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Derière mise à jour
27-Sep-2024
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Mon premier voyage en Israël a été très riches en émotions, et les ressentis de l'époque m'ont permis de me construire, l'homme d'âge mûr que je suis se reconnaît dans l'adolescent qu'il était !
Nous étions en 1960, j'avais seize ans, lorsque papa a décidé de m'envoyer en vacances en Israël. L'idée était extraordinaire, car le voyage coûtait très cher à l'époque, si ma mémoire est bonne, environ 5000 F, je vous laisse calculer la somme rondelette que cela représentait, c'était tout à fait hors de proportion avec les prix que connaissons aujourd'hui, et les habitudes de la famille. La suggestion a dû venir de M Frank Forter, riche industriel (Patron de Babygro) habitant Troyes comme mon père, qui était resté l'ami de la famille, et qui avait offert le même voyage à son fils Claude.
Papa n'avait jamais pris le bateau ni l'avion, il attendra au moins quinze ans encore avant de pouvoir visiter le pays d'Israël, rêve de toute sa vie.
J'étais inscrits aux «É.I.» les Éclaireurs et éclaireuses israélites de France depuis toujours, mais cette fois, le voyage était sous l'égide des «Bné Aquiba». En voyant les sites internet, vous verrez la différence idéologique entre les deux mouvements, ils n'ont pas beaucoup évolué en quarante ans. Les E.I. sont plus "humanistes", plus ouverts, les Bné Akiba sont resté exclusivement un mouvement sioniste religieux. Les uns souhaitent former des hommes, libres et fidèles au judaïsme, les autres de bons citoyens israéliens fidèles à la Thora.
Nous étions deux jeunes de Troyes, Claude et moi, Jean Paul, le troisième de la bande n'avait pas pu nous accompagner. Nous avons pris le train jusqu'à Marseille, où nous avons pu flâner toute la journée après avoir déposé nos affaires dans un centre communautaire , puis nous sommes monté à bord en fin d'après-midi.
Le voyage durait cinq jours, à l'époque, l'avion coûtait encore plus cher que le bateau. Nous embarquâmes sur le "Artsa", ce vieux bateau avait déjà changé plusieurs fois de nationalité, il avait été offert à Israël par l'Italie, en dommage de guerre, mais avant, il avait été allemand. J'étais logé en fond de cale, dans une cabine, pour dormir, toutefois, le pont était préférable, en effet les odeurs et l'enfermement de la cabine lui donnait un aspect de cellule peu ragoutante. Mais le matin, dès six heures du matin, on était réveillé par les marins, qui à grand coups de lance à incendie nettoyaient le pont, et tout ce qui s'y trouvait.
Sur le pont, l'ambiance était chaleureuse, et la température fraiche, heureusement, le sac que de couchage était là ! même si un soir j'ai dû en chasser un couple d'amoureux qui jouait les squatters à l'intérieur de mon tout petit chez moi. L'ambiance était aux chants, et c'est sur ce bateau peuplé de pieux pèlerins se rendant en terre sainte que j'ai appris mes premières chansons de corps de garde. Il y avait aussi des cours, dont j'ai tout oublié. De nombreux amours ont du naître sur l'Artsa, mais il fallait se méfier, il rodait un marin plutôt bedonnant qui tentait de coincer les jeunes filles dans les coins... plus tard, en me promenant à Haïfa, je l'ai vu encadré, dans la vitrine d'un photographe de Haïfa, en habit de jeune marié.
La nourriture à bord était spartiate, nous avions du thé en abondance, mais les anglais préféraient le café, et les français le thé, vu la qualité du thé on comprenait les anglais, et vu ce que l'on servait comme "café" n'importe quel français aurait encore préféré le thé.
Au dessert parfois, nous avions droit à de la «jelly», mais au bout de trois ou quatre fois, ce délicieux dessert britannique, formé de sirop de grenadine ou de menthe modifié par des algues bienfaisantes nous a servi de balle ping pong à travers toute la salle à manger.
