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Courrier international Publié le 06 janvier 2020
Une pneumonie virale d’origine inconnue a touché 59 personnes à Wuhan, en Chine, ces quinze derniers jours. Les autorités sanitaires de la ville suspectent que ce virus soit lié à un marché local de fruits de mer, désormais fermé.
“Les experts demandent au public de ne pas baisser la garde face à l’épidémie de pneumonie provoquée par un virus non identifié qui frappe le centre de la Chine, même si les autorités sanitaires du pays ont déjà éliminé certains virus extrêmement contagieux de la liste des agents infectieux”, rapporte le South China Morning Post. Les autorités sanitaires de Wuhan, dans la province du Hubei, ont confirmé qu’il ne s’agissait ni du syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS), ni du syndrome respiratoire du Moyen-Orient (MERS), ni de la grippe aviaire.
“Tout en saluant la ville pour avoir partagé rapidement les informations, les spécialistes des maladies infectieuses du monde entier ont hâte d’en savoir plus sur ce mystérieux agent pathogène et la maladie qu’il provoque”, précise Science.
La revue scientifique rapporte que la Commission sanitaire de Wuhan a publié sur son site web dès le 31 décembre 2019 un communiqué en chinois indiquant que des hôpitaux locaux avaient signalé des cas de pneumonie liés au marché de gros de fruits de mer. La ville a rapidement décidé de fermer ce marché, selon la presse locale citée par Science.
Des cas de cette pneumonie ont été suspectés à Hong Kong et à Singapour, mais les récents résultats d’analyse montrent qu’aucun n’est lié au virus de Wuhan. Et jusqu’à présent, aucune transmission d’humain à humain n’a été démontrée. “Plusieurs cas ayant, semble-t-il, eu un lien avec un marché de gros de poissons et d’animaux vivants, la maladie pourrait être liée à un contact avec des animaux”, a déclaré un porte-parole du bureau chinois de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) cité par le South China Morning Post. L’OMS indique qu’elle va suivre la situation de près.
Par L'Obs avec AFP Publié le 18 janvier 2020 à 10h33
Par L'Obs avec AFP Publié le 07 janvier 2020 à 10h33
La mystérieuse pneumonie apparue en Chine suscite des inquiétudes croissantes : une deuxième personne est décédée, des dizaines et sans doute des centaines de patients restent contaminés et les Etats-Unis ont mis en place un dépistage dans plusieurs de leurs aéroports.
Un Chinois de 69 ans est décédé mercredi à Wuhan (centre), ville de 11 millions d’habitants où la totalité des cas chinois ont été recensés depuis le mois dernier, a indiqué la Commission municipale de l’hygiène et de la santé tard jeudi. Un autre Chinois de 61 ans était décédé la semaine dernière.
Les autorités sanitaires locales se sont certes voulues rassurantes cette semaine : selon elles, le risque d’une transmission du virus entre humains, s’il n’est « pas exclu », est jugé « faible ». Mais l’épidémie alimente les craintes d’une réapparition d’un virus de type Sras (Syndrome respiratoire aigu sévère), hautement contagieux, qui avait tué quelque 650 personnes en Chine continentale et à Hong Kong en 2002-2003.
Selon le dernier bilan officiel, au moins 41 malades au total ont été recensés à Wuhan. Parmi eux, 12 ont pu sortir de l’hôpital et cinq sont toujours dans un état grave. L’enquête des autorités chinoises a permis de déterminer que plusieurs patients travaillaient sur un marché de la ville spécialisé dans la vente en gros de fruits de mer et de poissons.
La municipalité a pris plusieurs mesures, ordonnant en particulier la fermeture du marché concerné, où des opérations de désinfection et des analyses ont été effectuées. La souche incriminée est un nouveau type de coronavirus, une famille comptant un grand nombre de virus. Ils peuvent provoquer des maladies bénignes chez l’homme (comme un rhume) mais aussi d’autres plus graves comme le Sras.
Les autorités chinoises ont toutefois écarté une réapparition de ce dernier virus. Selon la Commission de la santé de Wuhan, la majorité des patients sont des hommes, la plupart d’un certain âge. La deuxième personne décédée était tombée malade le 31 décembre. Elle avait vu son état de santé s’aggraver cinq jours plus tard.
L’inquiétude s’est propagée aux Etats-Unis, où les Centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC) ont annoncé la mise en place immédiate d’un dépistage dans trois grands aéroport du pays. Tous les passagers venus de Wuhan, en vol direct ou après une ou deux escales, seront soumis à un examen à leur arrivé à John F. Kennedy, à New York, LAX à Los Angeles et à l’aéroport international de San Francisco.
« Sur la base des informations actuellement disponibles, le risque (que pose le virus) pour les Américains est considéré comme faible », ont souligné les CDC, qui souhaitent néanmoins « prendre des précautions ».
D’autres cas de cette mystérieuse pneumonie ont été détectés à l’étranger: deux en Thaïlande et un au Japon. Les autorités de ces deux pays affirment que les patients s’étaient rendus à Wuhan avant leur hospitalisation. Le ministère thaïlandais de la Santé a rapporté le deuxième cas vendredi. Il s’agit d’une voyageuse chinoise de 74 ans, hospitalisée après son arrivée le 13 janvier à l’aéroport de Bangkok.
« Les gens ne doivent pas paniquer car il n’y a aucune propagation de la maladie en Thaïlande », ont assuré les autorités sanitaires du pays.
Un article publié vendredi par des scientifiques d’un centre de recherches de l’Imperial College à Londres affirme que le nombre des personnes infectées dans la ville chinoise se compte probablement en centaines. Les chercheurs du Centre for Global Infectious Disease Analysis, qui conseille des institutions comme l’Organisation mondiale de la santé (OMS), ont déclaré que, selon leurs estimations, « un total de 1.723 cas » à Wuhan avaient présenté la survenue de symptômes de la maladie depuis le 12 janvier.
Ils se sont fondés sur le nombre de cas détectés jusqu’à présent hors de Chine pour en déduire le nombre des personnes vraisemblablement infectées à Wuhan, sur la base des données des vols internationaux au départ de l’aéroport de Wuhan. « Pour que Wuhan ait exporté trois cas vers d’autres pays, il faut qu’il y ait beaucoup plus de cas que ce qui a été annoncé », a expliqué à la BBC le professeur Neil Ferguson, l’un des auteurs de l’étude. « Je suis nettement plus préoccupé que je ne l’étais il y a une semaine ».
L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a indiqué jeudi qu’il restait « encore beaucoup à découvrir sur le nouveau coronavirus » : « Nous n’en savons pas assez pour tirer des conclusions définitives sur son mode de transmission », a-t-elle souligné.
