Mivy décoiffe, car il est fait par un chauve

Journal 2003, 2004, 2005, 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2020, 2021, 2022, 2023

Derière mise à jour 27-Sep-2024
Pour m'écrire, ou pour s'abonner à la liste de diffusion

Contre expertise d'une mise en scène

Gérard Huber
En vente à partir du 13 janvier 2003
Prix public : 20 €


Editions Raphaël
8 rue des Coutures Saint-Gervais
75003 Paris
Tél : 01 42 74 49 48
Email : editionsraphael@wanadoo.fr

Ce qu'en pensent les contradicteurs

Vigie Media Palestine, a lu le livre, et le journaliste s'oblige a « plonger dans ce marécage sanieux... en essayant de faire le tri dans ce vomi en putréfaction.»

Si on exclu les insultes, l'auteur émet l'hypothèse que si les tirs ne provenaient pas des positions israéliennes, ils pouvaient provenir d'un sniper. L'auteur est ahuri, au sens propre du terme par les thèses lues, et les considère comme invraissemblables. La thèse de ce livre est stupide, les personnes mises en cause ne répondront même pas.

De Abou Cédric à Vigie Média Palestine au sujet du livre : "Contre-expertise d'une mise en scène" de Gérard Huber ([NDLR] ceci est un montage de plusieurs messages qui nous donne un bon aperçu du livre…sans surprises)
Sous le titre - nauséabond - de "Contre-expertise d'une mise en scène", un certain Gérard HUBER vient de sortir un "livre" aux éditions Raphaël. Achevé d'imprimé en janvier 2003.
La quatrième de couverture le présente comme "Philosophe, psychanalyste et correspondant permanent à Paris de la Metula News Agency".

Diffusé par toutes les chaînes de télévision, l'image du petit Mohamed a bouleversé le monde : un enfant cherche à s'abriter derrière son père au milieu d'un accrochage entre Palestiniens et soldats israéliens. L'enfant crie, l'enfant est terrorisé, il s'affaisse.
Véritable icône de la lutte palestinienne, la scène de la mort de Mohamed al Dura symbolise aujourd'hui la seconde Intifada.
Mais que s'est-il réellement passé au carrefour de Netzarim (Bande de Gaza), le 30 septembre 2000 ?
Savoir, comprendre, expliquer : c'est le but de ce livre.
L'analyse des accusations et des justifications des uns et des autres (cameramen, journalistes, experts, protagonistes impliqués) fait surgir incertitudes, contradictions et incohérences.
L'auteur qui a visionné nombre de rushes relatifs à l'affrontement, montre que l'image de la "mort" de l'enfant représente une fiction utilisée comme stratégie de communication, et racontée comme une épopée.
Un livre fort, précis et rigoureux : une authentique contre-enquête".
»

Précision : les guillemets entourant le mot mort sont bien dans le texte.
----------------
Il est 16h 20, je viens de l'acheter... 20 euros ! Il faut bien que quelqu'un se dévoue !
Je vous en ferai - le plus tôt possible - un commentaire. J'essaierai d'y être objectif mais je ne promets rien car, sautant directement à la conclusion (page 215) pour m'assurer que mon esprit fonctionne encore j'y lis ceci au tout début :

Trois idées s'imposent au moment de conclure

1 - La thèse de la mise en scène de la mort de l'enfant palestinien se vérifie et ce à trois niveaux :

1.1 - Le commentaire. France 2 connait le témoignage de Talal Abu Rahmé (cameraman France2) accusant les Israéliens d'avoir tué intentionnellement et de sang-froid. (...)
1.2 - L'image. La propagande palestinienne accrédite l'affirmation selon laquelle ce sont les Israéliens qui ont tué l'enfant intentionnellement et de sang-froid, en important d'un autre contexte l'image d'un soldat israélien en train de tirer et en l'insérant parmi les images initiales du reportage de France2.
1.3 - La fiction. Des réalisateurs palestiniens font passer une fiction pour la réalité comme le montre l'incompatibilité des images du corps de l'enfant que l'on voit à l'écran avec celles d'un enfant qui aurait été réellement et mortellement atteint on live par des balles à haute vélocité.


1. En fait un acteur joue sa mort comme s'il était tué à bout portant par des soldats israéliens fictifs dont on nous donne à croire qu'ils sont placés derrière la caméra.
2. La mise en scène de la mort de l'enfant a ouvert une nouvelle ère dans la guerre des images. Saura-t-on la refermer ?
(...)
3. La mise en scène palestinienne de la mort de l'enfant et la négligence israélienne pour la déconstruire relèvent la contradiction existant entre le désir des deux autorités politiques de se rejeter l'une l'autre.
(...)

