Vendredi 25 mai 2007 Retour article de base Les Philistins aujourd'hui
Le statut des Philistins habitant la bande de Gaza n’est pas clair dans la Torah. Dans la Paracha Le’h Lé’ha (ch 15, v 20) dix peuples, appartenant à la famille de Canaan, ont été promis à Avraham : le Kini, le Knizi, le Kadmoni, le ‘Hiti, le Prizi, le Refaïm, le Emori, le Cnaani, le Girguachi et le Yévoussi. Les trois autres se trouvaient sur la rive Est du Jourdain et leur territoire n’appartiendra à Israël qu’au moment de la délivrance. Le territoire juif biblique s’étendait essentiellement sur la rive Ouest du Jourdain. Seule, une étroite bande avait été conquise du côté Est. Mais la plus grande partie de ce territoire resta entre les mains des autres peuples.
Puisque il nous a été donné « jusqu’à la mer des Philistins » cela englobe la bande de Gaza. De plus, dans le Livre de Josué, il est dit clairement que la bande de Gaza à été donnée à la tribu de Yéhouda (Juges ch 1 et 18 et Josué ch 15, v 4 et 47 ). Il est donc étonnant que ce onzième peuple ne soit pas cité dans la promesse faite à Avraham.
Au contraire, les Philistins continuèrent à habiter leur territoire pendant plusieurs siècles encore et furent nos pires ennemis jusqu’aux époques tardives de Samson, Chaoul et le roi David. D’après nos Maîtres, ils réussirent même à s’installer sur le futur Mont du Temple, en plein cœur de Jérusalem et y restèrent jusqu’à l’époque du roi David !( le Yévoussi) Même au niveau du chiffre 10, l’homme a besoin de mérites puisqu’il reçoit l’aide divine. Cependant, l’exigence spirituelle est moins forte puisqu’il agit lui aussi et n’a pas besoin de Dieu Seul. Ce chiffre symbolise donc l’étroite association entre l’homme et son Créateur. C’est ce que nous appelons la dimension naturelle dans laquelle l’action matérielle de l’homme est indispensable. Dans la science des secrets ce niveau est appelé Kéter - la couronne – et désigne la toute puissante royauté divine. Nos Maîtres enseignent que le monde a été divisé et partagé en 70 territoires placés sous l’influence de 70 Sarim (les Princes célestes). Les Sarim sont des « forces spirituelles » influençant les nations qui en dépendent. En français, nous appelons ce phénomène le génie des peuples. Dans l’Antiquité ils pensaient que leur réussite dépendait des astres et des étoiles. Ils ne percevaient que l’extériorité des forces qui influençaient leur destin. En particulier le Livre de Daniel qui décrit en détail le rôle et l’influence des Sarim. Selon la puissance du Sar préposé à la direction d’une nation, elle se renforce et joue un rôle dans l’Histoire. Lorsque, selon le temps fixé par Dieu lui même, le Sar de cette nation perd son pouvoir, elle s’écroule et disparaît comme toutes les civilisations antiques. Le chiffre 70 nous renvoie au chiffre 7 qui fait allusion aux 7 jours de la semaine, c’est-à-dire, au temps naturel ayant un commencement et une fin. Israël, lui, appartient à la huitième dimension. C’est la raison pour laquelle l’alliance de la circoncision se fait le huitième jour. Cette alliance est la garantie de notre éternité puisqu’elle nous élève au dessus de la fatalité du temps de la mort (le 7). D’après nos Maîtres, cette terre est un microcosme de l’humanité toute entière. Aussi, les peuples qui y habitaient avant nous, étaient eux aussi le microcosme des 70 nations. Cependant, la conquête de la terre fut possible puisque la puissance des Sarim est, malgré tout, limitée par le chiffre 7 qui incarne le temps fini. Depuis la conquête de notre terre plus aucun Sar ne peut y exercer son influence. La conquête de la terre d’Israël signifiait, en vérité, la victoire de Dieu sur les Sarim. Cependant, la nature a, elle aussi, un niveau spirituel. Les 70 Sarim voilent entièrement l’existence d’un Dieu créateur et acteur dans Son monde. Le chiffre 7 représente un monde dans lequel les nations nient la source spirituelle de l’existence. Les Cananéens étaient des idolâtres païens qui ne croyaient qu’aux intermédiaires et vénéraient la nature comme source unique de leur existence. Pour eux, Israël est un peuple comme les autres et ils le haïssent pour le rôle qu’il prétend jouer. Au moment de la Guéoula finale ces peuples croyants reconnaîtront l’élection d’Israël et cesseront de nous haïr. C’est alors que nous mériterons les territoires qui se situent sur la rive Est du Jourdain. Le Same’h Mêm a lui aussi reçu un territoire sur lequel il exerce son influence jusqu’à la Guéoula finale : la bande de Gaza. C’est la raison pour laquelle Israël n’est jamais parvenu à les vaincre totalement (le lien entre le Same’h Mêm et les Philistins est largement établie dans le livre du Rav Mattiahou Galzerson intitulé en hébreu : Sod Pilichtin. Il démontre aussi dans son livre le lien existant entre le nazisme et les Philistins antiques). Tant que nos mérites ne