Naples
Le bateau à fait escale à Naples, et je me suis retrouvé pour la première fois seul dans une grande ville.
Napoli, a l'époque m'a laissé le souvenir d'une grande ville, avec d'interminables avenues, et aucun café pour s'asseoir. L'arrivée des bateaux était attendu par toute une corporation de plus ou moins petits napolitains tout sourires, disponible pour vous faire visiter la merveille du Sud de l'Italie.
Ignorant tout de la ville, et désirant, dans la mesure de possible entrer en relation avec de véritables napolitains, c'est avec plaisir que la proposition d'un charmant loustic de dix à douze ans environ m'a séduit. Le tarif était avantageux : A peine cent lire !
Cente Lire tels furent mes premiers mots dans langue de Dantes qui me vinrent à l'oreille, et ils y raisonnent encore. Mon guide, accompagné par son petit frère qui ne devait pas avoir six ans m'a demandé cent lire pour la visite, puis cent lire pour continuer au delà de cinq minutes, puis des cigarettes, je ne fumais pas à sa plus grande déception, deux rues après, il m'a demandé des bonbons, si non il me laissait tomber, bon pour les bonbons, et sans cesse, il me demandait, des éclairs dans les yeux «Tu veux voir des filles ? » je ne voyais pas l'intérêt de voir des filles, il y en avait dans la rue, sur le bateau, cette idée me semblait complètement incongrue, alors devant mon absence de réaction, les bambins m'ont demandé ... de leur acheter des cigarettes.
Trois cent mètres après il m'a fallu re-débourser cent lires, puis ce fut des menaces, cent lires ou je vous laisse tomber... vous serez perdu et vous ne retrouverez jamais le bateau ! au bout de dix minutes, au beau milieu d'une galerie marchande, je n'en pouvais plus, et pris la sage décision de me séparer de ces parasites.
Débarrassé de mes guides encombrants, j'ai pu enfin déambuler, là où je le souhaitais, le long de rues droites, avec des cours superbes, mais dès que l'on faisait mine de s'en approcher, un résidant soupçonneux demandait "Vous cherchez quelque chose ? ", curieux, les napolitains, ils réagissaient comme s'il y avait des voleurs dans la ville ! ! Déambuler dans la ville n'était pas nécessairement agréable, car il n'y avait nul endroit pour s'asseoir, à l'époque, on ne trouvait pas de cafés, et très peu de restaurants.
Les pizzas napolitaines que l'on vendait dans la rue étaient spartiates, un pain plat, avec un peu de sauce tomate et une olive noire par-dessus. C'était la pizza du pauvre, la vraie pizza, la première que je n'aie jamais mangée, et toutes chaudes, c'était un vrai régal.
Chaque fois que j'achetais quelque chose, la monnaie n'y était pas, mais les marchands m'ont tous assuré avec un sourire charmeur que je m'étais trompé. C'est fou comme on se trompait souvent à Naples à l'époque. Cela devait être du au climat ! Se faire voler n'est pas très plaisant, mais cela passe avec le sourire; alors, gloire aux joyeux napolitains de l'époque. Et je pense à la chanson, vraiment, il est si bon, de se faire traiter de c.. en chanson ! !
Haïfa
La première journée en Israël fut consacrée à Haïfa, je ne vous parlerai pas de l'aspect touristique de la ville, de son temple Ba'haï qui m'a tant impressionné, par sa richesse, sa simplicité, et par la multitude des bougies allumées par les fidèles. Ces gens ont une religion qui vient des Indes, on me les a présentés comme des amis d'Israël, et ce n'était pas si fréquent déjà à l'époque. La première nuit dans un hôtel de Haïfa m'a appris à connaître le climat chaud et humide de cette ville laborieuse et tout en pentes, c'est là que j'ai goûté mes premiers felafels. Ce plat du pauvre, commun à tout le proche orient était la pizza israélienne. Un curieux mélange de fast-food arabe mâtiné de polonais. Dans un pain plat, on glissait ce qu'on pouvait, des boulettes de maïs grillées et des légumes, à l'époque on y mettait de la choucroute froide arrosé de th'ina et de 'houmous, des cornichons, des légumes marinés, des tomates, en un mot tout ce qui pouvait rentrer. Aujourd'hui, il n'y a plus de choucroute... Israël s'est bien orientalisé.
