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Attentat de Barcelone: les quatre suspects inculpés d'assassinats terroristes
Un des suspects a reconnu que la cellule préparait une attaque de plus grande ampleur, confirmant les informations des autorités.
Le HuffPost avec AFP
GABRIEL BOUYS VIA GETTY IMAGES
Les quatre suspects encore en vie de l'attentat de Barcelone sont entendus ce mardi 22 août au tribunal de Madrid.
ATTENTAT DE BARCELONE -
Ce mardi 22 août, les quatre suspects encore en vie de l'attentat de Barcelone ont été présentés à un juge en charge de l'enquête sur les attentats qui ont fait 15 morts jeudi et vendredi en Catalogne. Ils ont été inculpés d'assassinats de nature terroriste, a-t-on appris de source judiciaire.
Les quatre suspects sont mis en examen pour "appartenance à une organisation terroriste, assassinats terroristes, possession d'explosifs" notamment, a déclaré cette source.
Dans la soirée, deux membres présumés de la cellule ont été placés en détention et un troisième a été laissé libre sous contrôle judiciaire, a-t-on appris de source judiciaire. Le juge a estimé que les indices contre ce troisième suspect étaient faibles, même s'il est inculpé pour "appartenance à une organisation terroriste, assassinats terroristes, possession d'explosifs".
Le magistrat s'est aussi laissé trois jours pour enquêter et décider s'il libère le quatrième suspect.
Un attentat de plus large ampleur en préparation
Au cours de leurs auditions, qui se sont poursuivies toute la journée, les suspects ont accrédité certaines conclusions des enquêteurs. Deux des hommes ont "rejeté la responsabilité sur l'imam, les deux autres ont dit ne rien savoir de lui", selon la source judiciaire qui faisait ainsi référence à Abdelbaki Es Satty, imam tué à Alcanar et considéré comme le mentor du groupe.
L'un des suspects, Mohamed Houli Chemla, a ainsi confirmé devant le juge d'instruction ses déclarations en garde à vue, selon lesquelles la cellule préparait un attentat plus important que les deux attaques de Barcelone et Cambrils, jeudi et vendredi, qui ont fait 15 morts et plus de 120 blessés, dont sept étaient entre la vie et la mort mardi après-midi.
Il a enfin déclaré qu'il savait que des attentats étaient en préparation "depuis au moins deux mois", toujours selon la source judiciaire.
Deux jours après la double attaque, le porte-parole de la police catalane avait déjà affirmé que les terroristes préparaient "une attaque de plus grande envergure", que l'explosion de la maison à Alcanar avait permis d'éviter. Selon le journal espagnol El Mundo, le suspect aurait également indiqué que la Sagrada Familia, l'un des sites les plus visités du pays, faisait partie des cibles visées.
Mohamed Houli Chemlal blessé dans la déflagration de la maison d'Alcanar où la cellule aurait préparé les attaques, est un suspect clef pour les enquêteurs: il est le seul en vie dont on sait avec certitude qu'il avait séjourné dans cette maison et qui puisse raconter ce que les suspects y faisaient. Jusqu'à lundi, la police catalane s'était d'ailleurs bien gardée de révéler son identité et elle était restée très discrète sur lui.
"Sur les quatre personnes que nous avons en garde à vue, évidemment toutes sont interrogées et certains ont apporté des informations intéressantes", avait déclaré dimanche le chef de la police de Catalogne, le major Josep Lluis Trapero, laissant entendre que certains des détenus avaient parlé. Sous les décombres, les policiers avaient découvert 120 bonbonnes de gaz et des traces de substances habituellement utilisées pour fabriquer du TATP, un explosif prisé par Daech qui a revendiqué les attentats.
Selon la police, la perte de ce laboratoire de fortune a pu pousser les suspects à recourir à des moyens plus rudimentaires.
Une cellule de 12 hommes
En tout, les autorités estiment que douze personnes composaient la cellule jihadiste à l'origine des attentats en Espagne. Au-delà des quatre inculpés ce mardi, huit autres sont morts, abattus par la police, ou tués dans l'explosion de la maison à Alcanar.
Cinq hommes ont été tués dans la nuit de jeudi à vendredi à Cambrils, après avoir foncé à bord d'une Audi A3 sur un barrage de police installé dans cette station balnéaire. Il s'agit de Moussa Oukabir, 17 ans; Mohamed Hichamy, 24 ans, et son frère Omar Hichamy, mineur également; Saïd Aallaa, 18 ans, et Houssaine Abouyaaqoub. Ils habitaient tous à Ripoll et sont Marocains.
Le Marocain Younès Abouyaaqoub, le conducteur de la camionnette de Las Ramblas, devenu pendant quelques jours l'homme le plus recherché d'Espagne, a lui été abattu lundi après-midi à Subirats, à 50 kilomètres à l'ouest de Barcelone après quatre jours de cavale. Le jeune homme de 22 ans, né à Mrirt au Maroc mais ayant grandi aussi à Ripoll, a été tué lundi après avoir crié "Allah est grand".
