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Derière mise à jour
27-Sep-2024
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Gaël Grilhot sur RFi
Benyamin Netanyahu, en visite en Ouganda en août 2009, sort d’un avion de transport Hercules C-130 qui a participé au raid israélien sur l’aéroport d’Entebbe en juillet 1976 pour libérer des otages d'un vol d'Air France.
L'Ouganda sera certainement l'une des plus émouvantes étapes de la première tournée officielle en Afrique sub-saharienne de Benyamin Netanyahu. Le Premier ministre israélien devrait se recueillir ce 4 juillet sur les lieux mêmes de la mort de son frère, tué lors de l'assaut contre les preneurs d'otage de l'avion d'Air France, il y a quarante ans, à l'aéroport d'Entebbe. Mais l'histoire des relations entre Israël et l'Ouganda remonte à bien plus loin.
Aussi curieux que cela puisse paraître, les premiers liens entre Israël et l'Ouganda sont nés avant même l'existence de ces deux Etats. Nous sommes en 1903. Theodor Herzl, journaliste et écrivain juif, père du mouvement sioniste créé au Congrès de Bâle de 1897, s'active depuis des années pour obtenir au Proche-Orient une terre susceptible d'accueillir les populations juives. Une obsession qui tourne à l'urgence, au vu du climat antisémite qui pèse en Europe, et particulièrement la multiplication des pogroms en Russie.
Mais les échecs successifs de Theodor Herzl auprès des différentes puissances, le poussent à réfléchir favorablement à une offre de la Couronne britannique qui lui propose d'établir un Foyer national juif sur une partie de son protectorat d'Ouganda, qui couvre alors l'ensemble de l'Ouganda et une partie du Kenya actuel. Le plateau de Mau (actuellement en territoire kényan) est alors une sérieuse hypothèse de travail.
Mais cette notion territorialiste en dehors de la Palestine, si elle a connu un début de réalisation en Argentine dans les années 1890, est alors très critiquée au sein du mouvement sioniste. Et même s'il qualifiait le « Projet Ouganda » de « temporaire », Herzl ne réussit pas à convaincre les membres de son organisation. Le sixième congrès sioniste décide de l'envoi d'un comité pour en étudier la faisabilité, mais le projet sera définitivement abandonné en 1905, un an après la mort de Herzl.
Ironie de l'histoire, c'est à peu près à la même période qu'un chef de guerre de la région de Mbale (est de l'Ouganda), allié aux Britanniques, commence à prendre ses distances avec l'empire qui ne lui a pas accordé le royaume qu'il convoitait. Semei Kakungulu crée son propre mouvement religieux, qui suit en grande partie le rituel juif. A partir de 1919, il déclare que son mouvement - les Abayudaya - est « juif », et adopte le calendrier hébraïque. Aidé par un certain Yosef, d'origine européenne, il crée une école sur le modèle de la yeshiva (école juive), et fonde également plusieurs synagogues dans la région de Mbale.
Le mouvement survivra au décès de son fondateur en 1928 et continuera de s'épanouir dans l'isolement pendant des années. Ce n'est qu'en 1962 que la première rencontre avec un Israélien aura lieu. Arye Obed, alors étudiant à l'université de Makerere de Kampala se rend dans la communauté de Mbale. Ses écrits contribueront certainement à un rapprochement des Abayudaya avec différents mouvements juifs, comme l'organisation américaine Kulanu, qui aide les groupes isolés pratiquant le judaïsme. En 2002 a eu lieu une conversion officielle au judaïsme de quelque 400 Abayudaya par des rabbins conservateurs américains. Depuis, d'autres conversions ont eu lieu, et la communauté compterait aujourd'hui entre 1 100 et 2 500 personnes. Déclarés comme entité « reconnue » par l'Alliance juive, ils sont autorisés à faire leur Aliya (droit au retour) en Israël depuis avril 2016.
Un nombre en expansion, mais la répression subie par les Abayudaya et l'ensemble de la communauté juive ougandaise sous la période d'Idi Amin Dada a laissé des traces. Tout comme d'autres populations présentes en Ouganda - indienne et pakistanaise, particulièrement -, les juifs ont eu à subir la folie du dictateur. Dès 1972, un an seulement après son arrivée au pouvoir, et alors qu'il entretenait de bonnes relations avec l'Etat hébreu, Amin Dada se rend en Libye et signe une déclaration condamnant Israël. Il décide dans la foulée l'expulsion des Israéliens présents en Ouganda, et offre les locaux de l'ambassade d'Israël aux représentants de l'OLP.