Franceinfo Alice Galop avec AFP France Télévisions Mis à jour le 06/02/2020
Des frontières fermées, des liaisons aériennes coupées, des millions d'habitants confinés... Depuis le début de l'épidémie apparue en Chine, le pays se ferme progressivement.
Une rue vide à Hangzhou, à 175 kilomètres de Shanghai (Chine), le 5 février 2020. (NOEL CELIS / AFP)
Au fil des semaines, la Chine se confine, offrant des scènes dignes de films de science-fiction. Depuis l'apparition, fin décembre, de l'épidémie de coronavirus 2019-nCoV, à Wuhan, dans la province du Hubei, la Chine s'est progressivement coupée du monde.
Selon un dernier bilan fourni par les autorités chinoises, mercredi 5 février dans la soirée, plus de 24 000 personnes ont été contaminées par le virus dans le pays 560 personnes en sont mortes. Face aux critiques sur sa gestion de la crise, le gouvernement a reconnu des "défaillances" et a étendu les mesures de confinement et les restrictions. Usines à l'arrêt, liaisons aériennes et terrestres coupées, habitants cloîtrés chez eux... voici comment la Chine s'isole jour après jour.
Depuis le 23 janvier, la ville de Wuhan, d'où est partie l'épidémie, et ses 11 millions d'habitants, sont en quarantaine. Les rues, les gares et les transports en commun sont déserts. Dans la province du Hubei, où se situe Wuhan, un nombre grandissant de villes imposent des restrictions de déplacements à des dizaines de millions d'habitants supplémentaires.
Dans le Henan, province limitrophe du Hubei, la municipalité de Zhumadian a ordonné qu'une seule personne par foyer soit autorisée à quitter son domicile, une fois tous les cinq jours, tout en promettant des primes en cas de dénonciation de personnes venues du Hubei, rapporte l'AFP.
Les restrictions de déplacements ont récemment été étendues au-delà du foyer de l'épidémie. Trois grandes villes de la province du Zhejiang, à plusieurs centaines de kilomètres de Wuhan, ont ainsi imposé ces mesures à quelque 18 millions de personnes, depuis mardi.
Dans certains arrondissements de Hangzhou, une métropole technologique et touristique située à 150 kilomètres de Shanghai, une seule personne par foyer est dorénavant autorisée à sortir tous les deux jours. "S'il vous plaît, ne sortez pas, ne sortez pas !", peut-on entendre dans des haut-parleurs, qui appellent également à dénoncer les personnes originaires du Hubei.
Le confinement s'étend désormais à certaines lointaines régions industrielles du Nord-Est, aux confins de la Sibérie.
Paralysée par ces restrictions, l'économie chinoise pourrait être durablement pénalisée. Les habitants désertent commerces et restaurants, mettant en péril certaines entreprises chinoises.
Les congés du Nouvel An lunaire ont été étendus jusqu'à la fin de la semaine dans de nombreuses provinces et la plupart des entreprises resteront fermées jusqu'au 9 février au moins.
C'est dans la province du Hubei que les premières usines ont été fermées. Les sites du groupe PSA à Wuhan resteront à l'arrêt jusqu'au 14 février. D'autres grandes enseignes mondiales ont également tiré le rideau. Le géant du sport Nike a par exemple fermé la moitié de ses magasins dans le pays. Tout comme la chaîne de cafés Starbucks, pour qui la Chine est le second marché mondial, avec 4 000 points de ventes sur tout le territoire.
Mercredi, c'était au tour de l'avionneur européen Airbus d'annoncer que sa ligne d'assemblage d'A320 à Tianjin, près de Pékin, resterait fermée pour une durée indéterminée.
La Chine se retrouve également coupée de ses voisins. La Russie a annoncé, jeudi 30 janvier, son intention de fermer ses 4 250 kilomètres de frontière avec la Chine pour lutter contre la propagation du virus. Une mesure entrée en vigueur le jour même. La Mongolie et le Kazakhstan ont pris des décisions similaires.
A Hong Kong, les autorités ont fermé la quasi-totalité des points de passage avec la Chine. Le territoire a enregistré mardi la première mort, sur son sol, d'un patient atteint du nouveau coronavirus, un homme de 39 ans qui s'était récemment rendu à Wuhan, épicentre de l'épidémie.
Plusieurs compagnies aériennes, dont British Airways, Air Canada, Lufthansa, American Airlines, United Airlines ou Delta ont suspendu ou vont prochainement suspendre leurs vols vers la Chine continentale. Air France KLM a également pris cette décision, dès le 31 janvier. La compagnie a décidé de stopper "tous ses vols réguliers" vers et en provenance de la Chine continentale, jusqu'au 9 février. Des "vols spéciaux de et vers Shanghai et Pékin" sont toutefois mis en place "afin d'assurer le vol retour de ses clients et de ses salariés", a indiqué la compagnie aérienne dont les vols vers la Chine représentent 4,5% de l'activité.
La compagnie Cathay Pacific, basée à Hong Kong, souffre particulièrement de cette situation. Elle a demandé à ses 27 000 employés, mercredi, de prendre trois semaines de congés sans solde.
En Indonésie, des milliers de touristes chinois risquent fort d'être bloqués à Bali alors que le pays suspend mercredi à minuit ses liaisons aériennes avec la Chine. Au moins 5 000 touristes chinois se trouvaient toujours sur l'île touristique mercredi, selon le consul général de Chine à Bali.
A l'étranger, les voyageurs venus de Chine sont de moins en moins les bienvenus. Depuis le 31 janvier, les Etats-Unis interdisent l'entrée sur le territoire des étrangers ayant séjourné en Chine dans les 14 derniers jours. Les citoyens américains s'étant rendus dans les deux semaines précédentes dans la province du Hubei seront placés en quarantaine pendant 14 jours maximum.
La Russie a quant à elle mis fin à la possibilité, pour les Chinois, d'entrer sans visa sur son territoire afin d'y faire du tourisme et a arrêté de leur délivrer des visas de travail en raison de l'épidémie.
De son côté, le gouvernement irakien a annoncé dimanche qu'il n'autoriserait aucun étranger en provenance de Chine à entrer dans le pays. L'Irak, où des centaines de ressortissants chinois travaillent sur des champs pétroliers lucratifs, n'a pas de liaisons aériennes directes avec la Chine.
Enfin, les visiteurs en provenance de Chine sont toujours autorisés à se rendre à Hong Kong, mais, à partir de samedi, ils seront soumis à une période de quarantaine obligatoire de deux semaines, a annoncé mercredi la cheffe de l'exécutif Carrie Lam. Une décision qui s'applique à tous, qu'ils soient résidents de Hong Kong, citoyens de Chine continentale ou ressortissants étrangers. En revanche, Carrie Lam a refusé de fermer totalement la frontière, malgré la forte pression de l'opinion publique.