Voilà j'arrête là pour l'instant ! Je vais maintenant plonger dans ce marécage sanieux... en essayant de faire le tri dans ce vomi en putréfaction.

Questions immédiates :

1. Est-ce un hasard si ce livre sort en même temps que le film de propagande Décryptage ? Ne faut-il pas y voir une tentative concertée pour reprendre la main dans la guerre de l'information perdue en France par ceux-là mêmes qui s'agitent aujourd'hui ?
2- Qui est réellement l'auteur ?
3- Qui sont les actionnaires des éditions Raphaël ?
4- Qui connaît Metula News Agency ? (origine, finances, conseil administration ou actionnaires, etc...)
Toutes infos seront les bienvenues...
A bientôt….


Il est 2h 10 du matin ce jeudi, j'ai terminé la lecture d'un monument d'imposture, de fourberie et de duplicité...

Contre-expertise d’une mise en scène – Gérard Huber – Editions Raphaël – janvier 2003– Sujet défini par l’auteur lui-même (page 19) : « L’objet de ce livre est la retransmission télévisuelle de ce qui a été présenté comme la mort d’un enfant palestinien nommé Mohamed al-Dura, blotti contre son père Jamal. »

1° Réponses à deux de mes questions :
- Metula News Agency n'est autre que La Mena (menapress.com) dont le rédacteur en chef est Stéphane Juffa, basée en Israël.
- Editions Raphaël - 8 rue des coutures St Gervais - 75003.... Paris - 01 42 74 49 48 - Il semble que l'éditrice soit Mme Yaël König.

2° Remarques :
Après avoir précisé qu'il n'était fait de procès à personne, l'auteur se justifie, se dédouane, rappelle son désir d'une paix librement consentie par les deux peuples et son opposition à l'oppression, politique, militaire et terroriste !!
Il signale : "L'auteur agit seulement comme un intellectuel qui considère que la liberté d'opinion n'est jamais plus authentique que lorsque la vérité de l'information est établie" (surtout quand c'est la sienne sûrement).

3° Livre :
     Pour l'auteur le reportage diffusé par France 2 est une fiction montée de toutes pièces par les Palestiniens, relayée par France 2. Il va même jusqu'à mettre en doute les blessures du père et la mort de l'enfant (en raison de l'absence de sang sur les images : véritable obsession il y fait référence sept ou huit fois et arrive même à prétendre que ce que l'on voit rouge sur la poitrine de l'enfant est un chiffon de couleur qui figure le sang).
L'autre des sommets est atteint avec l'interview de Shahaf déclarant "...tout cela ce sont des films tournés par avance, on voit même la scripte qui fait un signe de la main..." sur des rushes.

L'auteur donne même une phrase (merci pour ceux qui résument) que l'on peut appliquer directement à son livre : "Un délire est un discours qui enchaîne faussement des idées parce qu'il répond à l'impératif de justifier l'existence d'une réalité dont il est établi qu'elle n'existe pas ".

Assez mal écrit, de nombreuses répétitions (volontaires pour asséner sa vérité ?) il lance des hypothèses qui se révèlent incomplètes.
Exemple : Les tirs qui ont tué ne pouvaient pas venir de la position israélienne. Ils sont donc venus d'une deuxième position palestinienne située pratiquement dans le prolongement arrière de la caméra. A aucun moment - si l'on accorde foi à son hypothèse - n'est envisagé le fait qu'il pouvait s'agir d'un sniper israélien...

Se voulant tour à tour expert journaliste (il confond cameraman et photographe), expert en balistique, décodeur de médias, il aime à user d'un pseudo-jargon pour asseoir son autorité (celui de la blouse blanche ?). Cet homme n'a jamais été sur le terrain lorsque la fusillade retentit, il ne comprend pas que des ambulances puissent arriver immédiatement sur les lieux, que des cameramen ou photographes se trouvent au contact, bref il est assis dans son fauteuil et n'est pas crédible.

Enfin, tout se termine par un autre délire mystico-psychanalytique faisant appel à Abraham et au sacrifice d'un enfant demandé par Dieu où le fils est "pensé" comme mort mais ne l'est pas... ce qui à deux heures du matin est franchement... un sacrifice !!!

Il reste que tout ceci est grave : "La vérité est la première victime des guerres".
Bonne nuit à tous...

