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Derière mise à jour
22-Jan-2022
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Par Daniel Fahri
Je voudrais commencer cette chronique par une histoire que nous conte le Talmud à propos de Rabbi Judah haNassi (170-220) – rabbi Judah le Prince – qu’on appelait également « Rabbi ».
Le traité du talmud Ketouboth (104a) raconte
« le jour de sa mort, ses disciples instituèrent un jeûne et récitèrent des prières pour implorer la miséricorde divine. Puis ils proclamèrent que quiconque dirait que Rabbi était mort serait passé au fil de l’épée.
La servante (gouvernante) de Rabbi monta sur le toit et pria ainsi : « Les immortels (les anges) souhaitent que Rabbi les rejoigne, tandis que les mortels (ses disciples) souhaitent qu’il reste parmi eux.
Que ce soit la volonté (de Dieu) que les mortels l’emportent sur les immortels ! »
Toutefois, lorsqu’elle vit combien souvent il devait se rendre aux toilettes (souffrant d’une terrible diarrhée), ôter et remettre ses tefilines à chaque fois, elle pria ainsi :
« Que ce soit la volonté (du Tout-Puissant) que les immortels l’emportent sur les mortels ! »
Mais, comme les rabbins continuaient leurs prières pour invoquer la miséricorde divine, elle s’empara d’une jarre qu’elle jeta à terre depuis le toit. Un (court) instant, ils interrompirent leur prière et l’âme de Rabbi s’éleva vers son éternel repos. »
Cette histoire prouve que la servante de rabbi Judah ha-Nassi, qui était certes moins érudite que les disciples de son maître, avait compris que le moment était venu pour ce dernier de mourir. Elle avait aussi compris que les prières des disciples maintenaient artificiellement en vie Rabbi ; c’est pourquoi elle prit sur elle d’interrompre cet « acharnement thérapeutique » par le jet de la jarre dont le bruit suspendit une seconde les prières des élèves de Rabbi et permit à son âme de rejoindre sa demeure céleste.
Cette anecdote est souvent citée pour montrer que le judaïsme n’est pas favorable au maintien en vie d’un malade grave au prix de moyens exceptionnels. « Un temps pour engendrer et un temps pour mourir » (Ecclésiaste 3:2).
Le cas de Vincent Lambert, infirmier de 32 ans, qui, à la suite d’un accident de voiture en septembre 2008 alors qu’il se rendait à son travail, est tombé dans le coma puis, en étant sorti, s’est trouvé tétraplégique et dans un « état de conscience minimale », défraye actuellement la chronique. Car, outre qu’il a divisé sa famille (son épouse étant en faveur de l’arrêt de sa nutrition qui, seule désormais, le maintient en vie ; ses parents étant contre), il a rouvert le débat sur l’euthanasie à travers la saisine de la Commission européenne des droits de l’homme et du Conseil d’Etat.
Surtout, il a fait que des millions de personnes sont mêlées à un cas individuel qui ne devrait ressortir que du domaine privé, laissant aux proches de Vincent Lambert – aujourd’hui âgé de 39 ans – et qui ne connaît pas sa petite fille de 3 mois à l’époque de son accident, et à ses médecins le soin de prendre une décision en leur âme et conscience.
Vouloir légiférer dans ce domaine si délicat de l’euthanasie (étymologiquement : « belle mort »), qu’elle soit active (voir le cas du docteur Nicolas Bonnemaison qui vient d’être acquitté) ou passive (arrêt des soins), relève d’une pure utopie et tendrait à déresponsabiliser les individus face à des cas personnels.
Le judaïsme lui-même, qui affirme inlassablement la valeur de la vie, comprend sans doute autant de références dans une direction que dans l’autre. Le récit de la mort de Rabbi Judah ha-Nassi va dans un sens qui s’oppose à l’acharnement thérapeutique, même s’il ne s’agit que de soins minimum (à supposer que la prière soit considérée comme telle !).
Mais on pourra trouver d’autres textes, notamment le code de lois du Shoulhane Aroukh (16ème siècle), qui donnent des critères de fin de vie extrêmement réducteurs que les progrès de la médecine moderne ne pourraient accepter.
