Rencontre Ayalon Nusseibeh 10/03/2004 13/03/04
: Lire la réaction des Pour réagir vous aussi à
l'article cliquez sur le barbu :
Pour
imprimer : |
Pour naviguer, cliquez sur le nez |
|
|
Il existe un triptyque d’accords pour résoudre la crise du Proche Orient. Mivy vous en avait proposé deux :
|
|
Michel
Charzat est le maire socialiste du XX ième arrondissement,
dont Jean Michel
Rosenfeld est membre du conseil municipal. Jean Michel est aussi un des
responsables du cercle Bernard Lazare. Rien d’étonnant à ce que la Mairie
offre généreusement ses locaux à Messieurs Ayalon et Nusseibeh afin qu’ils
puissent avoir une tribune parisienne. « Longue est la nuit qui n’en finit pas de préparer le jour, » commença le maire, en citant Shakespeare (Mac Beth, les perspectives de paix s’éloignent à cause des terroristes et des attaques contre les terroristes. Les dirigeants des deux peuples semblent incapables de forger le chemin vers la paix, pour cela 300 000 citoyens des deux peuples ont soutenu cet accord. David
Chemla,
président des amis de « La paix maintenant » pris la parole ensuite brièvement
pour apporter le soutient entre autre du maire de paris, de Pierre Mauroy
qui précise que ceux qui préconisent l’échange sont des visionnaires,
d’Alain Finkelkraut, d’Anne Hidalgo, et d’Yves Cantassot président des
Verts qui appuie sans réserve ce projet pour que les deux peuples puissent
goûter à la paix. Ami Ayalon a fait trente deux dans l’armée d’Israël, commando de marine, il a terminé amiral, puis a été nommé par les travaillistes directeur du « Chin Beth », les services secrets. Il a occupé ce poste quatre ans, et a découvert la problématique palestinienne ce qui explique son engagement.
Ami
Ayalon prit la parole en premier, « Je ne vais pas dire ce que nous faisons,
mais pourquoi nous le faisons », cela a commencé il y a deux ans, je suis
resté pendant trois jours à Londres. Ayant le temps, j’ai visité le musée
de la guerre impériale,
dont le troisième étage est réservé à la Shoa. C’est un musée britannique,
la description n’est pas émotionnelle, mais il y avait plein de sous entendus.
Sur une plaque il y avait écrit, «
Pour que le diable gagne, il suffit que les gens ne fassent rien ».
Pendant l’année qui a précédée l’intifada, nous n'avons perdu qu'une seule personne en raison du Terrorisme, ce n’était pas par ce que le « chine beth » était meilleur, et je suis bien placé pour le savoir, aujourd'hui, ils sont plus efficace, mais tout simplement par ce que les palestiniens avaient de l’espoir. Quand
on me demande ce qu’il faut faire contre le terrorisme, je répond « nous
devons donner de l’espoir aux palestiniens » nous en avons
la preuve grâce aux sondages. Si la rue palestinienne est pour le terrorisme,
le Hamas agira, sinon il ne bougera pas. Comme
il y avait de l’espoir avant l’intifada, l’OLP pouvait agir contre le
terrorisme sans passer pour traître. Si nous sommes venu en Palestine, c’est pour y créer un état juste et démocratique, peut-être que nous ne l’aurons pas, mais ni nous voulons rester démocratique, nous devons nous retirer des territoires. Si nous le faisons, nous aurons aussi une solution à nos problèmes économiques, et si nous ne le faisons pas, nous perdons notre identité en tant que démocratie, et en tant qu’état juif. Notre soucis, c’est nos peuples. A
Oslo, nous n’avions pas touché au futur, l’idée de base était une ambiguïté
sur laquelle nous ne pouvions pas construire. Aujourd'hui, avec notre
accord, nous voulons toucher aux points
les plus sensibles pour les deux communautés, si nous n’y touchons
pas, ce sera la fin de la confiance et le début des complots. C’est très clair pour nous en Israël, nous devons ramener les colons à l’intérieur, Jérusalem sera la capitale de deux pays, nous savons que 70 % des israéliens sont prêts à payer ce prix, mais la plupart des palestiniens aussi. Nous devons abandonner nos rêves. « We shall overcome ». Le peuple comprend qu’il ne doit pas se faire gouverner par le diable. |
|
| |
M Nusseibeh que pensez vous des accords de Genève ?
