Mivy décoiffe, car il est fait par un chauve

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Jeux Olympiques
Revue de Presse

 

ENTRETIEN. Pierre de Coubertin raciste et sexiste ? « Il ne doit pas être réduit à une phrase »

https://www.ouest-france.fr/ 19/06/2024

Introduit ce 19 juin au musée Grévin, l’inventeur des Jeux olympiques modernes, Pierre de Coubertin, est aujourd’hui une figure fortement contestée. Accusé de sexisme, racisme et colonialisme, il est très peu présent dans la communication autour des JO 2024. Sa descendante, Alexandra de Navacelle de Coubertin, estime pourtant que la vérité concernant le personnage est plus nuancée. Tout en assurant qu’il ne faut pas non plus « le glorifier ».

Pierre de Coubertin a rénové les Jeux olympiques de l’ère moderne en 1894 et a fondé le Comité international olympique, dont il a été le président de 1896 à 1925. | PHOTO : DR

Si « l’esprit Coubertin » reste une expression encore employée, la mémoire autour du baron, inventeur des Jeux olympiques modernes en 1894, est beaucoup plus contestée. Le succès des JO ne se dément pas, mais Pierre de Coubertin (1863-1937), lui, est accusé de tous les maux : misogynie, racisme, colonialisme, soutien au nazisme…

À l’origine de ces critiques, des citations très explicites tirées de ses (nombreux) écrits : « Une Olympiade femelle serait impratique, inintéressante, inesthétique et incorrecte » ou « les races sont de valeur différente, et à la race blanche, d’essence supérieure, toutes les autres doivent faire allégeance ».

Pourtant, sa figure mérite d’être plus nuancée, assure Alexandra de Navacelle de Coubertin (48 ans), arrière-arrière-petite-nièce du baron et présidente de l’Association Familiale Pierre de Coubertin. « Les Jeux de Paris sont vraiment une opportunité de clarifier le personnage et le mettre dans un contexte, assure la descendante du baron. Ce n’est pas un homme qui doit être réduit à une phrase.

Comprenez-vous le malaise qui entoure aujourd’hui la figure de Pierre de Coubertin ?

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Jeux Olympiques
Revue de Presse

 

ENTRETIEN. Pierre de Coubertin raciste et sexiste ? « Il ne doit pas être réduit à une phrase »

https://www.ouest-france.fr/ 19/06/2024

Introduit ce 19 juin au musée Grévin, l’inventeur des Jeux olympiques modernes, Pierre de Coubertin, est aujourd’hui une figure fortement contestée. Accusé de sexisme, racisme et colonialisme, il est très peu présent dans la communication autour des JO 2024. Sa descendante, Alexandra de Navacelle de Coubertin, estime pourtant que la vérité concernant le personnage est plus nuancée. Tout en assurant qu’il ne faut pas non plus « le glorifier ».

Pierre de Coubertin a rénové les Jeux olympiques de l’ère moderne en 1894 et a fondé le Comité international olympique, dont il a été le président de 1896 à 1925. | PHOTO : DR

Si « l’esprit Coubertin » reste une expression encore employée, la mémoire autour du baron, inventeur des Jeux olympiques modernes en 1894, est beaucoup plus contestée. Le succès des JO ne se dément pas, mais Pierre de Coubertin (1863-1937), lui, est accusé de tous les maux : misogynie, racisme, colonialisme, soutien au nazisme…

À l’origine de ces critiques, des citations très explicites tirées de ses (nombreux) écrits : « Une Olympiade femelle serait impratique, inintéressante, inesthétique et incorrecte » ou « les races sont de valeur différente, et à la race blanche, d’essence supérieure, toutes les autres doivent faire allégeance ».

Pourtant, sa figure mérite d’être plus nuancée, assure Alexandra de Navacelle de Coubertin (48 ans), arrière-arrière-petite-nièce du baron et présidente de l’Association Familiale Pierre de Coubertin. « Les Jeux de Paris sont vraiment une opportunité de clarifier le personnage et le mettre dans un contexte, assure la descendante du baron. Ce n’est pas un homme qui doit être réduit à une phrase.

Comprenez-vous le malaise qui entoure aujourd’hui la figure de Pierre de Coubertin ?

Je le comprends d’autant plus que je suis une femme et que je vis dans mon époque. Ce qu’on vit aujourd’hui est le reflet de l’époque, cette volonté de questionner l’histoire que je trouve essentielle. Ce qui nous paraît important, c’est d’utiliser des faits et d’être dans une exploration ouverte, pas dans une accusation du personnage. C’est nécessaire de ne pas faire des anachronismes, des simplifications, et donc de rester sur les faits et les actions. Il est accusé d’être colonialiste, tout comme Jules Ferry, comme beaucoup de personnages qui, si on les sort de leur contexte, sont incompréhensibles.

L’organisation d’événements sportifs internationaux en France malgré les crises globales (climatiques, géopolitiques) est-elle justifiée ?

 L’imaginer raciste est absolument contraire à toutes ses actions et ses écrits »

Pierre de Coubertin est accusé de sexisme, racisme, colonialisme, antisémitisme et d’accointance avec le régime nazi. Est-ce que sa figure doit être plus nuancée ?

En fait, les gens qui ont lu certains de ses articles, ses livres – plus de 20 –, ont un regard très différent sur lui. C’est un véritable intellectuel, qui a beaucoup écrit. C’est compliqué de prendre une seule phrase pour le résumer. Si on se renseigne sur ses écrits, on peut rectifier les interprétations qui ont peut-être été faites de manière un peu hâtive. Il vivait à une époque où il y avait énormément de nationalisme, de méfiance à l’égard des autres peuples. Il a créé cet espace de neutralité, une plateforme internationale, qui n’appartient à aucun pays. Ce n’était pas gagné.