J’ai déjà eu l’occasion de l’écrire dans ces mêmes colonnes à un autre propos : il est urgent de ne pas légiférer dans ce domaine si difficile à explorer qu’est la fin de vie.
Les lois sont souhaitables pour assurer le bon fonctionnement de la société, comme par exemple la propriété, le code de la route, le travail, la politique, etc. Elles ne le sont plus lorsqu’on approche les limites de l’intimité de l’être humain, son appréhension de la vie et de la mort, de la qualité de la vie, du bonheur, etc. –
Je pense souvent à ce livre de « Johnny s’en va-t-en guerre » de Dalton Trumbo (1939) qu’il mit lui-même en scène dans un film éponyme de 1971. C’est l’histoire d’un jeune soldat américain de la première guerre mondiale qui, à la suite d’une blessure d’obus, se trouvé privé de la vue, de l’ouïe, de l’odorat et de la parole, puis amputé des quatre membres. Son seul contact avec l’extérieur est le toucher, ce qui, grâce à une infirmière attentive et dévouée, finira par lui permettre de communiquer. Ce livre, sorti deux jours après le début de la seconde guerre mondiale, est profondément antimilitariste, mais en même temps il nous invite à nous interroger sur la définition de la vie.
Difficile en effet de trancher !
La servante de Rabbi eut-elle raison ? Le Talmud répond que oui. Elle a pris sa décision après avoir vu combien son maître, pourtant conscient, souffrait de son mal, moralement et physiquement. Le Conseil d’Etat a-t-il raison de permettre l’arrêt des soins pour Vincent Lambert, et la CEDH de l’interdire ? Le judaïsme nous dit qu’il faut tout faire pour préserver la vie, pour « choisir la vie » (Deutéronome 30:19), oui, mais quelle vie ?
Par Tamar Schwartz
Texte du cours visible sur :
akadem.org/sommaire/cours/parlez-vous-juif-lejudaisme-mot-a-mot/
Décembre 2016
Barou'h Dayan haemet ! Voici une expression que je vous souhaite d'entendre le moins souvent pos-sible…
C'est par elle en effet qu'on accueille l'annonce d'une mauvaise nouvelle et plus spécialement celle d'un décès. Regardons cette expression de plus près. Barou'h nous est maintenant familier si vous avez suivi les clips précédents...
C'est le mot qui ouvre toutes les bénédictions et signifie que l'on reconnait Dieu comme la source de tous les… bienfaits. Étrange pour un pareil contexte… je vous l'accorde.
Dayan signifie un juge. Et enfin émeth signi-fie vérité. Mot à mot cela signifie donc : Il est source de bienfaits, celui qui juge en vérité. En d'autres mots: ce qui m’arrive est un malheur et au lieu de laisser échapper un "oh non" dé-chirant, je déclare accepter ta décision. Lorsqu’un être cher disparaît notre réaction spontanée est "pourquoi ? Pourquoi lui ? Pourquoi maintenant? Mais… c’est trop injuste !"
Et vous êtes en train de m'expliquer que je dois plutôt glorifier celui qui m'envoie cette épreuve et le qualifier de "juge de vérité"! Peut-on être vraiment sincère en le disant ? Le raisonnement der-rière cette formule se trouve dans la Michna du Traité bera'hot qui dit la chose suivante :
חייב אדם לברך על הרעה כשם שמברך על הטובה
L’homme doit prononcer une BERA'HA (Bénédiction) pour un malheur au même titre que tu aurais prononcé une BERA'HA pour une bonne nouvelle. »
L’homme a l’obligation de reconnaître que le mal au même titre que le bien émane de Dieu. En disant cela j’énonce qu’il n’y a pas deux instances, un Dieu du bien et un Dieu du mal en quelque sorte.
La Michna ne me dit pas de remercier pour la catastrophe qui me chavire. Il n’est pas interdit de pleurer. Loin de là. Je peux dire que la pilule est amère. Mais je ne peux pas dire que Dieu est injuste.