Le pays se vide de ses ressortissants étrangers. Des Allemands, des Japonais et des Américains vivant en Chine ont d'ores et déjà été rapatriés dans leurs pays respectifs. La France a pris une décision similaire. Un premier avion a rapatrié 182 personnes de Wuhan le 31 janvier. Un second avion a atterri à Istres (Bouches-du-Rhône), dimanche, avec 254 personnes à bord, dont 64 Français.
Le Brésil est le dernier pays en date avoir pris cette décision. Le gouvernement brésilien a prévu de mobiliser mercredi deux avions pour rapatrier de Chine au moins une trentaine de Brésiliens, placés en confinement à Wuhan.
Une épidémie de pneumonies d'allure virale d'étiologie inconnue a émergé dans la ville de Wuhan (province de Hubei, Chine) en décembre 2019.
Le 9 janvier 2020, la découverte d’un nouveau coronavirus (d’abord appelé 2019 - nCoV puis officiellement SARS-Cov2, différent des virus SARS-CoV, responsable de l'épidémie de SRAS en 2003 et MERS-CoV, responsable d’une épidémie évoluant depuis 2012 au Moyen-Orient) a été annoncée officiellement par les autorités sanitaires chinoises et l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Ce nouveau virus est l'agent responsable de cette nouvelle maladie infectieuse respiratoire appelée COVID-19 (pour CoronaVIrus Disease).
Mise à jour le 26 février 2020 à 13 h 00
Au 24 février 2020, selon l’OMS*, 81 109 cas ont été confirmés dans le monde pour le nouveau coronavirus SARS-Cov2, dont 78 191 en Chine.
2918 cas ont été rapportés hors de Chine dans 52 pays différents. A ce jour,
on dénombre 2 718 décès en Chine et 44 hors de Chine.
En France, le 25 février 2020, le ministère chargé de la santé faisait état de dix-sept cas confirmés de COVID-19 en France**. Un patient est décédé. Onze sont guéris. Deux nouveaux cas ont été diagnostiqués et pris en charge en milieu hospitalier depuis le 25 février.
Au cours du week-end du 22-23 février, la situation épidémique a évolué au niveau mondial. Avec l’intensification des foyers en Corée du Sud, au Japon, et à Singapour, et l’apparition de nouveaux foyers en Iran et en Italie. Dans ces pays, on assiste à une diffusion communautaire sans lien identifié avec des cas importés de Chine.
Cette pneumonie est une maladie infectieuse causée par un virus appartenant à la famille des coronavirus, pour le moment identifié sous le nom de SARS-Cov2. Le réservoir de virus est probablement animal. Même si le SARS-Cov2 est très proche d’un virus détecté chez une chauve-souris, l’animal à l’origine de la transmission à l’homme n'a pas encore été identifié avec certitude. Plusieurs publications suggèrent que le pangolin, petit mammifère consommé dans le sud de la Chine, pourrait être impliqué comme hôte intermédiaire entre la chauve-souris et l’homme.
D’après les éléments communiqués par les autorités chinoises pour les cas confirmés, les symptômes principaux sont la fièvre et des signes respiratoires de type, toux, sensation d'oppression et/ou douleur thoracique, avec parfois dyspnée (essoufflement). La durée de l'incubation est estimée à 6 jours mais peut aller jusqu'à 14 jours. Dans les cas plus graves, qui semblent concerner à ce jour principalement des personnes vulnérables en raison de leur âge ou de comorbidités (maladies associées), le patient peut être atteint d’un syndrome de détresse respiratoire aiguë, d’une insuffisance rénale aiguë, voire d’une défaillance multi viscérale pouvant entraîner le décès.
La majorité des cas initialement décrits concernait des personnes ayant fréquenté un marché d’animaux vivants. L’hypothèse d’une zoonose (maladie transmise par les animaux) est donc privilégiée. La transmission interhumaine est établie et on estime qu’en l’absence de mesures de contrôle et de prévention, chaque patient infecte entre 2 et 3 personnes...
Alors que l'épidémie de Covid-19 est présente sur tous les continents, les scientifiques cherchent encore l'espèce à l'origine de la transmission humaine du coronavirus Sars-CoV-2. Une enquête indispensable pour comprendre l'émergence de la maladie mais dans laquelle les preuves ne sont pas encore concluantes.
Le 3 mars 2020, l'épidémie de Covid-19 a franchi la barre des 90.000 infectés dans le monde. Alors que le nombre de nouveaux cas quotidiens n'a jamais été aussi bas en Chine, le berceau de l'épidémie, les autres pays voient la maladie se propager comme une traînée de poudre. Face à cette nouvelle maladie, qui n'épargne désormais plus aucun continent habité, les scientifiques sont à pied d'œuvre pour comprendre le coronavirus Sars-CoV-2, l'agent étiologique du Covid-19. Et la question de son origine est loin d'être résolue.
Chauves-souris, serpents, pangolins, plusieurs espèces animales transitant par le marché de Wuhan point de départ de l'épidémie, ont été mises en cause, comme réservoir naturel ou hôte intermédiaire du coronavirus, par les chercheurs.
Mais chaque publication déposée sur Biorvix s'est accompagnée d'une suivante la remettant en cause. Pour rappel, le site Biorvix est un site de prépublication, les travaux référencés n'ont pas suivi le chemin de publication scientifique classique, à savoir une relecture par les pairs où des erreurs de méthodologie ou d'interprétation sont soulevées et ensuite révisées par les auteurs. Un processus long mais qui renforce la valeur des résultats publiés. En revanche, la prépublication, bien qu'ayant ses limites, est fort utile pour communiquer des résultats scientifiques rapidement lors d'une situation qui évolue aussi vite qu'une épidémie.
Début février, des chercheurs chinois affirmaient que le Sars-CoV-2 et un coronavirus isolé du pangolin partageaient 99 % de leur génome. Une erreur de communication puisque leur étude, publiée le 20 février sur Biorvix, révèle qu'il ne s'agit en réalité que du « receptor-binding domain » (domaine de liaison au récepteur) de la protéine de surface S et qui ne présente qu'un acide aminé de différence avec le domaine de la protéine S du coronavirus Sars-CoV-2. On est donc loin d'un match génétique de 99 % entre les deux virus.
Deux autres études, publiées le même jour, suggèrent que le virus responsable du Covid-19 partage, pour l'une, 90,23 % et, pour l'autre, 91,02 % de son génome avec les souches isolées des pangolins testées. Cette similarité n'est pas suffisante pour faire du pangolin un hôte du virus.
