leur inculque la violence, on la voit en Israël, en France, en Belgique, au Canada et partout dans le monde, l'occupation n'y est pour rien.
Pour moi, tous deux ont raison, il y aura de la violence en Israël aussi longtemps qu'on enseignera l'antisémitisme et
que les palestiniens se sentiront occupés, l'un justifiant l'autre.
L'opinion française a été choquée d'une part par l'agression de Marseille, mais aussi par le silence qui est fait en face des agressions anti chrétiennes, en effet deux églises ont été incendiées près de Fontainebleau, et on a pas entendu le ministre, ce dernier se défend car il a fortement aussi condamné ces incendies. D'où vient le buzz ? qui décide qu'une agression contre un juif serait plus importante que la même contre un musulman ou un chrétien ? Les reproches de "deux poids, deux mesures" fourmillent sur la toile, chacun se sent victime, et trouve que les autres en font un peu trop. Ce climat est détestable.
En réaction à l'agression des professeurs marseillais, Zvi Amar, président du consistoire de Marseille suggère aux juifs de ne pas porter la kippa à l'extérieure. « on est obligé de se cacher un petit peu, je suis très triste », C'est un retour à l'attitude traditionnelle des juifs français. Ils vivaient dans un milieu douteux, ils avaient pris l'habitude d'être discrets.
Cette demande de discrétion est rejetée par le grand rabbin de France qui n'hésite pas à dire «Abdiquer aujourd'hui sur la kippa, c'est renoncer demain à la croix». En solidarité les députés Claude Goasguen et Meyer Habib ont porté une kippa en après l'appel du président du Consistoire israélite de Marseille, et de nombreux supporters de l'Olympique Marseille ont fait de même.
Les juifs et le chapeau
La coutume pour les juifs de porter un couvre chef n'est attestée que depuis le moyen âge. Le chapeau juif était pointu, porté volontairement au début, il pouvait même être un symbole honorifique, il a été imposé comme mesure vexatoire à tout le monde lors des persécutions.
La thora n'en fait une obligation que pour les prières, mais les juifs religieux depuis des siècles ne sortent plus sans chapeau. La tradition veut que le couvre chef représente la protection divine, le mot kippa signifie Dôme. Le système anti roquettes qui a sauvé tant de vies humaines lors de la guerre de Gaza, appelé en Français "Dôme d'acier", se dit en hébreu "Kippat Berzel" Dôme d'acier.
|
|
La kippa, était traditionnellement un habit d'intérieur, on ne sortait pas sans son chapeau. Au XX ième siècle, certains juifs religieux ont voulu se donner un air moderne, restant couvert, par tradition, ils ont réduit le couvre chef pour en faire une kippa tricotée, parfois de taille ridicule. La kippa tricotée est aujourd'hui le symbole des nationalistes religieux. Les orthodoxes refusent la fantaisie, en Israël, ils portent des kippas noires, seuls les enfants ont droit à de modestes décorations. Il n'existe pas de kippa orthodoxe décorées pour adulte. Les juifs qui ne se reconnaissent pas dans ces mouvances peuvent porter des kippas fantaisie.
On voit aussi en Israël des kippas de très grande taille, certaines couvrent toute la tête, elles évoquent des chapeau portés en orient, en Ouzbekistan par exemple. D'autres ont choisi une sorte de bonnet avec pompon, ce sont les 'Hassidim de Braslav. Ces grands bonnets sont portés par des juifs orthodoxes.
Tous les sondages, et les discours des politiques français sont unanimes pour affirmer que les juifs ont le droit de porter la kippa, si tel est leur bon plaisir, ce droit n'est utilisé que par une infime partie de la communauté juive, on parle de 3 %.
Devant cette solidarité des musulmans se sont plaint, pourquoi est-on solidaire de la kippa, et même temps fait-on les gros yeux aux musulmanes qui sortent voilées ? la réponse est simple, la kippa est marginale, alors que le voile est envahissant, sur certains marchés, les non musulmans se sentent mal à l'aise, envahi par des femmes voilées. On aime pas les gens qui portent des signes ostensibles, surtout quand ils sont trop nombreux.
En plus le voile est une coutume symbolique de la soumission de la femme, et le voilement féminin peut prendre des formes extrêmes qui ont pour but de rendre les dames invisibles. C'est une conception étrangère, voir contraire à notre république, où les hommes et les femmes sont à égalité.
Zvi Amar, pose la question : « les juifs doivent-ils sortir avec la kippa ? » En bon juif je répond par une autre question « Doivent-ils s'habiller en tenue camouflage ? "
En effet, les antisémites veulent attaquer les juifs, il est plus facile de s'en prendre au plus visible, mais devons redevenir des maranes en France ? nous cacher car les salafo-fachistes veulent réintroduire l'antisémitisme dans notre pays ?
Il y a toujours deux risques, celui de s'affirmer quand on devrait être discret, ou celui d'être discret quand on devrait s'affirmer. La liberté de tous les français est assurée si tout le monde, même les juifs peuvent s'afficher sans risque, la sécurité des juifs est assurée s'ils ne se font pas remarquer par les voyous. Porter la kippa est aussi un acte de résistance
Michel Lévy
Voir revue de presse : ici
|