La Tora écrite nous apprend que le hasard n’existe pas, et nos Sages traduisent : Yech din veyech dayan (il y a un jugement et un juge), il existe un juge suprême qui préside aux destinées du monde et en particulier du terme de la vie de chacun.
Dieu s’intéresse, veille et décide du sort de chacun en fonction de sa conduite. De manière impartiale. Avec vérité (émet) disions-nous tout à l’heure. C'est ce que l'on appelle en hébreu la Hachga'ha, qu'on traduit souvent en français par la Providence.
Qu'il nous arrive un bienfait ou un malheur on reconnait ainsi par une bera'ha que Dieu en est l'origine.
Si c’est une bonne nouvelle on dira Hatov vehamétiv (qui est bon et qui produit le bien) ou la bénédiction de chéhé'héyanou (qui nous a permis de vivre ce moment…).
Si c’est une mauvaise nouvelle on dira Barou'h dayan haemet, justement… Barou'h dayan Hae-met nous incite également à calquer notre attitude sur celle de Dieu, pour autant que cela soit possible… à ressembler à Dieu justement en étant nous même Dayan Emet : c'est-à-dire apprécier la situation avec justice et discernement.
Plutôt qu'une expression embarrassée allant de la compassion feinte à la réelle empathie, l'hébreu nous incite à dire: je reconnais que le malheur aussi fait partie des sentences divines. Cette annonce est grave. C’est une épreuve. C’est très douloureux et je vais devoir m'adapter à cette nouvelle réalité mais c’est une étape voulue par le Dayan haémet, par le Créateur.
Elle s'inscrit dans l'ordre naturel du cycle de la vie et c'est pour cela que Je prononce en connais-sance de cause : BAROU'H ….DAYAN HA EMET.
Pour illustrer cette exigence, relisons l’histoire de la vente de Joseph. Son père Jacob est inconsolable. Il accuse même ses enfants et peut être même Dieu… de lui avoir ravi son fils ("lama haréotem li") 22 ans plus tard, en retrouvant son fils, Jacob dit le chema yisraël
Il affirme ainsi que le Dieu du malheur est également celui de la consolation, Hachem é'had Dieu est UN.
2017 Franck Iserin - cardio-pédiatre, Mickael Journo - Rabbin des hôpitaux
Notes prises lors de la conférence :
Michael journo : Le don d'organe est un sujet grave et douloureux qui engage la souffrance, le deuil, la mort, parle de situation complexe et douloureuse.
Je suis le Docteur Franck Iserin médecin des hôpitaux je m’occupe des enfants greffés du cœur, médecin et non chirurgien, je m’occupe des enfants greffés, j’ai été aussi réanimateur, et j’ai été amené à parler aux parents qui ont perdu des enfants. Je m'adresserai ici en tant que médecin. Je suis aussi intéressé par les changements de la loi sur le don d'organe.
Selon loi un organe est une partie du corps humain, le cœur, les poumons, les tissus la peau, les eaux, les valves etc… La loi française distingue d'une part les organes le coeur, les poumons, les reins, le foi, et le pancréas et d'autre part les tissus, la peau, les os, la cornée.
Ce n’est qu’à partir des années 50 que des lois ont vu le jour, et la loi du consentement présumé a été initiée en 1976
Ces sujets modernes ont été dans le passé étudiés depuis l'époque du Talmud (début de l'ére chrétienne).
Donner un organe pour sauver une vie est un des actes les plus vertueux de la tadition juive.
Les prélévements sur vifs sont toujours autorisés sous condition :
- En aucun cas ne mettre en danger la vie du donneur
- Est-ce une mitzva ou un acte de piété ? Les règles ont été établies avec deux piliers du judaïsme : l’amour de Dieu, et l’amour de son prochain. Donner un organe d'amour, et je pense à la phrase "Aimes ton prochain comme toi-même ! ", et ces mots raisonnent à mon oreille, à ma conscience. En tant que Rabbin, j'encourage mes coreligionnaires à faire cette "mitzva" .
Rabbi David ben Zimra (Radbaz) :
« C'est certes un acte de grande piété (que de donner un membre non vital pour sauver la vie d'autrui), mais il n'est en aucune manière imposé par la loi et le raisonnement proposé est erroné.
