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Benjamen Gross a écrit "Le Chabbat, un instant d'éternité" en dédicasse, le philosphe a écrit :
«à la mémoire bénie de mon père et de ma mère, le shabbat fut pour eux, en toute circonstances, le havre de paix le plus précieux »
Le shabbat n'est pas seulemnt un concept, dont on peut dégager un sens méthaphisique, mais avant tout une réalité vécue par ceux qui le gardent.
Ah'ad Aam, plus que les juifs ont gardé le shabbat, le shabbat a gardé les juifs. C'était le centre de la vie juive.
I Le chabbat existait avant même que l'histoire humaine de commence.
Ainsi furent terminés les cieux et la terre, avec tout ce qu'ils renferment. 2 Dieu mit fin, le septième jour, à l'œuvre faite par lui; et il se reposa, le septième jour, de toute l'œuvre qu'il avait faite. 3 Dieu bénit le septième jour et le proclama saint, parce qu'en ce jour il se reposa de l'œuvre entière qu'il avait produite et organisée.
וַיְכֻלּוּ הַשָּׁמַיִם וְהָאָרֶץ, וְכָל-צְבָאָם. ב וַיְכַל אֱלֹהִים בַּיּוֹם הַשְּׁבִיעִי, מְלַאכְתּוֹ אֲשֶׁר עָשָׂה; וַיִּשְׁבֹּת בַּיּוֹם הַשְּׁבִיעִי, מִכָּל-מְלַאכְתּוֹ אֲשֶׁר עָשָׂה. ג וַיְבָרֶךְ אֱלֹהִים אֶת-יוֹם הַשְּׁבִיעִי, וַיְקַדֵּשׁ אֹתוֹ: כִּי בוֹ שָׁבַת מִכָּל-מְלַאכְתּוֹ, אֲשֶׁר-בָּרָא אֱלֹהִים לַעֲשׂוֹת.
pour les hommes, le chabbat apparait dans la thora à partir de l'exode
la manne :
22 Mais il advint, au sixième jour, qu'ils recueillirent une provision double, deux ômer par personne; tous les phylarques de la communauté vinrent l'annoncer à Moïse. 23 Il leur répondit: "C'est ce qu'a dit le Seigneur: Demain est le sabbat solennel, le saint chômage en l'honneur de l'Éternel! Ce que vous avez à cuire, cuisez-le, à faire bouillir, faites-le bouillir aujourd'hui et toute la provision restante, gardez-la en réserve pour demain." 24 Ils la réservèrent pour le lendemain, comme l'avait ordonné Moïse et elle ne se gâta point et il ne s'y mit point de vers. 25 Moïse dit: "Mangez-la aujourd'hui, car c'est aujourd'hui sabbat en l'honneur de l'Éternel, aujourd'hui vous n'en trouveriez point aux champs. 26 Six jours de suite vous en recueillerez; mais le septième jour, jour de chômage, il n'y en aura point." 27
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Les dix paroles Chemoth 20, 8),
"Souviens toi du jour du Sabbat pour le sanctifier. 8 Durant six jours tu travailleras et t'occuperas de toutes tes affaires, 9 mais le septième jour est la trêve de l'Éternel ton Dieu: tu n'y feras aucun travail, toi, ton fils ni ta fille, ton serviteur homme ou femme, ton bétail, ni l'étranger qui est dans tes murs. 10 Car en six jours l'Éternel a fait le ciel, la terre, la mer et tout ce qu'ils renferment et il s'est reposé le septième jour; c'est pourquoi l'Éternel a béni le jour du Sabbat et l'a sanctifié. 11
ז זָכוֹר אֶת-יוֹם הַשַּׁבָּת, לְקַדְּשׁוֹ. ח שֵׁשֶׁת יָמִים תַּעֲבֹד, וְעָשִׂיתָ כָּל-מְלַאכְתֶּךָ. ט וְיוֹם, הַשְּׁבִיעִי--שַׁבָּת, לַיהוָה אֱלֹהֶיךָ: לֹא-תַעֲשֶׂה כָל-מְלָאכָה אַתָּה וּבִנְךָ וּבִתֶּךָ, עַבְדְּךָ וַאֲמָתְךָ וּבְהֶמְתֶּךָ, וְגֵרְךָ, אֲשֶׁר בִּשְׁעָרֶיךָ. י כִּי שֵׁשֶׁת-יָמִים עָשָׂה יְהוָה אֶת-הַשָּׁמַיִם וְאֶת-הָאָרֶץ, אֶת-הַיָּם וְאֶת-כָּל-אֲשֶׁר-בָּם, וַיָּנַח, בַּיּוֹם הַשְּׁבִיעִי; עַל-כֵּן, בֵּרַךְ יְהוָה אֶת-יוֹם הַשַּׁבָּת--וַיְקַדְּשֵׁהוּ.