Enfin, l'imam marocain Abdelbaki Es Satty, âgé d'une quarantaine d'années, a été tué dans l'explosion suivie d'un incendie de la maison d'Alcanar. Présenté comme celui qui "aurait mangé le cerveau" des jeunes terroristes, il avait fait de la prison pour trafic de drogue de 2010 à 2014, et a séjourné en Belgique, dans la commune de Machelen près de Bruxelles, "entre janvier et mars 2016".
D'autres restes humains ont été retrouvés à Alcanar mais n'ont toujours pas été identifiés. La police pense que Youssef Aallaa, identifié comme membre de la cellule par la police, a été lui aussi tué dans l'explosion de la maison. Ses restes enfouis sous les décombres doivent encore être formellement identifiés. |
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Voici pourquoi les islamistes perçoivent l'Espagne comme un territoire à reconquérir
Cette attaque en Espagne frappe le pays que les islamistes radicaux n'ont jamais cessé de revendiquer comme un territoire perdu de l'empire arabo-berbéro-islamique.
par Olivier d'Auzon Ecrivain, juriste et consultant auprès de la Banque mondiale, auteur du livre "Le grand échiquier de Poutine" hugfington post
Les attentats dans les Ramblas Barcelone et de Cambrils à 120 km au sud de Barcelone ont fait 13 morts et une centaine de blessés.
Cette seconde attaque d'envergure en Espagne -après celle du 11 mars 2004 dans la gare d'Atocha à Madrid qui fit 192 morts et 2000 blessés- frappe le pays que les islamistes radicaux de tous les bords n'ont jamais cessé de revendiquer comme "territoire perdu" explique le géo-politologue Alexandre del Vallé et auteur de l'essai très remarqué: "Les vrais ennemis de l'Occident: Du rejet de la Russie à l'islamisation des sociétés ouvertes", éditions du Toucan.
Autant dire que les attentats perpétrés sur le sol ibérique, ont bel et bien valeur de symbole .
De fait, à l'aube du message diffusé par l'Etat islamique en 2014, depuis la Syrie: "
au nom d'Allah le Miséricordieux, Grâce à Allah du monde entier, nous sommes dans la terre sainte de l'islam, et je vous dis à tout le monde et je vous avertis: nous vivons sous la bannière de l'Etat islamique et nous allons mourir pour elle jusqu'à ce que nous ayons récupéré toutes les terres musulmanes perdues, De Jakarta à l'Andalousie et je vous le dis, l'Espagne est la terre de nos ancêtres et nous la récupérerons avec l'aide de Dieu". C'est bien l'idée de récupérer la terre islamique d'Al-Andalous, la Reconquista qui est soulignée.
Etant entendu qu'Al-Andalous ne signifie pas l'Andalousie mais désigne dans les représentations arabo-islamiques, toute l'Espagne à l'époque dominée par l'empire arabo-berbéro-islamique de 711 à 1492. Le caractère terroriste des Attentats dans les Ramblas de Barcelone et de Cambrils en Tarragone a très vite été confirmé par la police catalane, il est de même de l'identité du premier suspect arrêté: il s'agit du Marocain Dris Oukabir, Né au Maroc, Oubakir enregistré comme résident depuis des années en Catalogne, dans la ville de Ripoll.
"Le Maroc, royaume moderne, pro-occidental, mais islamique, où l'enseignement et les discours politiques ont toujours entretenu une profonde nostalgie de l'Al-Andalous perdue (considérée ex-marocaine), est le pays idéal de recrutement et de tremplin pour le djihad européen", fait remarquer Alexandre del Valle.
"Il y a des liens importants entre des djihadistes à Barcelone et les réseaux belges, simplement parce que la Belgique a une structure terroriste qui est, elle aussi, marocaine", dit-il.
Selon l'ancien juge antiterroriste Marc Trévidic, il existe des liens importants entre les réseaux djihadistes de Barcelone et les réseaux belges, comme il l'a souligné le 18 août 2017 à la radio française Europe 1.
"Il y a des liens importants entre des djihadistes à Barcelone et les réseaux belges, simplement parce que la Belgique a une structure terroriste qui est, elle aussi, marocaine", a indiqué Marc Trévidic. "Il y a des liens parce que c'est la communauté marocaine extrémiste", a-t-il ajouté. "Les liens sont historiques. Entre les réseaux marocains en Belgique et en Espagne, il y a des liens depuis les années 90."
