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Articles sur la guerre de Gaza

mardi, 07-Avr-2009

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Résumé : Textes du web ayant inspiré l'article sur la guerre de Gaza EditRegion6
 

La «loi de la jungle» mine la bande de Gaza

Emeutes, assaut contre un poste de police, le Hamas multiplie les provocations à l'encontre de l'Autorité palestinienne.

par Didier FRANCOIS Correspondant à Gaza de Libération


QUOTIDIEN : lundi 17 octobre 2005

Les policiers ont retroussé les manches de leurs uniformes et manient la pelle avec diligence. Pas question de se faire surprendre par la nuit sans avoir terminé un solide rempart de sacs de sable. Bâti en briques creuses, le commissariat du camp de réfugiés de Chati ne résisterait pas à un second assaut sans une amélioration substantielle de ses défenses. Murs lacérés d'éclats, fenêtres borgnes, chambranles criblés d'impacts, le poste de police a souffert. Des traces de sang maculent les escaliers qui mènent au toit. Une roquette a ouvert un trou béant dans la façade...

«Ils ont tiré pour tuer», gronde le capitaine Jamal Abdelkader. Dans un sac plastique, l'officier conserve religieusement les preuves de cette infamie : manchons de grenades à fusil, empennages de missiles, tous de facture artisanale, tous frappés de la marque de fabrique des brigades Ezzedine al-Qassem, la branche armée du Hamas. A l'évidence, les miliciens du mouvement islamiste souhaitaient signer leur forfait. Pas moins de quatre escouades ont pris le commissariat sous des feux conjugués durant près de trois heures. «Ils nous ont attaqués comme une armée, sur toutes les directions. Chaque groupe savait exactement ce qu'il avait à faire», raconte le capitaine.

Port d'armes prohibé dans les rues

Le prétexte surgit à la veille du Ramadan, début octobre. Face au distributeur de billets de la banque de Palestine, rue Nasser, au centre de Gaza, la queue s'étend sur des dizaines de mètres. Une altercation met aux prises des jeunes gens pressés avec le reste des clients, outrés de se faire doubler.

Parmi les resquilleurs, Mohammed al-Rantissi, fils du Dr Abdelaziz, l'ex-chef de file du Hamas, assassiné lors d'une «opération ciblée» de l'aviation israélienne. Les islamistes sont armés jusqu'aux dents. «Les policiers ont donc décidé de faire appliquer la directive promulguée par le président de l'Autorité palestinienne qui interdit le port d'armes dans les rues, explique Tawfik Abou Khoussa, le porte-parole du ministère de l'Intérieur. Les amis de Mohammed al-Rantissi ont refusé d'obéir et appelé à la rescousse les miliciens des brigades Ezzedine al-Qassem. A leur arrivée, sans même discuter, ils ont jeté une grenade sur la patrouille, blessant deux personnes parmi les badauds.»

L'escarmouche va rapidement dégénérer en bataille rangée dans le camp de Chati et dans le quartier voisin. Mais le bras armé du Hamas mobilise ses troupes dans toute la bande de Gaza, empêchant la concentration des forces de sécurité. Un immense défi à l'Autorité palestinienne. A la fin de la soirée, un officier de police a été tué, en plus de deux passants. Une cinquantaine de civils sont blessés par des balles perdues. Les assiégés du commissariat de Chati attendront deux heures et demie pour recevoir leur premier soutien, ainsi que l'appui des miliciens des Brigades des martyrs d'Al-Aqsa, branche armée du Fatah. Le lendemain, après les funérailles de leur commandant, les policiers investissent, fous de rage, le Parlement aux cris de : «Nous voulons savoir qui fait la loi, le gouvernement ou le Hamas ?»

«La situation sécuritaire se dégrade à grande vitesse, regrette Hassan Khreisheh, vice-président du Conseil législatif palestinien. Le drame, c'est que personne ne semble capable de rétablir l'ordre.» Une allusion directe au président Mahmoud Abbas, qui agace ses concitoyens par son apparente passivité face au chaos ambiant. Les statistiques publiées par le ministère de l'Intérieur résument assez bien l'ampleur du problème. Pas moins de 151 Palestiniens ont été tués dans des violences internes au cours des neuf premiers mois de l'année. Un chiffre supérieur au nombre de victimes tombées sous les balles israéliennes durant la même période. Une multiplication par quatre des assassinats, par rapport à la situation qui prévalait dans les territoires occupés avant le déclenchement de cette Intifada, en septembre 2000.