Et Deut 5-11
« Garde le jour du Chabbat, pour le sanctifier, comme l'Éternel, ton Dieu, te l'a ordonné. Tu travailleras six jours, et tu feras tout ton ouvrage. Mais le septième jour est le jour de cessation de l'Éternel, ton Dieu: tu ne feras aucun ouvrage, ni toi, ni ton fils, ni ta fille, ni ton serviteur, ni ta servante, ni ton boeuf, ni ton âne, ni aucune de tes bêtes, ni l'étranger qui est dans tes portes, afin que ton serviteur et ta servante se reposent comme toi. Tu te souviendras que tu as été esclave au pays d'Égypte, et que l'Éternel, ton Dieu, t'en a fait sortir à main forte et à bras étendu: c'est pourquoi l'Éternel, ton Dieu, t'a ordonné d'observer le jour de cessation. »
יא שָׁמוֹר אֶת-יוֹם הַשַּׁבָּת, לְקַדְּשׁוֹ, כַּאֲשֶׁר צִוְּךָ, יְהוָה אֱלֹהֶיךָ. יב שֵׁשֶׁת יָמִים תַּעֲבֹד, וְעָשִׂיתָ כָּל-מְלַאכְתֶּךָ. יג וְיוֹם, הַשְּׁבִיעִי--שַׁבָּת, לַיהוָה אֱלֹהֶיךָ: לֹא תַעֲשֶׂה כָל-מְלָאכָה אַתָּה וּבִנְךָ-וּבִתֶּךָ וְעַבְדְּךָ-וַאֲמָתֶךָ וְשׁוֹרְךָ וַחֲמֹרְךָ וְכָל-בְּהֶמְתֶּךָ, וְגֵרְךָ אֲשֶׁר בִּשְׁעָרֶיךָ--לְמַעַן יָנוּחַ עַבְדְּךָ וַאֲמָתְךָ, כָּמוֹךָ. יד וְזָכַרְתָּ, כִּי עֶבֶד הָיִיתָ בְּאֶרֶץ מִצְרַיִם, וַיֹּצִאֲךָ יְהוָה אֱלֹהֶיךָ מִשָּׁם, בְּיָד חֲזָקָה וּבִזְרֹעַ נְטוּיָה; עַל-כֵּן, צִוְּךָ יְהוָה אֱלֹהֶיךָ, לַעֲשׂוֹת, אֶת-יוֹם הַשַּׁבָּת.
Souviens toi évoque les ordre de faire, et garde les commendements négatifs, les deux mots auraient été prononcés en même temps.
La dimention sociale du repos hebdomadaire apparait seulement dans le deuxième texte.
Le chabbat est saint et béni
https://www.youtube.com/watch?v=dHS4-BJnTgo
-
- Venez en paix, anges du service, mandatés du Très-Haut, du Roi des rois des rois, le Saint, béni soit-Il.
- Bénissez moi en paix, anges du service, mandatés du Très-Haut, du Roi des rois des rois, le Saint, béni soit-Il.
- Sortez en paix, anges du service, mandatés du Très-Haut, du Roi des rois des rois, le Saint, béni soit-Il.
שָׁלוֹם עֲלֵיכֶם מַלְאֲכֵי הַשָּׁרֵת מַלְאֲכֵי עֶלְיוֹן
מִמֶּלֶךְ מַלְכֵי הַמְּלָכִים הַקָּדוֹשׁ בָּרוּךְ הוּא
La racine de ce mot est KaDaCH (קדש), qui se traduit par » séparer », « mettre à part ».
