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27-Sep-2024
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14/7/2003
En avril 2002, suite à une série d'attentats meurtriers ayant fait plus 100 victimes civiles, Israël décida de s'attaquer aux infrastructures terroristes de Cisjordanie, en lançant une opération militaire d'envergure appelée " Opération Rempart ". Jenin, Jenin est un documentaire sur ce qu'il se serait passé lors de la bataille de Jenine, dans le cadre de l'opération Rempart, dans le village de Jénine en territoire palestinien, impliquant Tsahal (l'armée israélienne) en 2002 (en réaction à une série d'attentats dont celui du 27 mars 2002 à l'hôtel Park de Netanya (trente victimes parmi les invités au repas pascal du sédèr), où le cinéaste laisse la parole aux habitants de la ville.
En, réponse au film de Mohamed Barcri "Jenine, Jenine", des réalisateurs Israéliens ont tourné un film sur le même sujet, mais vu de leur côté.
David Tsangen, médecin qui a participé à la bataille de Jénine a assisté à la projection du film " Jénine Jénine " et est revenu choqué.
" J’ai vu le film Jénine Jénine, de Mohammed Bakri dans un forum restreint avec la directrice de la cinémathèque de Jérusalem Lia Van Leer et quelques journalistes.
Au terme de la projection privée de ce film, j’ai réagi et ai dénoncé les mensonges un par un ainsi que le manque d’exactitude.
Une des participantes est intervenue avec colère " Si vous n’acceptez pas les faits de ce film, apparemment vous ne comprenez rien et comment est-il possible que vous soyez un médecin?"
Durant un court instant, j’oubliais que je me trouvais à Jénine au mois d’avril dernier. Je servais alors en tant que médecin de la division régionale et cette honorable spectatrice se nourrissait tout au plus de rumeurs.
Bakri tisse en même temps des mensonges et des demi vérités avec une main d’expert telle qu’il est très difficile de ne pas se laisser séduire par l’image déformée qu’il produit.
Je n’ai pas réussi à convaincre la direction de la cinémathèque d’annuler la projection. On m’a dit que les images des maisons détruites étaient authentiques, c’est pourquoi il y a une part de vérité dans le film et puis de toute façon le film sera projeté dans le monde entier.
J’y ai participé afin d’exposer ma position, voici quelques points que j’ai voulu présenter au public.
1) Le directeur de l’hôpital de Jénine, Docteur Abou Ralli affirme dans le film que l’aile ouest de l’hôpital a été bombardée et détruite et que Tsahal (l‘armée israélienne) a intentionnellement touché l’alimentation en eau et électricité de l’hôpital.
Non seulement il n’existe pas mais il n’a jamais existé d’aile ouest de l’hôpital. Et de toute manière aucune partie de l’hôpital n’a été bombardée et encore moins été la cible de tirs.
Les soldats de Tsahal ont justement veillé à ne pas pénétrer dans cette zone bien qu’elle servait d’abri à des terroristes recherchés.
Nous avons fait en sorte que l’hôpital ne manque pas d’eau, d’électricité et d’oxygène pendant tout le temps des combats. Nous avons même aidé à l’installation d’un générateur d’urgence lorsque le système électrique de la ville fut détérioré. Bakri lui même apparaît dans le film dans les couloirs entretenus et propres de l’hôpital mais pas dans le secteur soi-disant bombardé.
Je lui ai demandé s’il avait visité l’aile ouest de l’hôpital. Au début il m’a répondu que non et tout de suite après il s’est repris: " attendez, vous souvenez vous de la vitre qui s’est brisée dans le film? Elle vient de là-bas."
Il est important de préciser qu’Abou Ralli fait office de source autorisée en ce qui concerne le fondement de la thèse du massacre.
Au début de l’opération il avait été interviewé à la station de télévision «Al Jazira» et avait fait état de "milliers de morts ".
2) Un autre extrait impressionnant du film rapporte l’interview d’un habitant de Jénine âgé de 75 ans qui pleure amèrement et raconte qu’il a été extrait de son lit en pleine nuit, qu’on lui a tiré dans la main, et qu’après n’avoir pas réussi à obéir aux ordres des soldats lui intimant de se lever, a été blessé à son pied par balle.