De l'interdiction de transgresser le shabbat pour guérir un membre malade on ne peut pas déduire l'obligation de sacrifier activement ce même membre.
De plus un tel sacrifice présente en soi un danger vital, si minime soit-il, inhérent à toute blessure et pourquoi devrait-on préférer le sang de celui-ci plutôt que le sang de celui-là ?
J'ai de mes propres yeux vu une personne qui est morte d'un simple égratignure à l'oreille [hémophilie ou infection ?].
De plus nos sages nous ont enseigné que pour cette même raison on n'applique pas à la lettre la loi du talion [œil pour œil etc.] mais on se suffit d'un dédommagement pécuniaire, à savoir de peur que la blessure infligée à l'auteur du dommage se termine accidentellement par sa mort.
Enfin, il est dit de la Torah que ses chemins sont des chemins de la douceur, et ses sentiers ceux de la paix.
Les lois de la Torah doivent donc s'accorder avec la raison et le bon sens. Il ne se peut donc pas que la Torah ait obligé quiconque à se mutiler même pour sauver la vie d'autrui. Mais heureux soit celui qui a le courage de faire ce sacrifice. Cependant si l'acte chirurgical présente un danger réel, alors celui qui s'y prête n'est qu'un pieux imbécile, car même la vie d'autrui ne justifie pas ce réel danger. »
Est-ce une obligation donnée ou simplement un acte de générosité ? est-ce un devoir ou un droit ? Rabbi David Zimra (dit Radbaz) argumente qu'il n'existe aucune obligation halakhique d'agir ainsi. Tout au plus s'agit-il d'une attitude pieuse, à condition qu'il n'existât aucun danger à l'opération
C'est donc une « Midat h’assidout»
un
acte de bonté. Le judaïsme donc considère
que le don volontaire d'organe est licite,
c'est un don pour la vie.
Le docteur Iserin précise que le risque pour le donneur est aujourd'hui réduit compte tenu des progrès de la médecine
Celui qui sauve une vie sauve l’humanité (Sanédrin 4:5)
Tu n’as rien qui tienne devant le sauvetage d’une vie sauf le crime adultère et idolâtrie. D'où tient-on ce principe ? du Lévitique, il est écrit :
Lévitique 18-5 Il vivra par eux, mais il n’en mourra pas à cause de lui
Arguments religieux qui peuvent s'opposer au don d'organe
Pour le sauvetage d’une vie, on repousse tous les interdits.
Talmud de Babylone traité Yoma, Chapitre 8, page 85b « D’où sait-on qu’il est autorisé de transgresser le shabbat pour sauver une vie ? […] Rav Yehouda a dit au nom de Chmouel : […] Levitique 18 : "vous vivrez grâce à elles (les lois de la Torah)" (j’apprends de là :) et pas mourir à cause d’elles. »
Mais... Le greffon doit être d’une nécessité vitale. Le receveur doit être identifié l’organe ne doit pas être stocké dans une banque, il faut cette assurance d’usage immédiat
En France ce n’est pas possible, la loi impose l’anonymat La greffe de cornée n’est pas vital par exemple. Cela ne résoud pas les problèmes de cohérence avec la halah’a
Le docteur Franck Iserin fait remarquer qu'en France dans les faits, on ne peut ps connaître le receveur. Aujourd'hui, on réussis à prélever le foi et les reins par exemple, même si le coeur a cessé de battre, et on les sauve les mettant dans des machines qui assurent une circulation sanguine artificielle. La qualité sera néanmoins moins bonne.La mort était défini par l’arrêt des fonctions organiques, respiration et cœur, jusque dans les années 1950. Grâce aux appareils on peut prolonger la vie, la respiration et le cœur artificiellement. Un individu peut être déclaré mort même si son cœur continue à battre, c'est le coma dépassé qui est décrit pour la première fois en 1959 à l’hôpital Claude-Bernard par l'infectiologue Pierre Mollaret et le neurologue Maurice Goulon cet état est requis pour le prélèvement d'organe. Dans la sémantique, on est passé de la transplantation d'organe, au don d'organe.