Le chabat est appelé chabat KoDèCH : en le séparant des jours de la semaine, Achem nous a permis de le rejoindre dans sa sainteté et d'en être bénis, à la condition de nous séparer de toute notion matérielle (Ki hi mékor abéraHa / car c'est la source de la bénédiction)
Rabbi David Pinto rapporte que les initiales du verset « Kedochim Tihiou Ki Kadoch / Soyez saints car Je suis Saint » ont la même valeur numérique que le mot Keter / Couronne. Lorsque l'homme sait se dominer, il est considéré comme un roi.
Seul le chabbat a un nom, les autres jours se nomment premier jour, second etc..
La racine de chabbat est shev (שב), d'où lashevet (לשבת), s'asseoir, s'abstenir.
Dans la plupart des langues, le samedi vient du nom "chabat", en arabe sabt, indonésien sabtu, espagnol sábado, italien sabato, polonais sóbota, grec savvato, arménien shabat, russe subbota, soudanais sabtu etc...
L'essentiel est la kedoucha, il y a quelque chose de transcendant dans la nature. La nature n'est pas simplement arrivée par un déterminisme constant, il y a une trace du divin qui est inscrite dans le temps, quand on prend conscience de ce caractère sacré, on peut le faire rayonner . Les nations n'ont pas repris cette notion de sainteté. Quelque soit le jour vous ne pouvez pas remplacer le chabbat. Chouchani (23) rappelait : « Dans le christianisme, nous passons d'un jour à l'autre à minuit, on dort, on ne s'en rend donc pas compte, on a passé une journée sans s'en apperçevoir, or le shabbat, c'est le vendredi qu'on prépare le shabbat qui est invitée, qu'on accueille. On accueille la transendance, pour que la présence de Dieu ne soit pas abstraite, il est indispensable qu'il y ait un groupe d'homme qui ait pour mission d'accueillir. Le Vendredi après midi, on se préparait pour shabbat, habillement, nourriture etc.... Présence d'une transcendance dans l'immanence de l'univers.
Le chabbat est un temps sancifié, à part, qui rompt la monotonie des jours, toute la semaine du juif religieux est consacré à préparer l'arrivée du Shabbat. Le chabbat est une contrainte : on dit "faire le chabbat" , mais c'est une contrainte libératrice :
Les obligations
mitsvots positives :
Le Shabbat est considéré comme un hôte de marque, pour l'accueillir, il convient de préparer la maison: faire le ménage, dresser une belle table, préparer un bon repas à l'avance et soigner sa tenue vestimentaire.
A la synagogue, on chante des psaumes, dont le plus célèbre est "Viens mon bien aimé, devant ta fiancé, devant le chabbat que nous accueillons" composé à Safed au XVIe siècle par le Rabbi Chlomo Halévy Elkabets
Pourquoi accueillons-nous Chabbat la jeune mariée à l'entrée de Chabbat ?
« tout le monde a un compagnon [mais moi (le Chabbat) je n'ai pas de compagnon] » Chaque jour de la Création a un compagnon : le dimanche et le mercredi, la lumière fut créée (le lundi, la lumière des justes et le mercredi, le soleil, la lune et les étoiles). Le lundi et le jeudi l'eau fut créée (le lundi, l'eau fut créée et le jeudi, les poissons furent créés et entrèrent dans l'eau), le mardi et le vendredi, la terre fut créée (le lundi la terre fut créée et le vendredi D.ieu créa le royaume animal et l'homme qui vivent tous deux sur terre). Juste Chabbat était seule jusqu'à ce qu'elle fut unie au peuple Juif.
C'est pourquoi le vendredi soir, nous venons saluer Chabbat la jeune mariée
http://didierlong.com/2012/07/23/lekha-dodi-לכה-דודי/
« Observe » et « souviens-toi » : c'est en une seule parole,
que] le Dieu Un et Unique nous fit entendre
L'Éternel est Un et son Nom est Un,
A Lui Honneur, Gloire, Louange!.
Les femmes allument des lumières
Au coucher du soleil, (au plus tard 18 minutes avant le coucher du soleil) la maîtresse de maison allume une bougie au minimum, deux au mieux, pour faire référence aux deux passages de la Torah qui parlent du Shabbat, puis l'on procède aux bénédictions rituelles: sur la lumière (h'allah), en se cachant tout d'abord les yeux puis en les rouvrant une fois la lumière allumée . Elle ne doit pas voir la lumière avant d'avoir récité la bénédiction. La lumière de Shabbat éclaire la demeure, et on peut s'en servir à ce but, contrairement aux lumières de 'hanouca.