M Ayalon, que pensez vous du projet de retrait de Gaza ?
M Nusseibeh, pourquoi avez-vous accepté un état démilitarisé ?
M Nusseibeh, pourquoi ne souhaitez vous pas un état bi-national ?
M Ayalon, êtes vous optimiste ?
M Nusseibeh, que pensez vous des islamistes ?
M Ayalon que pensez vous du « mur » « barrière » de séparation ?
M Nusseibeh, et les réfugiés ?
|
|
|
|
Pour réagir à l'article cliquez sur le barbu : Miracle on a réagit ! J'ai recu une réponse des socialistes pour la paix au Proche Orient, je vous la confie toute chaude, avec ma réponse.... |
|
De : socpo socpo |
'"Le parti
socialiste apporte son soutient déterminé aux accords de Genève" |
Croyez
vous que les polonais accepteraient le droit au retour des nazis qu'ils
ont chassé en 1945 ? |
|
|
|
Ayalon : l’élimination de Yassine bouleverse la donne du conflit Pour l’ancien chef du Shin Beth, Ami Ayalon, l’élimination du cheikh Yassine a modifié la donne dans le conflit israélo-palestinien. Il est en effet convaincu que la liquidation du chef terroriste va déboucher sur une nouvelle réalité sur le terrain particulièrement dure. "Sans compter, dit-il, qu’un retrait de Gaza des forces de Tsahal s’interpréterait pour les terroristes comme un reddition au terrorisme". Selon lui, l’élimination de ce chef du Hamas a été une erreur de la part du gouvernement israélien, dans la mesure où elle n’a pas été accompagnée d’un processus de discussions politiques avec les Palestiniens. Il pense que la liquidation de Yassine n’aurait dû être décidée que dans un contexte d’avancée politique car, en l’état, explique-t-il, elle n’a pas généré d’espoir ou d’alternative politique. "Je ne suis pas contre les éliminations ciblées, affirme-t-il.
Pendant des années, j’en ai décidé plus d’une et
je fais partie de ceux qui ont mis en place, à l’origine, cette
politique. Mais à l’époque, jamais nous n’avons cru qu’éliminer
un leader terroriste revenait à vaincre une idéologie" Pour cet ancien du Shin Beth, la liquidation du cheikh a d’une certaine façon bouleversé "les règles du jeu". Sa principale répercussion sera, d’après lui, une islamisation du conflit. Elle va donner lieu à l’infiltration d’un tas de groupuscules islamistes qui, jusqu’à présent, se tenaient à l’écart. "Je pense bien sûr à Al Qaïda", précise Ayalon, qui voit dans l’ambition du Hamas d’atteindre des cibles israéliennes à l’étranger et dans celle de s’en prendre à des personnalités politiques israéliennes une nouvelle dimension stratégique du Hamas, s’appuyant sur l’organisation de Ben Laden. Spource Aroutz
Cheva 24/3/04 Cette lettre a été envoyée sous le coup de la déception, l'article ci dessus n'était pas agressif, et son intérêt résidait surtout dans sa philosophie, et je n'avais pas étudié ni analysé les détails des deux plans, d'où ma surprise et ma réaction violente à la critique. Ma réaction était un peu injuste, Les socialistes pour la paix ne sont pas les amis des islamistes et réciproquement, même si les uns manipulent les autres. J'ai relu les accords de Genève, et effectivement ils prévoient le retour d'un certain nombre de réfugiés limité et acceptés individuellement par le gouvernement d'Israël, cette clause est un compromis qui générerait beaucoup de frustration. Mais l'injustice n'est pas que de mon côté, je ne vois pas en quoi j'aurais soutenu (ou enfoncé) M Sharon et sa politique. J'ai transmis le tout aux Amis de Chalom Archav et à Proche Orient Info qui sont mis en cause également, et voici la réponse des amis de La Paix Maintenant : «Merci, C'est Frédérique Sprang et ses amis, qui ont foutu le b... au PS. Beaucoup (dont Rocard) ont signé leur texte (sans l'avoir lu!) en croyant qu'ils signaient pour Genève. On sait ce qu'ils pensent de nous. Gérard »
AAutre réaction .... J'ai
moi-même eu un échange assez virulent avec Frédérique