Dans le cas de l'épidémie de Sars de 2002-2003, le Sars-CoV partageait 99,8 % de son génome avec un coronavirus isolé des civettes, faisant de ce petit mammifère féliforme l'hôte intermédiaire du virus et le lien entre son réservoir naturel et l'Homme.
Un coronavirus isolé de la chauve-souris, ici l'espèce Rhinolophus sinicus, est le plus proche génétiquement de Sars-CoV-2, l'agent étiologique du Covid-19. © Guangdong Entomological Institute
Les chauves-souris sont toujours considérées comme la source la plus probable du Sars-CoV-2. Un coronavirus isolé du mammifère volant est le plus proche génétiquement du virus circulant entre humains, 96 % du matériel génétique est commun. Le virus a-t-il pu passer de la chauve-souris à l'Homme sans hôte intermédiaire ?
Les différences entre les fameux « receptor-binding domain » des deux virus suggèrent que le coronavirus de chauve-souris n'a pas pu infecter l'Homme sans hôte intermédiaire, selon les chercheurs.
Mais qui est cet hôte intermédiaire qui échappe aux scientifiques ? Les publications parues sur le sujet soulèvent plus de questions qu'elles n'en résolvent. L'enquête promet encore d'être longu
Le pangolin est l'espèce la plus braconnée au monde, loin devant les éléphants ou les rhinocéros. Victime d'un trafic illégal, ce petit mammifère, menacé d'extinction, est très prisé pour sa chair, ses écailles, ses os et ses organes dans la médecine traditionnelle asiatique. Il pourrait être l'animal qui aurait transmis le virus, c'est ce qu'avancent des chercheurs chinois tandis que d'autres appellent à la prudence.
Le pangolin, petit mammifère à écailles menacé d'extinction, est-il l'animal qui a transmis le nouveau coronavirus à l'homme ? Des chercheurs chinois ont avancé cette hypothèse vendredi, mais d'autres scientifiques appellent à la prudence en attendant une confirmation définitive. L'animal, qui héberge un virus sans être malade et peut le transmettre à d'autres espèces, est appelé « réservoir ». Dans le cas du nouveau coronavirus, il s'agit certainement de la chauve-souris : selon une récente étude, les génomes de ce virus et de ceux qui circulent chez cet animal sont identiques à 96 %. Mais le virus de chauve-souris n'étant pas équipé pour se fixer sur les récepteurs humains, il est sans doute passé par une autre espèce pour s'adapter à l'homme.
L'identité de cet animal intermédiaire fait l'objet de nombreuses interrogations depuis le début de l'épidémie. L'hypothèse du serpent, un temps avancée, avait vite été balayée. Vendredi, l'Université d'agriculture du sud de la Chine a jugé que le pangolin pourrait être « un possible hôte intermédiaire », sans toutefois donner beaucoup de précisions. On sait seulement que les analyses génétiques de virus prélevé sur les pangolins et les Hommes étaient à 99 % identiques, selon l'agence étatique Chine nouvelle. Ces éléments ne sont « pas suffisants pour conclure, a tempéré un scientifique britannique, le Pr James Wood. Les preuves de l'implication du pangolin n'ont pas été publiées dans une revue scientifique », critère indispensable pour accréditer cette hypothèse, a-t-il commenté.
« Il faudrait voir l'ensemble des données génétiques pour connaître le degré de proximité entre les virus du pangolin et de l'Homme », a renchéri un autre scientifique britannique, le Pr Jonathan Ball. Le nouveau virus a fait son apparition en décembre dans un marché de Wuhan (centre de la Chine). Malgré son nom de Marché de fruits de mer, de nombreux autres animaux, dont des mammifères sauvages, y étaient vendus pour être mangés. On ne sait pas si le pangolin en faisait partie. Lors de l'épidémie de Sras (2002-2003), également causée par un coronavirus, l'intermédiaire était la civette, petit mammifère dont la viande est appréciée en Chine.
Connaître l'animal qui a transmis le virus à l'Homme pourra permettre d'empêcher ce virus de réapparaître, une fois que l'épidémie aura été jugulée. « C'est en interdisant la consommation des civettes et en fermant les fermes d'élevage qu'on avait pu prévenir toute réintroduction [du virus du Sras chez l'humain, ndlr] », rappelle le Pr Fontanet. Si l'hypothèse du pangolin se confirme, la quête de l'animal responsable de l'épidémie causée par le nouveau coronavirus aura été rapide, comme pour le Sras.
Pour d'autres maladies, cela peut prendre beaucoup plus de temps. « Dans le cas d'Ebola, les recherches du réservoir ont commencé en 1976 et les premiers résultats ont été publiés en 2005 », rappelle à l'AFP Eric Leroy, virologue et vétérinaire de l'IRD. Pour le virus du sida, le VIH, l'enquête a duré vingt ans avant de pointer les grands singes, relève Martine Peeters.
Suite sur le site de Futura Santé
Par Giulio Meotti dans Gatestone Institute
10 mars 2020 Traduction du texte original: Coronavirus: China's War on the Truth
« L'épidémie a mis à nu la corruption, la bureaucratie, le contrôle de l'information et la censure qui sévissent dans ce pays. » - Phillip Wu, écrivain indépendant à Pékin, The Guardian, 1er mars 2020.
Il y a eu aussi ces journalistes et militants qui ont dit la vérité, puis qui ont été arrêtés ou ont « disparus ». Le régime chinois claironne son intention de publier un livre en six langues sur l'épidémie qui présenterait le président Xi comme le « leader à la tête d'une puissance mondiale » mais qui est aussi « proche du peuple ».
L'Italie a commis l'erreur fatale de faire confiance au régime chinois. Au lieu de contrôler chaque personne - Chinoise ou Italienne – de retour de Chine à partir de janvier, l'Italie a gardé ses frontières ouvertes. Des dizaines de milliers d'Italiens sont aujourd'hui en quarantaine ...
L'idée que le coronavirus pourrait avoir un lien avec le laboratoire de virologie de Wuhan passe pour une « théorie du complot », mais le refus de la Chine d'accepter l'aide des Centers for Disease Control des États-Unis (Centres de contrôle de la maladie) a suscité des soupçons bien naturels.
« Il est clair que dans le régime totalitaire du [président chinois] Xi, le virus ne menace pas seulement la santé et les libertés du peuple chinois, mais aussi la santé et la liberté de tous les autres peuples », note le dissident chinois Ma Jian. Un jour, nous, Occidentaux, aurons peut-être des remords de ne pas avoir rendu le régime communiste chinois responsable des crimes commis de sang-froid. Sur la photo : le président chinois] Xi Jinping. (Photo de Noel Celis - Pool / Getty Images
« Au train où vont les choses, la Chine est susceptible de causer des dommages importants au reste du monde, par accident ou intentionnellement », a écrit le 29 janvier Daniel Henninger, chroniqueur du Wall Street Journal .