Dans les villages de la petite communauté Abayudaya, beaucoup ont décidé de se convertir à l'islam ou au christianisme pour échapper à la terreur. D'autres sont purement et simplement exécutés. De 3 000 membres avant la répression, la population aurait été divisée par dix à la fin du régime d'Idi Amin Dada.
En 1976, le jeu trouble du dictateur dans le détournement de l'avion d'Air France à Entebbe même si des archives semblent montrer que son rôle n'a pas été celui qu'on a pu lui prêter – se terminera par la libération par un commando israélien d'une centaine d'otages. Membre des forces spéciales, le frère de Benyamin Netanyahu sera tué durant l'assaut.
Il faudra attendre l'accession au pouvoir de Museveni en 1986, pour que les liens avec Israël prennent un nouveau départ. Le nouveau président ougandais rétablit bientôt les relations diplomatiques avec l'Etat hébreu. Museveni se rendra en Israël une première fois en 2003, date à laquelle il rencontre Benyamin Netanyahu, alors ministre des Affaires étrangères. Museveni se lie également d'amitié avec Rafael Eitan, un industriel israélien et ancien directeur du Mossad (services secrets israéliens), et se rend une seconde fois à Jérusalem en 2011.
Devenu Premier ministre, Netanyahu doit alors faire face à un afflux de réfugiés en provenance de la corne de l'Afrique. En 2013, son ministre des Affaires étrangères propose un plan de départ « volontaire » de ces réfugiés vers des « Etats tiers sûrs », très rapidement identifiés comme étant l'Ouganda et le Rwanda. Un arrangement dénoncé par les ONG, parce que ne garantissant aucun statut aux réfugiés. Au moins 1 500 d'entre eux auraient pourtant déjà été transférés « volontairement » depuis en Ouganda. Selon certains observateurs, la contrepartie de ce « deal » pourrait avoir consisté dans des contrats d'armement avantageux.
Les Abayudaya (Abayudaya est un terme de la langue Luganda qui signifie « Peuple de Juda »1, ou Enfants d'Israël) forment une communauté Baganda de l'est de l'Ouganda, près de la ville de Mbale, qui pratique le judaïsme. Ses membres respectent le cacherout et observent le chabbat. Ils vivent dans plusieurs villages. La plupart se reconnaissent dans le judaïsme réformé ou dans le judaïsme reconstructionniste. Cependant, les villageois de Putti suivent une pratique orthodoxe issue du judaïsme rabbinique2.
Leur nombre est d'environ 2 000 ; ils étaient environ 3 000 avant les persécutions perpétrées par le régime d'Idi Amin Dada qui firent descendre leur nombre aux alentours de 300. À l'instar de leurs voisins, ils pratiquent l'agriculture de subsistance. Beaucoup des Abayudaya sont d'origine Gweré, mais quelques-uns, venant de Namutumba, sont d'origine Soga. Ils parlent le luganda, le soga ou le gwere et certains ont aussi appris l'hébreu.
PAR JEAN-FRANÇOIS MAYER, 18 MARS 2002 sur Religioscope
Le cas n'est pas unique: un peu partout dans le monde existent de tels phénomènes d'adhésion spontanée au judaïsme, sans contact direct avec une communauté juive. Cela s'est même produit en Europe, avec l'extraordinaire aventure d'un petit groupe d'Italiens de la localité de San Nicandro (Pouilles), que la découverte de l'Ancien Testament à la suite d'un certain Donato Manduzio (1885-1948) avait conduits au judaïsme dans l'entre-deux-guerres, alors qu'ils ignoraient même que le peuple juif existait encore! Ils entrèrent par la suite en contact avec des juifs et émigrèrent pour la plupart en Israël après la guerre. Sur le continent américain, en Asie ou au fond de l'Afrique, on trouve aujourd'hui des groupes qui affirment être juifs, parfois en se considérant comme descendants de l'une des tribus perdues d'Israël et souvent en mêlant bien sûr à leur reconstruction du judaïsme des éléments hérités d'autres traditions religieuses. Et il existe également quelques petits groupes juifs qui s'intéressent de façon sympathique à ces différents mouvements qui s'autoproclament juifs.