Le Hatan Séfer, ( Moché Schreiber de son vrai nom est né le 26 Septembre 1762 septembre 1762 à Francfort-sur-le-Main) qui un grand maître dit qu'il y a mort si 3 critères sont réunis :
Après les années 1950 on ne peut plus se satisfaire de ceci.
On ne peut pas prélever un cœur qui a cessé de battre ou un foi qui n’est pas irrigué.
On ne repousse pas une vie à cause d’une intervention. Le judaïsme ne reconnaîssait pas la mort cérébrale.
La mort cérébrale, le cerveau ne reçoit plus de sang, il va créer un œdème, le cerveau est détruit, il ne pourra plus recevoir sang ni oxygène. La personne en mort cérébrale n’a plus d’espoir de retrouver une fonction de cerveau normal.
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Le malade ne bouge plus,
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Plus aucune activité électrique.
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Deux médecins doivent examiner le patient,
- On fait un dopler pour regarder comment le sang arrive au cerveau, et on voit qu’il n’arrive plus.
- On peut faire un IRM et montrer que le cerveau ne marche plus
Le défunt ne va pas respirer le battement du cœur peut fonctionner de façon autonome. La respiration n’est poursuivie que par ce qu’il y a une machine. Le cerveau est détruit, après l’arrêt de la perfusion, c’est très rapide Le cœur continue que grâce à l’intervention artificielle.
Le risque de prélever quelqu’un qui ne serait pas complètement mort est quasiment nul.
Le 2/11/1986 le Grand Rabbinat d’Israël s’est prononcé en faveur du principe d’accepter la mort cérébral… mais sous conditions
Connaissance certaine de la mort cérébrale par le docteur Iserin
• Arrêt absolu de la respiration naturelle
• Encéphalogramme plat, preuve clinique de la mort du tronc cérébral
• Plus recemment on ajoute un scanner et un IRM pour vérifier.
• Arrêt pendant 12 heures de toute réaction du tronc cérébral malgré des efforts
• La vie apparente n'existe que grâce aux machines
On considère donc que le risque d'une erreur, de considérer comme mort une personne qui ne le serait pas est quasiment nulle.
Le point du vue du Grand Rabbinat d'Israël Mordeh'ai Eliahou, et le rav Shapira
développé par Benjamin David - rabbin à Kohav Hashahar sur Akadem
Selon la Torah, le cadavre de l'homme ou de l'animal rend impur. A l'époque du Temple où les règles de pureté et d'impureté étaient appliquées, la mort devait être définie après précision. Ici, l'arrêt respiratoire est déterminant, même s'il y a des convulsions nerveuses par la suite.
Mishna traité Ohalot chapitre 1, mishna 6 Un (corps d')homme ne rend impur que lorsque il a rendu l'âme… De même un animal domestique ou sauvage ne rend impur que lorsqu'il a rendu l'âme. Si leurs corps ont été décapités, bien qu'il y ait des convulsions, ils rendent impurs, car cela ressemble à la queue du lézard qui bouge après qu'elle a été coupée.
Dans sa résolution du 2 novembre 1986, il s'est déclaré en faveur d'admettre la notion de mort cérébrale mais sous conditions, et il faudra 21 ans pour que ce point de vue soit admis par la knesset le parlement israélien (en 2008) :
On a déduit du chapitre de la michna Ohalot, que la mort peut exister, même si le coeur continue à battre de façon artificielle ou non.
Constitution d’un comité mixte ministère de la santé et Grand Rabbinat Les conditions médicales sont très semblables à celles que la loi française impose.
Loi du 1/1/2017 Le consentement présumé cette loi existe depuis 1976 . En 2005 les proches pouvaient dire oralement que le défunt refusait qu’on prélève mais depuis la nouvelle loi, le témoignage devra être écrit . Chacun est libre d’agir comme il l’entend. On ne s’exprime que si on est pas d’accord, on peut le faire par courrier ou par internet. Cette nouvelle loi n’est qu’un renforcement du concept d’être présumé donneur
En 2016 21000 personnes en attente, 5000 greffes 470 greffes de cœur 75 morts en attente de don