Rabbi Yossi Bar Yehouda, dit, deux anges du service accompagnet l'homme à l'entrée du chabbat, depuis la synagogue jusqu'à sa maison, un bon ange, et un mauvais, et quand l'homme pénètre dans sa maison, et qu'il voit voit les bougies allumes, la table dressée, et son lit de repos préparé, le bon ange dit : Que Sa Volonté soit que le prochain Chabbat, soit de même; et le mauvais ange dit "Amen" à son corps défendant. Dans le cas contraire, c'estle mauvais ange qui dit : Que Sa Volonté soit que le prochain Chabbat soit ainis, et c'est le bon ange qui devra, contraint et forcé dire "Amen" (Talmud 119b)
kiddouch
On sanctifie le chabbat par la parole, sur une coupe de vin, car cela donne de l'importance à l'acte, c'est une boisson chere, qui réjouit le coeur de l'homme, les hommes et le femmes y sont astreintes, coupe 81 mm, consommation obligatoire de 40 mm, on tolère le jus de raisin. Par le simple fait de le dire, on accomplit la mitzva de zah'or.
Il y a trois kiddouch : vendredi soir, le matin, et la clôture.
https://www.youtube.com/watch?v=UzZfYI7cVEc
Bénédiction des enfants
c'est le père de famille qui bénit les enfants, puis honore son épouse par la récitation d'un extrait du «Livre des Proverbes»
Que l'Éternel te rende semblable à Ephraïm et Menassé, à Sarah, Rebecca, Rachel et Léa. Pour les garçons: יְשִׂימְךָ אֱלֹהִים כְּאֶפְרַיִם וְכִמְנַשֶּׁה (yassimeHa adonaï Kééfraïm véHimenaché) Pour les filles: יְשִׂימֵךְ אֱלֹהִים כְּשָׂרָה רִבְקָה רָחֵל וְלֵאָה (yassimeH adonaï Késarah Rivka RaHel véléa) Bénédiction elle-même: Que l'Eternel te bénisse et te protège, que l'Eternel tourne sa face vers toi et t'illumine de sa splendeur, que l'Eternel t'apporte la paix. (Ceci est une adaptation plus qu'une traduction littérale.)
Repas service de dieu on parle de la thora on chante,
À shabbat, il est prescrit à tout Juif de manger trois repas : le premier, Seouda Rishona, le vendredi soir, le second, Seouda Shenit, samedi après l'office du matin, le troisième, Seouda Shlishit, en fin d'après-midi, un quatrième repas après le Shabbat, Mélavé Malka, en raccompagnant la reine Shabbat, le samedi soir.
Pain traditionnel "la Hallah" pain natté
Les interdits
Les interdits rituels les traité qui porte ce titre est le plus gros du talmud, 157 pages, (après Baba Batra 176) les autres chapitres sont entre 30 et 100 pages
39 travaux interdits dans le talmud lois construction du michkane, alors qu'ils avaint commencés la construction, les chefs de tribus demandent s'ils doivent continuer le chabbat. Moïse réponsdit "Vechamerou bné Israsël et achabat
Le chabbat est un temple dans le temps, et le temple du temps a plus de valeur que le temple de l'espace.
Les travaux interdits le jour du shabbat sont énumérés dans la Michna.
Ils correspondent aux travaux nécessaires à la construction du Tabernacle. (selon la Michna Chabbath 7, 2) :
1 – Zoré'a – planter.
2 - 'Horèch – labourer.
3 – Qotsèr – moissonner.
4 – Ma'amèr – mettre en gerbes.
5 – Dach – battre la récolte.
6 – Zoré – vanner.
7 – Borèr – trier.
8 – To'hèn – moudre.
9 – Meraqèd – tamiser.
10 – Lach – pétrir.
11 – Ofé – cuire.
12 – Gozèz – tondre.
13 – Melabèn – blanchir.
14 – Menapèts – carder.
15 – Tsov'a – teindre.
16 – Towé – filage (par torsion du fil).
17 – Massèkh – former une chaîne (de tissage).
18 – 'Ossé chenei batei nirin – installer un métier à tisser.
19 – Orèg chenei 'houtine – tisser.
20 – Potsè'a chenei 'houtine – détisser.