« Le gouvernement communiste chinois ne représente pas seulement une menace existentielle pour ses 1,4 milliard de citoyens, mais aussi pour le reste du monde » a écrit le 20 février le célèbre historien Victor Davis Hanson.
Selon The Sunday Times,
« à la fin du mois de décembre, les laboratoires chinois ont identifié un mystérieux virus qui s'est avéré être un nouvel agent pathogène hautement infectieux. Mais ordre leur a été donné d'arrêter les expérimentations, de détruire des échantillons et de supprimer toute information à ce sujet, a révélé un média chinois.
« A Wuhan, centre de l'épidémie, un responsable régional de la santé a exigé la destruction des échantillons de laboratoire qui ont été à l'origine de la pneumonie virale inexpliquée du 1er janvier. La Chine n'a reconnu la transmission interhumaine que plus de trois semaines après qu'elle ait eu lieu.
« Caixin Global, une très respectée publication indépendante, a apporté la preuve éclatante qu'une dissimulation de grande ampleur a eu lieu dans les premières semaines de l'épidémie, au moment précis où il était encore possible de la contrôler. »
Dans un discours prononcé le 31 décembre 2019, Xi Jinping a annoncé triomphalement l'arrivée d'une année « qui sera d'une importance fondamentale dans la réalisation des objectifs de ce premier centenaire ».
« La censure. Elle peut avoir des conséquences mortelles », a déclaré le secrétaire d'État américain Mike Pompeo le 25 février. « Si la Chine avait autorisé ses journalistes et ses professionnels de santé à parler et à enquêter librement, les autorités chinoises elles-mêmes et les gouvernements étrangers auraient été mieux préparés à relever le défi ». Malheureusement, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a fait le contraire et a « félicité » la Chine pour sa mobilisation contre le virus. L'Europe s'est également empressée d'apaiser la Chine.
En Chine, 780 millions de personnes - soit la moitié de sa population – ont des déplacement contraints. Et Xi Jinping utilise la crise sanitaire pour renforcer son contrôle sur la société chinoise. Depuis 2013, il n'a eu de cesse d'accroitre son immense pouvoir pour devenir « président à vie » et il a profite du coronavirus pour faire taire la dissidence et resserrer son étreinte sur la société.
L'Italie qui dispose de la population la plus contaminée en Europe affronte une situation que Massimo Galli, le principal spécialiste des maladies infectieuses à l'hôpital Sacco de Milan décrit ainsi :
« Nous sommes en situation d'urgence absolue. Oui, je suis inquiet. De toute évidence, l'épidémie progresse dans toute une partie de l'Italie ... Le système de santé approche de son point de rupture. Le nombre de patients hospitalisés simultanément parce qu'ils souffrent de maladies graves est l'équivalent d'un tsunami. Ce n'est que la pointe de l'iceberg. Même le meilleur système de santé au monde, et nous faisons partie des meilleurs, approcherait de son point de rupture ».
Pendant ce temps, la Chine poursuit sa guerre contre la vérité. Le laboratoire du Shanghai Health Center a été fermé le 12 janvier, au lendemain du jour ou l'équipe du professeur Zhang Yongzhen a rendu publique la séquence du génome du coronavirus sur des plateformes scientifiques ouvertes. Le régime chinois a empêché ses biologistes d'élaborer des moyens pour contenir l'épidémie. Leur « crime » ? Avoir diffusé la séquence en question avant que les autorités chinoises aient pris elles-mêmes la décision.
« L'épidémie a mis à nu la corruption qui sévit dans ce pays, sa bureaucratie, son contrôle de l'information et sa censure », a déclaré Phillip Wu, journaliste indépendant à Pékin. Et ceux qui s'imaginent que le régime chinois est uniquement préoccupé des affaires chinoises, doivent absolument lire cet article britannique qui révèle comment la Chine bride la liberté académique au Royaume-Uni.
Zeng Yingchun et Zhen Yan, deux infirmières de Wuhan, épicentre de l'épidémie de coronavirus, ont, dans une lettre publiée par The Lancet, imploré la communauté scientifique internationale de venir en aide à la Chine :
« Les difficultés liées aux conditions de travail et à l'environnement dépassent l'entendement. Les équipements de protection, tels que les respirateurs N95, les écrans faciaux, les lunettes, les blouses et les gants, manquent cruellement. Les lunettes en plastique doivent être nettoyées et stérilisés à plusieurs reprises dans le service, ce qui les rend quasiment inopérantes ».
Le lendemain, les infirmières ont demandé au Lancet que leur lettre soit dépubliée.
Le régime chinois a arrêté Li Wenliang, le médecin auteur de la première alerte sur cette épidémie qui a fini par le tuer. Le 30 décembre, Li Wenliang a envoyé une mise en garde à ses collègues médecins, mais la police lui a dit d'arrêter de « diffuser de fausses informations ». De nombreux journalistes ont dit la vérité, mais ont été arrêtés ou ont « disparus ». Les médias sociaux en Chine ont parlé du virus plusieurs semaines avant que le gouvernement n'agisse officiellement. Le régime communiste chinois annonce maintenant son intention de publier un livre sur l'épidémie qui présentera le président Xi comme le « leader d'une puissance mondiale » mais aussi comme un chef « proche du peuple ». Le livre sera traduit en six langues.
L'Institut de virologie de Wuhan qui promeut des recherches sur les « agents pathogènes les plus dangereux du monde » dispose du plus haut niveau de confinement biologique de tout le continent. Emettre l'idée que le coronavirus est lié aux recherches menées à Wuhan sur les virus amène certains à vous taxer immédiatement de « complotisme ». Mais le refus des Chinois d'accepter immédiatement l'aide des Centers for Disease Control des États-Unis a fait germer des soupçons. Selon Paul Wolfowitz, ancien président de la Banque mondiale et ancien secrétaire adjoint américain à la défense :
« Le fait que Wuhan abrite un Institut de Virologie qui mène des recherches avancées sur les virus et que certaines de ses missions sont classifiés parce qu'effectuées pour le compte de l'armée chinoise a suscité des spéculations bien prévisibles ; le nouveau virus Corona a très bien pu s'échapper de cet institut ».
« Méfiez-vous du narratif chinois : le coronavirus a très bien pu s'enfuir d'un laboratoire », a écrit Steven Mosher, expert de la Chine, dans le New York Post. Nous ne connaissons pas la vérité et ne la connaîtrons sans doute jamais. La théorie selon laquelle le virus se serait échappé d'un centre de recherche biologique pourrait s'avérer très « fragile ». Mais compte tenu du niveau de secret qui règne en Chine et de la dangereuse censure qui a été instaurée, au nom de quoi les interrogations sur l'origine du virus seraient-elles illégitimes ?