A l'origine de la communauté Abayudaya (Bayudaya signifie "juifs" en luganda; ba est un préfixe marquant le pluriel) se trouve une figure charismatique, comme souvent dans ces initiatives: Semei Lwakilenzi Kakungulu (env. 1860-1928). Converti au protestantisme dans les années 1880, il se révéla aussi être un brillant chef militaire au service du roi du Buganda. Il s'affirma notamment comme tel dans les guerres contre les musulmans et les catholiques. Il réussit également à soumettre d'importantes tribus à la périphérie du Royaume du Buganda et fonda la ville de Mbale, à 250km au nord-est de Kampala. Au début du 20e siècle, Kakungulu aspirait à établir son propre royaume et espérait y parvenir avec l'appui britannique, mais ses espoirs furent déçus. En 1913, il se retira pour se consacrer aux questions religieuses.
Kakungulu adhéra d'abord à la secte chrétienne des Bamalaki, qui se signalait également par son respect du samedi comme jour du sabbat et par son refus farouche des vaccins et médicaments. Cependant, Kakungulu manifesta la volonté d'adhérer plus strictement que les Bamalaki à l'Ancien Testament: il souhaitait le respect de tous les commandements mosaïques, à commencer par la circoncision. Les Bamalaki s'y opposèrent en disant qu'il s'agissait d'une pratique juive. "Dans ce cas, je suis désormais un juif", rétorqua Kakungulu, qui se fit circoncire en 1919: cela marqua le début de l'aventure des Abayudaya.
Kakungulu s'éloigna de plus en plus du christianisme pour adhérer à ce qu'il percevait comme le judaïsme et fut suivi par un certain nombre de ses compatriotes - jusqu'à 2.000 environ à l'apogée du mouvement. Il publia en 1922 un livre contenant les règles et prières de la communauté et fit édifier un lieu de culte en 1923. En 1926, il rencontra à Kampala un commerçant juif et se lia d'amitié avec lui. Son ami juif instruisit Kakungulu, ce qui conduisit le groupe à l'abandon complet du Nouveau Testament et de la foi au Christ. La pratique du baptême cessa et l'abattage rituel fut introduit pour la viande consommée par la communauté. Les dirigeants du groupe commencèrent même à apprendre l'alphabet hébreu.
Après le décès de Kakungulu, la communauté déclina, d'autant plus qu'il y eut des rivalités internes pour la direction du groupe. Sans parler des problèmes propres à toute minorité isolée: trouver des conjoints, maintenir les enfants dans la foi de leurs parents, etc. En 1961, le nombre d'adhérents était descendu à 300.
De rares contacts avec des juifs établis en Ouganda eurent lieu au cours des décennies suivant le décès de Kakungulu. Dans les années 1960, les Abayudaya reçurent la visite d'Arye Oded, un chercheur israélien qui travaillait alors à l'Université Makerere à Kampala et eut par la suite une carrière diplomatique dans plusieurs pays africains. A l'exception de la période du régime d'Idi Amin Dada, il maintint un contact permanent avec la communauté et rédigea un intéressant petit ouvrage en anglais dont la moitié est consacrée à ce sujet.
L'établissement de contacts avec des organisations juives à partir des années 1960 permirent enfin aux Abayudaya de sortir un peu de leur isolement et de recevoir quelque assistance. Dès cette époque, la World Union for the Propagation of Judaism (créée en 1955 par Israel Ben-Zeev, professeur à l'Université Bar-Ilan) s'intéressa ainsi aux Abayudaya: elle y voyait un point de départ possible pour des efforts de conversion d'Africains au judaïsme. Tout cela contribua certainement à redresser le sort de la communauté, dont le nombre de membres serait remonté à 800 environ au début des années 1970, en partie à la suite du retour de certains adhérents qui l'avaient abandonnée. Les années difficiles du régime d'Idi Amin Dada affaiblirent le groupe sans le faire disparaître, et il y eut de nouvelles conversions après la chute du dictateur. Au début des années 1990, la communauté comptait environ 500 membres, selon Arye Oded. Ils continuaient de vivre non loin de Mbale.
