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"Apartheid": Quatennens et Panot retirent (discrètement) leurs noms d'une résolution sur Israël

Par  Sur Marianne

Liste des députés ayant signé le projet de résolution n° 143

Jean‑Paul LECOQ, Soumya BOUROUAHA, Moetai BROTHERSON, Jean‑Victor CASTOR, Steve CHAILLOUX, André CHASSAIGNE, Pierre DHARRÉVILLE, Elsa FAUCILLON, Sébastien JUMEL, Emeline K/BIDI, Karine LEBON, Tematai LE GAYIC, Yannick MONNET, Marcellin NADEAU, Davy RIMANE, Stéphane PEU, Fabien ROUSSEL, Nicolas SANSU, Jean‑Marc TELLIER, Jiovanny WILLIAM, Hubert WULFRANC, Idir BOUMERTIT, Emmanuel FERNANDES, David GUIRAUD, Julie LAERNOES, Charlotte LEDUC, Pascale MARTIN, Francesca PASQUINI, Thomas PORTES, Loïc PRUD’HOMME, Sabrina SEBAIHI, Ersilia SOUDAIS, Aurélien TACHÉ, Bénédicte TAURINE,

Quatre députés qui avaient signé à l'origine ont retiré leurs signature :
- Claudia Rouaux et Christine Pires (Parti Socialiste)
- Mathilde Panot et Adrien Quatennens (France Insoumise)

Bug informatique ou position non assumée ? Sans que l'on ne sache exactement quand, les députés France Insoumise (LFI) Mathilde Panot et Adrien Quatennens ont retiré discrètement leurs noms de la « résolution condamnant l’institutionnalisation par Israël d’un régime d’apartheid à l’encontre du peuple palestinien », déposée par la Nupes le 13 juillet dernier. Une résolution est un texte à portée symbolique, qui exprime, une fois voté, l'avis de l'Assemblée nationale sur un sujet donné.

En plus de ces deux têtes d'affiche de la France Insoumise, les députées Christine Pires Beaune (deuxième circonscription du Puy-de-Dôme) et Claudia Rouaux (troisième circonscription d'Ille-et-Vilaine), toutes deux élues du Parti socialiste, ont aussi retiré leurs noms de la résolution. Contactée par Marianne, la première explique avoir « été sollicitée dernièrement par mail, par mon collègue communiste [Jean-Paul] Lecoq », au sujet de la résolution. Elle affirme que son accord a été donné par l'un de ses collaborateurs « avec qui je travaille en toute confiance et qui connaît mon engagement pour un État palestinien avant que nous ayons pu en discuter », et avoir « immédiatement retiré [s]a signature », après avoir « lu la résolution proposée ». Sollicités, Claudia Rouaux, Mathilde Panot et Adrien Quatennens n'ont pas répondu à notre demande.

VIVE POLÉMIQUE

Ce projet a été dénoncé par les détracteurs de la Nupes qui y voyaient de l'antisémitisme sous couvert d'antisionisme. Ce mardi 2 août, Meyer Habib, élu UDI des Français de l'étranger, dont la circonscription comprend Israël, a profité d'une question au garde des Sceaux Éric Dupond-Moretti, pour tacler un « nouvel antisémitisme, toujours présent en France, notamment avec les islamogauchistes à la gauche de cet hémicycle », en désignant les élus Nupes. En réaction, les députés de la coalition de gauche ont quitté la séance de questions au gouvernement.

Dans sa réponse, le garde des Sceaux a fustigé « l'extrême gauche » en revenant sur l'accueil du leader travailliste britannique Jeremy Corbyn en juin par les candidats de gauche, accusé d'avoir minimisé l'antisémitisme au sein de son parti, le Labour, ainsi que les « mots que vous avez choisi pour commenter le discours du président de la République ». Alors qu'Emmanuel Macron commémorait la rafle du Vel' d'Hiv le 17 juillet dernier, Mathilde Panot, présidente du groupe France Insoumise à l'Assemblée nationale, avait en effet déclaré que le président avait « rendu honneur à Pétain » en 2018.

Au-delà de l'hémicycle, l'essayiste Michel Onfray a publié une tribune, ce dimanche 30 juillet, dans le Journal du Dimanche. Il y dénonce une gauche qui « paraît son antisémitisme d'un antisionisme », en visant directement certains élus Insoumis et communistes ayant signé la proposition de résolution.

 

Antisémitisme : Des députés de la Nupes quittent l’Hémicycle après des accusations d’Eric Dupond-Moretti

BANDERILLES Le député apparenté LR Meyer Habib venait de dénoncer une « résolution immonde de 37 députés Nupes », illustrant selon lui une « haine des juifs et d’Israël »

20 Minutes avec AFP Publié le 02/08/22

Interrogé mardi sur l’antisémitisme, le garde des Sceaux Eric Dupond-Moretti a interpellé « l’extrême gauche » et pointé du doigt une récente proposition de résolution polémique sur Israël, provoquant aussitôt une vive protestation des députés de la coalition Nupes qui ont quitté l’Hémicycle.

Dans une question au gouvernement sur les auteurs de l’attentat de la Rue des Rosiers de 1982, le député apparenté LR Meyer Habib s’est emporté contre les « islamogauchistes » de LFI, que ce proche de l’ancien Premier ministre Benyamin Netanyahou prend régulièrement à partie.

Meyer Habib a dénoncé une « résolution immonde de 37 députés Nupes », illustrant selon lui une « haine des juifs et d’Israël ». Jérémy Corbyn et les candidates LFI Initiée par le communiste Jean-Paul Lecoq, cette proposition de résolution signée par une quarantaine d’élus de gauche condamnait le « régime d’apartheid » d’Israël contre les Palestiniens, « un régime institutionnalisé d’oppression et de domination systématique par un seul groupe racial ». Elle avait fait polémique à gauche et avait provoqué une série de condamnations d’associations.

Dans sa réponse, et avant de s’en prendre à « l’extrême droite », Eric Dupond-Moretti a adressé un « petit mot à l’extrême gauche » : il a listé « Corbyn, l’apartheid, les mots que vous avez choisis pour commenter le discours du président de la République, ces mots-là vous collent à la peau ».

Outre la résolution sur « l’apartheid », le garde des Sceaux faisait notamment référence à la présence de l’ancien leader travailliste Jérémy Corbyn – taxé de laxisme contre l’antisémitisme – auprès de candidates LFI pendant la campagne des législatives. Son interpellation a donc suscité le départ des élus de gauche.

Aymeric Caron a demandé « des excuses » à la Première ministre

A leur retour, le chef du groupe socialiste Boris Vallaud a jugé « malvenue » cette sortie : le « pays n’a pas besoin de division sur ce sujet-là ».
« Nous savons que vous êtes des Républicains et que vous défendez comme nous la lutte contre l’antisémitisme, mais ça n’est pas le cas de tout le monde sur ces bancs », a répondu la Première ministre Elisabeth Borne, (Premier ministre) en visant LFI.

L’écologiste Sandrine Rousseau a jugé « indigne de qualifier les députés LFI d’antisémites ». « L’antisémitisme se règle devant les tribunaux et sa banalisation contribue à sa diffusion », a-t-elle ajouté à l’adresse du gouvernement.
L’insoumis Aymeric Caron a lui demandé « des excuses » à la Première ministre.

(Il faut rappeler que lors de la présidentielle de 2022, « Juif de service »... Les propos de Yannick Jadot sur Eric Zemmour ont choqué)

 

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