Cette idée de Reconquista à rebours était déjà très présente dans l'un des textes de revendication des attentats du 11 mars 2004 (gare d'Atocha de Madrid),
Le 12 mars 2004, les Brigades Abou Hafs Al-Masri, affiliées à Al-Qaïda, se sont félicité du « succès » de « l'Opération Trains de la mort» en déclarant que «n *$
Les Brigades de la mort ont pénétré au cœur de la terre des croisés européens pour assener un coup douloureux à l'un des fondateurs de la coalition croisée. Il s'agit là de régler de vieux comptes avec l'Espagne croisée, alliée des Etats-Unis, en guerre contre l'islam», expression qui inclut à la fois la participation de l'Espagne du gouvernement de José Maria d'Aznar à la coalition américaine en Irak, mais aussi la Reconquista qui mit fin à la présence arabo-musulmane et au califat en Espagne en 1492. Déjà, en octobre 2003, Oussama Ben Laden, l'ex chef et cofondateur d'Al-Qaïda, avait clairement désigné l'Espagne comme cible dans un communiqué envoyé à Al-Jazeera, ce qui avait mis en alerte les services de renseignement espagnols du Centro Nacional de Inteligencia (CNI) qui inclurent alors pour la première fois la menace jihadiste dans leur Directive annuelle stratégique. Cette prise de conscience bien tardive était due au fait que l'Espagne avait surtout eu maille à partir auparavant avec le terrorisme basque de l'ETA, extrêmement meurtrier pendant des décennies, d'où la réaction initiale du premier ministre d'alors, Aznar, qui imputa à tort à l'ETA la responsabilité des attentats de Madrid. Le 15 mars 2004, quatre jours après le drame, la chaîne de télévision Al-Arabiya, retransmit une autre vidéo de Ben Laden qui justifiait l'attaque du 11 mars comme des « représailles pour venger les actions en Irak, Afghanistan et Palestine ». |
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L'immigration et l'islam demeurent des sujets clivants en France
Trop d'étrangers en France », selon notre enquête « Fractures françaises 2017 ».
LE MONDE | 03.07.2017 à 11h12 • Mis à jour le 03.07.2017 à 11h23 |Par Gérard Courtois
S'il est bien deux questions sur lesquelles la campagne présidentielle et l'optimisme macronien n'ont en rien réduit les fractures françaises, ce sont celles de l'immigration et de la place de l'islam dans la société. Dans ces domaines, le malaise des Français est très loin de s'atténuer, encore moins de se résorber.
La crispation vis-à-vis de l'immigration reste en effet très forte : 65 % des Français estiment ainsi qu'« il y a trop d'étrangers en France », soit un niveau identique à 2016 et pratiquement constant depuis 2014. Sur ce point au moins, le clivage entre droites et gauches conserve toute sa pertinence : si 95 % des sympathisants du Front national partagent cette opinion, ils sont presque aussi nombreux chez ceux du parti Les Républicains (83 %, + 7 points en un an) ; à l'inverse, ce jugement est minoritaire chez les partisans de La France insoumise (30 %), du PS (46 %) et d'En marche ! (46 %). De même, les clivages sociaux restent un discriminant très net : 77 % des ouvriers jugent qu'il y a trop d'étrangers en France, contre 66 % des employés, 57 % des professions intermédiaires et 46 % des cadres.
Lire aussi : Entre France insoumise et Front national, de solides divergences
Evolution négative sur l'islam
Dans des proportions quasiment identiques, 60 % des Français déclarent que,« aujourd'hui, on ne se sent plus chez soi comme avant ». Enfin, 61 % des personnes interrogées estiment que, « d'une manière générale, les immigrés ne font pas d'efforts pour s'intégrer en France », même si une majorité (54 %) admet que cette intégration est difficile pour un immigré.
L'évolution du regard porté sur l'islam est tout aussi négative. Seulement 40 % des Français considèrent que la manière dont la religion musulmane est pratiquée en France est compatible avec les valeurs de la société française. Ce jugement était encore plus minoritaire en 2013 et 2014 (26 % et 37 %), mais, de manière contre-intuitive, il avait fortement progressé (47 %) au lendemain des attentats djihadistes de Paris en janvier 2015. Depuis, il s'est donc à nouveau dégradé.
De même, le sentiment que l'islam « cherche à imposer son mode de fonctionnement aux autres » est partagé par les trois quarts des Français (74 %, un niveau pratiquement constant depuis 2014). Ce jugement est majoritaire dans toutes les catégories politiques : 94 % au FN, 85 % chez Les Républicains, 73 % pour En marche !, 54 % au PS et 53 % pour La France insoumise ; il l'est également dans les différentes catégories d'âge : 70 % chez les moins de 35 ans, 73 % chez les 35-59 ans, 81 % chez les plus de 60 ans.
Quant à l'intégrisme religieux, d'une manière générale, il apparaît comme « un problème de plus en plus préoccupant » pour 85 % des Français (+ 2 points en un an, + 7 en quatre ans), contre 15 % seulement qui estiment que c'est « un problème exagéré qui a tendance à être instrumentalisé par certains partis politiques ». Enfin, 46 % des personnes interrogées considèrent que, « même s'il ne s'agit pas de son message principal, l'islam porte malgré tout en lui des germes de violence et d'intolérance » ; même si ce jugement reste minoritaire, il se renforce nettement (+ 5 points en un an, + 13 en quatre ans).