En 1995, les Abayudaya reçurent la visite de représentants de Kulanu, une organisation juive américaine qui se consacre aux "juifs oubliés", qui s'intéresse à tous ceux qui, à travers le monde, se reconnaissent comme juifs tout en restant sur les marges du judaïsme. Kulanu aida financièrement la scolarisation des 150 enfants de la communauté. Avec d'autres, Kulanu semble avoir joué un rôle clé dans le processus qui a maintenant abouti à l'intégration formelle des Abayudaya dans le monde juif. Cela a été préparé par des contacts toujours plus nombreux, y compris des visites de juifs noirs ougandais aux Etats-Unis.
Le dirigeant spirituel de la communauté, Gershom S izomu, petit-fils de l'homme qui a permis à la communauté de survivre contre vents et marées de 1936 à 1992, passa tout l'été 2001 à suivre des cours rabbiniques au Hebrew Union College de New York (une institution qui s'inscrit dans la branche réformée de la tradition juive).
Au mois de février, quatre rabbins conservateurs des Etats-Unis et un de leurs collègues venu d'Israël se rendirent finalement en Ouganda afin de procéder à la conversion formelle des Abayudaya, 83 ans après le début du cheminement de Kakungulu vers le judaïsme! Deux tiers environ de la communauté, soit 400 personnes, ont accepté de passer par le processus de conversion, relate Rachel Pomerance dans un article de l'agence d'information juive JTA (18 février 2002). "La plupart de ceux qui ont choisi de ne pas se soumettre à la conversion ont invoqué la maladie ou des problèmes de voyage. Quelques-uns ont déclaré que leur judaïté n'avait pas besoin d'une telle confirmation venue de l'extérieur." Les membres masculins de la communauté, déjà tous circoncis à la naissance, ne durent passer que par une circoncision symbolique (hatafat dam brith, extraction d'une goutte de sang du pénis).
Le fait que la réception formelle des Abayudaya dans le judaïsme ait été effectuée par des rabbins conservateurs signifie bien sûr que les milieux juifs orthodoxes resteront probablement réservés face à cette conversion. A vrai dire, Kulanu s'était d'abord adressé à des rabbins orthodoxes, mais ceux-ci avaient refusé de procéder à la conversion, en estimant qu'il n'existait pas à Mbale une infrastructure orthodoxe suffisante (boucheries, écoles, etc.) pour permettre aux convertis de mener un mode de vie conforme aux préceptes du judaïsme orthodoxe.
Cependant, rapporte un article d'Alison Swersky dans Totally Jewish (26 février 2002), Arye Oded a indiqué que le Ministère de l'Intérieur semblait décidé à considérer les Abayudaya comme juifs en ce qui concerne le bénéfice du "droit au retour", c'est-à-dire de l'installation en Israël.
Sur un plan pratique, l'intégration dans le monde juif devrait aider la communauté à assurer son avenir, notamment quant aux possibilités de mariage entre juifs: il y a en effet plus d'hommes que de femmes chez les Abayudaya, et les liens de parenté entre membres d'un si petit groupe sont nombreux.
Jean-François Mayer
Quelques nouvelles des Abayudaya à la fin du mois de mars 2002: cliquer ici.
Mis à jour: 10.4.2002
Taglit a commencé avec l’idée ambitieuse d’offrir un voyage en Israël et l’expérience d’une vie aux jeunes adultes juifs entre 18 et 32 ans, afin d'assurer l’avenir du peuple juif. Notre mission est de donner à tout jeune adulte juif, en particulier aux non-affiliés, l’opportunité de visiter Israël.
Aujourd’hui Taglit est le troisième plus important programme touristique à vocation éducative au monde.
Fondé en 1999 par un remarquable groupe de philanthropes juifs engagés, mené par Charles Bronfman et Michael Steinhardt, Taglit a pour objectif de renforcer l’identité juive, de développer les communautés juives et la connexion entre Israël et son peuple.
Offrir un séjour est rendu possible grâce aux divers contributeurs, dont l’Etat d’Israël, les fondateurs du programme et autres philanthropes, la Fédération Juive, le Keren Hayessod, l’Agence Juive pour Israël, les parents des participants et des milliers de donateurs de par le monde qui croient en notre mission.
Taglit cherche à assurer le futur du peuple Juif en renforçant l’identité Juive, les communautés Juives et les liens avec Israël via un voyage en Israël offert dont peut bénéficier la majorité des jeunes adultes juifs du monde entier. Nous avons l’espoir que les séjours que nous proposons motivent les jeunes à continuer à explorer leur identité Juive, à soutenir soutien Israël et à maintenir des relations durables avec les israéliens qu’ils rencontrent durant leur voyage. Nous encourageons les participants à devenir actifs dans les associations juives aux quatre coins de la planète.