21 – Qochèr – nouer.
22 – Matir – dénouer.
23 – Tofèr chetei tefiroth – coudre.
24 – Haqorè'a 'al menath litfor chetei tefiroth – découdre.
25. Tseida – tendre des pièges.
26. Cho'hèt – égorger.
27. Mafchit – dépouiller.
28. Me'abèd – tanner.
29. Mo'hèq – lisser.
30. Messartèt – gratter.
31. Ma'htèkh – couper.
32. Kotèv – écrire.
33. Mo'hèq – effacer.
34. Boné – construire.
35. Sothèr – démolir.
36. Mav'ir – allumer un feu.
37. Mekhabé – éteindre.
38. Maké be-patich – achever. Donner un dernier coup pour achever un travail
39. Hotsaa – sortir. Transporter d'un domaine privé dans un domaine public
Il ne s'agit moins que de fuir le monde que de lier des relations, si pendant six jours les relationis humaines sont polluées, on construit des liens
Tout travailqui qui pourrait s'assimiler à la combustion est interdit, il existe 39 travaux i nterdits, et les travaux dérivés, la production de lumière s'apparente au feu. On suivra le même raisonnement pour toute nouveauté technique
Le chabbat est lié à la notion de honeg retrouvailles familiales, communautaires, études, le chabbat on se consacre à son être. Il s'agit de construire des liens basés sur l'amitié, le respect et l'amour du prochain;
Refus de l'aliénation de l'homme par l'homme dignité de l'être humain
reconnaissance imitation du créateur, reconnaissance que le monde n'st pas le produit du hasard, Dieu ne se reponse pas mais cesse son oeuvre vcréatrice, Dieu se repose sur lhomme.
Horizon messianique
« Bar Yoh'aï », si Israël respectait deux chabbat, il mériterait le salut. Ce texte a fait l'objet de nombreuses discussions : Pourquoi deux ?
Il y a le chabbat de Dieu, inscrit dans le cosmos, même s'il n'existe personne pour le recevoir Mais il est nécessaire pour que cela agisse dans l'histoire, qu'il y ait un groupe d'homme pour témoigner
Il est nécessaire non pas d'observer deux chabbat consécutifs, mais de voir le chabbat divin et le chabbat humain.
Deux chabbats d'essence différente.
La transcendance divine, et la réception humaine su chabbat.
Au fond, si Israël est amené à observer le chabbat c'est pour ressentir la transcendance dans l'univers, on la reçoit le chabbat une fois par semaine,
Celui qui a goûté cet instant d'éternité souhaite qu'il se prolonge, et devienne la quotidienneté du monde.
A partir du moment où vous avez l'idée qu'il y a une trace de Dieu dans l'univers, il appartient à l'homme d'élargir le plus possible la dimention de cette trace, à la limite, de réaliser un monde utopique, d'un monde où la perception divine serait quotidienne, un espoir messianique,
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https://reflexionsj.wordpress.com/2013/02/22/le-plus-fort-nest-pas-celui-que-lon-croit/
Il existe une mitsva d'être « saint » (1+2) « Kedochim tihiou ki kadoch ani / Soyez saints car Je suis Saint ».
Selon Rachi, cela signifie que nous devons mettre des barrières et nous éloigner de la faute. Il insiste sur les interdits sexuels, « car partout où l'on trouve une barrière devant la débauche, on trouve une mention de la sainteté ».
Que signifie cette mitsva ?
La sainteté se dit en hébreu KéDouCHa. Plusieurs mots utilisent cette racine :
- le Kaddich (prière notamment pour les défunts),
- le kiddouch, la kédoucha (prière pendant la amida),
- les kiddouchin (mariage)…
- Achem lui même est appelé « Kadoch » à de multiples reprises.
La racine de ce mot est KaDaCH (קדש), qui se traduit par » séparer », « mettre à part ». (3)
Cela signifie que lorsque l'on prend du recul à propos d'une chose, on est sanctifié dans ce domaine.
Une femme est ainsi « méKouDéCHett » après le mariage : elle est sanctifiée / séparée.
Implications Le chabat est appelé chabat KoDèCH : en le séparant des jours de la semaine, Achem nous a permis de le rejoindre dans sa sainteté et d'en être bénis, à la condition de nous séparer de toute notion matérielle (Ki hi mékor abéraHa / car c'est la source de la bénédiction) (4).