Sprang, que vous pouvez consulter à cette adresse http://mmlf.webdynamit.net/spip/phpBB2/viewtopic.php?t=33 Kebir Jbil (Président du Mouvement des Maghrebins Laïques) Rappel officiel de la position du parti socialiste : - Il apporte son soutien déterminé à l’Accord de Genève et salue l'action courageuse de ses promoteurs israéliens et palestiniens. Ce texte témoigne que la possibilité d'un accord de paix négocié entre les deux peuples existe toujours. Il est d’autant plus important qu’il est le résultat équilibré d’une longue négociation au cours de laquelle chacune des parties a fait les concessions nécessaires pour proposer une solution aux problèmes les plus difficiles. Il répond à la question de Jérusalem, destinée à devenir la capitale des deux Etats, et à celle des réfugiés pour qui il reconnaît le droit à des indemnités et le choix du lieu de résidence permanent, soit en Palestine, soit en Israël après accord des autorités israéliennes. - Le Parti socialiste rappelle qu'une paix réelle entre les deux peuples suppose l'égale prise en compte des légitimes aspirations des deux peuples à la paix et à la sécurité. Il comprend le profond et légitime besoin de sécurité de la population israélienne, et condamne avec force les attentats terroristes, qui visent la population civile israélienne. Il soutient également l'aspiration non moins légitime du peuple palestinien à vivre dans la dignité dans son Etat. - Attaché aux termes de référence d'une paix juste, souvent résumés par la formule de « la terre contre la paix », le Parti socialiste appelle les autorités israéliennes à mettre fin aux mesures unilatérales compromettant la recherche de la paix et dénonce en particulier la construction du « mur » de séparation qui aggrave les conditions de vie des palestiniens et compromet toute possibilité de construire un Etat palestinien viable. Il dénonce vigoureusement les incursions meurtrières et ciblées menées par le gouvernement d’Ariel Sharon, ainsi que la paupérisation et les humiliations qui découlent de l'occupation militaire au quotidien. Il soutient les revendications du camp de la paix israélien, et notamment de « La Paix maintenant » qui, dans la continuité de l’action d’Itzak Rabin, demande au gouvernement israélien de « mettre fin à l’occupation, d’évacuer les colonies et de reconnaître la légitimité de l’Etat palestinien sur l'ensemble des territoires aujourd'hui occupés, moyennant éventuellement des ajustements de frontière mineurs et réciproques. » - Le Parti socialiste est aussi convaincu que les progrès démocratiques seront un puissant facteur de paix. C'est pourquoi il demande que les institutions de l'Autorité palestinienne puissent fonctionner sans entraves et que les élections législatives prévues puissent avoir lieu. Il demande également que l’Autorité palestinienne et Yasser Arafat aient la volonté et les moyens d’agir efficacement dans le domaine de la sécurité intérieure, afin que soit mis fin aux actes terroristes. Il souligne la nécessité et l'importance des réformes attendues de l'administration palestinienne et soutient les revendications pour plus de transparence. - Le Parti socialiste souligne enfin que la paix au Proche-Orient, qui est l'une des conditions de la sécurité internationale, est l'affaire de la communauté internationale toute entière. C'est pourquoi l'Union Européenne, les Etats-Unis, la Russie ainsi que les pays membres de la Ligue Arabe, qui ont adopté un plan de paix global, doivent redoubler leurs efforts. Ils doivent notamment œuvrer pour que les Nations Unies ratifient l’Accord de Genève, comme cela est prévu dans ce texte, et mettent en place la « force multinationale » qui, selon l’Accord, doit en garantir l’application. - Nous demandons au Parti Socialiste Européen, à l'Internationale Socialiste et à tous leurs partis membres d’apporter leur plein soutien à cet accord et à le défendre activement dans toutes les instances internationales. Dès à présent, les groupes socialistes à l'Assemblée nationale et au Sénat demandent à l'Union Internationale des Parlementaires, qui tient son Assemblée générale annuelle à Mexico le 17 avril prochain, d'inviter les principaux signataires à y présenter l’Accord. - Le Parti socialiste prendra lui-même des initiatives pour soutenir cet accord, notamment les 7 et 8 mai à l’occasion d’une manifestation du Parti socialiste européen sur la Méditerranée et lors d’une visite d’une délégation conduite par le Premier secrétaire dans la région. |