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Derière mise à jour
27-Sep-2024
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29 novembre 2004
Les critères de Précision, d'Indépendance, de Transparence et de Responsabilité de la méthode PHILTRE ont été violés à de nombreuses reprises par France 2 par la diffusion de la fausse mort de Mohamed Al Doura le 30 septembre 2000.
Arlette Chabot a menacé de porter plainte contre toute personne qui accuserait France 2 d'avoir diffusé un faux ce 30 septembre 2000.
La société éditrice de Media-Ratings - GETZE S.A. -
est prête à répondre devant la justice française
de ce qu'elle avance.
Précisons que nos conclusions ont été présentées
à des spécialistes de l'image ainsi qu'à un ancien
membre du Conseil Supérieur de l'Audiovisuel.
Ils ont validé nos conclusions ainsi que cet article.
Ajoutons qu'au moins deux membres du gouvernement de M. Jean-Pierre Raffarin
et de nombreux journalistes savent que France 2 a présenté
un faux reportage le 30 septembre 2000.
Il serait bien qu'ils se manifestent afin de faire cesser cette mascarade
qui déshonore la France et sa télévision publique.
Pour ce qui nous concerne, nous verserions 10 000 € à une ONG
choisie par France 2 si la chaîne parvenait à nous démontrer
ainsi qu'à un collège d'experts indépendants que le
reportage diffusé le 30 septembre 2000 montrant la mort d'un enfant
palestinien dans les bras de son père n'est pas un faux.
Face à cet engagement, et au cas où France 2 ne pourrait apporter
cette preuve, nous espérons que le Conseil Supérieur de l'Audiovisuel
exigera la démission immédiate de ceux qui se sont livrés
à cette supercherie.
Le 30 septembre 2000, France 2 a diffusé un reportage présentant la mort filmée d'un enfant palestinien, Mohamed Al Doura, dans les bras de son père, Jamal Al Doura.
Ces images, qui ont fait le tour du monde, ont provoqué de nombreuses violences. Cette mort, dont la responsabilité avait été attribuée à l'armée israélienne, est devenue le symbole de la guerre qui oppose Israéliens et Palestiniens depuis septembre 2000.
Une polémique oppose France 2 et l'agence de presse israélienne MENAAu regard des éléments dont
nous disposons, nous affirmons que le correspondant de France 2 à
Jérusalem, Charles Enderlin, a effectivement diffusé un
faux reportage ce 30 septembre 2000.
Voici donc les incohérences du document de France 2.
Dès le début du reportage présenté par France
2, on s'aperçoit que l'on assiste à une série de
scènes jouées.
En effet, dans la séquence qui introduit les images de la mort
de l'enfant, un homme est prétendument touché par balle
à la jambe droite. L'homme est traîné sur le sol sur
cette même jambe droite, mais il n'y a aucune trace de sang au sol.
Une ambulance arrive pour prendre en charge le prétendu blessé en moins de deux secondes (temps chronométré), ce qui n'est pas crédible.
Enfin, les brancardiers qui viennent
chercher le « blessé » le posent sur le flanc droit
(celui qui aurait été touché) et il ne semble pas
s'en plaindre.
Ces éléments nous amènent à conclure que ce
premier épisode est une pure fiction.
D'une part, la MENA a présenté des images tournées,
notamment par l'agence Reuters, ce 30 septembre 2000 par d'autres journalistes
reporters d'images, à l'endroit même où a été
filmée la fausse mort de Mohamed Al Doura.
Il en résulte qu'il y avait une multitude de cameramen ce jour
là au même endroit et que curieusement, aucun n'a filmé
la scène incriminée ni l'évacuation du père
et de l'enfant.
D'autre part, il en ressort qu'un metteur en scène était
présent et que des saynètes de guerre jouées par
des comédiens amateurs ont été filmées au
même endroit le même jour. En outre, dans une de ces scènes
filmées, le metteur en scène dit « Tout est fichu.
Il faut tout refaire » en agitant
les bras et en coordonnant les figurants.
L'observation attentive des images qui ont été présentées
par France 2 au monde entier laisse apparaître des incohérences
que rien n'explique.
Le père est censé avoir reçu huit balles lors de
cet accrochage, dont une au coude droit et une à l'épaule
droite. Or, il apparaît, après observation attentive des
images, qu'il n'y a aucune trace de balle ou de sang sur le corps ou sur
les vêtements du père.
L'enfant est censé avoir été tué à
l'issue de la séquence tournée par France 2. Or, il apparaît
que la position de l'enfant à la fin de la scène n'est pas
celle d'une personne morte. En effet, les positions contractées
des bras, des mains et des jambes montrent que l'enfant n'est pas mort.
De plus, on voit que l'enfant a, après la soi-disant rafale meurtrière,
des mouvements qui ne correspondent nullement aux mouvements qui seraient
ceux d'une personne morte.