A l'évidence, les communistes chinois n'ont aucun respect pour la vie, la liberté ou la dignité humaines. Le régime tue des prisonniers pour prélever leurs organes à des fins de transplantation et procède à des « avortements forcés » pour « contrôler la population ». Il y a non seulement une épidémie de virus mais aussi une épidémie « d'infanticides ». Harry Wu, un activiste chinois des droits de l'homme âgé de 75 ans, affirme que « six à huit millions de personnes sont détenues dans des « camps de rééducation ». En taisant la vérité sur ce coronavirus mortel, le régime chinois a mis en danger son propre peuple mais aussi la communauté internationale.
L'erreur fatale de l'Italie a été de faire confiance au régime chinois. Au lieu de contrôler tous les voyageurs - chinois ou italiens - revenant de Chine à partir de janvier, l'Italie a gardé ses frontières ouvertes. Au 10 mars, 9 172 personnes étaient infectées et 464 avaient décédé. Le 8 mars, la quarantaine a été imposée à un quart de la population italienne, accroissant ainsi les risques de paralysie de l'économie du nord de l'Italie, augmentant la peur et l'hystérie de la population. A Milan, la population a entrepris de vider les supermarchés. L'Italie est désormais le troisième pays le plus infecté au monde après la Chine et la Corée du Sud, avec l'Iran non loin derrière.
Dans le South China Morning Post, le professeur Dali Yang, politologue à l'Université de Chicago, a comparé les retombées du coronavirus à la catastrophe de la centrale nucléaire de Tchernobyl en Ukraine en 1986. « Ce sera une crise aux proportions de Tchernobyl, notamment parce que la lutte contre le virus va s'étaler sur plusieurs années », a déclaré Yang. Les sociétés pharmaceutiques et biotechnologiques du monde entier travaillent sur un vaccin qui devrait à un moment donné limiter les dégâts. En Russie soviétique, en 1979, des spores mortelles d'anthrax se sont échappées d'un centre de fabrication d'armes bactériologiques de Sverdlovsk, tuant au moins 64 personnes. Les autorités soviétiques et russes ont réussi à masquer l'incident jusqu'en 1992. Les catastrophes nucléaires, virales et biologiques - suivies d'une campagne de l'État pour imposer le secret - semblent être monnaie courante dans les dictatures.
Malheureusement, les pays occidentaux commettent sans arrêt la même impardonnable erreur : Chine communiste ou Union soviétique, il est impossible de faire confiance à une dictature paranoïaque et impitoyable. Le dissident chinois Ma Jian est formel , « le totalitarisme de Xi est un virus qui menace la santé et les libertés du peuple chinois, mais aussi pour la santé et la liberté des autres peuples de la planète ».
Un post sur WeChat dédié à feu le Dr Li Wenliang était composé de citations du chimiste soviétique Valery Legasov, qui a enquêté sur la catastrophe de Tchernobyl mais que le régime soviétique a réduit au silence :
« Il y a un prix à payer pour les mensonges. Ce prix n'est pas que nous les confondions avec la vérité. Le vrai danger est qu'à force d'entendre des mensonges, nous ne soyons plus capables de reconnaître la vérité ... »
Legasov a fini par se suicider. Un jour, nous, Occidentaux, pourrions avoir à nous repentir de ne pas avoir demandé des comptes au régime communiste chinois pour les crimes qu'il a commis de sang-froid. Apaiser la Chine, après avoir apaisé l'Union soviétique, n'est pas seulement un échec ; c'est une menace mortelle.
Giulio Meotti, éditeur culturel pour Il Foglio, est un journaliste et auteur italien.
Le journal de Montréal Vendredi 6 mars 2020 avec AFP
Téhéran | Le ministère de la Santé iranien a annoncé vendredi le décès de 17 personnes supplémentaires infectées par le nouveau coronavirus, portant le bilan officiel de l’épidémie à 124 morts dans le pays, dont l’ensemble des 31 provinces sont désormais touchées.
«1234 nouveaux cas de personnes contaminées ont été confirmés, ce qui est un record pour ces derniers jours», a déclaré le porte-parole du ministère de la Santé, Kianouche Jahanpour, lors d’une conférence de presse télévisée, ce qui porte à 4747 le nombre de contaminations.
«Plus de 913 ont guéri du virus dans le pays», l’un des foyers mondiaux de l’épidémie, a ajouté M. Jahanpour.
Avec 1413 cas confirmés, la province de Téhéran est la plus touchée par le virus qui ses répand désormais dans l’ensemble des 31 provinces du pays, selon la même source.
Parmi les nouveaux décès liés au virus, l’agence Irna a annoncé tard jeudi la mort d’un conseiller du ministre des Affaires étrangères iranien.
Hossein Sheikholeslam, «un diplomate vétéran et révolutionnaire» qui avait pris part à la prise d’otage de l’ambassade américaine à Téhéran en 1979, est mort jeudi soir à l’âge de 67 ans, selon Irna.
Sheikholeslam a été vice-ministre des Affaires étrangères entre 1981 et 1997, puis ambassadeur de l’Iran en Syrie de 1998 à 2003, avant de devenir conseiller du chef de la diplomatie, Mohammad Javad Zarif.
Avant le décès de Sheikholeslam, l’épidémie de Covid-19 avait déjà tué six hommes politiques et hauts dirigeants iraniens, dont un membre du Conseil de discernement, instance d’arbitrage entre les institutions de la République islamique, Mohammad Mirmohammadi.
Le virus a aussi coûté la vie au député Mohammad Ali Ramezani de la province de Gilan (nord), l’une des plus touchées par le virus, à Ahmad Toyserkani, un conseiller du chef de l’Autorité judiciaire, à Hadi Khosroshahi, premier ambassadeur de la République islamique au Vatican, à Mojtaba Fazeli, secrétaire d’un leader religieux et à Mojtaba Pourkhanali, un responsable du ministère de l’Agriculture à Gilan.
Un député de Téhéran, Fatemeh Rahbar, est actuellement dans le coma après avoir été infecté par le virus, selon l’agence semi-officielle Isna.
Plusieurs hauts responsables iraniens infectés par la pneumonie virale ont par ailleurs été placés en quarantaine, parmi lesquels le vice-ministre de la Santé, Iradj Harirchi, la vice-présidente chargée des Femmes et de la Famille, Massoumeh Ebtékar, les députés Mahmoud Sadéghi et Mojtaba Zolnour.
Vendredi, l’Iran a accru les mesures de restrictions à la libre circulation prises pour limiter la propagation du nouveau coronavirus, la police annonçant l’interdiction d’entrée à tout voyageur dans les provinces de Mazandaran (nord) et Gilan, à l’exception des résidents de retour de déplacement.