C'est pour cette raison que de nombreux commentaires expliquent que les bases de la sainteté sont le respect du chabat et celui des parents (reconnaître d'où l'on vient et s'en attacher, c'est se séparer des valeurs négatives).
Lors de la KéDouCHa nous louons Achem qui est « trois fois Saint ». Une notion kabbalistique (5) explique que D.ieu, pour créer le monde, a eu besoin avant tout de créer trois notions qui n'existent pas dans le « monde de la Vérité » : le temps, la matière et l'espace. Lorsqu'on loue Achem, nous disons « kadoch, kadoch, kadoch » : D.ieu est ainsi séparé du temps, de la matière et de l'espace.
Le moment le plus KaDoCH du service divin se déroulait à Yom kippour (jour le plus saint de l'année, le « chabat des chabats ») au moment où le Cohen Gadol (le plus saint des Cohanim) entrait dans le Temple au saint des saints (endroit le plus sacré du monde, « KoDeCH haKoDaCHim »). Les 3 notions (temps, matière, espace) se retrouvaient ici au paroxysme de leur potentiel.
Les mitsvot
Le Maharal de Prague explique que c'est grâce aux mitsvot que D.ieu affirme « Je vous ai séparés d'avec les peuples pour que vous soyez à moi » (6).
Rachi confirme cela : « Si vous êtes séparé d'eux, vous êtes à moi ».
Si un homme s'éloigne de la Thora et se rapproche des valeurs des autres nations, il se déconnecte de sa spécificité. (7)
Lorsque l'on récite une prière liée à une mitsva de la Thora, nous disons en parlant d'Achem : « Acher kidechanou bemitsvotav / Qui nous a sanctifié – séparé par ses mitsvot ».
L'une des pensées à avoir est qu'en pratiquant les mitsvot nous nous séparons de la matérialité. Elles nous permettent de nous rapprocher de D.ieu et ainsi d'être sanctifiés.
La retenue Une guémara (8) demande à l'homme un pari fou : « Sanctifie toi dans les actes qui te sont permis ». Plusieurs commentateurs ont analysé cette injonction… Le Or Hayaim Akadoch explique (8′) : « vous allez faire des limites à ce qui est cacher et vous serez saints; car la chéHina / la présence divine ne descend que sur celui qui se fait des limites ». Il en ressort que c'est lorsque l'homme parvient à se maîtriser, même dans ce qui est autorisé, qu'il peut espérer se sanctifier réellement
. Nahmanide reprend cette idée et la développe (9) en traitant de la maîtrise des instincts. Par exemple, ce n'est pas parce que j'ai le droit de manger qu'il est bon de trop manger.
Cela rejoint la phrase de Pirke avot « Qui est l'homme fort ? Celui qui maîtrise ses pulsions » (10) et celle du roi Salomon « L'homme qui est maître de ses passions surpasse celui qui s'empare des villes » (11).
Lorsque cela nous « coûte » quelque chose («Véykrou li térouma / Et ils prendront pour moi un prélèvement») alors on peut espérer se rapprocher de la sainteté («VéchaHaneti bétoHam / Et je résiderez parmi eux») (12). Ainsi une explication (13) d'un verset concernant le nazir (14)
« Tous les jours de son naziréat il sera KaDoCH pour Achem » (15) vient confirmer notre idée : le nazir n'est pas « saint » à la sortie de sa période de nézirout mais à partir du moment où il prend sur lui de (légèrement) se séparer de la matérialité. Tout est dans la mesure
« Chaque homme devra rendre des comptes pour tous les fruits auxquels il n'a pas goûté » (16). Rappelons ici que le judaïsme ne prône pas l'ascétisme mais la modération: savoir orienter ses plaisirs comme moyen d'élévation spirituelle – et non comme une fin en soi (17).
Ainsi la source de toute KéDouCHa est l'humilité (18). A méditer… Rabbi David Pinto rapporte que les initiales du verset « Kedochim Tihiou Ki Kadoch / Soyez saints car Je suis Saint » ont la même valeur numérique que le mot Keter / Couronne. Lorsque l'homme sait se dominer, il est considéré comme un roi (19).
La béraHa / Bénédiction
Selon Maïmonide, laisser un peu de nourriture dans son assiette attire la béraHa, car ce qui est en trop est synonyme de bénédiction.
