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PALESTINELa vérité des chiffres
Combien sont les Palestiniens ? Quel est leur taux de croissance démographique ? Leur espérance de vie ? Et dans quelle situation socio-économique vivent-ils en Cisjordanie comme dans la bande de Gaza ?
CC - Flickr - David Masters
Repère
La diaspora palestinienne se compose essentiellement de réfugiés vivant au Liban (425 640, dont 226 533 dans 12 camps), en Syrie (472 109, dont 127 831 dans 9 camps) et en Jordanie (1 983 733, dont 341 494 dans 10 camps). Selon les estimations établies pour 2007 par les autorités palestiniennes, 667 055 expatriés palestiniens sont installés dans les autres pays arabes, notamment les pays du Golfe, 238 721 aux Etats-Unis et 303 987 dans d’autres pays.
Plus de 4 048 000 Palestiniens vivent aujourd’hui en Cisjordanie et dans la bande de Gaza. Selon les données fournies par le Bureau central palestinien de statistiques (PCBS), la population palestinienne aurait augmenté de 45 % au cours des treize dernières années, soit le taux de croissance démographique le plus élevé au monde pour cette période. Toujours selon le PCBS, quelque 2 513 000 Palestiniens vivraient en Cisjordanie et à Jérusalem-Est – qui abrite à elle seule 237 000 [palestiniens] Arabes. En Cisjordanie, les villes les plus peuplées sont Hébron (177 000 habitants), Naplouse (133 000) et Ramallah (30 000), siège des institutions nationales palestiniennes. En Cisjordanie, la densité de population est de 433 habitants au kilomètre carré.
La population de Cisjordanie est particulièrement jeune, 37,3 % des Palestiniens ayant moins de 14 ans et seulement 3,7 % ayant plus de 65 ans. L’âge médian (à ne pas confondre avec l’âge moyen) est de 20 ans, ce qui signifie qu’il y a autant de Palestiniens de moins de 20 ans que de Palestiniens de plus de 20 ans. En Cisjordanie, les femmes mettent au monde en moyenne 3,12 enfants. Enfin, 75 % des Cisjordaniens sont musulmans, 8 % sont chrétiens et les 17 % restants sont les colons israéliens.
Le PCBS indique que 1 535 000 Palestiniens vivent dans la bande de Gaza. Abstraction faite des camps de réfugiés érigés sur son territoire, la ville de Gaza proprement dite compte 488 000 habitants, suivie par Khan Younis (153 000), Jabaliya (135 000), Rafah (132 000) et Beit Lahia (70 000). Dans la bande de Gaza, la densité de population est la plus élevée au monde, avec 4000 habitants au kilomètre carré. La population y est également la plus jeune au monde, avec 44,4 % d’habitants de moins de 15 ans et seulement 2,6 % de plus de 65 ans. L’âge médian à Gaza est de 17,5 ans. Enfin, dans ce territoire gouverné par le Hamas, les femmes mettent au monde 5 enfants en moyenne annuelle.
Le taux de croissance démographique annuel de la bande de Gaza, de 3,4 %, est l’un des plus élevés au monde. Il place ce territoire palestinien à la cinquième place au classement mondial. Avec un taux de croissance démographique annuel de 2,2 %, la Cisjordanie se situe à la 44e place, loin devant Israël, qui n’occupe que la 79e place. Comme en Cisjordanie, 72 % des Palestiniens résident dans des agglomérations urbaines. Toujours dans la bande de Gaza, l’espérance de vie des hommes est de 70 ans, celle des femmes de 72 ans, tandis qu’en Israël l’espérance de vie des hommes et des femmes est de plus de 80 ans. 99,3 % des habitants de la bande de Gaza sont musulmans.
Sur le plan socio-économique, la bande de Gaza est au fond du trou, avec un taux de chômage de 40 % et 70 % de ses habitants vivant au-dessous du seuil de pauvreté, tandis que ce territoire palestinien ne produit que 65 000 kilowatts d’électricité par an, soit l’avant-dernier taux de production électrique au monde, l’essentiel de l’électricité étant acheté à Israël et à l’Egypte. En 2008, les exportations de l’Autorité palestinienne [c’est-à-dire essentiellement de Cisjordanie, vu le blocus imposé à Gaza] vers Israël représentaient 499 millions de dollars (89 % du total), celles vers les pays arabes, 46 millions de dollars, et celles vers le reste du monde, 13 millions de dollars. Enfin, les importations palestiniennes s’élevaient à 3,5 milliards de dollars, dont 2,8 milliards en provenance d’Israël (80 % du total), 223 millions en provenance de l’Union européenne et 60 millions en provenance des Etats-Unis et du Canada. Bref, avec des biens importés à 86 %, le déficit commercial de l’Autorité palestinienne est astronomique, atteignant quasiment 3 milliards de dollars.
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