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Mardi 5 décembre 2006
Al-Oufoq, site du mouvement démocratique arabe, fait un compte rendu de la réponse d'ArletteChabot, présidente de France2
«Depuis six mois, on essaye de lancer une rumeur selon laquelle France 2 s’est prêtée à une manipulation, que le garçon n’est pas mort, que son père n’a pas été blessé et que tout ceci a été une mise en scène complaisamment filmée par France 2,a déclaré Mme Chabot. La chaîne n’accepte pas que le professionnalisme et l’impartialité de ses journalistes soient mis en cause et porte plainte pour mettre fin à cette campagne de diffamation. Pour prouver la bonne foi de M. Enderlin et de son cameraman, Mme Chabot a projeté leur reportage tel qu’il avait été diffusé sur la chaîne ainsi qu’un autre reportage tourné au même moment, mais sous un autre angle, par l’agence Reuters. Les deux séquences prouvent qu’une "mise en scène" est hautement improbable.
En outre, pour répondre aux accusations selon lesquelles Jamal Al Dura n’aurait jamais été blessé, un autre reportage de la télévision jordanienne, tourné le 1er octobre 2000 à l’hôpital militaire Al Hussein à Amman, montre le prince Abdallah rendant visite au père du jeune Mohamed, transporté en Jordanie pour y subir plusieurs opérations.
Enfin, France 2 a demandé il y a un mois au cameraman Talal Abou Rahmeh d’aller interviewer Jamal Al Dura à Gaza, où il vit toujours. Montrant sa carte d’identité pour bien se faire identifier, l’homme a accepté de se déshabiller devant la caméra pour montrer que ses cicatrices correspondaient bien à ses blessures filmées sur son lit d’hôpital.
Concernant le petit Mohamed, France 2 a par ailleurs effectué une comparaison entre les photos de l’enfant prises à la morgue avec ses blessures au visage et les arrêts sur image de son visage lors de la fusillade. "Il s’agit bien du même enfant et nous sommes prêts à livrer ses photos pour une expertise officielle", a souligné Mme Chabot.»
2 octobre 2002 / 08 h 43
Par proche-orient.info
Alors que se prépare la manifestation devant France2 pour protester contre la désinformation, Olivier Mazerolle analyse quelques unes des difficultés du traitement journalistique du conflit israélo-palestinien.
« À propos de la polémique autour du film de Esther Shapira sur la mort du petit Mohamed Al-Dura, je voudrais dire que France 2 ne le diffuse pas tout simplement parce qu'il n'apporte rien de nouveau. Je l'ai bien sûr moi-même visionné. Si j'y avais trouvé un élément concret de nature à apporter une autre lecture de cette affaire, je l'aurais évidemment passé. Ce n'est d'ailleurs pas un hasard : les télévisions européennes et américaines ne l'ont pas mis à leur programme. Si ce film avait représenté une avancée, les chaînes new-yorkaises en particulier, puisque New York est la plus grande ville juive du monde, s'en seraient aussitôt saisies.
Mais à part ce film, et puisqu'il y a aujourd'hui une manifestation devant France 2 nous accusant de désinformation, j'aimerais souligner à quel point ce sujet israélo-palestinien, ne serait-ce même qu'au niveau de la terminologie, est difficile à exprimer et à traiter.
Je trouve absolument normal, moralement et sémantiquement, de qualifier par exemple de terroristes palestiniens ceux qui portent la mort en terre d'Israël. Dès qu'il s'agit des mêmes dans les Territoires, en revanche, comment les nommer puisque, dans le cadre de la lutte nationaliste palestinienne, ils sont considérés comme des libérateurs par les leurs ? Devons-nous là aussi les qualifier de terroristes ? C'est une des multiples questions auxquelles nous avons à répondre...
Je voudrais d’abord préciser que, contrairement à tous ceux qui parlent de la bande vidéo sans l’avoir jamais vue, je l’ai visionnée à Gaza à plusieurs reprises fin octobre 2000, dans le bureau de Talal Abu Rahme, pour les besoins d’un ouvrage. Je me suis également rendue sur les lieux au carrefour de Netzarim.
Le procès qui vous est fait concernant cette affaire est sans fondement. Pour moi, votre reportage, dans le 20 heures de France 2, le soir de l’événement, comportait deux points contestables mais qui n’ont rien à voir avec tout ce que l’on entend depuis.
* Le premier : il eut été plus prudent de dire en commentaire à chaud que, dans ces tirs croisés, il était impossible d’attribuer à l’une des deux parties la responsabilité de la mort de ce gamin.
* Le second : devant l’importance dramatique de ces images, il eût mieux valu passer la totalité de la bande, ce qui aurait permis au public de constater - dès le deuxième jour de cette intifada ! que les enfants et les jeunes Palestiniens étaient en fait bel et bien encadrés par les policiers palestiniens armés, et tirant.
