Plan
de Paix
Benny
Elon
15/09/2004
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Le plan Elon présenté par Moledet (Le parti israélien «Patrie»)
considère que toute la Palestine doit être un état Juif, que la
patrie des Palestinien est la Jordanie, et que les arabes qui choisiront
de rester en Israël seront considérés comme des étrangers. Ce
plan pragmatique n'a aucun soutien dans le monde arabe.
Aujourd'hui les partisans du plan Elon combattent Ariel Sharon qui a
décidé d'un repli unilatéral de Gaza.
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Vous
trouverez sur Mivy plusieurs plan devant mener à la paix entre
les Israéliens et les Palestiniens :
La
feuille de route concertation du Quartett (Etats Unis, Russie,
Europe, ONU) en vue de réunir par étape les conditions
pour une paix globale dans la région. Feuille plus ou moins
acceptée par les gouvernants en place.
Les accords
Ayalon Nusseibeh tiennent en une page, conclus par des personalités
de la société civile des deux peuples, ils sont été
signés sous forme de pétition par des centaines de milliers
de palestiniens et d'israéliens
Les accords
de Genève, signés par des opposants de gauche à
M Sharon, et par des palestiniens proches de l'OLP, très complets
soutenus par les européens, ils n'ont pas été
avalisés par les dirigeants en place.
Il
manque deux projets de paix, un projet israélo-israélien,
et un projet arabo-arabe, le plan Elon d'un côté, et le plan
Fahd de l'autre, aujourd'hui, je vous présente le plan Elon.
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Benny Elon est ministre du tourisme
dans le gouvernement Sharon, député du parti Moledet, rabbin
de formation, il s'est marié avec Emouna, ce qui veut dire foi.
Emouna, journaliste et écrivain, elle milite avec son mari pour conserver toute la terre d'Israël
au peuple Juif. Benny Elon a exercé le métier de rabbin, de professeur
dans une Yeshiva, (école talmudique), mais la politique est sa véritable
passion.
Résumé
du plan :
LA DISSOLUTION DE L’AUTORITÉ PALESTINIENNE
ET LA LUTTE CONTRE LE TERRORISME
LE DÉVELOPPEMENT DE LA JORDANIE, EN
TANT QU’ETAT NATIONAL PALESTINIEN
LA JUDÉE-SAMARIE ET LA BANDE DE GAZA (seront
annexées et les arabes qui souhaiteront y vivre y auront le statut
d'étrangers résidents)
LA RÉINSERTION DES REFUGIÉS
ET L’ÉCHANGE DE POPULATION (Les réfugiés
palestiniens seront intégrés avec l'aide internationale
là où ils habitent)
Achever le processus d’échange de population qui a
débuté en 1948.
DEUX ÉTATS POUR DEUX PEUPLES : Une solution menant
à la guerre
Vous trouverez le plan complet en
cliquant sur le lien dans la marge.
La
version anglaise du même plan est encore plus claire :
1)
Direction gouvernementale : L'autorité Palestinienne est l'ennemi
de l'Etat Juif
2)
Action militaire : Destruction des structures terroristes par effacement
de tous terroriste, arme et usine d'armement de Judée Samarie
et Gaza
3)
Nullité totale des accords d'Oslo et démantèlement de
l'autorité palestinienne
4)
Après la cessation des hostilités, les négociations
commenceront sous les auspices internationales pour résoudre
le problème des réfugiés dans les pays arabes
voisins et pour démanteler les camps de réfugiés
5)
Acceptation de deux pays pour deux peuples sur les deux rives du Jourdain.
L'état Jordanie/Palestine. La Jordanie/Palestine aura Amman
comme capitale, et l'état juif : Jérusalem.
6)
Les Arabes restant en Judée, Samarie & Gaza deviendront
citoyens de la Jordanie/Palestine. Les arabes Palestiniens conservant
la nationalité Israélienne se verront offrir une citoyenneté
alternative dans l'état de Jordanie/Palestine.
7)
Si les Arabes de Judée, Samarie & Gaza ne respectent pas
les termes de ce plan, ils seront expulsés de leur état
vers l'autre rive du Jourdain.