J'ai rencontré cette vieille personne. On me l’a amené après l’opération de désinfection d’une des maisons du Hamas dans le camp des réfugiés. Il était en effet légèrement blessé à la main et souffrait d’une égratignure à son pied qui ne provenait en aucun cas d’un tir de balle. Les soldats de Tsahal l’ont transporté à un poste protégé et sûr pour s’occuper de ses blessures et il a été soigné en partie par moi. Un des médecins militaires a diagnostiqué chez lui une insuffisance cardiaque.
Nous avons tout de suite proposé de le transporter à l’hôpital d’Emek Afula. Il a demandé à être pris en charge à hôpital de Jénine pour la raison qu’il ne connaissait pas bien l’hébreu. Après que l’hôpital de Jénine ait refusé de le prendre, nous l’avons transporté à Afula. Il est resté trois jours dans le service interne de hôpital pour des soins relatifs à son problème cardiaque et une anémie dont il souffrait suite à une autre maladie chronique.
3) Une autre personne interviewée dans le film fait mention d’un bébé qu’une balle de fusil a atteint à la poitrine, a traversé son corps et a laissé un trou dans son dos. Toujours d’après le film, le bébé est décédé suite à l’empêchement des soldats à le transporter à hôpital.
Le corps d’un tel bébé n’a jamais été trouvé. De plus, si une telle blessure s’était produite, il est évident qu’elle aurait été mortelle et par conséquent son transport à hôpital n’aurait pas sauvé sa vie.
Quel est le nom de ce bébé? Ou a disparu son corps?
4) Cette même personne interviewée rapporte aussi qu’avec son doigt il a ouvert un conduit d’air dans le cou chez un enfant blessé lui permettant de respirer.
De nouveau fabulation absolue: ce type d’action est impossible a l’aide d’un doigt.
Ce même " témoin " raconte que des tanks ont écrasé des gens vivants, allant et venant sur les corps jusqu’à compression totale. Pur et simple mensonge!
5) Le film fait mention de fosses communes que Tsahal a creusés aux morts palestiniens.
Toutes les instances internationales qui ont enquêté a ce sujet sont d’accord pour affirmer qu’à Jénine il y a eu 52 morts palestiniens et que tous les corps ont été remis aux palestiniens afin d’être enterrés.
Bakri ne se donne pas la peine de montrer l’emplacement des dites fosses.
6) Le film prétend que des avions israéliens ont bombardé la ville.
C’est faux. Afin d’empêcher au maximum des victimes civiles, l’armée s’est servie d’hélicoptères au tir précis.
7) Bakri n’était pas présent à Jénine au moment de l’opération " Mur de Protection ". Il est arrivé à Jénine seulement deux semaines après la fin de opération.
Dans les photographies qu’il a prises, il montre un terrain détruit du centre de la ville de telle manière qu’il semble beaucoup plus grand que ce qu’il n’est en réalité. De plus on ne voit pas les photos des shahids et les slogans du Djihad qui remplissaient les murs au moment de opération.
Le film fait encore et toujours une manipulation des images de tanks qui ont été photographiés dans d’autres endroits et les racole de façon artificielle à des photos d’enfants palestiniens.
De façon générale il s’agit d’une manipulation grossière même si elle est bien faite.
A la fin de la projection du film des centaines de spectateurs ont applaudi longuement Bakri et le monteur du film. Bakri s’est tourné vers l’auditoire et a demandé s’il y avait des questions. Je me suis présenté, je suis monté sur l’estrade et j’ai commencé à recenser de façon systématique les mensonges et les inexactitudes du film.
Au départ il y avait des murmures dans le public et puis ont commencé des insultes. On me traita d’assassin, de criminel de guerre etc.
Je n’avais pas encore terminé d’exposer le deuxième point qu’une personne de l’auditoire est montée sur l’estrade. Elle était très agressive et a essayé de m’arracher le microphone de la main. J’ai décidé de ne pas céder à la violence; je l’ai laissé prendre le microphone et suis descendu de l’estrade. J’étais surpris de constater qu’une faible poignée de gens se sont élevés contre cette atteinte au droit à la parole et à la liberté d’expression.
J’étais choqué de voir que le public n’était pas prêt à écouter les faits rapportés par une personne qui était présente au moment de l’opération.
J’ai eu de la difficulté en tant qu’homme et du mal en tant que médecin d’entendre cette insulte "assassin " de la part de gens de mon peuple.
J’ai dit que je n’ai assassiné personne mais les appels se sont enflammés et une haine indescriptible fut dirigée contre moi.