J’ajoute enfin, pour une clarté totale, que j’ai écrit moi- même : « L’intégralité de la bande vidéo prise par le correspondant de France 2 à Gaza, Talal Abu Rahme, désormais star du nationalisme palestinien, ne laisse guère de doute : il est peu probable que dans la fusillade, et compte tenu des angles de tir, Mohamed Al-Dura ait été abattu par des balles palestiniennes. »
Aujourd’hui, on vous reproche ainsi qu’à France 2, de ne pas avoir coopéré lors de l’enquête menée par l’armée israélienne et d’avoir refusé de montrer les rushes. Qu’avez-vous à répondre ?
Charles Enderlin « Je ne suis ni rédacteur en chef ni directeur de FR2. Je n’ai pas l’autorité pour donner des images, à qui que ce soit. Je ne peux le faire sans avoir le feu vert de la direction de ma chaîne et du service juridique.
Mais commençons par le commencement.
D’abord, FR2 a décidé d’offrir gratuitement ces images à toutes les chaînes de télévision et les agences de presse qui en ont fait la demande, tout en en gardant les droits. A l’époque, j’ai donc renvoyé toute personne qui s’est adressée à moi pour les avoir vers le service commercial. Je crois pouvoir dire que tout le monde y a eu accès. (Sic) Quant aux journalistes de passage à Jérusalem, les envoyés spéciaux, ils ont pu les voir intégralement dans notre studio, à mon bureau.
Dès qu’il a été question d’une enquête de l’armée israélienne, c’est évidemment, le service juridique de France 2 qui prenait les décisions. En concertation avec la direction bien sûr, ce service a refusé en effet de fournir le matériel brut. D’abord parce que la règle de notre maison veut que par principe la chaîne ne fournisse pas les « rushes », le matériel brut d’un reportage, à une autorité quelconque. C’est vrai partout, en Israël comme chez les Palestiniens –et j’ai protesté violemment lorsqu’une de nos cassette a été saisie par la police palestinienne à Gaza. C’est le principe de protection des sources d’un journaliste qui est appliqué par toutes les grandes chaînes européennes, y compris l’ARD. Essayez d’obtenir les rushes d’Esther Shapira ! Et puis, il s’est passé par ailleurs des choses assez curieuses, de bout en bout de cette histoire....
Dans les heures qui ont suivi la mort de Mohamed Al-Dura, une première enquête rapide de l’armée a eu lieu. Le général Giora Eyland a déclaré le 3 octobre : « selon ce que nous comprenons, l’enfant a été touché par notre feu » (en anglais : « to the best our knowledge, the boy was hit by our fire). Le 10 novembre 2000, le mensuel de Tsahal, Bamahaneh, citait le porte parole de l’armée : « selon nous, les deux versions sont possibles ». Pour ma part, je rappelle ce que j’ai dit dans le premier reportage : « Des Palestiniens ont tiré à balles réelles. Les Israéliens ripostent. Ambulanciers et passants sont pris entre deux feux. Ici, Jamal et son fils sont la cible de tirs venus de la position israélienne… »
Entre- temps, le 19 octobre 2000, nous avons reçu une première lettre d’un certain Nahum Shahaf qui nous demandait les originaux du tournage de Gaza afin, je cite, de les « présenter devant divers publics professionnels, y compris des écoles de cinéma » A côté de sa signature figurait « Œil à Œil Communication », ce qui donnait l’impression qu’il s’agissait d’une société de production. En fait, c’était une start up. Ce n’est que un peu plus tard que j’ai appris qu’il participait à une enquête commanditée par le général Yom Tov Samia, qui commandait à l’époque la région militaire sud.
E. Schemla Pour bien comprendre de quoi il retourne, qui est Nahum Shahaf ?
« L’expert » Nahum Shahaf avait déjà voulu prouver que Ygal Amir n’a pas tué Rabin - Un physicien assez génial de l’université de Beer Sheva, qui par ailleurs se prévaut d’une qualité d’expert. Déjà après l’assassinat de Rabin, il avait prétendu qu’il pouvait prouver, grâce à l’analyse des angles de tirs, que Ygal Amir n’a pas tué le premier ministre…. (Ndlr : Nahum Shahaf dément catégoriquement toutes ces allégations)
E. Schemla Avez-vous reçu des autorités militaires israéliennes une preuve écrite du mandat de Nahum Shahaf ?
C. Enderlin : Absolument jamais. Je dis bien : jamais. Nous avons à plusieurs reprises reçu des lettres signées - différemment d’ailleurs - de Shahaf, mais jamais l’armée israélienne ne nous a jamais informés qu’il était mandaté pour recevoir des images quelles qu’elles soient….Et France 2 n’a jamais reçu une demande officielle de qui que ce soit - cela par écrit comme il se doit dans une affaire comme celle-ci- pour participer à une enquête quelconque.