C'est pour cela que certain font déborder le verre du kiddouch (20). C'est également pour cela que le Arizal (21) préconise de laisser un peu de pain sur la table pour le birkat amazone.
En effet, on peut y lire « Ma chéotarnou ihyé livraHa » / Que ce nous avons laissé soit pour la bénédiction » (22).
Le Zohar précise également que le chabat « on ne doit pas laisser sa table vide » (22′) : le Ramac précise ici que la table est un réceptacle pour recevoir la bénédiction qui se doit, pour attirer la bénédiction, d'être remplie ».
'HaHamim ont dit : « On ne laisse pas une petite quantité dans la marmite mais dans l'assiette ».' (23)
L'habitude de recouvrir le pain pour le birkat est également signe de bénédiction : « la bénédiction réside dans ce qui est caché de l'oeil » (24) comme il est dit « Le Seigneur ordonnera à la bénédiction d'être avec toi dans tes greniers… » (25). Explication de la guémara : dans ce qui n'est pas montré (26).
Autre source dans les Proverbes où le roi Salomon écrit « la gloire de l'Eternel est de cacher les choses » (27).
La fin des temps
Le verset « Kedochim tihyou » est communément traduit par « Soyez saints » mais une lecture plus attentive nous fait constater que le verbe est au futur : «Vous serez saints».
Plusieurs commentateurs (28) y voient une preuve qu'Achem nous assure que nous aurons une certaine sainteté, acquise par la téchouva, aux temps messianiques… Il n'est donc jamais trop tard pour bien faire ;)
Autres articles liés :
La 4ième dimension La divine vie Références :
1 – Sefer Vayikra 19 ; 2
2 – Mitsva Deoraïata selon l'Admour Azaken (Tanya) ; Mitsva klalite selon Maïmonide (Sefer Amitsvot)
3 – http://www.akadem.org/medias/documents/SAINTETE-Doc3.pdf
4 – LeHa dodi 5 – Explications de rav David Ménaché
6 – Vayikra (20 ; 26)
7 – yechiva.com/index.php?option=com_content&view=article&id=534:torah-et-philosophie&catid=57:pensee-juive&Itemid=111
8 – Traité Yévamot 20a 8′ – A partir du verset « Véytkadichtem vyitèm kédochim » (Vayikra 20; 7)
9 – http://www.akadem.org/medias/documents/Kedochim-Nahmanide-Doc3.pdf
10 – Avot (4 ; 1)
11 – Proverbes / Michlei (16 ; 32)
12 – Chemot chapitre 25
13 – Rapportée par rav Benchetrit
14 – Quelqu'un qui, à l'époque du temps, prenait sur lui de ne pas se couper les cheveux, ni entrer au contact d'un mort, ni boire de vin pendant (minimum) 30 jours.
15 – Nasso (6 ; 8)
16 – Talmud de Jérusalem / Perek « Assara Yohassin »
17 – Tehelet Mordehai
18 – Rav Pinches Friedman shvileipinches.com/2011/04/07/parshas-metzorah
19 – http://www.hevratpinto.org/PDF_n/5763/260_kedochim.pdf?vm=r&s=1
20 – Avis du Rama (Rabbi Moshe Iserless) qui rapporte l'usage de faire déborder le verre de Havdala en guise de siman berakha (source de bénédiction) (O.H 296-1).
21 – Rapporté par le beer étèv / ChoulHan arouH siman 262 (AlaHa alef) 22 – Rav Sitruk
22′ – Zohar Yitro (88a)
23 – Erouvin 53b Rachi explique qu'il existait une habitude de laisser un peu de nourriture pour le chamach / le gardien de l'auberge ; le « PétaH aénaym » explique qu'il s'agit d'une parabole, celle de mettre un peu de coté les valeurs matérielles dans ce monde-ci.
24 – Traité Baba Metsia 42
25 – Devarim (28; 8)
26 – Traité Taanit 8b
27 – Michlei (25; 2)
28 – Dont le Rambam (hilHot techouva) et le Rav Yecheskel Halberstam oheltorah.free.fr/paracha/5758/ahare.htm Autre cours sur ce sujet :http://www.fr.chabad.org/library/article_cdo/aid/662954/jewish/La-retenue-est-un-signe-de-force.htm
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