seront pas suffisants et que les Philistins seront présents nous n’aurons pas encore accompli notre mission. Et ils n’existent qu’afin de nous obliger à prendre au sérieux notre mission sur terre. A la différence des 70 peuples qui continueront d’exister même après la Guéoula finale, les Philistins, eux, disparaîtront comme la force du mal qui les nourrit et les renforce. Aussi, l’origine véritable de ce peuple est sans importance. A partir du moment ou une communauté humaine s’installe sur un territoire soumis par l'influence d'un Sar particulier, elle finit par se transformer et présenter toutes les caractéristiques propres à ce Sar. Aussi, les définitions bibliques sont-elles toujours valables de nos jours puisque les Sarim, eux, ne changent pas. Noé eut trois enfants : Chem, Yaffet et ‘Ham. Avant de mourir il partagea le monde entre ses trois fils. Il donna le Proche Orient à Chem, l’Occident à Yaffet et le Continent africain à ‘Ham (voir à ce sujet la Paracha de Noé ch 10 et les commentaires). ‘Ham eut pour fils Canaan et Mitzraïm. Les fils de Canaan furent ceux qui s’installèrent, plus tard, dans le territoire de Chem, en Eretz Canaan (Parachat Noah ch 10). Les Philistins, eux, étaient les petits enfants de Mitzraïm, issus de l’inceste et de l’adultère (Noé 10-14 voir Rachi). Cette question se retrouve avec Nimrod, petit-fils de ‘Ham, qui s’installa, lui aussi, dans le territoire de Chem et fonda le royaume de Babylone après avoir chassé Ashour, fils de Chem (Noé 10-8,9,10,11). ‘Ham s’opposait à ce dévoilement et fit tout pour l’empêcher. Aussi, il envoya ses enfants et petits enfants corrompre et détruire l’identité Chémite en les infiltrant à l’intérieur du territoire de Chem. Afin de détruire la sainteté de cette terre, il y envoya les plus corrompus de ses petits enfants : les fils de Canaan et les Philistins (les Philistins étaient des enfants adultérins et Canaan un dépravé sexuel (Noé 9-22,23,24,25 et Rachi). Rien ne détruit autant la sainteté que la dépravation sexuelle. Plus tard, les Cananéens seront désignés par la Torah comme la référence à toute débauche et dépravation sexuelle (Vayikra 18-3). De plus, ils n’avaient aucun sens des valeurs familiales puisqu’ils avaient été chassés par ceux qui les avaient engendrés (Noé 10-14. Ils sont sortis, c’est à dire : chassés). Nous retrouvons, plus tard, ce manque total de fidélité et de respect du conjoint dans la trahison de Dalila envers Samson. Les Philistins incarnent, donc, un peuple sans racines, sans familles, sans origine, sans passé et sans avenir. C’est pour cela qu’ils sont les ennemis jurés d’Israël, le peuple "famille" par excellence, le seul qui aujourd’hui encore se souvient des noms de ses pères et mères créateurs. Ils ajoutent : lorsqu’ Israël faute dans le domaine sexuel, cet ange se renforce ainsi que le peuple qui est sous son influence (voir le livre de Rav Galzerson). Nous avons expliqué que les Philistins étaient issus de Mitzraïm (l’Egypte). Il est surprenant de remarquer, qu’aujourd’hui encore, la grande majorité des prostituées, en Israël, transitent par l’Egypte et la bande de Gaza. Aza vient du mot azout qui signifie : dévergondé comme dans azout panim – terme utilisé pour désigner quelqu’un qui n’a aucune pudeur. Ce sont, d’ailleurs, un Egyptien et un Philistin qui s’emparèrent de Sarah, l’épouse d’Avraham : Pharaon et Aviméle’h, roi des Philistins. Au contraire, la permissivité dans ces domaines donne, aux Philistins encore plus de force. Aviméle’h, roi des Philistins s’empara de Sarah et lorsqu’il comprit qu’elle était l’épouse d’Avraham il joua la victime et accusa Avraham de lui avoir menti et de l’avoir entraîné dans une faute qu’il ne voulait pas. Même lorsque Dieu voulut le punir d’avoir pris une femme mariée il s’exclama "Comment pourrais-Tu punir un juste tel que moi ?! Il se plaça en victime devant le Dieu agresseur ! (voir Parachat Vayéra chapitre 20). Sa force est l’hypocrisie qui lui permet d’être pris pour un « ange » alors qu’il n’est qu’un « monstre ». Si même nos Pères sont tombés dans son piège et ont pris au sérieux ses intentions de paix, on peut imaginer combien il est difficile de déceler ses mensonges !! Tout simplement parce qu’il est un génie dans l’art de se faire passer pour une victime. La suite de l’histoire nous la connaissons : le seul peuple avec lequel nous n’avons jamais été en paix sont les Philistins !! La Paracha de la sortie d’Egypte, Béchala’h, débute avec les Philistins et se termine avec Amalek. Les deux ont en commun qu’ils furent les premiers à tout faire pour empêcher Israël d’atteindre sa terre. Amalek nous attaqua lorsque nous étions en chemin vers notre terre et les Philistins massacrèrent une partie de la tribu d’Ephraïm lorsqu’elle voulut se rendre en E. Israël avant la sortie véritable d’Egypte (Rachi, début de Béchala’h).