E. Schemla Ce qui signifie que seul le général Yom Tov Samia était décideur, et pas l’Etat major ? Pourtant, une reconstitution de la scène de Netzarim a bien eu lieu dans le désert du Neguev, pour analyser les angles de tirs ?
L’enquête de l’armée israélienne était en fait une initiative personnelle du général Yom Tov Samia
Le 8 novembre2000, le général Shaul Mofaz, le chef d’état major, a déclaré devant la commission des Affaires étrangères et de la défense de la Knesset que cette enquête était une initiative personnelle de Yom Tov Samia. C’est ce dernier qui a invité Nahum Shahaf à y participer. Selon les rares journalistes qui ont pu y assister, cette reconstitution n’a pas été réalisée sur la base des distances réelles. Aucun expert indépendant n’a pu y participer. Alors…
Lors d’une interview à la télévision israélienne en novembre 2000, Samia a dit : « Enderlin refuse de nous donner des images, sauf si je vais devant la Haute Cour de justice pour les obtenir ». Il a ajouté : « Je n’ai pas le temps d’aller devant un tribunal ». En vérité, ce n’est pas moi, Enderlin, mais FR2 qui refuse d’examiner une telle requête si elle n’entre pas dans le cadre d’une procédure en bonne et due forme.
Là aussi, je ne comprends pas. Tsahal a un département juridique qui emploie des dizaines d’avocats et de juristes. Puisque le général n’avait pas le temps de faire une démarche, pourquoi un lieutenant/avocat ne s’est-il pas occupé du dossier ? Le service juridique de l’armée a- t-il refusé de s’en mêler ?
De fait, le 5 décembre 2000, nous avons reçu un coup de téléphone d’une jeune femme se réclamant des services du porte-parole, le général Ron Kitrey à l’époque. Le service juridique de FR2 a répondu que par principe la chaîne ne remettait de matériel journalistique à aucune autorité, mais qu’il était prêt à examiner la demande israélienne, s’il était informé au préalable de la composition de la commission d’enquête, de son objectif, de son cadre judiciaire et légal, par écrit toujours. Personne ne nous a jamais répondu. Personne, dans l’armée israélienne, ne nous a demandé officiellement ce matériel. Seulement Nahum Shahaf.
E. Schemla Tout ceci ne pouvait que donner l’impression que vous aviez quelque chose à cacher…
C. Enderlin Vous avez vous-même visionné tout le film. Avant la scène fatidique, que voit-on ? Au carrefour de Netzarim, le clash classique : des manifestants qui jettent des pierres sur la position israélienne, l’armée qui utilise les gaz lacrymogènes, le croisement est encore ouvert, et au milieu de tout ça, Abu Rahme fait des interviews de manifestants, un entretien en pleine rue avec Hakim Abdel Awad, chef de la Shabiba, les Jeunesses du Fatah à Gaza, qui explique en anglais que tout ça va durer deux, trois jours, qu’il s’agit de montrer aux Israéliens l’importance pour les Palestiniens du Haram Al Sharif, le Mont du Temple.
Et soudain, on entend et on constate que des échanges de tirs ont lieu, très violents, car subitement les Palestiniens ont ouvert le feu [ ndlr : d’un poste de police palestinien, situé dans l’alignement du mur, entre les Al-Dura et la position israélienne, donc tirant dans l’autre sens que le père et son fils. Ce poste était placé sous l’autorité du brigadier général Osama Al-Ali, président du Comité régional de sécurité, membre du Fatah et du Conseil National Palestinien]. Les manifestants prennent la fuite, le père et Mohamed se cachent derrière le tonneau, Talal est presque au milieu du croisement, il réussit à s’abriter derrière une camionnette. Lui-même et tous ces événements sont filmés également en direct par Associated Press et Reuters, sous un autre angle, car les deux autres équipes de cameramen se mettent à l’abri, elles, des deux côtés du fameux mur. D’ailleurs, sur les images tournées par Reuters, on voit un des cameramen et un photographe qui filment et prennent des clichés, juste derrière le gosse, et prennent ensuite la fuite quand les tirs sont trop violents. La suite, Abu Rahme se trouvant exactement en face des Al-Dura, de l’autre côté de la rue, à l’abri de la camionnette, on la connaît.
E. Schemla Pourquoi les confrères qui ont filmé tout ceci ne sont-ils pas intervenus dans la polémique qui vous met en cause ?
C.Enderlin Mais, vous vous trompez ! Nous avons ces images qui sont passées aux EVN, les échanges internationaux, et je les ai diffusées le 27et le 28 novembre 2000 sur France 2 dans des sujets sur la conférence de presse de Yom Tov Samia, qui les a aussi. La vraie question concernant cette affaire est la suivante, me semble-t-il : pourquoi le père et le fils restent-ils derrière le tonneau ? Ma réponse, c’est qu’ils sont paralysés par la peur.