Jeudi, l’Iran avait déjà annoncé la fermeture des écoles et des universités pour un mois.
3404 morts
Dans le monde, plus de 100 000 personnes infectées depuis le début de l’épidémie, dont 3404 décès, dans 89 pays et territoires, selon un bilan de l’AFP établi à partir de sources officielles vendredi.
Les pays les plus touchés après la Chine sont la Corée du Sud (6284 cas dont 196 nouveaux, 42 décès), l’Italie (3858 cas, dont aucun nouveau, 148 décès), l’Iran (4747 cas dont aucun nouveau, 124 décès), la France (423 cas dont 46 nouveaux, 7 décès).
Le Cameroun, la Serbie, les autorités palestiniennes, le Vatican, le Bhoutan ont annoncé leurs premiers cas.
En Chine, sur les 80 552 cas diagnostiqués, 53 726 cas de guérison ont été recensés. 3042 personnes sont mortes.
L’ONU demande que les quarantaines respectent les droits humains. En Chine, des dizaines de millions de personnes sont confinées. Des habitants à Wuhan, berceau du virus, ont conspué une responsable du bureau politique du Parti communiste chinois.
«C’est bidon», ont-ils crié depuis leurs fenêtres, apparemment en référence aux promesses des autorités de leur apporter des vivres.
Séoul menace Tokyo de «représailles» contre les mesures «irrationnelles» de quarantaine imposées par le Japon à toutes personnes arrivant sur l’archipel en provenance de Corée du Sud et de Chine.
La Thaïlande, très tributaire du tourisme, écarte les mises en quarantaine obligatoires mais réclame un rapport de santé quotidien des voyageurs provenant de Chine, Corée du Sud, Italie et Iran.
La prière du vendredi dans le mausolée de l’imam Hussein, haut-lieu de l’islam chiite en Irak, a été annulée, une première depuis 2003.
La classique cycliste Milan-Sanremo est annulée, et le marathon de Paris reporté au 18 octobre. La session plénière du Parlement européen est déplacée de Strasbourg à Bruxelles. La cérémonie des «Oscars» de Bollywood est reportée sine die. Le Japon annule l’hommage aux victimes du tsunami du 11 mars 2011.
En Egypte, douze cas ont été détectés à bord d’un bateau de croisière sur le Nil.
En Californie, les autorités sanitaires ont effectué des tests à bord d’un paquebot tenu à distance des côtes pour déterminer si passagers et membres d’équipage avaient contracté le virus.
Londres, Francfort, Paris, Madrid, Milan: l’épidémie de nouveau coronavirus faisait plonger vendredi les bourses européennes, dans le sillage des marchés asiatiques, confirmant la crainte de conséquences économiques à long terme pour le monde entier.
Emporté par l’angoisse liée aux conséquences économiques de l’épidémie, le pétrole a brièvement perdu plus de 5% vendredi, le Brent tombant à un niveau inédit depuis juillet 2017 (47,02 dollars). Idem à New York où le baril américain de WTI est tombé un temps à 43,28 dollars, un plus bas depuis fin 2018.
Après la fermeture à -2,72% de la Bourse de Tokyo, les places financières européennes déprimaient toutes, accusant des baisses de 4% à Paris, -3,23% à Londres, -3,60% à Francfort.
Cette épidémie pourrait coûter 211 milliards de dollars aux économies de la zone Asie-Pacifique cette année et faire tomber sa croissance à son plus bas niveau depuis plus d’une décennie, a mis en garde vendredi S&P Global Ratings.
Journal des femmes mis à jour le 06/03/2020 Lise Lafaurie
Plus de 100 000 malades et 3400 morts du nouveau coronavirus dans le monde. Quel est le profil des personnes touchées ? Plus d'hommes que de femmes ? A quel âge est-on le plus à risque ? Qui y succombent ? Portrait-robot des victimes dans le monde et particulièrement en France.
La France est le troisième foyer épidémique européen du coronavirus (après l'Italie et l'Allemagne), avec plus de 400 cas confirmés et 7 décès. L'âge médian des personnes touchées est de 51 ans, L'évolution vers le stade 3 de l'épidémie est "inévitable" selon Santé publique France. Il est essentiel de savoir quel type de patients risque d'y succomber afin de mieux les protéger. Portrait-robot des victimes du Covid-19.
L'immense majorité – soit 96% - des personnes touchées par l'épidémie Covid-19 résident en Chine, ce qui a permis au Centre chinois de contrôle et de prévention des maladies (CCDC) de mener une enquête sur le profil type des victimes. Cette étude de grande envergure basée sur le profil des personnes contaminées en Chine au 11 févier (72 314), révèle que :
La France est le troisième foyer épidémique européen du coronavirus (après l'Italie et l'Allemagne), avec plus de 400 cas confirmés et 7 décès. L'âge médian des personnes touchées est de 51 ans, L'évolution vers le stade 3 de l'épidémie est "inévitable" selon Santé publique France. Il est essentiel de savoir quel type de patients risque d'y succomber afin de mieux les protéger. Portrait-robot des victimes du Covid-19.
L'immense majorité – soit 96% - des personnes touchées par l'épidémie Covid-19 résident en Chine, ce qui a permis au Centre chinois de contrôle et de prévention des maladies (CCDC) de mener une enquête sur le profil type des victimes. Cette étude de grande envergure basée sur le profil des personnes contaminées en Chine au 11 févier (72 314), révèle que :
En France, au 6 mars, sur les 423 cas d'infections par le coronavirus :
2% des personnes contaminées sont des enfants ou adolescents. Le Dr Pierre Parneix, médecin de santé publique expert sur le Covid-19 explique que la plupart d'entre eux sont peu symptomatiques, voire porteurs du virus sans même le savoir. "Ils peuvent en revanche être vecteurs de la maladie, d'où l'importance de ne pas les amener dans une collectivité de gens fragiles, comme les maisons de retraites et de leur apprendre à bien se laver les mains fréquemment" insiste le spécialiste. Aucun n'a présenté de formes graves et aucun n'est décédé à date en France.
La même étude permet de confirmer que la mortalité est fortement augmentée avec l'âge du patient et la présence d'une pathologie sous-jacente.
Au total, plus de 80% des personnes décédées du Covid-19 avaient plus de 60 ans, et environ 30% des malades se situaient entre 60 et 80 ans. Parmi les enfants, la seule victime recensée dans le monde est dans la tranche des 10-19 ans. L'étude montre par ailleurs que les hommes meurent plus souvent du virus que les femmes, avec 63,8% des personnes décédées de sexe masculin.