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Réactions à cette enquête... (sélection)
Gleb 04/07/2017 - 02h21
Les français rencontrent la réalité, mais les gouvernants continuent à vouloir vivre leur rêve...L'abstention massive des dernières élections doit provenir de ce tragique décalage...
Nain de jardin 03/07/2017 - 21h51
Question 1 Y-t-il trop d'étrangers ? Question 2 Les immigrés ? Or, les touristes ou les travailleurs détachés sont des étrangers alors que nombre de ceux visés par les réponses sont français. Et l'on passe du terme étranger à immigré (personne voulant s'installer), en stigmatisant leur attachement à leurs traditions d'origines très diverses. Je me demande donc s'il est pertinent de commenter ce sondage nauséabond.
Etasseur 03/07/2017 - 23h26
Quand les "traditions d'origines très diverses" confinent au totalitarisme ou à l'obscurantisme, on doit faire le constat que ce n'est pas ce sondage qui est nauséabond.
JML 03/07/2017 - 20h59
Il me semble que l'immigration islamique est différente car visiblement, une grande partie (pas tous bien sûr) ne fait pas d'effort pour s'intégrer. Il y en a même une partie qui visiblement veut imposer son mode de vie car elle s'imagine détenir la vérité absolue.
L.Leuwen 03/07/2017 - 19h37
Contrairement à ce qu'indique le titre du Monde, immigration et islam ne sont pas vraiment des sujets clivants en France, ils font plutôt consensus. Le sondage montre en effet qu'une forte majorité de nos concitoyens veulent une immigration à la baisse et une aussi forte majorité redoute l'islam. Le clivage sépare la population des différents gouvernements qui ne tiennent aucun compte de l'avis des Français.
Cecidit 03/07/2017 - 20h59
@Leuwen. Les Français auraient alors massivement voté pour MLP et l'auraient élue. Elles qui promettait de les en débarasser. Ilsnen ont rien fait.
SAMIA BENOUM 03/07/2017 - 21h19
@cecedit Ce que dit LL est qu'on peut parfaitement être islamophobe sans être d'extrême droite.
Vincent 04/07/2017 - 11h00
Bien dit Leuwen (comme souvent) ! Et c'est pour cette raison que le FN est aussi haut alors que son programme économique est rejeté. Pour moi la plus grande différence entre Trump et Le Pen est là : l'économie était un atout pour Trump (beaucoup d'américains pensant qu'un businessman à la tête des USA serait une bonne chose) alors qu'elle était un handicap pour Le Pen. Autrement elle-aussi aurait gagné.
Arountaziouff 03/07/2017 - 18h56
Soyons clair, De quoi parle-t-on ? des immigrés au sens INSEE du terme ou bien des français d'origines étrangères (Maghreb, Afrique noire ...) + immigrés (i.e. non blancs). A mon humble avis, tout cela est bien confus. Ce qui ressort de plus en plus de ces enquêtes, c'est que les français doutent du modèle d'intégration à la française : il eut été sain qu'on enseigne le "French way of life" aux intéressés afin qu'ils le comprennent et s'y conforment. De la pédagogie pour tous SVP.
Don Egidio 03/07/2017 - 17h30
Les sondeurs feraient bien de demander d'abord à chaque sondé où sont nés ses 4 grands-parents voire arrière grands-parents : cela modifierait peut-être la suite des réponses ! Je me sens de plus en plus étranger à cet étrange pays qui n'a ni mémoire, ni reconnaissance et pourtant je sais que mes ancêtres sont tous nés ici. Je me demande s'ils ont bien fait de ne pas partir ailleurs. Que tous ces racistes qui habitent dans un logement construit par des "étrangers" le quitte illico ....
Eric 03/07/2017 - 17h51
Et bien bon vent dans ce cas, personne ne vous retient si ?
N'inversons pas les valeurs 03/07/2017 - 17h57
Euh ?? Qui a versé la salaire de ces "étrangers" ?! Des Français ? Non ? Acheter et payer un service n'implique aucune allégeance, ne vous déplaise. Quant à la mémoire et à la reconnaissance, on se souvient effectivement très bien de ce qu'était la France avant d'être plombée par le multisectarisme, et l'on serait reconnaissant aux nouveaux venus de laisser dans leurs territoires d'origine les idéologies qui en sont à la source.
JOELLE KOENIG 03/07/2017 - 17h02
La question de l'immigration suscite beaucoup plus de commentaires que les questions économiques.. L'emission de Fareed Zakaria sur CNN (GPS)ne disait pas autre chose hier matin. Ce qui motive les électeurs, c'est l'identité nationale, la race, et l'immigration. Les populistes, se determinent emotionnellement par rapport à leur rejet des autres cultures DIFFERENTES, plus que que par rapport aux questions économiques. Mais le rejet de la culture musulmane est plus net en Europe qu'aux USA.