American
Friends of Moledet - http://www.geocities.com/letisraelwin/
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Premier
point du projet : détruire l'autorité Palestinienne.
Selon
les vues de Moledet, Tout
état palestinien est considéré à-priori
comme hostile à l'État Juif, cette hostilité ne
serait pas la conséquence de la politique de tel ou tel gouvernement
d'Israël, mais dans la nature même d'un état palestinien.
Pour
ce mouvement, les dirigeants de l'OLP considèrent que tout compromis
israélien est une défaite sioniste due à la peur
que leur inspire les arabes. L'ennemi commençant à céder
il faut pousser l'avantage plus loin. Ils pensent que toute partie de
la Palestine libérée est une base pour reconquérir
tout le pays et chasser les sionistes-usurpateurs de la patrie arabe
afin d'y installer un état islamique.
La
conviction de Moledet trouve sa meilleure justification dans les propos
des dirigeants palestiniens eux-même :
« Les accords d'Oslo, ou tout autre accord sont juste une procédure
temporaire, une étape vers quelque chose de plus grand... Nous
faisons la différence entre la stratégie au long terme
et les buts politiques qui sont soumis à une acceptation temporaire
à cause de la pression internationale. La Palestine selon notre
haute stratégie va de la rivière à la mer. La Palestine,
dans sa totalité est une terre arabe, la terre de la nation arabe»
.. «Si les États Unis ou Israël avaient avaient réalisé
avant Oslo que le mouvement national Palestinien était un cheval
de Troie nommé Arafat ou OLP, ils n'auraient jamais ouvert leurs
portes pour le laisser entrer à l'intérieur» Fayçal
Husseini ministre (aujourd'hui décédé) de Jérusalem
lorsqu'il écrivit ceci dans Al Arabi le 24/6/2001 cité
par Catherine Leuchter "Le livre Noir de l'Autorité Palestinienne"
Ou
encore "Seul un état palestinien est capable de poursuivre
la lutte pour chasser l'ennemi de toute la terre Palestinienne"
Arafat à Johannesburg en 1994 (même source).
Il
semble cependant que les dirigeants palestiniens, aient hésité,
de 1993 à 1997, en 1996 par exemple ils ont emprisonné
1200 membres du Hamas et du Djihad Islamique, ils ont accepté
de changer les manuels scolaires égyptiens trop antisémites.
La
revendication à une Palestine entière est le miroir
de la revendication de Moledet d'un état d'Israël entier.
Est-ce une raison pour exiger le démantèlement de l'État
d'Israël.
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Un
état "croupion", divisé en deux parties est-il
viable ?
Les
dirigeants sionistes en leur temps ont répondu "Oui",
Lorsqu'on leur a proposé le plan de partage de 1947, (voir carte
ci-contre)ce plan divisait en trois zones l'état juif à
naître. Ce fut l'attaque des états arabes voisins et la révolte
de certaines populations palestiniennes qui ont poussé en avant
les futurs israéliens jusqu'aux frontières de 1948.
Ailleurs dans le monde il existe des états plus petit que ne
le serait la Palestine et qui pourtant sont prospère, il suffit
de penser à Singapour. 685 km² et 4 600 000 habitants. La
Palestine aurait 6200 km² et 3 400 000 habitants.
La
Palestine, pourrait exister et devenir le petit jardin paradisiaque
rêvé par Nusseibeh, il lui suffirait de le vouloir et de
disposer de l'appuie bienveillant de ses voisins. Là où
il y la volonté, il y a un chemin disent les anglais. Rien
d'ailleurs n'interdirait dans un second temps un accord type marché
commun, voir une confédération entre la Palestine, la
Jordanie, et tout autre état y compris la Syrie ou Israël.
Ce document, inclus dans le "Plan de paix" de
Benny Alon est présenté comme le «plan Sharon»,
les zones marron étant les territoires réservés
aux palestiniens, des sortes de réserve d'indiens discontinues.
Son absurdité est telle qu'on ne peut que le rejeter.
Nous avons ici la stratégie du serpent telle
que Léon Askenazi nous l'avait enseignée.