«L'anéantissement des institutions étatiques au cours du conflit a entraîné la montée en puissance de groupes armés, constitués sur des bases politiques ou familiales et qui défendent leurs intérêts sans hésiter à recourir à la force, remarque Raji Sourani, directeur du Centre des droits de l'homme de Gaza. Lorsqu'il n'y a plus d'Etat de droit, la société retourne à la loi de la jungle. La société palestinienne a un besoin urgent d'Etat de droit

Le Hamas n'a d'ailleurs pas le monopole de la bavure, ni du recours aux armes pour régler des différends peu politiques. Ses miliciens avaient plutôt meilleure réputation que ceux des autres organisations, tels les nationalistes du Fatah, très divisés et moins portés sur la discipline. Mais l'inquiétude gagne certains de leurs partisans, surtout parmi les commerçants du bazar, demandeurs d'ordre tout autant que de piété. Or, en un mois, la branche armée du mouvement a été impliquée dans trois incidents ayant entraîné la mort de civils palestiniens.

Nid-de-poule et chute de missile

Le 5 septembre, une coupure d'électricité surprend les artificiers du Hamas au travail dans un atelier clandestin du quartier de Choujaïya. La chaleur déclenche les charges. La déflagration souffle cinq immeubles. Bilan : quatre morts, dont deux vieillards, une trentaine de blessés. Et un premier déni. «Les forces d'occupation sionistes ont commis un nouveau crime contre notre peuple», grondent alors les porte-parole du mouvement, qui «se réserve le droit de riposter».

Deux semaines plus tard, lors d'un «défilé de la victoire», les véhicules flambant neufs des brigades Ezzedine al-Qassem paradent sur les pistes défoncées du camp de Jabaliya. Un nid-de-poule provoque la chute d'un missile artisanal. Le détonateur percute, entraînant des réactions en chaîne. Les badauds sont criblés d'éclats. Bilan : plus de dix morts et une centaine de blessés. La direction du Hamas accuse, là encore, Israël. Sans attendre, ses miliciens lâchent une salve de roquettes sur la ville de Sdérot. Les heurts avec la police au début du mois ne peuvent donc être balayés comme des dérapages isolés.

«J'espère qu'il ne s'agit pas d'une décision politique du Hamas, bien qu'il soit difficile de croire autre chose, souligne Raji Sourani. Le nombre de miliciens impliqués, la qualité de l'armement et l'ampleur de la mobilisation ne plaident pas en faveur de l'incident local isolé. Depuis le retrait des Israéliens de Gaza, le Hamas a multiplié les démonstrations de force, organisant des défilés dans tous les camps. Un message à l'Autorité palestinienne, qui a très bien compris que les équilibres avaient changé sur le terrain.»

Le correspondant du quotidien français « Libération » blessé par balle lors d’affrontements interpalestiniens

 

Reporters sans frontières

Le 18 décembre 2006

(RSF/IFEX) - Le 17 décembre 2006, le correspondant du quotidien français « Libération » et de la chaîne d’information internationale France 24 en Israël et dans les territoires palestiniens, Didier François, a été blessé par balle lors d’affrontements qui opposent depuis l’aube à Gaza la branche armée du Hamas, les Brigades Ezzedine al-Qassam, et des militants du Fatah.

"Nous demandons au président Mahmoud Abbas ainsi qu’au Premier ministre Ismaël Haniyeh d’appeler au calme et de tout mettre en oeuvre afin d’assurer la sécurité des journalistes locaux comme des correspondants de presse dans les territoires. Depuis le début de l’année 2006, les professionnels de l’information sont les cibles de violentes attaques. Au moins trois radios palestiniennes ont été mises à sac tandis que six journalistes étrangers ont été victimes d’enlèvements. La presse est régulièrement prise entre les feux croisés des différentes factions et plus particulièrement des heurts entre le Fatah et le Hamas", a déclaré Reporters sans frontières.

Didier François, 46 ans, couvrait les affrontements entre des hommes de la garde de Mahmoud Abbas et des militants du Hamas dans le secteur de la présidence palestinienne lorsqu’il a été touché d’une balle à la jambe. Il a d’abord été soigné à l’hôpital Al-Chifa à Gaza avant d’être transporté en Israël. Ses jours ne sont pas en danger.

