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Les migrations en 1990 et 2017


Vendredi, 09-Avr-2021
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trefle
 
       Entre 1990 et 2017, les mouvements migratoires se sont amplifiés de façon spect aculaire, de nouveaux pays exportateurs de populations comme l'Inde et la Chine sont apparus, la France reçoit beaucoup de musulmans, et les États Unis des latinos, j'ai regroupé quelques chiffres issus de l'enquête Pew pour quelques pays, ils donnent à réfléchir.
          

Une étude sur les flux migratoires mondiaux vient d'être publiée le 28 février 2018 par l'institut américain Pew. Vous trouverez tous les chiffres dont je me suis servi à cette adresse :

http://www.pewglobal.org/2018/02/28/global-migrant-stocks/

 
 

Si on compare le nombre de français habitant l'étranger trouvé pour 1990 et 2017, on remarque une très forte croissance :

En 1990 il y avait 1,2 millions de français à l'étranger, en 2017 2,2 millions

,

Le départ des français s'explique d'une part par le retour au pays de retraités originaires de l'étranger, par l'attrait de pays plus dynamiques, et aussi parfois par l'espoir de passer une retraite plus agréable au soleil dans un pays où le coût de la vie et la fiscalité serait plus douce.

C'est le dynamisme qui attire les français aux États Unis, en Europe du Nord, et en Grande Bretagne. On remarque le tassement relatif de la progression vers les USA et la croissance remarquable des expatriés choisissant la Grande Bretagne.

L'Espagne est le pays qui attire le plus de personnes nées en France, il s'agit bien sûr d'espagnols de souche de retour au pays, et aussi de retraités français qui y avaient par exemple acheté des résidences secondaires. Ce phénomène ne touche pas encore trop le Portugal.

On remarque de nouvelles destinations, comme les Emirats Arabes, et la naissance de flux vers le Japon.


En 1990 la France avait 5,9 millions de résidents nés à l'étranger, en 2017 7,9 millions

 

 

La France attire de plus en plus de monde.

Alors que le poids des pays traditionnels d'immigration européen baisse, en particulier celui des espagnols, portugais, italien et polonais, on voit augmenter celui des maghrébins et des turcs, en 1970 ils représentaient 34 % des métropolitains nés à l'étranger, et aujourd'hui il sont 38 %.
Parmi ces derniers, les français d'Afrique du Nord comptent de moins en moins, beaucoup sont décédés aujourd'hui.

On remarque la progression importante de migrants venue de l'Afrique francophone de Roumanie et d'Haïti.

Nouveauté, des Chinois et des Russes de plus en plus nombreux s'installent dans notre pays.

La France attire des voisins anglais et allemands en grand nombre, on voit un échange équilibré avec la Belgique. Il y a de nombreux échanges avec la Suisse, mais davantage de Français en Suisse que de Suisses en France.

   
 

Autres pays :

L'Algérie

L'Algérie attire de moins en moins.

Le constat pour l'Algérie est accablant, le nombre de personne qui nés à l'étranger y habitent est très faible et a baissé entre 1990 et 2017. Seuls des réfugiés du Sahara, des Palestiniens et des Somaliens choisissent d'y vivre.

Par contre les Algériens de plus en plus nombreux viennent habiter la France, était-ce utile de faire sept ans de guerre pour en arriver là ?
Aujourd'hui d'autres pays que la France commencent à devenir attirants pour les algériens, en particulier l'Espagne, et le Canada, mais aussi les États Unis et les autres pays occidentaux... et le Maroc.

Les juifs d'Algérie sont partis massivement en France, et de la France beaucoup sont partis en Israël, ce qui explique l'augmentation de l'émigration d'Algérie vers ce pays.

 

L'Allemagne

Les Allemands s'installent partout en Europe et en Amérique du Nord

Les allemands qui ont l'habitude de s'expatrier on peu augmenter cette tendance entre 1990 et 2017.