PS : J’ai fait partir 2 emails : l'un à France 2, l'autre à Sylvain Cypel du Monde.
Chacun d'eux étant fortement mis en cause dans le livre, je leur demande donc quelle va être leur réaction : débat contradictoire, procès, ou silence !
Les deux m'ont répondu et leur réponse va dans le sens : la thèse de ce livre est stupide, nous ne répondrons même pas...

 

Les nouveaux désinformateurs

Les Nouveaux Désinformateurs, par Guillaume Weill-Raynal, avocat.
Éditions Armand Colin, 2007, 224 pages, 18 euros.

Point de vue de l'éditeur :

Popularisé par V. Volkoff, le thème de la désinformation visait à l'origine des manoeuvres de travestissement de la vérité ou de promotion du mensonge mises au point dans le secret d'officines (KGB, CIA, etc.). Ce livre pousse plus avant la réflexion : ces pratiques, selon l'auteur, d'exception sont devenues la norme. Qui désinforme, et comment, et quels sont les relais de cette dictature exercée sur l'opinion ? Partant de l'analyse de cas concrets (11 septembre, Irak, conflit judéo-palestinien, etc.), l'auteur pointe aussi bien les mécanismes du consentement au faux que le rôle particulier joué par une certaine "intelligentsia" française dans le blanchiment des idées douteuses émises par les nouveaux maîtres du monde.

Sur l'Humanité

LES NOUVEAUX CLERCS DE LA DÉSINFORMATION, OU L'ART ET LA MANIÈRE D'ABOLIR LE RÉEL

Samedi, 12 Mai, 2007

Guillaume Weill-Raynal, est avocat au barreau de Paris, est déjà auteur d'un pamphlet remarqué (1) sur l'instrumentalisation politico-médiatique de l'antisémitisme, utilisé pour contrer toute critique d'Israël et, par étrange « couplage », de son allié et protecteur américain. Il récidive dans son dernier livre. La désinformation qu'il dénonce ici n'est pas un phénomène nouveau. Elle a toujours fait partie de « l'art de la guerre ». Qu'il s'agisse des champs de bataille ou des guerres idéologiques.

Mais pour l'auteur il y a du neuf à la fois dans l'objectif global et dans les méthodes. Ainsi, la France serait-elle devenue un « coeur de cible » de la désinformation mondialisée en tant que « pôle de résistance réel à l'idéologie néolibérale qui submerge le monde ».

Quant aux méthodes utilisées, elles se sont adaptées aux nouveaux médias, notamment la télévision. L'auteur donne de nombreux exemples, dont celui de « l'affaire Enderlin », du nom du correspondant de France 2 en Israël, accusé par les groupes de pression dont l'unique objectif est de défendre mordicus la politique de ce pays d'avoir manipulé l'image du petit Mohamed, tué par des balles israéliennes au début de la seconde Intifada. Il montre comment, patiemment, obstinément, ces groupes ont réussi à instiller le doute sur la réalité même de cette image choc qui a fait le tour du monde. « Abolir le réel », effacer la vérité en la remplaçant par un mensonge qui ait « l'air plus vrai », c'est une des manières de faire des nouveaux désinformateurs.

C'est aussi introduire le doute sur tout ce que produira par la suite, non seulement le journaliste incriminé, mais le média qui l'emploie et, par extension, puisqu'il s'agit d'une chaîne publique française, la politique de la France au Moyen-Orient, dont on sait qu'elle n'est guère appréciée outre-Atlantique, du moins jusqu'ici.

La manipulation de l'antisémitisme reste un « levier puissant ». Les exemples fourmillent dans ce livre de ceux qui s'en sont fait une profession, multipliant les procès contre ceux qui osent critiquer Israël, accusés de surcroît de cultiver la « haine de soi » quand ils sont d'origine juive.

« Faire oeuvrer l'adversaire à sa propre perte » est un autre de leurs secrets. Pour cela, ils utilisent ce que Guillaume Weill-Raynal appelle, assez méchamment, « des idiots utiles ».

Ce sont des intellectuels, des prétendus « experts » qui entrent, consciemment ou non, dans le jeu du manipulateur de l'info pour entraîner ceux qui les écoutent là où ce dernier veut les conduire.

Il donne l'exemple de Caroline Fourest, féministe devenue célèbre en jouant à fond le jeu de « la guerre des civilisations » de Bush et de ses amis néoconservateurs par ses attaques outrancières contre l'islam. Cela au nom de causes aussi justes que la laïcité ou la lutte contre l'obscurantisme religieux, que symbolise à ses yeux Tariq Ramadan.