Docteur Mabuse 04/07/2017 - 04h32
Pas étonnant. En France, il y a plus de 10% des habitants qui sont de culture musulmane. Aux USA, le pourcentage est infime.
CHARLES CONDAMINES 03/07/2017 - 16h06
Le "trop d'étrangers" a à voir avec les efforts d'intégration : tant qu'un immigré trouve dans sa communauté de quoi se loger, travailler, se nourrir, plus facilement que dans le tissu social censé l'accueillir, il a tendance à retourner, se maintenir dans son milieu linguistique, ethnique , clanique, religieux..Plus il se sent exclu, plus il s'exclut. Si la France estime qu'il y a trop d'immigrés, elle n'accueille pas et il y a de plus en plus de ghettos et la France dit: vous voyez!,
kirk douglas 03/07/2017 - 16h23
Bien sûr, c'est de notre faute, comme d'habitude. Les immigrés asiatiques ne posent pas de problèmes. Pourtant, eux aussi se tournent en général vers leur communauté pour trouver un travail ou un logement. Mais cela ne les empêche pas de s'intégrer. S'intégrer ne veut pas dire porter un béret basque et manger du saucisson. Cela veut dire: respecter nos lois, tout simplement, et gagner honnêtement sa vie. D'autrse communautés posent des problèmes. Pourquoi?
Horizons 03/07/2017 - 17h37
@Samia - Si vous voyagez un peu, vous vous rendez compte que bien souvent, les Français établis hors de France vivent en communauté, ont leur quartier quand ce ne sont pas des enceintes fermées avec restaurants, écoles etc. sont-ils des conquérants ? Mais vous sous entendez que les immigrés et leurs descendants ne respectent pas les lois Française ? s'il les respectent alors ils sont libres de faire ce qu'ils veulent par ailleurs. Liberté Egalité Fraternité, n'est-il pas ?
Issu d'immigrés 03/07/2017 - 15h40
A l'évidence, le sujet clivant est la religion - l'islam, pour ne pas le nommer - plus que l'immigration, qui ne pose souvent aucun problème. Etant moi même issu d'immigrés polonais, je me souviens très bien de mon arrière grand-mère - 100 % immigrée - n'a jamais eu de problème à vivre en France, pas plus que mon grand-père (50%) et ma mère (25%). Avec l'islam, c'est un peu différent: il ne vous a pas échappé que Jean-Pierre Elkabbach s'intègre différemment que Mohamed Elkabbach, par exemple.
MOHAMMED BEN CHAABANE 03/07/2017 - 15h18
Les vérités statistiques ont toujours des explications discutables; dire que 65% des français trouvent qu'il y a trop d'étrangers est un constat objectif mais qui ne veut pas dire que la majorité des français sont xénophobes. Que les ressortissants musulmans ont plus de mal à s'intégrer est aussi un constant objectif car les pratiquants de cette religion n'ont pas introduit la sécularisation dans leur pratique et surtout banni le prosélytisme contraire à la liberté de conscience ambiante....
Guillaume30000 03/07/2017 - 15h16
Ce qui est épatant ce ne sont pas les réponses, ce sont les questions posées par ces sondeurs. D'autres sondages en préparation vont sans doute nous apprendre qu'il y a en France trop de juifs, trop d'homos, trop de roux, trop de cathos, trop de cyclistes, trop de végétariens, trop de gauchers, et jamais assez de cons.
SAMIA BENOUM 03/07/2017 - 14h54
Binationale et fille d'émigrée je n'ai rencontré qu'une seule personne qui m'a fait comprendre que je n'étais pas l'égale d'une de souche 100% pure gauloise. Il faut ajouter que je n'ai jamais tenté de persuader mes voisins et collègues que j'étais plus pure qu'eux et que je n'ai jamais klaxonné quand ma deuxième nationalité mettait un but contre la équipe de France et que je me félicite qu'aucun de mes enfants n'aient demandé ma seconde nationalité. On récolte ce qu'on sème.
LUC GRINAND 04/07/2017 - 13h37
La différence aussi c'est que la chrétienté s'est réformée et a su se détacher de bon nombre d'absurdités écrites dans la bible, et de toute façon ne détient plus beaucoup de pouvoir dans nos sociétés modernes. Pour autant que je sache, l'islam ne s'est jamais réformé, ni ne dispose d'aucune autorité centrale susceptible de le faire, et demande a se placer au centre de la vie de ses fidèles. alors oui, il y a quelques frictions curieusement...