Par contre on remarque que le nouveau monde attire moins, au profit des voisins du sud, Suisse, Italie, Autriche, Espagne.

La croissance vers la Pologne s'explique par le retour au pays de polonais immigrés en Allemagne depuis un certain temps.

On remarquera la baisse du nombre de résidents s'installant au Khazakstan.

Entre 1990 et 2017 les européens de l'Est ont envahi l'Allemagne

Les résidents Allemands venus des pays habituels n'augmentent que très peu, voir baisse, même nombre de turc, moins de Yougoslaves, d'italiens ou de grecs.

Par contre on voit une poussée très importante de l'immigration Polonaise, Russe, et Kazakh.

         Les Allemands de la Volga ont été persécutés par Staline, leur région fut rattachée au Khazastan. Beaucoup on immigrés vers l'Allemagne, où ils ont bénéficié d'une "loi du retour", et aux États unis. Certains de leurs enfants retournent dans leur pays d'origine.
      La chute du rideau de fer a donné aux derniers allemands de la Volga un furieux désir de retourner au pays de leurs ancêtres.

Il y a très peu d'immigrés venus des pays islamiques, ce qui peut expliquer la position accueillante de Mme Merkel envers les réfugiés syriens.


L'Argentine

L'Argentine reste un  pays attirant pour l'Amérique Latine

  • En 1990 1,65 millions de personnes venaient de l'étranger.
    surtout d'Italie 340 000, du Paragay 260 000, d'Espagne 230 000 et d'autres pays d'Amérique Latine
  • En 2017 ils étaient 2,16 millions  venus avant tout d'Amérique Latine, 1,74 millions, surtout du Paragay 700 000 et de Bolivie 430 000. Il reste 160 000 personnes venues d'Italie et 100 000 d'Espagne

Par contre un nombre croissant d'Argentins vont vivre à l'étranger.

  • En 1990 ils n'étaient que 430 000, partis aux Etats Unis : 90 000, en Espagne : 40 000, au Chili en Itlalie au Brésil ou en Israël et 20 000 en Bolivie.
  • En 2017 le nombre a doublé, 980 000  Les Argentins préfèrent l'Espagne 250 000, les Etats Unis 200 000, l'Italie et le Chilie 70 000, le Paragay 60 000; la Bolivie, Israël, le Brésil 40 000

L'Arménie

Il y a de moins en moins d'habitants d'Arménie nés à l'étranger

  • En 1990 660 000 arméniens sont nés à l'étranger, ils viennent d'Azerbaïjan pour 460 000, 60 000 de Russie et 10 000 d'Ukraine.
  • En 2017 ils n'étaient plus que 190 000 venus d'Azerbaïdjan (90 000), de Géorgie et de Russie.

Et le nombre d'Arméniens quittant leur pays reste faible

  • En 1990 il y avait 900 000 arméniens hors d'Arménie, 540 000 en Russie, 200 000 en Azerbaïjan, 40 000 aux Etats Unis et en Ukraine, 10 000 en Grèce et au Tukmenistan.
  • En 2017 on trouvait 950 000 arméniens à l'étranger, dont 530 000 en Russie, 150 000 en Azerbaïdjan, 90 000 aux États Unis, 50 000 en Ukraine, 20 000 en France, et 10 000 en Grèce, en Allemagne, et en Géorgie.

L'Australie

Les Australiens s'expatrient très peu

  • En 1990, ils ne sont que 300 000 en partance vers les pays anglo-saxons, la Grande Bretagne, 70 000; la Nouvelle Zélande, 50 000; Les États Unis 40 000; puis la Grèce, la Nouvelle Guinée et le Canada.
  • En 2017 ils ont presque doublés 540 000. Les directions sont les mêmes, 130 000 pour la Grande Bretagne, 90 k pour les États Unis, et 70 K pour la Nouvelle Zélande. A 20 000 on trouve le Canada, la Grèce, et l'Italie.

Leur pays est de plus en plus attirant surtout pour les asiatiques.