Par ailleurs, un cameraman palestinien de la chaîne France 2 a été menacé par des agents du ministère de l’Intérieur alors qu’il filmait les affrontements. Les enregistrements du journaliste ont été détruits.

Préoccupée par les conditions d’insécurité du travail des journalistes, Reporters sans frontières s’est rendue dans la bande de Gaza et en Israël du 4 au 7 décembre 2006. L’organisation a pu y rencontrer des dirigeants des différentes factions dont le Fatah et le Hamas ainsi que des représentants des médias. Un rapport sera prochainement publié afin de faire état des difficultés rencontrées par les journalistes dans les territoires du fait des violences endémiques entre factions.

EditRegion8

Courriers

Humour
21/01/09 Il Corriere della Serra


Doutes sur le nombre des victimes, à Gaza : il serait 600 et non 1 300

Titre de l'original italien : "Dubbi sul numero delle vittime:
potrebbero essere 600 e non 1.300
". Traduction : Menahem Macina

De notre envoyé spécial [Lorenzo Cremonesi].
Témoignages des violences, des tricheries et de la cruauté du Hamas à l'égard de leurs concitoyens. Des habitants de Gaza accusent « Ils nous ont empêchés de quitter nos maisons et s'en sont servis pour tirer [sur les Israéliens] ». ("Corriere della Sera").

- Ce journaliste a déjà été enlevé en 2005 à Gaza, puis libéré. -

GAZA ­ Nombre d'habitants de la bande de Gaza criaient aux militants du Hamas et à leurs alliés du Jihad Islamique :

« Allez-vous en, partez d'ici ! Vous voulez que les Israéliens nous tuent tous ? Vous voulez voir nos enfants mourir sous les bombes ?
Ôtez d'ici vos armes et vos missiles ! »

Les plus courageux s'étaient organisés et avaient barré l'accès à la cour, cloué des planches sur les portes de leurs habitations, bloqué en hâte et avec colère les échelles permettant l'accès aux toitures plus hautes. Mais, dans la plupart des cas, la guérilla n'écoutait personne.

« Traîtres. Collaborateurs d'Israël. Espions du Fatah. Lâches. Les soldats de la guerre sainte vous puniront. Et en tout cas, vous mourrez tous comme nous. En combattant les juifs sionistes nous obtiendrons tous le paradis, n'êtes-vous pas heureux de mourir ensemble ? »

Et alors, furieux et hurlant, ils défonçaient portes et fenêtres, se cachaient dans les étages supérieurs, dans les jardins ; ils utilisaient des ambulances et se retranchaient tout près des hôpitaux, des écoles et des bâtiments de l'ONU. Dans des cas extrêmes, ils tiraient sur ceux qui cherchaient à leur barrer la route pour sauver leur famille, ou ils les battaient sauvagement.

Abu Issa, 42 ans, habitant du quartier de Tel Awa :

« Les miliciens du Hamas cherchaient délibérément à provoquer les Israéliens. Il s'agissait souvent de garçons de 16 ou 17 ans, armés de mitraillettes. Ils ne pouvaient rien faire contre les tanks et les chasseurs à réaction. Ils savaient qu'ils étaient beaucoup plus faibles [que leurs ennemis]. Mais ils voulaient que [les Israéliens] tirent sur nos maisons pour les accuser ensuite de crimes de guerre. »

Sa cousine, Um Abdallah, 48 ans, lui fait écho :
« La quasi-totalité des plus grands immeubles de Gaza, qui ont été frappés par les bombes israéliennes, comme le Dogmouch, l'Andalous,
le Jawarah, le Siussi, et beaucoup d'autres, avaient des rampes de lancement de missiles sur leur toit, outre qu'ils servaient de postes d'observation au Hamas. Ils en avaient mis aussi près du grand entrepôt de l'ONU, qui a brûlé ensuite. Et c'était la même chose dans les villages le long de la frontière, dévastés ensuite par la folie furieuse et punitive des sionistes. »

[Ces témoins] se cachent sous des noms d'emprunt mais donnent des
détails bien circonstanciés. Il n'a pas été facile de recueillir ces confidences. Ici, la peur du Hamas domine, et les tabous idéologiques règnent, alimentés par un siècle [sic] de guerre contre « l'ennemi sioniste ».