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Menaces de radicalisation au collège : la colère d'un ancien principal de Marseille
Samedi 26/08/2017
La Provence
Bernard Ravet, ancien chef d'établissement, décrit la réalité des collèges de Zep
Sous sa moustache blanche, Bernard Ravet sourit. Un sourire qui cache une inquiétude profonde : celle de la dérive que subissent les collèges en zone d'éducation prioritaire (Zep). En quarante ans de carrière (dont quinze ans en Zep), ce principal de collège a vu la situation se dégrader, année après année. Ce qui semblait acquis ne l'était plus. Son quotidien a changé.
Que ce soit à Édouard-Manet, Versailles et Jean-Claude-Izzo, trois collèges parmi les plus difficile de Marseille, Bernard Ravet a dû se battre au quotidien pour continuer à éduquer "ses" jeunes, pour défendre les droits des filles, chaque jour plus contestés par les garçons, pour protéger les établissements qu'il dirigeait de l'influence d'un fait religieux de plus en plus prégnant. Un combat qu'il a mené souvent, trop souvent, seul. Alors, enfin libéré du droit de réserve par son départ en retraite, Bernard Ravet parle. Et a écrit un livre "Principal de collège ou imam de la République" (1). Plus jamais, on ne pourra dire que l'on ne savait pas.
Quelles sont les difficultés auxquelles sont confrontés les collèges de Zep ?
Bernard Ravet : La première des difficultés est l'inégalité sociale. Si l'on compare un collège des quartiers Nord de Marseille à un autre des quartiers Sud, on est dans deux univers totalement différents. La mixité sociale est absente. Ce phénomène est aggravé par le fait que les collèges privés choisissent leurs élèves et ne sont pas sectorisés. Dans les quartiers défavorisés, certaines familles, y compris issues de l'immigration, bien conscientes que la réussite sociale passe par la réussite scolaire, mettent leurs enfants dans des établissements privés.
Dans votre livre vous évoquez la poussée de l'islam dans les collèges...
Bernard Ravet : Aujourd'hui, nous sommes en face de quartiers où les enfants s'entendent répéter qu'il faut préférer la loi de Dieu à celle des hommes. L'institution est totalement démunie. On se retrouve dans une situation comme avant 1905 où l'école devait affirmer sa laïcité. Pour moi, il ne s'agit pas de dénoncer la religion musulmane mais de savoir faire face quand le discours d'un certain islam le rend incompatible avec les valeurs de la République.
Quels sont les signes qui laissent apercevoir une poussée de l'islamisme au collège ?
Bernard Ravet : Le premier peut être de voir le nombre croissant de gamines arrivant avec un voile sur la tête qu'elles retirent avant de pénétrer dans l'établissement. C'est aussi, en période de ramadan, le nombre d'enfants qui ne mangent plus à la cantine. Et, d'une manière plus générale, tous ces enfants qui refusent de manger parce que la viande n'est pas abattue rituellement.
Y a-t-il des tensions entre enfants de confessions différentes ?
Bernard Ravet: Lors d'un reportage de RFI au collège Versailles, les enfants disent qu'il n'y a pas de problème avec les enfants juifs car de toute façon, s'il y en a, ils se cachent. Quant aux enfants issus de familles de culture chrétienne, ils vont dans le privé. Du coup, il n'y a pas de problème de ce type.
À l'intérieur du collège, les enfants sont-ils influencés par des prosélytes ?
Bernard Ravet : Mais ce n'est pas qu'au collège ! À Versailles, on l'a vécu avec un petit livre prônant la Charia et interdit en France qui circulait. Et quand on a demandé d'où il venait, on a appris que c'était de la mosquée du surveillant. Aujourd'hui, ce surveillant, qui avait une aura certaine sur les enfants, serait fiché S.
L'enseignement dispensé est-il contesté ?
Bernard Ravet : Tout à fait. On a affaire à deux ordres de contestation. La première concerne l'enseignement des sciences naturelles. Les professeurs de SVT ont des difficultés pour aborder les théories évolutionnistes. Nous avons aussi le devoir de parler d'éducation sexuelle. Pour y arriver, les enseignants sont obligés de séparer les filles des garçons pour aborder ce sujet. Ce n'est pas déontologique. Mais que faut-il faire ? La seconde touche à l'éducation physique et sportive, notamment la natation. Certains médecins complaisants signent des certificats permettant aux filles de ne pas suivre ces cours.
"Les choses ont changé après le 11-Septembre"
Concernant les professeurs, sont-ils eux aussi contestés ?
Bernard Ravet : Ça peut arriver. J'évoque dans mon livre l'exemple d'une professeure issue de l'immigration, non croyante, qui se voit embêtée par les élèves car durant le ramadan, elle continue à manger à la cantine. Rares sont aussi les enseignantes qui ne viennent pas en pantalon pour éviter de choquer certains élèves garçons avec une jupe.
Comment font face les enseignants ? Et les autorités ?