Depuis le début de ses activités en Décembre 1999, Taglit a déjà permis à plus de 700 000 jeunes adultes juifs de se rendre en Israël, de 68 pays, des 50 états des Etats-Unis et Provinces Canadiennes et de près de 1000 établissements scolaires et universités d’Amérique du Nord.
Né du constat que l’assimilation des jeunes de diaspora les détournait de leur engagement religieux, du mode de vie juif et de l’Etat d’Israël, le programme, qui n’était initialement qu’une expérimentation, a connu un extraordinaire succès. Il a permis d’intensifier la vie juive dans le monde.
Le programme Taglit a contribué à l’économie d’Israël à hauteur d’un milliard de dollars grâce à 750 000 nuits d’hôtel réservées, 76 millions de dollars dépensés en cadeaux et souvenirs et en générant 750 000 journées de travail pour les israéliens.
Grâce aux rencontres -Mifgash- faites durant les séjours Taglit, plus de 80 000 jeunes israéliens ont rencontré des jeunes juifs venus du monde entier et leur ont fait découvrir des aspects inattendus d’Israël. Ces rencontres sont sans doute ce qu’il y a de plus émouvant dans l’expérience Taglit.
Depuis la création de Taglit, le Centre Maurice & Marilyn Cohen pour les Etudes Modernes Juives (CMJS) à l’Université de Brandeis a effectué d’importantes recherches afin d’évaluer le programme et mesurer son impact sur les générations actuelles de jeunes adultes Juifs. Les conclusions de l’étude montrent que la participation à Taglit transforme positivement l’approche des participants avec leur Judaïcité et leur rapport à Israël.
Taglit est un voyage à travers l’histoire du Judaïsme et la création de l’Etat juif, réalisé avec d’autres jeunes qui deviennent des amis. Durant le voyage Taglit, le dialogue aborde tous les sujets, de l’identité à la géopolitique en passant par la religion et le mode de vie.
Les séjours étant mis en place par différents prestataires, chaque séjour varie mais ils ont tous trois thèmes éducatifs en commun :
Des membres de la communauté juive Abayudaya en Ouganda devant une synagogue à Nabagoye. (Autorisation de Bechol Lashon)
Le ministère de l’Intérieur a déclaré lundi à la Cour suprême de justice que la communauté Abayudaya d’Ouganda, qui pratique le judaïsme et a été reconnue comme juive par l’Agence juive en 2016, n’est néanmoins pas éligible à venir en Israël en vertu de la Loi du retour, a rapporté le quotidien Haaretz.
La Loi du retour permet à tout Juif et à toute personne ayant un parent ou un grand-parent juif de faire l’alyah – de s’installer en Israël et de devenir citoyen.
Si la Cour suprême de justice d’Israël entérine cet avis, en réponse à une requête déposée par un membre d’Abayudaya dont la demande d’immigration a été refusée, cela pourrait avoir un impact sur le statut juridique de communautés similaires affiliées aux Juifs dans le monde entier.
Les Juifs américains ayant des liens avec une petite communauté de juifs d'Ouganda condament la décision du ministre israélien de l'intérieur de rejeter le droit de ces Juifs à immigrer en Israël.
Yoseph qui s'est converti au judaïsme en 2008 sous les auspices du mouvement "conservative" a demandé à immigrer en Israël, alors qu'il étudiait dans une yeshiva, et ceci selon la loi du retour. La loi autorise tous les juifs, y compris les convertis à devenir citoyens.
Mais, le ministre de l'intérieur, qui décide de la citoyenneté a rejeté la demande de Yosef, selon Haaretz. Yosef a fait appel aurprès de la court suprême, qui devrait prendre sa décision la semaine prochaine, décision qui devrait s'imposer au ministère.
«Nous sommes profondément déçus par la décision du ministre de l'intérieur» a déclaré Rabbi Jacob Blumenthal, président de l'union des Synagogues du judaïsme conservateur, et de l'assemblée rabbinique qui a depuis longtemps des relatgions avec les juifs Abuyadaya d'Ouganda. « Nous considérons ceci comme une grave insulte au mouvement "conservative" »
Les Abayudaya ont commencé à pratriquer le judaïsme en 1919 après que leur leader Semei Kakungulu, se soit declaré lui même Juif avoir commencé à adopté les pratiques religieuses juives. En 2002, le mouvemnet Conservative a commencé à réaliser une conversion officielle de la communauté.