Une sensation dure m’accompagne et ne me quitte pas depuis. Je ne regrette pas d’être venu à la cinémathèque ce même soir.
Je suis convaincu qu’il y a eu des gens qui m’ont entendu et à qui j’ai changé le sentiment par rapport aux "faits" contenus dans le film.
Je suis sûr qu’il y a eu d’autres gens qui étaient consternés du manque de tolérance qu’a montré le public et malgré cela il m’est dur de constater qu’ils étaient une minorité silencieuse.
Permettez moi d’exprimer ce que je n’ai pas réussi a dire ce même soir a ces personnes insufflées de haine. Je suis fier d’avoir fait partie des forces excellentes et morales qui ont opéré à Jénine; des soldats en service et des réservistes plein de motivation et d’esprit de combat qui sont allés détruire l’infrastructure du terrorisme dans son fief.
De Jénine sont sortis beaucoup de kamikazes qui ont tué dans les rues de nos villes: des hommes des femmes et des enfants.
Je suis fier que nous ayons été là-bas et que nous ayons combattu. Je suis fier aussi de notre conduite morale tout au long des combats. Le camp n’a pas été bombardé par les avions pour empêcher la tuerie de civils innocents. Nous n’avons pas utilisé non plus l’artillerie bien que connaissant les zones exactes du camp où se barricadaient les terroristes.
Les soldats se sont battus contre les terroristes et uniquement contre eux.
Précédant la démolition d’une maison de laquelle provenaient des tirs dirigés contre nos soldats, nous lancions plusieurs avertissements et donnions aux terroristes la possibilité de sortir indemne.
L’équipe médicale a porté de l’aide à tous les blessés même s’ils portaient des tatouages du Hamas sur les mains.
A aucun moment n’a été empêché le secours médical.
Ce combat a la fois héroïque et moral nous a fait payer un prix très cher car nous avons perdu parmi les meilleurs de nos combattants!
Nous qui étions là-bas, ceux qui sont tombés au combat, leurs familles et Tsahal ne méritons pas que Mohammed Bakri incite le monde au meurtre et la haine.
14/7/2003
Pierre Rehov et Michaël Grinzpan ont réalisé un film, "La route de Jénine", les points forts de "La route de Jénine" consistent à avoir présenté le directeur de l’hôpital de Jénine, disant que les Israéliens avaient lacéré son bâtiment à coups d’obus de tanks et, tout de suite après, de montrer le bâtiment en question sous toutes ses coutures, ne présentant pas la moindre éraflure, et le témoignage d’une pauvre volontaire européenne, sympathisante de la cause palestinienne, qui expliquait, sans pouvoir retenir ses larmes, qu’elle avait été flouée par ceux-là mêmes qu’elle était venue aider. Qu’ils avaient envoyé des gamins se faire exploser parmi les soldats israéliens. Autre élément marquant de ce film, les explications de combattants palestiniens, tout fiers du tournant qu’avait pris la bataille de Jénine et qui en redemandaient.
>D'ailleurs, ce jour le parle d'une enquête sur les médias palestiniens qui reconnaissent que leurs victimes sont bien des combattants, et qu'il n'y a pas eu de victime civile.
Cela n'empêche pas les médias français dans une belle unanimité de refuser de diffuser le film "La route de Jénine", et pire pour Arte, de continuer à programmer le faux intitulé : "Jenine, Jenine".
Où donc la diplomatie française souhaite t-elle aller en appuyant le mensonge ?
La vérité ne peut pas plaire à tout le monde, je crois même qu'elle ne plait à personne, car face à leur miroir, les dirigeants israéliens et palestiniens sont responsables du malheur qui leur arrive. Israël a trahit les accords d'Oslo en cherchant à s'emparer en douce d'un maximum de terres palestiniennes, tandis que l'OLP a trahit ces mêmes accords en faisant de chaque parcelle de terre libérée un base psychologique et militaire pour reconquérir toute la Palestine y compris Tel Aviv.
Seule un discours de vérité tenu par tous, y compris par la diplomatie française peut faire avancer le monde vers la paix.
