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Mivy décoiffe,
car il a été conçu par un chauve !

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Place de la République à Dijon


Mercredi, 07-Avr-2021
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              Je me plaignais un jour à ma fille de tous les souvenirs qui disparaissaient, les rues qui perdent leurs commerces et un peu de leur âme, elle m'a répondu, «pourquoi te désoles tu ? ne vois tu pas ce qui nait ? ? »  La place de la République à Dijon est une réussite architecturale, une nouveauté qui me console comme elle peu de l'ancien monde qui s'éloigne.
 
        On connair la Place de la République à Paris, Dijon à la même, mais en plus petit, car plus petit, plus joli.

    A droite c'est Dijon,  on a un ballon du rugby, et des boulevards tout autour. Au milieu une grande statue, à gauche c'est Paris, et on a la même chose.

      
    

La place a bien changé, quand je suis arrivé à Dijon en 1965, il y avait un Cinéma, l'Alhambra,  le centre était peu agréable mais boisé, au milieu trônait une statue. La place située sur les boulevards intérieurs était entrourée d'axes de circulation bruyants et malorodrants, et de la partait des rues commerçantes animée et vivantes vers le centre ville.

Puis on a installé sur la place des parkings, des chemin entourés de haie pour accéder aux voitures...

Enfin avec l'arrivée du tramway ce fut la révolution. Les deux lignes de Tram se séparent sur cette place, les unes vont vers l'hôpital et l'université, et l'autre vers la Toison d'Or, là où une immense centre commercial canibalise la ville.
       A l'arrêt République, les passagers changent de tram,   les urbanistes ont pris soin de laisser suffisamment d'espace entre les deux stations du tram pour donner l'occasion aux dijonnais de faire leur footing quotidien, ils piquent un cent mètres, pour atteindre l'autre ligne. L'animation se concentre sur la place, car le commerce se porte très mal dans les rues qui mènent vers le centre ville.

 
              Ceux qui sont enfin arrivés n'attendent guère, les trams arrivent toutes les cinq minutes, et les dijonnais les utilisent comme les parisiens prennent le métro. Tout autour de la place, on trouve des arrêts pour des autobus fréquents, ou plus rares, ceux qui partent vers les villages avoisinants. Il y a même une navette gratuite qui dessert le centre ville, navette très précieuse pour les personnes âgées ou qui ont des difficultés à se déplacer.

 

Au centre de la Place trône le monument à la gloire de Sadi Carnot, c'est le petit fils de Lazare Carnot, Lazare était un vrai Bourguignon, fils d'un notaire de Nolay en Côte d'Or il a eu dix sept frères et soeurs, génénal de la Révolution, savant mathématicien, sachant s'entourer de scientifiques très qualifiés à qui il a demandé de concevoir de nouvelles armes, il a été le sauveur de la République, et le conquérant de la rive gauche du Rhin. Homme politique avisé il a fini par fuir en exil devant le retour de la bêtise avec Louis XVIII...    son petit fils, Marie-François Sadi Carnot, bien que né à Limoges, n'a jamais été limogé. Très brillant polytechnicien il n'a pas eu l'occasion de diriger des armées, mais de construire des ponts. Élu républicain modéré de la Côte d'Or dès 1871, il devient sous secrétaire d'État en 1878, et ministre en 1880.

En 1887 Jules Grévy doit démissionner, son gendre avait entrepris une fructueuse affaire de trafic de décorations (Quel malheur d'avoir un gendre  !  s'exclama t-il )... et Sadi Carnot devint Président de la République.  Hélas, il n'avait pas cinquante huit ans quand Casério, un anarchiste l'a poignardé à Lyon. Il avait commis l'imprudence de refuser la grâce d'Auguste Vaillant, un autre anarchiste, on dirait aujourd'hui un terroriste.

En son honneur, les Dijonnais ont construit en 1899 un monument monumentalement monumental, qu'ils ont placé Place de la République, à l'entrée nord de la ville, sur l'emplacement des anciens remparts qui avaient été comblés et qui servait de champ de foire. Le monument a été remis en valeur, en septembre 2012, on l'a transformé en fontaine, ce fut un véritable bain de jouvence.

La Renommée

 
 
    En haut du monument, la renommée tient une couronne de laurier, mais quand le temps se gâte, elle devient démoniaque.
 

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La renommée est debout sur les armoiries de la ville de Dijon...

 

Le Président

Il fallait bien commencer par la renommée, car elle précède toujours le héro.
La renommée protège le président de l'orage

Et le président sait que le beau temps reviendra.

  Vous trouvez que le président est beau ?   vous n'êtes pas la seule, l'histoire aussi l'admire. (L'histoire est une oeuvre de Mathurin Moreau.)

 

Et quand vient le soir, le président reste songeur, il voit les drapeaux en berne à ses pieds, on les a mis ici, pour que les Dijonnais puissent se reccueillir à la mémoire des victimes des attentats du 14 juillet 2016 à Nice. La Place de la République de Dijon, comme celle de Paris est propice aux rassemblements.

Le président aime-t-il la Victoire ?  ?    le regard de la Victoire ne trompe pas.

  La douleur est au pied du Président  (statue de Paul Gasc)

 
 

L'eau est un spectacle fascinant

L'eau vient du ciel, et semble remonter de la terre, elle n'est jamais monotone, parfois calme, parfois violente, elle épouse nos états d'âme.

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Au bout de la place...

Il y a des endroits discrets, j'aurais voulu y voir des jeux  pour les enfants, mais la mairie a eu peur des accidents, le tram n'est jamais bien loin, et les petits ont une fâcheuses tendance à l'autonomie. Tout autour, on trouve des cafés et des restaurant, le cinéma l'Alambra n'est plus, et on annonce une grande brasserie à sa place. Les bancs ont été prévus étroit pour interdir aux marginaux de s'en servir pour se reposer, ils sont destinés aux amoureux et aux ventripotants qui ont vraiment besoin des bancs publics.







 

 

La place fait la fête

C'est un lieu d'animation, la JDA future meilleure équipe de baket au monde organise des démonstrations et enrôle ses poussins. Les services de santé montent des expositions pour prévenir les horreurs qui nous tombent dessus avec l'âge. On y collecte le sang. On s'y rassemble pour pleurer les victimes des attentats, ou pour protester contre un des innombrables sujets de mécontentement, on vend de tout lors des vide greniers, et en décembre, le marché de Noël s'y installe avec la grande roue et une piste de luge.

Pour le long mois de décembre, la statue est enrobée de lumière, et la Grande Roue lui rajoute la couleur qui manquerait encore

 

 

 
  Et si on monte sur la grande roue, on voit tout le marché de Noël... et toute la ville
 

Le soir tombe sur la place

En été, à la tombée de la nuit, la place nous offre une promenade magique, le ciel nous donne un spectacle sans cesse renouvellé, les enfants jouent sur la fontaine, et lentement, la nuit apporte la sérénité.

       Bonne nuit, la République...   demain est un autre jour  !


Photos d'Édith et Michel Lévy  ....