Tous les samedis, les gilets jaunes arpentent les centre ville, bloquent la circulation, et trop souvent des casseurs viennent saccager tout ce qu'ils trouvent à leur portée. La police intervient, parfois avec brutalité, on a assisté à des scènes surprenantes : Jean Sticker, un ancien boxeur professionnel attaque des gendarmes avec des gants dans lesquels il avait introduit des bille de plomb !
Il a été interpellé et jugé, ailleurs on a accusé les CRS de brutalités, et on a remis en cause l'usage des armes "non-lethales" dont ils se servent pour disperser les manifestations, en particulier les "flash ball", un des leaders du mouvement des gilets jaunes a perdu un oeil, et l'inspection de la police enquête, il est question d'interdire cette arme. Sur le web il circule d'autres photos de gilets jaunes ensanglanté suite à des affrontements avec la police.
Tous les samedis les centre-ville sont accaparés par les gilets jaunes et les CRS, les conséquences sont catastrophique pour le petit commerce, qui n'a pas pu réaliser son chiffre d'affaires en décembre, et qui est encore handicappé pendant le mois des soldes. On s'attend à des faillites en cascade.
Mais le plus grand problème des gilets jaune est leur inorganisation, et des manifestations spontanées sans service d'ordre sont facilement manipulées, et on a vu l'extrême droite, homophobe et antisémite se mettre en avant.
Dès les premières manifestations, ce thème d’une France réelle contre la France légale, si proche du pays réel cher à Maurras s’exprimait dans la rue. « on est chez nous » crièrent certains, beaucoup alors saluèrent ce « vrai peuple » dont la violence procédait avant tout de sa légitimité bafouée. On a vu des Gilets jaunes livrer des exilés cachés dans un camion. On a vu Dieudonné caracoler et faire le salut de la "quenelle" en compagnie de toutes sortes de gens. Dans la photo ci dessous on accuse Macron, qui est parfois traité de "pute à juifs" d'être l'équivallent de Drahi, un homme d'affaires juif qui travaille dans l'audiovisuel, ou d'Attali l'ancien conseiller de François Mittérand, juif aussi, et qui a sorti plusieurs bêtises ces derniers temps.
Les hommes politiques de l'opposition ont tenté de s'approprier la révolte des gilets jaunes, même Fillon, candidat malheureux de droite à l'élection présidentielle, enfin, aucun n'a approuvé les dérives d'extrême droite, mais pour dire que si tout va mal en France à cause de Macron, ils tous étaient réunis, de la gauche à la droite.
En réalité, les deux leader anti-système de droite Marine Le Pen, et de gauche Jean-Luc Mélenchon ont tout fait pour tirer la couverture à eux :
Première réaction du gouvernement
Devant cette situation, le président Macron n'est pas resté inactif, dans un premier temps, il a cru pouvoir calmer les manifestant en déviant le débat vers la transition écologique.
On sait que le climat évolue vers un réchauffement de la planète, tout le monde peut le constater, même en France, en voyant le recul des glaciers des Alpes. La majorité des savants expliquent l'accélération de l'évolution par les activités humaines, en particulier par les émission de gaz carbonique issus de la combustion des moteurs, et des chauffages domestiques. Le Président Macron a donc fait de la transition écologique une des grandes ambitions de son mandat. Il s'agit de developper les énergies renouvelables (éoliennes, biomasse etc... ) au détriment du charbon, du pétrôle et du gaz.
Il a profité d'une rencontre nationale consacrée à la transition écologique, en décembre 2018 pour répondre aux gilets jaunes. Ce fut un échec complet, les gilets jaunes ne sont passionnés par le problème, ce qui les intéresse, c'est leur "reste à vivre", la différence entre ce qu'ils gagnent, et ce qu'ils peuvent dépenser une fois les charges contraintes soustraites, d'où leur volonté de faire baisser les charges (impôts, taxes, loyers) ou d'augmenter leurs revenus.
Les premières mesures, prises en décembre, ont voulu calmer la colère, la CSG n'augmentera pas pour le retraîtés gagnant moins de 2000 € par mois, la taxe sur les produits pétroliers sera reportée, le gouvernement encouragement les patrons à verser des primes aux plus bas salaires. Une prime est "un coup", un médicament pour calmer une douleur, sur le moment, cela fait du bien, mais après la prime, on est ramené au problème précédant, l'érosion du pouvoir d'achat va continuer, et les causes de la colère resteront intactes.
Comme il fallait s'y attendre, ces mesures n'ont pas calmé les manifestants.
Les gilets jaunes publient se coordonnent, et publient des listes de revendications
J'ai reccueilli la liste des revendications en mi janvier 2019 des gilets jaunes, une première liste est publiée par CNEWS, un peu bric à brac, elle prétend être le fruit d'un mouvement national, dont on ne connaît ni le nom, ni les leaders. Vous la trouverez ici
En l'épluchant, j'y ai trouvé :
- Au moins neuf revendications réclamant davantage de protection de la part de l'État et de la société : fin des CDD, plus de SDF, maintien de la retraite par répartition, contre le travail détaché
- Une politique plus sociale :
favoriser le petit commerce, fin de la politique d'austérité, subventions à l 'isolement des logements etc...
- Un souhait de voir augmenter les revenus, de les indexer, et baisser les impôts
- Un désire de limiter les privilèges, salaires maximum, plus de retraite pour les anciens présidents, fiscalité plus juste.
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Une politique protectioniste
- Une clarification pour les immigrés : expulser ceux qui sont déboutés, et aider les autres.
En un mot, des revendications malhabiles, plutôt à gauche, ce qui change des premieres pétitions.
Les 64 revendications des gilets jaune du grand Pau sont bien mieux structurées et comportent beaucoup d'idées intéressantes et nécessaires.
On y retrouve les mêmes revendications, La justice sociale par la hausse du pouvoir d'achat, l'indexation des revenus, la justice fiscale avec un combat contre la fraude, et une taxation plus forte des hauts revenus, imposition des sociétés étrangères sur les bénéfices faits en France etc.. la Transition écologique favorise les circuits courts, combat les voitures électriques (fausse bonne idée), interdire Monsanto en France etc... La démocratie économique :limiter les emplois précaire, faire cotiser les robots, annuler les intérêts de la dette publique, sortie de l'Euro la démocratie politique : Une sixième république, Référundum d'initiative populaire, suppression du Sénat, élection des juges etc..
Face à ce flux constant de revendications parfois contradictoire, Emmanuel Macron a décidé de lancer un grand débat national,
Quatre grands thèmes ont été proposé : La transition écologique, la fiscalité et les dépenses publiques, la démocratie et la citoyenneté, l'organisation de l'état et des services publiques.
Des réunions publiques
Des réunions sont et seront organisées dans toute la France. Chaque débat doit s’inscrire dans au moins l’une des 4 thématiques proposées par le Gouvernement. Des centaines sont prévues. Le président Macron en personne et venu animer des réunions où des centaines de maires étaient réunis. Il se serait montré très bon orateur et aurait été brillant. Toutefois, la base, et les gilets jaunes ont toujours été écartés, séparés des débateurs par de solides cordons de CRS.
Tout le monde peut quand même assister aux réunions publiques, même si le Président de la République n'y participe pas !
Voir Le Grand Débat sur Mivy....
Voir Revue de Presse
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