Mon père était un grand ami du Rabbin de Troyes, Abba Samoun, originaire de Fez. Il était parti en France, depuis une dizaine d'année, alors que ses frères et cousins ont émigré en Israël. M Samoun m'avait confié quelques adresses dont une à 'Haïfa, et en fonction de mes temps libres, j'avais cherché à rendre quelques visites. Après avoir déambulé dans des rues anciennes, je suis arrivé dans un vieux quartier où j'ai pu rencontrer cet autre M Samoun, il était assis devant sa porte, il m'a servi gentiment à boire un peu d'eau gazéifiée, puis nous avons entamé la conversation. L'idée que je puisse faire du tourisme en Israël l'étonnait beaucoup, il m'a demandé si je trouvais le pays beau, je lui rai répondu par l'affirmative, alors il m'a demandé si j'avais un billet de retour, devant ma réponse affirmative, il m'a simplement dit "alors, donne le moi ! ".
Devant ma stupéfaction, il a cherché à m'expliquer combien il était malheureux, il devait se lever très tôt pour aller travailler dans une usine, ses revenus étaient si maigres qu'il avait dû, comble de l'humiliation, accepter l'aide d'une organisation chrétienne. C'est alors qu'il m'a expliqué l'origine de tous ses malheurs, c'était l'homme qui nous regardait en face. Un petit cordonnier s'activait sur son métier, en nous jetant un regard en coin. "C'est à cause de lui que suis si mal," dit mon hôte, le cordonnier était arabe, et cela expliquait tout. J'ai ressenti cette immense détresse, de voir deux malheureux s'entre accuser d'une situation désespérée, alors que tous deux étaient victimes d'une histoire qui les dépassait largement.
Bné Berak
Le Chabbat nous avions quartier libre, et papa m'avait donné l'adresse d'un ami, qui avait été avec lui en Suisse pendant la guerre. Mes parents avaient été réfugiés à Cran Montana, les autorités leur avaient accordé le droit de séjourner en Suisse, et comme ils n'avaient pas de revenus, ils les avaient internés dans un camp de réfugiés où ils ont participé à la construction de la station de ski de Cran Montana.
Là bas, papa avait sympathisé avec un Monsieur Grylak, qui à la libération était parti s'installer à Bné Bérak, ville habitée par des juifs très pratiquants dans la banlieue de Tel Aviv. Cette communauté avaient refusée de s'installer à Jérusalem, car la ville sainte à leurs yeux, ne devenait redevenir juive qu'à l'arrivée du Messie. Ils avaient préféré s'installer à Bné Berak, ville où siégeait une importante académie talmudique à l'époque romaine afin d'être les premiers à se rendre à Jérusalem le jour voulu, quand le messie arriverait.
M Grylak était père d'une famille nombreuse, il m'a reçu très gentiment, mais voyant ma piètre tenue pour Chabat, il a jugé utile de me prêter une chemise blanche... et propre. Il m'a invité à venir à la Schule pour prier avec lui.... mais en me demandant de me tenir à une trentaine de mettre en arrière, et de ne pas lui adresser la parole. A la Schule, nous devions faire semblant de ne pas nous connaître. Cette attitude fait de chaleur et de défiance avait de quoi surprendre, mais plus tard j'ai compris, il avait une charmante fille d'une quinzaine d'année, et si on avait vu le papa en compagnie d'un jeune homme, tout le monde aurait marié d'office l'infortunée demoiselle .