En effet, alors qu'il est censé être mort, il a la tête
sur les cuisses de son père. Puis on le retrouve couché
sur le flanc. Ensuite, l'enfant lève le coude et regarde la caméra.
Enfin, il se met sur le ventre et met ses mains devant les yeux.
Tout ceci, à l'évidence, n'est pas cohérent avec
la version donnée par France 2.
Notons aussi qu'aucun impact de balles n'est apparent sur le corps ou
sur les vêtements de l'enfant.
Pour contrebalancer ces remarques, France 2 a présenté,
lors de sa conférence de presse du 18 novembre 2004, des photos
des cicatrices du père. Or, rien ne permet de dater les blessures
qui ont occasionné ces cicatrices. De plus, l'agence de presse
MENA a présenté le rapport médical du père qui nous apprend qu'il avait été blessé
précédemment au bras et à l'épaule et que,
par conséquent, les cicatrices présentées par Mme
Chabot correspondent en réalité à des blessures antérieures.
Mme Chabot a déclaré (sur Canal + le samedi 20 novembre
2004) que les cicatrices du père présentées en octobre
2004 démontrent qu'il a bien été blessé ce
30 septembre 2000. Puis elle ajoute contre toute évidence, que
c'est la une preuve que l'enfant a bien été tué le
même jour : conclusion dénouée de toute logique, mais
tentative de justification passablement maladroite.
Les explications que Charles Enderlin a données sur ces images
sont aussi contredites par de nombreux éléments.
Lorsqu'il lui a été demandé pourquoi il y avait une
coupure dans son montage entre le moment où l'enfant ne semblait
pas touché et celui où il paraissait mort, Charles Enderlin
a répondu que c'était parce qu'il n'avait pas souhaité
montrer l'agonie de l'enfant.
Charles Enderlin, en l'occurrence, se trompe, et du même coup, nous trompe.
Notons que M. Enderlin aurait fait pression sur L'Express, car ce magazine
souhaitait publier des informations qui contredisent sa version des faits.
Notons également que certains médias - notamment Télérama
et L'Humanité - ont apporté un soutien, plus ou moins appuyé,
aux thèses de France 2. En revanche, d'autres comme Le Monde ou
le Nouvel Obs, ont présenté la controverse entre la MENA
et France 2 de façon équilibrée.
De son côté, Le Figaro (bloc-notes
d'Ivan Rioufol du 19 novembre 2004) soutient
implicitement la thèse de la MENA : « Cette complaisance
n'est pas sans rappeler celle qui laissa accuser l'armée israélienne
d'avoir tué le petit Mohamed al-Dura dans les bras de son père,
le 30 septembre 2000 à Gaza, au cours d'un tir croisé entre
palestiniens et israéliens filmé par France 2.
Depuis, les sérieux doutes apportés à cette scène
n'ont pas suffi à effacer l'accusation. »
Enfin, on comprend mal que Daniel Schneidermann dans Libération
de ce vendredi 26 novembre 2004 se croit obligé d'apporter son
soutien à l'imposture de France 2.
Précisons qu'il soutient la chaîne
alors qu'il dispose d'assez d'éléments (entre autres des
éléments de la MENA) pour savoir que ce qu'il affirme dans
son article est faux. Et pourtant, il le publie. S'agit-il d'un réflexe corporatiste ? Sans doute ne veut-il
pas se fâcher avec Francetelevisions, maison mère de France
2 et de France 5 où il officie le dimanche ?
Les critères de Précision (exactitude de l'information),
d'Indépendance (le journaliste analyse-t-il les affirmations de
sa source ?), de Transparence (autocritique, suite donnée aux erreurs)
et de Responsabilité de la méthode PHILTRE n'ont donc pas
été respectés à de nombreuses reprises par
France 2 au cours des quatre années écoulées.
Précisons enfin que la quasi totalité des rédactions
françaises reçoivent nos communiqués de presse.
Lorsque nous avions révélé le 25 octobre 2004 l'existence
de la troisième cassette des otages français 18 jours avant
que France 2 n'en parle, seul le magazine Valeurs Actuelles avait repris
notre information.
Espérons que les médias français informeront rapidement
leurs lecteurs, auditeurs et téléspectateurs de l'imposture
médiatique à laquelle s'est livré France 2 depuis
plus de 4 ans.
De leur côté, les médias anglo-saxons commencent à
s'intéresser au sujet.
Ainsi, le Wall Street Journal du vendredi 26 novembre 2004 a publié
un article de Stéphane Juffa, rédacteur en chef de la MENA,
récapitulant de nombreuses incohérences du faux reportage
de France 2. Cet article n'est malheureusement pas disponible en ligne
mais si vous êtes intéressé,
n'hésitez pas à vous manifester : articleWSJ@M-R.fr
N'hésitez pas à réagir à cette perle
http://www.media-ratings.com/actualite.php?id=64