  • En 1990  3,97 millions de personnes y vivent et sont nées à l'étranger. Elles viennent de partout  ! !  surtout de Grande Bretagne  1,1 millions, de Nouvelle Zélande 300 000, d'Italie 270 000, de Grèce 150 000, du Viet Nam 140 000, d'Allemagne 130 000, des Pays Bas et de Chine 100 000, des Philippines 90 000...
  • En 2017 ils sont 7 millions !  et si les anglais continuent à dominer, 1,35 millions avec les Néo Zélandais 670 000 on voit arriver des nouveaux : Les Chinois 470 000, les Indiens 410 000 les Viet Namiens 240 000 et les Philippins 230 000  sans parler des italiens 220 000,  des Sud Africains 190 k, des malaisiens 160 k etc...

La Belgique

Des Expatriés toujours pluis nombreux et attirés par l'Europe

  • En 1990 ils sont 370 000 à vivre à l'étranger, surtout en France 130 000, aux pays bas 40 000; aux États Unis  30 000; en Allemagne, au Canada en Espagne, et au Royaume Uni : 20 000. Puis en Italie et au Luxembourg 10 000
  • En 2017 ils sont 560 000 à s'expatrier. Vers la France 160 000; les Pays Bas 60 000; l'Italie 50 000; l'Espagne, le Royaume Uni, les États Unis, l'Allemagne 40 000; le Canada, le Luxembourg et la Suisse 20 000; le Luxembourg et la Turquie 10 000

Des immigrés de plus en plus européens.

  • En 1990 ils sont 900 000 Belges à habiter à l'étranger, des italiens pour 240 000, des marocains 140 000, des français 90 000, des turques 80 000, suisiv par des hollandais 60 000, des espagnols 50 000, des allemands 30 000, des anglais et des grecs 20 000.
  • En 2017  1 270 000 résidents ne sont pas nés en Belgique. Cette fois les italiens et les français sont les plus nombreux (190 000 et 160 000) talonnés par les hollandais 150 000. Les marocains ne sont plus que 90 000. Après il y a les espagnols et les polonais à 50 000, les turcs les portugais et les allemands à 40 000.

    J'ai noté qu'à peine plus de 10 % des personnes nées à l'étranger en 2017 venaient d'un pays musulman, peut être y a t-il des nords africains et des turcs en Belgique et nés en France ou ailleurs, mais cela ne justifie pas la réputation de Molenbeek, les musulmans sont probablement relativement beaucoup moins nombreux en Belgique qu'en France. Sont-ils concentrés à Bruxelles ? 

La Chine

  • En 1990 4 230 000 chinois habitent l'étranger et le nombre a doublé en 2017 ce qui n'est pas exceptionnel, par contre l'évolution des pays est remarquable.

Le virage économique de la Chine apparait clairement dans ce tableau.
Les pays idéologiquement proches ne font plus recette, la dictature birmane ou philippine n'attire plus, ni l'Indonésie où il y a du racisme anti-chinois, ni la Russie.

Ce qui compte pour les chinois, c'est le dynamisme économique, alors on trouve en 2017 un énorme progression vers les États Unis, le Canada, la Corée du Sud, le Japon, l'Europe occidentale (10 fois plus de chinois en Grande Bretagne par exemple).

  • Presque personne ne souhaite venir habiter la Chine... aujourd'hui
   Les rares personnes nées à l'étranger et choisisssant de vivre en Chine sont avant tout des Chinois d'origine retournant au pays.
Je parie que d'ici quelques années cela changera, et que des expatriés viendront se fixer dans l'empire du millieu

Les États Unis d'Amérique

  • Malgré une progression, les américains s'expatrient peu, certains anciens immigrés retournent au pays.

Comme un peu partout dans le monde, le nombre de personnes nées aux États Unis et habitant l'étranger a doublé entre 1990 et 2017.

On notera un retour vers le Mexique, probablement de retraités, des américains qui espèrent une meilleur situation vers l'Australie, et une augmentation de l'Alya vers Israël.