Bernard Ravet : Comme ils peuvent. Certains ont le courage d'aborder d'ouvrir le débat, dautres pas. En 2004, quand je rencontre ces problèmes, le rectorat ne sait pas les gérer car il découvre cette réalité en même temps que nous. Par contre, les RG la connaissent. Mais rien ne se passe.
Quelle a été la réponse des politiques ?
Bernard Ravet : Je ne veux pas être polémique, mais quand je vois le maire de Marseille participer à l'inauguration d'une mosquée appartenant au mouvement tabligh, dont la finalité est la réislamisation des populations, je m'interroge. Quand la sénatrice Samia Ghali inaugure le collège privé musulman Ibn Khaldoun, je me dis que, ou alors, on est dans le clientélisme ou alors dans une inconscience totale. Il faut donc que les politiques prennent leurs responsabilités, peut-être même en revoyant la loi de 1905, ce qui permettrait de mieux contrôler ce qui se dit dans certaines écoles coraniques. Il y a un devoir de vigilance. On a les pieds et les poings liés par la séparation des Églises de l'État.
Faut-il aussi mieux former les enseignants ?
Bernard Ravet : Je pense que oui. Enseigner dans les collèges en zone d'éducation prioritaire, c'est un métier différent. On m'offre des "dermatologues", moi j'ai besoin de "médecins du Samu". Parce qu'il n'y a pas que le fait religieux. Il y a aussi une gigantesque misère sociale. On n'a pas été capable d'accompagner les habitants des quartiers défavorisés, à Marseille et ailleurs, face à la crise économique. Ce qui a abouti à la création d'une économie parallèle et à une influence croissante du religieux via l'accompagnement social. Enseigner dans ces collèges difficiles est un vrai métier.
Pourquoi cette situation ? On n'a rien vu venir ?
Bernard Ravet : On n'a pas compris que les choses avaient basculé après le 11-Septembre. Les Renseignements généraux le savaient, ils l'ont dit, on n'a pas voulu les entendre.
Votre livre évoque largement l'année 2004. La situation a-t-elle empiré, s'est-elle améliorée aujourd'hui ?
Bernard Ravet : Ce que je vois c'est que des élèves portent aujourd'hui des voiles transparents pour aller en classe, sont convaincues d'être inférieures aux garçons, que leurs grands frères ont des pouvoirs sur elles. Le discours que les enfants entendent à la maison, à l'école coranique n'est pas celui qu'ils entendent au collège. Aujourd'hui, l'Institution doit donc avoir un discours fort, ce qui a un coût en termes de formation des enseignants et d'ouverture au monde par le financement des projets des collèges. Il faut leur donner la fierté d'appartenir à la Nation. Bien sûr, il faut être fier de ses racines. Mais pas que. Car un arbre qui n'a que des racines est un arbre mort.
(1) Éditions Kero, 240 p. 16,90€
Frédéric Cheutin
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REGARDS SUR LES PRÉJUGÉS ANTISÉMITES10 ANS APRÈS LA MORT D'ILAN HALIMI
A la demande de l'Union des Etudiants Juifs de France et de SOS Racisme, l'Ifop a réalisé une enquête auprès d'un échantillon représentatif de la population française. Il s'agissait notamment à travers cette enquête de mesurer le niveau et l'intensité des préjugés à l'égard des juifs.
Cet objectif s'inscrit dans un double contexte :
- le dixième anniversaire de l'assassinat d'Ilan Halimi ;
- le premier anniversaire de l'attentat de l'Hypercacher.
A cet égard, l'étude Ifop / UEJF / SOS Racisme avait pour visée de déterminer l'impact des événements tragiques de janvier 2015 sur les préjugés antisémites, une enquête analogue ayant été menée par notre institut en septembre 2014, quatre mois avant les attentats, pour le compte de la Fondation pour l'innovation politique.
L'Ifop étudie depuis 1946 la perception et la diffusion des comportements racistes ou des préjugés. La mesure de l'intensité de ces comportements à travers une enquête auprès du grand public ne saurait constituer un souhait de les propager : ce sont les résultats de telle ou telle question de ce sondage qui sont susceptibles d'impressionner ou de choquer, non l'instrument qui permet de les mesurer.
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L'enquête Ifop pour l'Union des Etudiants Juifs de France et SOS Racisme, réalisée dans le contexte du double anniversaire des dix ans de l'assassinat d'Ilan Halimi et de la première année de l'attentat contre l'Hypercacher livre les enseignements suivants :
La manifestation d'un antisémitisme brutal et sans fard demeure un comportement très minoritaire dans la société française.
Ainsi, moins d'une personne interrogée sur dix admet éprouver a priori de l'antipathie pour les juifs (alors que 29% disent éprouver ce sentiment à l'égard des Maghrébins ou des musulmans). De la même manière, le fait de dénier à un juif vivant dans l'hexagone la qualité de Français ne concerne que 12% de personnes interrogées. Enfin, apprendre qu'une personne de son entourage est juive suscite avant tout de l'indifférence (88% disent « ça ne me fait rien de particulier ») et quasiment jamais de l'hostilité (seulement 2%).