Quiconque donne une version différente du "narratif" imposé par la "muhamawa" (la résistance) est automatiquement un « amil », un collaborateur, et il risque sa vie. Y contribue, en effet, le récent conflit fratricide entre le Hamas et l'OLP. Si Israël ou Égypte avaient permis aux journalistes étrangers d'entrer immédiatement, cela aurait été plus facile. Les gens du coin sont souvent menacés par le Hamas.

Eyad Sarraj, psychiatre connu dans la ville de Gaza, affirme :
« Ce n'est pas nouveau, les sociétés arabes du Moyen-Orient n'ont pas de tradition culturelle des droits de l'homme. Il arrivait, sous le régime d'Arafat, que la presse soit censurée et persécutée. Avec le Hamas, c'est encore pire. »

Un autre fait devient de plus en plus évident quand on visite les cliniques, les hôpitaux et les familles des victimes des tirs israéliens. A vrai dire, leur nombre s'avère bien inférieur aux près de 1 300 morts, outre les quelque 5 000 blessés, dont font état les hommes du Hamas, chiffres repris par les officiels de l'ONU et de la Croix Rouge locale.

Un médecin de l'hôpital Shifah, qui refuse catégoriquement qu'on le cite, et qui a risqué sa vie, nous dit :

« il se peut que le nombre des morts ne soit pas supérieur à cinq ou six cents. Pour la plupart, des jeunes de 17 à 23 ans, recrutés dans les rangs du Hamas qui les a littéralement envoyés au massacre »,

Un autre fait, confirmé, au demeurant, par des journalistes locaux :
« Nous l'avions déjà signalé aux chefs du Hamas. Pourquoi tiennent- ils à gonfler les chiffres des victimes ? Il est étrange, entre autres, que les organisations non gouvernementales, y compris les occidentales, en fassent état sans vérification. Finalement, la vérité pourrait émerger, et il en serait comme à Jénine en 2002. Au début, on a parlé de 1 500 morts. Il s'est avéré ensuite qu'il n'y en avait que 54, dont 45 guérilleros tombés au combat. »

Comment est-on parvenu à ce chiffre ? Masoda al Samoun, 24 ans, explique :
« Prenons le cas du massacre de la famille Al Samoun, du quartier de Zeitun. Quand les bombes ont frappé leur habitation, on a rapporté qu'il y avait eu 31 morts. Et c'est ce qui a été enregistré par les officiels du ministère de la Santé, qui est sous l'autorité du Hamas. Mais ensuite, quand les corps ont été effectivement récupérés, le chiffre total a doublé, passant à 62, et c'est ce nombre qui a été inscrit dans le calcul du bilan total. »

Et il ajoute un détail intéressant :
« Les commandos des forces spéciales israéliennes ont ajouté à la confusion. Leurs hommes s'étaient déguisés en guerriers du Hamas, avec, autour de la tête, le bandana vert portant l'inscription habituelle : "il n'y a pas d'autre Dieu que Allah et Mahomet est son Prophète". Ils s'étaient infiltrés dans des véhicules pour créer le chaos. Nous nous sommes mis à leur crier de s'en aller, car nous craignions des représailles. Par la suite, nous avons appris qu'ils étaient Israéliens. »

Il suffit de visiter un hôpital pour comprendre que les comptes ne correspondent pas. De nombreux lits sont vides à l'Hôpital européen de Gaza, l'un de ceux qui, pourtant, auraient dû avoir un taux plus élevé de victimes de la « guerre des tunnels » israélienne. Même chose pour l'Hôpital Nasser, de Khan Yunis. Seuls 5 lits sur les 150 de l'hôpital privé du [mouvement] Al-Amal sont occupés. A Gaza ville, on a évacué l'Hôpital Wafa, construit à l'aide de dons des « institutions islamiques de bienfaisance » d'Arabie Saoudite, du Qatar et d'autres pays du Golfe, et bombardé fin décembre. L'institution est connue pour être un bastion du Hamas ; c'est là que sont venus se faire soigner les combattants blessés durant la guerre civile entre le Fatah et le Hamas, en 2007. Les autres se trouvaient à l'Hôpital Al Quds, bombardé à son tour dans la seconde moitié de la semaine de janvier [sic].

Voici ce qu'en dit Magah al Rachmah, 25 ans, qui habite à quelques
dizaines de mètres des grands bâtiments du complexe hospitalier,
aujourd'hui sérieusement endommagé.