Au jardin d'Eden, le serpent dit à Eve, «
Dieu vous a dit vous ne mangerez d'aucun fruit du jardin » En
Hébreux, le point d'interrogation n'existe pas, on peut donc
lire «Dieu vous a dit, vous ne mangerez ne mangerez d'aucun fruit
du jardin ? » la réponse est évidente, et on dit
«Dieu vous a dit vous ne mangerez d'aucun fruit du jardin »
avec un clignement d'oeil... Le serpent qui est en nous raisonne comme
cela, il conduit le raisonnement à l'absurde en l'aggravant (voir
la carte "Sharon") alors on se pose une question, effectivement
ce que nous voyons est absurde, alors on rejette tout. Telle est la
démarche de Moledet qui présente une situation caricaturale
afin de rejeter tout compromis.
Quelle
est la frontière légitime de l'État Juif ?
La Thora parle de
frontières lointaines, de l'Euphrate au Nil, elle dit aussi que les morts
ressusciteront, et que le loup broutera à côté de la brebis.
Historiquement, les hébreux ont occupés à divers époques des terres
variables, et Hébron est plus juive que Tel Aviv si on s'en tient à
l'histoire.
Il n'existe pas de frontière
légitime ou historique, les frontières sont des lignes
d'Armistice. Ainsi en Flandre ou dans le pays Basque, la frontière
française passe là où les troupes du roi se sont arrêtées.
Il en est de même des
frontières israéliennes de 1967, et seule la paix pourra fixer des
limites stables qui ne fluctueront plus en fonction de nouveaux
combats.
L'Intifada, les mesures
drastiques de sécurité installent un climat d'instabilité qui ne
pourra profiter qu'à ceux qui veulent étendre leur pré
carré.
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La
véritable question est celle de la confiance
La
confiance des arabes a été totalement émoussée
par la politique d'implantation d'Israël.
En
1996 un rapport de la Fédération internationale des droits
de l'Homme écrit : "Depuis la signature d'Oslo sur l'ensemble
des Territoires occupés, sous l'administration Rabin, un peu plus
de 294.964 dunams ont été confisqués, soit 5 % du
total de la Cisjordanie pour la plupart situés le long de la ligne
verte et autour de Jérusalem. Les expropriations se poursuivent
à Gaza . De 1992 à 1996, le nombre de colons israéliens
augmente de 49 % - soit 49.000 colons- pour atteindre 150.000 en Cisjordanie
et de 62 % à Gaza où ils sont 5.000 , dans Jérusalem
annexée, ils sont 160000. En
1993, année des accords d'Oslo, la population des colonies de Cisjordanie-Gaza
connaît un accroissement de 9,3 % tandis que la population israélienne
l'emporte dorénavant sur la population arabe de Jérusalem-Est.
Les Israéliens poursuivent une politique de "faits accomplis",
tant au niveau géographique que démographique afin de les
utiliser dans la phase de discussion finale des accords."
La politique
israélienne de Netanyahu a été largement inspirée
du plan Elon, et la force considérable des habitants de Yesha (Judée
Samarie) ont conduit par des implantations sauvages légalisées
ultérieurement à mener une politique contraire aux engagements
pris à OSLO avec les négociateurs arabes
Les
faits sont donc patents, on avait signé à Oslo pour un échange
de territoires contre la paix, et dans les faits, tant du côté
arabe comme le dénonce Moledet, que du côté Israélien
comme le dénonce la FIDH, on manque à sa parole, et on cherche
à imposer "sa" solution. Les
uns ne veulent pas la paix, les autres ne veulent pas lâcher les
territoires.
C'est
de ce constat réciproque d'échec que s'est alimenté
la montée de la tension au cours des années, tension entraînant
un renforcement des mesures de sécurité et des barrages qui
ont entraîné un regain de violence, de frustrations
et finalement l'intifada Al AQSA, catastrophique pour les deux peuples.
C'est
de cette violence que Moledet espérait obtenir l'exil des arabes,
et qu'Arafat espérait provoquer l'exil des israéliens.
Ils ont échoué à ce jour.
Michel Lévy
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