Le taux de létalité du coronavirus diffère de celui du Sras (virus responsable d'une grave épidémie en 2002-2003 et qui est à 80% identique génétiquement au nouveau coronavirus) : "Pour le Sras on considère que 10% des personnes qui étaient infectées décédaient. Avec ce nouveau coronavirus, l'estimation clinique est de 1% à 2%. Pour la grippe saisonnière on est plutôt autour de 1 pour 1000" a indiqué le Pr Arnaud Fontanet de l'Institut Pasteur lors d'une table ronde au Sénat le 26 février 2020. Ces chiffres peuvent être révisés avec l'évolution de l'épidémie.
L'étude chinoise montre que la présence de maladies cardiovasculaires augmenterait le risque de mortalité de 10,5%, un diabète de 7,3%, une maladie respiratoire chronique (comme la BPCO) de 6,3%, une hypertension de 6%, un cancer de 5,6%. Le taux de mortalité chez les personnes atteintes de ces maladies est presque trois fois plus important que dans la population totale. On peut conclure de ces chiffres que les hommes âgés de plus de 70 ans et déjà malades sont les plus vulnérables au Covid-19, et doivent redoubler de vigilance pour s'en prémunir.
Par TIMES OF ISRAEL STAFF 4 mars 2020
Des annulations de concerts, d’événements sportifs et de défilés de Pourim ont été annoncées ce mercredi, le ministère de la Santé interdisant désormais les rassemblements de plus de 5 000 personnes dans le but d’endiguer la propagation du nouveau coronavirus.
L’annonce du ministère survient quelques jours avant la fête de Pourim, qui tombe cette année le 10 mars, alors que de nombreuses villes devaient organiser des défilés. En fin d’hiver, le calendrier en Israël est également habituellement marqué par l’organisation de courses sportives, qui ont lieu avant que les températures ne deviennent trop élevées.
Parmi les évènements annulés, citons les concerts des chanteurs Ishay Ribo et Nathan Goshen à la Menora Mivtachim Arena de Tel Aviv ce jeudi, un match de quart de finale de la coupe nationale de football entre le Maccabi Haifa et l’Hapoel Beer Sheva à Haifa ce mercredi soir, et une course à pied à Rishon Lezion.
Parmi les évènements annulés, citons les concerts des chanteurs Ishay Ribo et Nathan Goshen à la Menora Mivtachim Arena de Tel Aviv ce jeudi, un match de quart de finale de la coupe nationale de football entre le Maccabi Haifa et l’Hapoel Beer Sheva à Haifa ce mercredi soir, et une course à pied à Rishon Lezion.
Des milliers de coureurs participent au marathon international de Jérusalem, le 15 mars 2019. (Crédit : Yonatan Sindel / Flash90)
Ces annulations surviennent après que les autorités ont annoncé la mise en place de nouvelles mesures drastiques visant à endiguer la propagation du virus Covid-19. Outre les restrictions imposées concernant les rassemblements de masse dans tout le pays, cinq pays européens ont été ajoutés à la liste de ceux desquels les Israéliens doivent se placer en quarantaine après leur retour.
Ainsi, tous les Israéliens de retour de France, d’Allemagne, d’Espagne, d’Autriche et de Suisse sont désormais invités à se placer en quarantaine pour une période de 14 jours après leur retour, a annoncé ce mercredi le Premier ministre Benjamin Netanyahu lors d’une conférence de presse au ministère de la Santé aux côtés du ministre de la Santé Yaakov Litzman et d’autres hauts fonctionnaires.
Les ressortissants de ces pays européens ne pourront également plus entrer sur le territoire israélien à compter du 6 mars, à 8h du matin heure israélienne, à moins qu’ils y disposent d’un lieu permanent de résidence – dans lequel ils pourront se placer en quarantaine afin d’éviter la propagation du coronavirus.
Une autre restriction est l’interdiction de participation à des rassemblements de plus de 100 personnes pour les personnes qui sont revenues de l’étranger au cours des 14 derniers jours.
Le Premier ministre a également conseillé aux Israéliens d’éviter les contacts personnels, y compris les poignées de main. Il a déclaré que le monde est en pleine pandémie, peut-être « l’une des plus dangereuses depuis le siècle dernier » – « c’est la vérité et il faut le dire ».
Mais il a insisté sur le fait qu’Israël se trouve « dans une meilleure situation que d’autres pays » afin de contenir la maladie, qui a jusqu’à présent été diagnostiquée chez 15 Israéliens et a causé le placement en quarantaine de milliers de personnes dans tout le pays.
« Nous contrôlons la situation, grâce à la grande prudence que nous avons adoptée », a-t-il déclaré. « Nous avons été contraints de prendre des mesures très sévères afin de ralentir la propagation du virus en Israël, et c’est ce qui s’est produit. Nous avons ordonné des quarantaines et des contrôles de masse, ce que de nombreux autres pays n’ont pas fait. »
Plus tôt mercredi, le ministère de la Santé a ordonné à des centaines de supporters de football de s’isoler chez eux après avoir découvert qu’un adolescent diagnostiqué avec la maladie avait assisté à un match la semaine dernière à Tel Aviv. Le ministère a indiqué que toute personne qui se trouvait dans le même virage du stade pourrait être infectée.
Parmi les autres mesures radicales prises, le ministère a demandé aux
1 150 élèves du lycée fréquenté par l’adolescent, ainsi qu’à une classe élémentaire d’une autre école où un enseignant de cinquième année a été diagnostiqué avec le virus, de se placer en auto-quarantaine chez eux.
Israël avait déjà pris il y a peu d’importantes initiatives pour empêcher le développement de l’épidémie, interdisant l’entrée aux ressortissants étrangers s’étant trouvés en Chine, à Hong Kong, à Macao, en Thaïlande, à Singapour, en Corée du sud, au Japon et en Italie dans les 14 jours précédant leur arrivée. Tous les Israéliens s’étant rendus dans ces régions du monde ont également l’obligation de se placer en quarantaine pendant 14 jours.
Dans un communiqué émis le mois dernier, le ministère de la Santé a exhorté les Israéliens à envisager sérieusement de ne pas voyager à l’étranger. Israël a été le premier pays à exhorter ses citoyens à cela en raison de l’épidémie qui a démarré en Chine en décembre, et qui a depuis infecté plus de 93 000 personnes dans le monde et causé la mort de plus de 3 200 personnes, principalement en Chine.
Le ministère de la Santé a été sous le feu des critiques suite à l’instauration de ces mesures extrêmes, certains affirmant que les autorités paniquaient inutilement et causaient des dommages économiques et diplomatiques au pays. Les responsables du ministère ont déclaré qu’ils préféraient adopter une ligne stricte que d’avoir à le regretter plus tard.