L'auteur règle le compte de quelques autres de ces « clercs », surtout experts en trahison et retournement de veste, comme l'actualité en offre ces jours-ci bien des exemples. Pour lui, ils constituent « le maillon faible d'un ensemble plus vaste, famille politique, courant de pensée, qui se trouve alors fragilisé ». L'antidote à cette désinformation ? Revenir,

encore et toujours aux « durs pépins de la réalité ».

(1) Une haine imaginaire ?

Contre-enquête sur le « nouvel antisémitisme ». Éditions Armand Colin 2005.

Françoise Germain-Robin

Clément Weil Reynal interrogé par Oumma.com

...

Dans l’affaire Charles Enderlin, journaliste à France 2, quel était l’objectif recherché par ceux qui ont tenté de faire croire que l’origine du tir qui a tué le petit Mohammed Al Dura en 2000 était d’origine palestinienne ?

Ils ont tenté bien plus ! Ils ont même réussi à faire croire à un large public que le film de France 2 était une falsification, une mise en scène. Que l’enfant serait encore en vie aujourd’hui. Cette affaire est un véritable cas d’école de désinformation. Car en combattant l’émotion ressentie devant les images de la mort d’un enfant par un sentiment artificiel de haine contre le journaliste qui avait diffusé ces images, on a réussi à faire passer à la trappe toute analyse rationnelle du conflit israélo-palestinien.

C’est cette polémique qui a permis aux médias de la communauté juive de passer totalement sous silence les livres de Charles Enderlin, publiés chez Fayard, qui se sont pourtant vendus à plusieurs dizaines de milliers d’exemplaires et qui constitueront à l’avenir des références incontournables pour les historiens. Je suis abonné à la newsletter du CRIF.

Ils n’ont pas omis de faire un article sur les mémoires de Rika Zarai ni sur un article du Point consacré à un viticulteur français installé en Israël. Pas un mot, pas une ligne sur Le rêve brisé, ni sur Les années perdues qui décrivent à partir de témoignages de première main, (notamment ceux des chefs des services secrets israéliens !) l’histoire précise et complète des douze dernières années du conflit israélo-palestinien…

C’est un peu triste pour la communauté juive qui se renferme sur elle-même et qui au bout du compte se retrouve plus ignorante que le grand public sur un sujet qui la concerne et sur lequel elle ne cesse de se mobiliser avec passion. La désinformation est un piège en miroir ou le désinformé se croit mieux informé que les autres. « La vérité est ailleurs ». L’affaire Enderlin est une théorie du complot qui ne dit pas son nom. Surtout, elle a été le point de départ d’une fantastique opération de désinformation.

Car ceux qui comme le journaliste Daniel Leconte ont monté de toutes pièces l’affaire Enderlin ont également monté en épingle une autre affaire où la théorie du complot apparaît, mais cette fois, de manière absurde et grotesque : L’effroyable imposture de Thierry Meyssan. Seulement, ils l’ont fait en sens inverse.

Ils se sont servi de Meyssan comme d’un épouvantail et de sa théorie du complot comme d’une caricature d’esprit critique pour ridiculiser et disqualifier tout esprit réellement critique. Bien entendu, ils ont amalgamé tout cela à l’antisémitisme en rattachant la théorie du complot aux Protocoles des Sages de Sion.

Ils ont amalgamé ensuite l’antisémitisme à l’antiaméricanisme, puisque Meyssan attente à la mémoire des victimes du 11 septembre ! Dans la foulée on attaque les altermondialistes, les intellectuels de gauche, les opposants à la guerre en Irak, les partisans d’une paix équitable au Proche-Orient qu’on traite d’antisémites, de Munichois, de complices des « nazislamistes », d’islamo-gauchistes etc.

C’est à la fois grossier et subtil. Tous ces thèmes s’agencent entre eux de manière parfaitement cohérente. Et tout cela s’est fait à partir d’un véritable réseau de sociétés de créations audio-visuelles et de maisons d’éditions où l’on croise toujours les mêmes personnes. Notamment Daniel Leconte.

Ajoutez pour finir que la théorie du complot que ces gens nous présentent comme un symptôme d’antiaméricanisme est en réalité un thème récurrent de la culture américaine, un pur produit d’importation ! Autre effet miroir : la désinformation participe de ce vieux vice humain qui consiste à projeter sur autrui ses propres tares…

(extrait de l'article) Propos recueillis par la rédaction

 

Retour article maître sur l'affaire Al Dura France2 Enderlin Karsenti