Jérusalem
Notre séjour durait un mois, quinze jours de voyages, et quinze jour au kibboutz Sdé Éliahou. Nous avons passé un Chabbat à Jérusalem. Notre groupe était "religieux", c'est à dire que nous respections scrupuleusement la fête, allions à la prière à pied, et le soir, nous avons fait une belle promenade dans la ville sainte, en chantant et en marchant, chantant, et dansant ostensiblement au milieu de la route. Les automobilistes n'avaient qu'à respecter le chabbat. Nous étions jeunes, et sans en avoir conscience, nous cherchions à imposer notre mode de vie à des automobilistes inconnus, qui n'avaient à nos yeux aucune raison d'avoir besoin de prendre leur voiture, alors qu'ils auraient pu danser et chanter avec nous ! !
Cette jubilation se retrouve chez les écologistes lorsqu'ils "embêtent" volontairement les automobilistes, circulant par mégarde dans une zone contestée.
Dans cette même ville, je me suis fait harponner par un policier, en traversant n'importe où. Je me suis excusé poliment, en disant : "Moi pas comprendre hébreux ! ", et le policier de me répondre : "Par ce qu'à Paris on ne traverse pas dans les clous ! !". De très nombreux israéliens à l'époque comprenaient le français. La France était le principal allié du pays, et les israéliens en voulaient aux anglais qui avaient soutenu les arabes lors de la guerre d'indépendance, et aux américains qui avaient sauvé Nasser en 1956.
Nous avions visité la ville, le tombeau du roi David, où selon certaines mauvaises langues se serait fait enterré un croisé ou un prince musulmans... peut-être les trois successivement, l'imagination est toujours libre ! ! nous avons vu de loin la vieille ville qui était alors interdite aux juifs et protégée par des barbelés.
Ce qui n'a pas changé à Jérusalem, c'est la pureté du ciel, et une présence spirituelle difficilement définissable.
Vers le Sud
Nous avons traversé le désert, notre car n'était pas climatisé, cela n'existait pas à l'époque, nous avions avec nous des grosses bombonnes d'eau.... nous avons sué sang et eaux pour voir les ruines de Messada, et il n'y avait pas encore de téléphérique, puis nous avons admiré les poissons à Eilat... ces villes étaient si petites à l'époque. Nous avons embarqué dans des barques de pêcheur aménagés avec un fond plat de verre transparent. La richesse de la faune marine qui reste aujourd'hui impressionnante l'était bien davantage à l'époque.
La route de Sodome de nuit faisait peur, une obscurité totale, les phares éclairaient des paysages minéraux multicolores avec des ombres impressionnantes. Il y avait bien un homme en arme dans le bus, mais cela n'était pas fait pour nous rassurer. Au bord de la Mer Morte, Sodome ressemblait à un village perdu au fond de far-west. il n'y avait rien qu'une auberge de jeunesse, et des mines de phosphate. La chaleur, la forte concentration de célibataires, l'odeur du souffre, tout cela donnait par une nuit sans air, une impression infernale, une ambiance de Far West en attendant l'orage, avant le déchaînement de la violence à minuit.
Le voyage nous a conduit à Beer Sheva, à l'époque la capitale du Negev n'était qu'un bourg à population bédouine en majorité, on nous a déposé dans le marché aux chameaux, ou j'ai réussi à marchander un magnifique couteau, à l'usage problématique, que certains avaient négocié à moitié prix !
La seconde partie de notre séjour s'est déroulé au kibboutz de Sdé Eliahou, dans la vallée du Jourdain, à -250 m d'altitude, et nous étions au mois d'août !
Formé dans les années trente, Sdé Elyahou s'enrichissait d'une importante communauté francophone. A l'époque la piscine était en terre, une sorte de mare aux canards, où il faisait bon prendre le frais. Il n'y avait pas de climatisation, nous dormions dans des baraques qui étaient les premières habitations des pionniers du village.