D’après les Maîtres des secrets ce lien est encore plus évident. Ils expliquent que ces deux peuples ont pour Sar le Same’h Mêm. Seulement Amalek attaque Israël lorsqu’il est encore en dehors de sa terre et se rend vers elle, et les Philistins empêchent son retour lorsqu’il a déjà commencé à revenir. Amalek est décrit, dans la Torah, comme un peuple suicidaire qui n’hésite pas à se détruire lui même afin de faire du mal à Israël. Sa haine est tellement grande qu’il est prêt à mourir pour empêcher Israël de vivre (Rachi Tétzé ch 25 v 18). Ce caractère est lié au Sar qui influence Amalek et les Philistins : le Same’h Mêm, appelé aussi « l’ange de la mort ». Cet « ange » pousse ceux qu’il influence à vénérer la mort et à lui rendre un culte. D’où la phrase célèbre prononcée par certains : « Nous aimons la mort plus que vous n'aimez la vie » !! Nous avons expliqué qu’ils sont issus de la débauche sexuelle. Le summum de la pureté sexuelle est de s’unir afin de donner la vie. Au contraire, la débauche est un acte de mort puisque la semence est « jetée » sans aucune intention de vie. L’enfant qui naît, par erreur, a donc été engendré dans un esprit de mort. Toute sa vie il sera influencé par cette force de la mort qui est toute sa raison de vivre ! Le dévoilement de la royauté d’Israël dépend de notre conquête totale de cet endroit. La royauté est, bien sûr, le gage de notre véritable indépendance sur notre terre. Tant que les Philistins sont sur notre terre, il nous est impossible de nous affranchir totalement du joug des nations et la Guéoula finale ne peut se réaliser. Elles espèrent que ce qu’elles n’ont pu terminer lorsque nous étions exilés parmi elles, le sera par les Philistins. Nous retrouvons cette notion dans l’histoire elle-même. Ce sont les Romains qui ont donné le nom de Palestine à cette terre après avoir détruit le royaume d’Israël. Leur intention était claire : donner la terre aux Philistins afin de s’assurer qu’Israël n’y reviendrait jamais. Que se sont-ils dit ? Pourquoi le mufti avait-il besoin de rencontrer Hitler ? Pourquoi la solution finale ne fut-elle lancée qu’après cette rencontre ? Selon l’explication de nos Maîtres sur les deux Amaleks : l’un à l’extérieur de notre terre et l’autre à l’intérieur, on devine pourquoi ils ont uni leurs efforts pour nous exterminer. Salomon, le plus sage des hommes disait : « Il n’y a rien de nouveau sous le soleil. Ce qui a été sera ! ». Seules les formes extérieures que prend l’Histoire changent mais le fond reste toujours le même. Les ennemis bibliques d’Israël ne sont plus mais leur esprit est toujours présent et s’incarne dans des formes différentes mais tout aussi dangereuses pour nous. Toutes les autres nations sont prêtes à mourir pour leur terre mais nous préférons la perdre pour vivre. Il est vrai que nous ne ressemblons pas aux autres nations. Cependant, elles n’ont jamais été, comme nous, menacés de disparition. Jamais personne n’a voulu exterminer les Français ou les Allemands. Eux n’ont pas leurs Philistins !! Et les Philistins ne veulent pas seulement qu’une partie de notre terre mais toute la terre comme l’histoire biblique nous l’enseigne.
Rav Dynovisz |