E. Schemla C’est en effet le sentiment que l’on a au visionnage. Alors, que vous inspirent de récents propos de Shahaf – très proches de ceux qu’il tenait dès le début de cette affaire, comme en témoigne un article de Haaretz en anglais que nous produisons ci joint –, prétendant que ce n’est pas le petit Mohamed qu’on voit sur ces images, et que tout ceci n’est qu’une mise en scène des Palestiniens qui auraient sacrifié un de leurs enfants ? Propos repris à leur compte par une partie des juifs français.
C. Enderlin C’est n’importe quoi, une ignominie. Shahaf nous a bombardé de coups de téléphone, il est même venu dans mon bureau à Jérusalem le 5 avril 2001, et il a été expulsé par la sécurité du studio
E. Schemla C’était au moment où, en Israël, les chaînes de télévision faisaient des sujets sur le film qu’Esther Shapira venait de réaliser pour la chaîne de télévision allemande ARD, film qui sera projeté ce mercredi soir à Paris en extérieur, lors de la manifestation contre vous. Pourquoi France 2 refuse-t-il obstinément de le montrer aux téléspectateurs français ? Parce qu’il pourrait introduire un doute dans leur esprit, contredire votre propre travail ? Qu’avez-vous à craindre ?
C. Enderlin Rien. Jamais, nous n’avons reçu de plainte de l’armée ou d’un autre organisme officiel israélien ni sur l’affaire Mohamed A Doura, ni à propos d’un quelconque reportage du bureau de Jérusalem. Quelqu’un imagine t’il que ce bureau pourrait encore fonctionner en Israël s’il y avait le moindre soupçon à notre égard ? En fait, nos relations avec toutes les administrations israéliennes sont bonnes et professionnelles, de même d’ailleurs qu’avec les Palestiniens. Sans cela, nous serions obligés de fermer boutique. Encore une fois, je suis journaliste, pas directeur. Ce n’est pas moi qui décide de ce qui passe à l’antenne, des films, des documentaires qui sont diffusés. Je ne valide pas mes propres sujets dans le journal. Pour cela, il y a une hiérarchie professionnelle… Tout est visionné par les responsables de l’édition, comme il se doit. Les gens qui m’accusent d’empêcher le passage à l’antenne du documentaire allemand font preuve d’une ignorance totale du fonctionnement d’une chaîne de télévision.
E. Schemla Quelles réflexions personnelles vous inspire le film de Shapira ?
Le film d’Esther Shapira en apprend plus sur les médias que sur la mort du petit Al-Dura
C. Enderlin Là encore, il y a des choses curieuses. Elle a interviewé des soldats qui auraient été dans le poste israélien le 30 septembre 2000. Elle les appelle Ariel, Alexei et Idan. Or, les soldats qui se trouvaient dans la position étaient des Druzes, et ils ne peuvent donc pas se prénommer ainsi.
Elle nous accuse de cacher des images, ce qui est complètement faux. Je cite : « C. Enderlin, le chef de Bureau de France 2 dit qu’il a diffusé les 50 secondes disponibles alors que Talal Abou Rahmeh, le cameraman, m’a parlé avec certitude d’une cassette de six minutes » A un confrère qui, lui, a pris la peine de me demander des explications, j’ai répondu : « Madame Shapira pouvait prendre son téléphone et me poser la question. Dans la séquence de cinq minutes que dure l’échange de tirs, il y a les cinquante secondes avec le gosse. » Pour le reste, je partage entièrement l’avis de Tom Segev, journaliste et historien, qui en a fait la critique dans Haaretz.
Ce film nous en apprend plus sur les médias et l’échec du service du porte-parole de l’armée que sur la mort de l’enfant. Segev a suivi l’affaire de très près, il est allé en Jordanie interviewer le père, il s’est rendu à Netzarim, il est venu voir toutes les images. Le seul scoop de Shapira, dit-il, c’est une vidéo tournée par l’employeur israélien du père de Mohamed, où l’on voit ce Palestinien participer à la bar mitzva du fils de son patron.. A ce jour les chaînes israéliennes n’ont pas diffusé ce documentaire. Il y a là des insinuations, aucune démonstration convaincante.
Copyright proche-orient.info. Reproduction interdite sauf accord formel de proche-orient.info - Publié par Mivy car Proche Orient info, journal auquel j'étais abonné, a malheureusement cessé de paraître, et ces articles seront retirés de la ligne au 1/1/07.
Remarque de Mivy :
France2 refusait de montrer ses rush aux tribunaux, elle a été obligé de le faire par la cour d'appel, en conséquence, France2 a perdu son procès ! Ici il est probable que Charles Enderlin mentait quant à la disponibilité des rushs.