Par ailleurs :
Pour autant, l'organisation humanitaire internationale Human Rights Watch a pu identifier 52 victimes palestiniennes, dont 22 civils, et estime que les « Forces de Défense Israéliennes [avaient] commis des crimes de guerre » lors de cette opération, en se servant de Palestiniens pour pénétrer dans les maison
Le film de propagande Jenine, Jenine réalisé par Mohamed Bakri en 2002 fait à nouveau parler de lui. Le commandant (rés.) Nissim Magnadji, qui participa à l’Opération Rempart attaque le cinéaste devant le tribunal de district de Lod. Il réclame 2,6 millions de shekels de dommages et intérêts pour diffamation, et demande l’interdiction de la projection du film. L’officier de Tsahal accuse Mohamed Bakri de l’avoir présenté comme un criminel de guerre. De nombreuses autres plaintes avaient été déposées par des soldats et des officiers depuis la sortie de ce film mensonger, mais les tribunaux les avaient rejetées au motif…que les plaignants n’apparaissaient pas personnellement dans le film!
15 mai 2003, 0 h 33 min Oumma.com
Le film Jénine Jénine du réalisateur palestinien Mohamed Bakri qui devait être diffusé mardi 01 avril 2003 à 21h40 a été déprogrammé par ARTE. Les responsables de la chaîne ont exprimé la crainte qu’un tel film, en raison de la dureté de ses images, aurait pu exacerber les tensions communautaires en pleine guerre du Golfe. Ce point de vue est très discutable. Le drame du peuple palestinien n’a pas commencé avec la guerre du Golfe ni hélas ne s’est terminé avec elle. En un seul mois de violences, ce sont plus de 150 Palestiniens dont de très nombreux enfants qui ont été décimés par l’armée de Sharon. N’est-ce pas au moment où les crimes se produisent avec une particulière virulence qu’il est utile de les dénoncer ? Car comme on le dit, il est aisé de dénoncer…lorsqu’il est trop tard. C’est justement, profitant du fait que les caméras occidentales étaient tournées vers l’Irak qu’Israël a conduit son offensive. Parce que le silence permet l’impunité.
Ce qui nous soucie plus encore et qui est la cause de notre amertume, c’est que cette déprogrammation n’est pas le résultat d’une réflexion conduite au sein des services internes de la chaîne. Cela est la conséquence de pressions émanant de mouvements pro-sionistes à l’exemple de la LICRA et ARTE a bel et bien plié face à ces revendications exigeant la censure de « Jénine Jénine ». Sur leurs sites Internet, des sionistes ultra se vantent d’avoir fait plier Arte à leurs exigences et fanfaronnent ! Ils n’estiment pas cela suffisant et ont appelé à un rassemblement face aux locaux d’ARTE (pourquoi s’arrêter en si bon chemin ?) ; forts de ce premier « succès », ils exigent en effet un changement encore plus radical de la programmation d’ARTE, qui devrait selon eux être plus « réaliste », comprenez conforme à leurs vues.
Mais il y a pire. Le magazine Metropolis diffusé par Arte le samedi 5 avril dernier comportait une séquence consacrée à « Jénine, Jénine » le présentant comme un film de propagande dénué de toute crédibilité !
Parmi les critiques du film on comptait un chef militaire israélien, et…le responsable de la censure en Israël ! Des observateurs « objectifs », donc !
Même en Israël la censure du film a provoqué un tollé. La chaîne ARTE, par la voix de son Président affirme que la reprogrammation du film s’effectuera prochainement. Interrogé sur la réalité de ce « prochainement », le service programmation estime que cela pourrait se produire dans un délai compris entre 6 mois et…deux ans ! Cela pour des raisons techniques.
Nous nous étonnons qu’une décision de déprogrammation puisse être prise dans l’urgence, en quelques jours à peine, mais qu’une reprogrammation nécessite un délai sensiblement plus long.
La chaîne ARTE est (était ?) l’un des rares espaces télévisuels où subsiste encore un semblant d’objectivité relativement au conflit israélo-palestinien. Ni surenchère, ni racolage et un traitement médiatique marqué par la volonté de consacrer autant que possible un regard juste et dépassionné sur l’actualité : c’est pour cela que nous apprécions ARTE et nous espérons que cette décision très grave de déprogrammer « Jénine, Jénine » ne signale pas un changement d’orientation de la chaîne.
La guerre du Golfe étant terminée depuis quelques semaines déjà, nous estimons que le film de Mohamed Bakri qui dénonce des atrocités qualifiées de crimes de guerre par des observateurs indépendants (Amnesty international et Human Rights Watch) doit être rediffusé dans les délais les plus brefs.