« Les hommes du Hamas s'étaient réfugiés surtout dans le bâtiment
qui abrite les bureaux administratifs de Al Quds. Ils utilisaient les ambulances et obligeaient les ambulanciers et les infirmières à enlever leurs uniformes arborant les insignes paramédicaux, ce qui leur permettait de donner le change et de mieux échapper aux recherches israéliennes. »

Tout cela a pas mal réduit le nombre de lits disponibles des institutions sanitaires de Gaza. Pourtant, Shifah, le plus grand hôpital de la ville, fut très loin d'afficher complet. Par contre, ses souterrains semblent avoir été densément occupés.

La guerre dans la guerre

Selon les militants du Front Démocratique pour la Libération de la
Palestine, « Le Hamas avait caché là les batteries de secours et la salle
d'interrogatoire des prisonniers du Fatah et du front de la gauche laïque, qui avaient été évacués de la prison bombardée de Saraja. »

Ce fut une guerre dans la guerre, que celle que se livrèrent le Fatah et le Hamas. Les organisations humanitaires, majoritairement sous l'autorité de l'OLP, parlent « de dizaines d'exécutions, de cas de torture et d'enlèvements », perpétrés par le Hamas « dans les trois dernières semaines » [de la guerre].

L'un des cas les plus connus est celui de Achmad Shakhura, 47 ans, habitant à Khan Yunis et frère de Khaled, bras droit de Mohammad Dahlan (ex-chef des services de sécurité de Yasser Arafat, et aujourd'hui en exil). Shakhura avait été enlevé sur l'ordre du chef de la police secrète locale du Hamas, Abu Abdallah Al Kidra, puis torturé, on lui avait arraché l'oeil gauche, avant de l'achever, le 15 janvier (2009).

Lorenzo Cremonesi
© Il Corriere della Sera .

L'original
en italien

  Le Hamas clame victoire

Article publié le 21/01/2009


Alors que l’Etat hébreu a retiré ses troupes de Gaza après une offensive de 22 jours, le Hamas - sérieusement ébranlé sur le plan militaire - crie toutefois victoire. Sur les ruines de Gaza, et devant les locaux dévastés de l'ONU, le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a qualifié les bombardements israéliens « d’attaques scandaleuses et totalement inacceptables ». Il a réclamé une enquête approfondie et demandé des comptes aux responsables israéliens.

Avec notre envoyée spéciale à Gaza, Catherine Monnet

Deux militants du Hamas, à Gaza, devant le siège du Parlement détruit lors de l'offensive israélienne.( Photo : AFP )

Derrière les orateurs du Hamas, le Parlement est en ruine. La bâtisse bombardée n’est plus qu’un amas de béton et de ferrailles. Les sympathisants du mouvement islamiste venus les écouter ont les pieds dans les gravats qui n’ont pas été déblayés. Mais, les discours parlent de victoire.

C'est Ismaïl Radouane, l’un des porte-parole du Hamas, qui se moque des promesses faites par les responsables israéliens.« Est-ce qu’ils ont détruit le Hamas ? », demande-t-il. « Est-ce qu’ils ont écrasé le Hamas ? Ont-ils tué les chefs du Hamas ? ». « Non », répond la foule.

« Le Hamas est toujours là »

Les principaux chefs du Hamas ne sont pas encore réapparus en public. Mais leurs porte-parole et leurs sympathisants se chargent de répandre la nouvelle : « Le Hamas est toujours aux commandes de la bande de Gaza. Nous étions censés être éliminés, nous devions être renversés, mais nous sommes toujours debout. Tout le monde maintenant nous regarde. Le Hamas est toujours là, et le restera. Vous savez pourquoi ? Parce que le Hamas est un concept, une croyance, et une foi. »

La police et les services de sécurité ont en même temps annoncé qu’ils reprenaient leur service. Le Hamas semble faire oublier la guerre et les destructions censées le réduire à néant.

Aucune bombe n’a touché l’école de l’UNRWA
Selon l’enquête du journal canadien «Globe and Mail», sur le bombardement de l’école de l’UNRWA dans la bande de Gaza, qui avait valu à Israël un concert international de protestations véhémentes, aucune victime n’est morte à l’intérieur de l’enceinte du complexe scolaire.
Voir article ici

 

EditRegion12

Reportage de RFI  

 
 
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