Pour autant, les préjugés et stéréotypes associés aux juifs se maintiennent à un niveau non négligeable dans l'opinion même s'ils ne sont jamais partagés majoritairement.
Ainsi, entre un tiers et un quart des interviewés adhèrent à l'idée que les juifs utilisent dans leur propre intérêt leur statut de victimes du génocide nazi (32%), qu'ils sont plus riches que la moyenne des Français (31%), qu'ils ont trop de pouvoir dans les médias (25%) ou dans le domaine de l'économie et des finances (24%, contre 19% s'agissant de la politique). Seule la responsabilité des juifs dans la crise économique entraine une adhésion très marginale (6%).
Deux remarques s'imposent à ce stade :
- - D'une part, la séquence tragique des attentats de 2015, notamment celui de l'Hypercacher, n'a que marginalement fait évoluer l'intensité des préjugés à l'égard des juifs. Comparé à l'enquête Ifop / Fondation pour l'innovation politique réalisée quelque mois avant les attentats de janvier, on observe surtout de la stabilité dans la récurrence des opinions antisémites. Seul le sentiment que les juifs exploitent dans leur intérêt leur statut de victime génocidaire reflue quelque peu (de 35% en 2014 à 32%).
- - D'autre part, l'adhésion à des préjugés antisémites n'est pas homogène selon les catégories de population. Certains segments partagent nettement moins que la moyenne l'ensemble des opinions antisémites testées. C'est le cas des femmes, des jeunes de moins de 35 ans, des cadres supérieurs ou professions libérales et des sympathisants socialistes ou du Front de Gauche.
A l'inverse, il est frappant de constater qu'au sein de catégories spécifiques – recoupant des segments majoritaires de la France du « Non » au référendum du 29 mai 2005 – se fait jour une intensité d'adhésion à des opinions antisémites systématiquement plus forte que la moyenne, notamment chez les hommes, les ouvriers, les personnes peu ou pas diplômées et parmi les sympathisants frontistes. Ainsi, 43% de ces derniers adhèrent au moins à trois affirmations relevant de préjugés antisémites contre 24% pour l'ensemble des personnes interrogées. A titre d'exemple, 52% des sympathisants du Front National considèrent que les juifs sont plus riches que la moyenne, soit 21 points de plus que la moyenne observée.
S'ils n'ont pas vraiment fait bouger les lignes des préjugés antisémites en France, les attentats de 2015 ont toutefois modifié les perceptions relatives à la situation des juifs dans notre pays.
C'est notamment le cas concernant la pratique quotidienne de leur culte, puisque 62% des Français estiment aujourd'hui que les juifs qui souhaitent porter une kippa dans les lieux publics courent un danger (un constat guère surprenant après la récente agression d'un enseignant portant une kippa à Marseille), 56% considérant plus globalement que les juifs sont désormais obligés de vivre leur religion plus discrètement.
Les attentats ont aussi eu un impact sur la perception de la sécurité des juifs en France, un Français sur deux estime qu'ils sont sous la menace directe du terrorisme islamiste, et 19% considérant qu'ils sont plus en danger que les autres Français (contre 3% pour qui ils sont moins en danger et 78% pour qui tous sont menacés au même titre).
Même si le niveau de de sympathie à l'égard de la communauté juive de France demeure très stable (il n'a changé ni en bien ni en mal pour 87% des Français) et que 40% estiment que les Français juifs ne sont plus vraiment en sécurité de notre pays,
on observe une évolution très forte du jugement sur leur devenir: la majorité des personnes interrogées (57%) souhaite aujourd'hui que les juifs de France restent en France, contre 48% en septembre 2014, soit une hausse de neuf points depuis 2014. Seuls 9% des interviewés considèrent qu'il vaudrait mieux pour les juifs de France aller vivre en Israël (stable par rapport à 2014), quand 34% ne se prononcent pas sur cette question.
A rebours du discours médiatique, on observe que l'affaire Halimi marque aujourd'hui encore profondément l'opinion, dix ans après ce fait divers tragique : deux tiers des Français (64%) disent s'en souvenir, dont 44% que déclarent « voir très bien ce dont il s'agit ». Pour 69% des personnes interrogées, l'assassinat d'Ilan Halimi constitue un symbole de ce à quoi peuvent conduire les préjugés sur les juifs. Si près de trois personnes sur cinq (61%) déclarent que cette affaire les a beaucoup touchées, 44% des Français estiment par ailleurs qu'elle a été trop vite oubliée par les médias (contre 33% qui affirment le contraire). Dans le détail des résultats, on observe que ces événements ont davantage marqué les plus âgés ainsi que les plus diplômés.
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