Le matin dès quatre heures nous nous levions, prenions un rapide petit déjeuner, puis nous allions au champ jusqu'à huit heures, où nous avions un vrai "breakfast", avec boissons chaudes, froides, pain, fromages blancs, tomates, concombres, oeufs, etc... toute sortes de bonnes choses mais pas de beurre, à l'époque on n'en trouvait pas en Israël, nous avions de la margarine.
Puis nous repartions jusqu'à midi dans la chaleur étouffante d'août pour ramasser les oignons pliés en quatre dans la poussière étouffante. Ceci explique pourquoi nous trouvions la sieste divine, L'après midi, et le soir, nous discutions entre membres de notre groupe, il y avait Isy, et Yossi, deux anversois qui nous parlaient des diamants, il y avait Maurice Lévy qui devint le PDG de Publicis, mais déjà à cette époque il était fier des cinémas possédés par son père... et tout étonné qu'un provincial comme moi n'en ait jamais entendu parler ! il était sympa et s'inquiétait de la sécurité d'Israël devant l'armée arabe en pleine réorganisation depuis l'affaire de Suez. Nous avions aussi un jeune portugais, et deux espagnoles une demoiselle de Madrid, issue d'une famille très riche et ancienne qui ne réussissait pas à se faire au groupe, surtout que son compatriote était catalan, achkenaze, et comble de l'horreur.... républicain et de gauche ! au bout de quelque jours elle a préféré repartir au pays de franco.
Les organisateurs avaient souhaité encourager des contacts entre les adolescents du kibboutz et notre groupe, le dialogue était très difficile. En effet, ceux qui avaient notre âge ne parlaient pas du tout français, leurs parents ne leur avaient généralement pas enseigné. Ils étaient venus avec la volonté de se fondre dans une nouvelle nation, et avaient jeté au loin leurs habits de juifs diasporiques. Ainsi ceux qui venaient d'Allemagne, d'Italie, de France ou d'ailleurs ne parlaient-ils que l'hébreux. Mais il n'y avait pas que la langue, il y avait une méfiance, voir une hostilité envers nous. Un jour un garçon plus agressif que les autres a cherché à me provoquer pour se battre avec moi, un cercle s'est formé autour de nous, et on me disait, "Ne te laisse pas faire ! " "bat toi ! " mais dans ma tête tout s'embrouillait, je souhaitais connaître les israéliens, et si possible m'en faire des amis, comment et surtout pourquoi se battre avec un garçon que je ne connaissais pas ? pourquoi se battre pour rien ? L'affaire en est resté là, il n'y a pas eu de bagarre, mais une réflexion sur la violence lorsqu'elle nous est imposée pour rien.
Est-ce honorable ou lâche de refuser de se battre avec un provocateur ?
À la fin du séjour, les animateurs avaient organisé une revue, où chacun d'entre nous devait chanter une chanson ou faire un sketch sur ce que nous avions vécu ensemble. J'en voulais particulièrement à une animatrice qui n'arrêtait pas de nous houspiller... aussi quand vint mon tour, je déclamais "râle, râle, râle, donc, c'est le refrain, de .... " sur un air connu par tous. L'effet fut catastrophique, car ce jour-là, tout le monde était gentil avec tout le monde... sauf moi ! je suis allé tout penaud m'excuser, de cette réaction à contre temps, il y a des moments dans la vie où l'hypocrisie permet à tous de passer des bons moments.
Le retour
Le retour se serait passé sans encombre... sans une explosion dans la salle des machines ! le vieil Artsa rendit l'âme, et nous dûmes accoster à Naples où nous primes le train pour la France. Dire qu'Israël avait promis ce magnifique bateau au Ghana, qui venant de prendre son indépendance. C'était un grand ami d'Israël....
Michel Lévy