L'Europe et le Japon continuent à attirer un peu, sauf la Grèce en raison probablement la crise économique

 

 

  • Le nouveau monde fait toujours rêver, et on accours du monde entier pour habiter en Amérique.

L'écart entre émigration et immigration s'accentue.

Le total des "latinos", résidents US nés en Amérique Latine représentait 34 % des gens nés à l'étranger en 1990 et ils sont 42 % en 2017, à plus de 21 millions en 2017.

Le reste de la progression vient d'Asie, de Chine, de Corée, du Vietnam et d'Inde.

Les Européens comptent de moins en moins dans l'émigration vers l'Amérique, et l'Afrique n'est pas encore présente significativement.

 

L'Inde

  • De plus en plus nombreux à partir, les Indiens fournissent la main d'oeuvre bon marché aux pays arabes du golf
  • Lors de l'indépendance de l'Inde, il y a eu un échange de populatioin avec le Pakistan et le Bengla Desh, les hindous du Pakistan ont fuit vers l'Inde, avec les années les plus anciens disparaissent, d'où la baisse du nombre d'immigrants.

    Par contre la péninsule arabique, en mal de main d'oeuvre bon marché fait appel à la main d'oeuvre indienne, la progression est impressionnante partout, y compris en Arabie.
    A côté d'eux, beaucoup d'indiens partent au Canada, en Australie, alors que les États Unis semblent fermés.

  • Personne ne souhaite venir habiter l'Inde, mis à part ceux qui habitent dans des pays voisins encore plus pauvres.

Israël

Le nombre d'expatriés israélien reste stable

   

Mis à part ceux qui se sont installés dans les territoires palestiniens, ceux qui quittent Israël vont avant tout dans les pays anglo saxons.

Le haut niveau d'anglais fourni par l'enseignement israélien explique probablement ce choix.

Ainsi que le nombre d'arrivée d'immigrants

Contrairement aux autres pays d'immigration, l'évolution entre 1970 et 2017 reste globalement faible, Israël n'est plus franchement un pays d'accueil.

On remarque la baisse du nombre d'Israéliens nés en Europe de l'Est, consquence logique du vieillissement de la génération des fondateurs du pays.

Par contre, on voit aune augmentation des habitants venus d'Algérie, de Tunisie et une stabilité de ceux venus du Maroc, en fait, ces gens avaient fuit l'Afrique du Nord pour la France, et de France sont partis en Israël.

Le nombre d'Israéliens nés en occident augmente, et c'est probablement du aux incertitudes liées à la montée des périls nationalistes et antisémites.

 

La Roumanie

Beaucoup de roumains vont vivre à l'étranger

  • En 1990 ils étaient 810 000, et en tête ils sont partis pour la Hongrie (190 000), l'Allemagne (180 000) Israël (130 000) Les États Unis (90000) l'Italie  40 000 et le Canada ou la France à 30 000
  • En 2017 3 580 000 !   dont 1040 000 en Italie, 650 000 en Espagne, 590 000 en Allemagne, 230 000 en Grande Bretagne, 210 000 en Hongrie 170 000 aux États Unis, 100 000 en Israël ou au Canada et 90 000 en France.

Mais très peu souhaitent y vivre

  • En 1990 140 000 habitants de Roumanie étaient nées à l'étranger, ils venaient de Moldavie (50 000), de Bulgarie ou d'ukraine (20 000)
  • En 2017 ils sont 370 000, et on assiste au retour de quelques émigrés. Ces gens viennent de Moldavie (150 000), d'Italie (50 000), d'Espagne (40 000) d'Ukraine (20 000) ou de Bulgarie (10 000).

L'Enquête Pew analyse tous les pays du monde, vous pouvez vous y référer pour avoir d'autres chiffres, en attendant, ceux ci permettent déjà de réfléchir un peu sur plusieurs problèmatiques politiques qui agitent notre société actuelle malheureusement travaillée par le nationalisme

Michel Lévy