La communauté d'Ouganda est affiliée au mouvement mondial « Masorti Olami», l'organisation internationale representant les communautés Conservative à travers le monde, et héberge un groupe de "Marom", un mouvement Conservateur de jeunesse.
Gershom Sizomu plus tard est devenmu le prmier rabbin d'Ouganda, après son ordination à l'école Ziegler d'études Rabbiniques, le séminaire du mouvement à Los Angeles. Une femme de la communauté , Shoshanna Nambi, est maintenant une élève rabbin au mouvement réformé hébraïque du collège Juif des institutions religieuses. (College-Jewish Institute of Religion).
Blumenthal confirme qu'il a visité la communauté en Ouganda, et vu la "vivacité de la vie juive" et " un profond amour pour Israël et le peuple juif" . L'Agence Juiven l'organisation paragouvernementale en Israël qui facilite et encourage l'immigration a reconnue la judaïcité des Juifs d'Ouganda.
Mais le ministère de l'Interieur, qui a le dernier mot en matière de citoyenneté a finalement déclaré par Aryeh Deri, à la tête du parti Shas, de tendance haredi Orthodox a adopté une approche différente.
Dans un court document, cet été, le ministre a établi une nouvelle politique sur les communautés juives émergentes, comme les Abayudaya, selon Haaretz.
Selon cette politique, ces communités ne seraient pas éligibles pour une immigration sous la loi du retourn qui dit que tous les convertis au Judaïsme dans une communauté Juive «reconnue» sont éligibles à l'immigration.
Yosef, dont le statut d'immigration est en question sera représenté par le "Israeli Religious Action Center."
Les conséquences ultimes de ces règles auront des ramificaiton considérables pour les juifs vivant hors d'Israël.
«Une partie de cela est une bataille pour savoir qui définit le judaïsme», a déclaré le rabbin Bradley Artson, doyen de la Ziegler School of Rabbinic Studies.
La validité des conversions par les rabbins non orthodoxes, et même par des rabbins orthodoxes qui ne répondent pas aux standards du grand rabbinat orthodoxe d'Israël harédi est un sujet controversé depuis des années.
Des personnes converties au Judaïsme qui veulent vivre en Israël, voient leur conversion non reconnues par le Grand Rabbinat. Elles ne peuvent se marier en Israel, car le Grand Rabbinat controle les mariages. Jusqu'à ce jour, les conversions Reformées et Conservatives réalisées en Israel ne sont pas reconnues depuis des années.
Alors que la décision sur Yosef peut ne pas avoir d'impact immédiat sur le statut d'une immigration potentielle, de personnes converties de façon non orthodoxe, le rejet de la conversion de la communauté Ougandaise pourrait jeter un doute sur sur les autres conversions par la mêmes sur les rabbins conservateurs.
«Soyons clair, nier que les Abayudaya sont authentiquement juifs veut dire que mes écoles rabbiniques ne sont pas des écoles rabbiniques, et et que je ne suis pas un véritable rabbin» dit Artson, qui a mené à la conversion des centaines de Juifs ougandais.
Rabbi Jill Jacobs, director executif de T’ruah, une organisation humanitaire rabbinique, considère la position du ministre de l'Interieur dans le cas de Yosef comme du “pure racisme.”
“Je suis très fier que le mouvement conservateur, auquel j'appartiens, a forgée une relation très forte avec cette commmauté, incluant l'ordination d'un rabbin et pour le combat pour les droits de cette communauté en Israël" Il a écrit dans un tweet. “C'est du pur racisme de la part de l'État. La haute Court doit doit dire le droit à ce sujet"
Interrogé sur la relation entre la décision et la race, Artson a dit qu'il n'était pas sûr que ce soit la motivation intime du ministre.
“Mais certainement, cela a l'apparence du racisme", a-t-il conclu.
Blumenthal a dit que la décision de rejet de Yoser contribura dans le futur à séparer les Juifs américains d'Israël.
Cela est un exemple de plus, d'un fossé que le gouvernement israélien creuse entre certains en Israël et le peuple juif en dehors d'Israsël, conclut t-il
Traduction Mivy original ici