Sur la question des femmes, par exemple, il écrivait qu’« une Olympiade femelle » serait « inintéressante, inesthétique et incorrecte ». Mais aussi : « Il convient de travailler à l’égalité des sexes. L’équivalence des sexes est déjà une réalité, perfectionner cette équivalence et la compléter est une noble ambition. »

À l’époque, les femmes ne faisaient clairement pas de sport. Ou si elles en faisaient, c’était dans la discrétion et dans des tenues pas du tout confortables. Elles n’avaient pas le droit de montrer leurs chevilles, restaient à la maison, avec un rôle de procréation. Les imaginer en tenue sportive, les voir transpirantes, ce n’était pas commun.

Ce que l’on comprend de Pierre de Coubertin, c’est qu’il était très soucieux de protéger les femmes. Ses propos, c’était pour leur éviter le regard pas préparé, voire voyeuriste, de l’homme de l’époque. C’était presque par sensibilité qu’il s’est positionné comme ça.

Et en 1900, il y avait déjà des femmes aux JO (22 sur 997 athlètes, soit 2,2 %). Dans les faits, il n’était donc pas opposé à leur présence, puisqu’il était président du CIO de 1896 à 1925. Et la présence des femmes s’est multipliée par six (22 en 1900, 135 en 1924).


Et concernant l'acccusation de racisme ?

Il faut remettre le sens des mots et les époques. La définition du mot « race » a énormément évolué, comme le mot « colonialisme ». Il les a utilisés, c’est un fait, mais il faut s’assurer qu’on ait bien compris la définition. L’imaginer raciste est absolument contraire à toutes ses actions et ses écrits, son respect pour tous les peuples. Il a beaucoup œuvré pour que l’Afrique, l’Asie, toutes les nationalités du monde, soient vraiment représentées aux Jeux olympiques. Il a beaucoup travaillé pour avoir des Jeux africains, mais le bureau du CIO s’y est opposé.



 

Jeux olympiques de Paris 2024

https://olympics.com/fr/paris-2024/les-jeux/jeux-olympiques-et-paralympiques/jeux-olympiques

Les Jeux Olympiques de Paris 2024 seront le plus grand événement jamais organisé en France. Ils se tiendront du 26 juillet au 11 août 2024, durant 16 jours hors du temps pendant lesquels Paris 2024 sera le cœur du monde. Les Jeux, c’est du sport, mais tellement plus encore… Une combinaison de rendez-vous culturels, de programmation artistique, et de performances diverses qui créent une expérience unique en son genre. Les Jeux, c’est un festival populaire et multiculturel qui s’adresse au monde entier. C’est une aventure qui va embarquer la France entière pour une expérience inédite.

Les Jeux sont un rendez-vous unique pour lequel Paris 2024 travaille depuis la phase de candidature. En décrochant l’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques le 13 septembre 2017, Paris 2024 s’est lancé dans l’aventure avec une ambition : proposer des Jeux révolutionnaires.

Les Jeux Olympiques en quelques chiffres

Les Jeux Olympiques de Paris 2024

 

Paris 2024 : une cérémonie qui met à l’honneur les jeunes créateurs

De l’armure signée Jeanne Friot aux acrobates en Charles de Vilmorin en passant par le défilé sur la passerelle Debilly avec des ensembles Germanier, Alphonse Maitrepierre, C.R.É.O.L.E, Asquin… Mémorable pour ses performances sensationnelles, la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Paris 2024 a aussi été l’occasion de célébrer les avant-gardes de la mode, fleurons de la création française

Par Camille Bois-Marin
https://numero.com/mode/jeunes-createurs-mode-ceremonie-douverture-des-jeux-olympiques-paris-2024/

Les acrobates de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Paris 2024 en Charles de Vilmorin. © Photo by Richard Callis/Eurasia Sport Images/Getty Images.

L’envol des créations de Charles de Vilmorin, du pont Neuf à la BnF de Richelieu

À peine entamée depuis une petite demi-heure, la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Paris 2024 met déjà à l’honneur les jeunes créateurs de mode français. Perchés sur le Pont Neuf, des acrobates enchaînent les pyramides humaines, les danses sur des échasses et les performances de funambulisme au sein d’un spectacle hypnotique où leurs costumes se déploient de manière dramatique, sous les assauts du vent et de la pluie.

Signés Charles de Vilmorin, les dessins expressifs et la palette chamarrée de ces robes et de ces ensembles cristallisent la poésie de ce moment suspendu, poursuivi au sein des allées de la BnF de Richelieu, où un trouple succombe à sa passion amoureuse… Climax de cette séquence ? La patrouille de France conclut le tableau en dessinant dans le ciel un cœur, motif décliné à l’infini sur les costumes théâtraux de Charles de Vilmorin.

Le catwalk sur la passerelle Debilly lors de la cérémonie d'ouverture des Jeux ©Wally Skalij Los Angelès Time

Weinsanto, Germanier, Maitrepierre : le défilé de mode sur la passerelle Debilly

Alors que les bateaux des délégations de chaque pays se succèdent sur la Seine, le parcours de la cérémonie d’ouverture de Paris 2024 atteint à la nuit tombée la passerelle Debilly, où débute une performance électrique pour ouvrir le tableau “Festivité”. Reproduisant une bacchanale dionysiaque (et non La Cène, contrairement à ce qu’ont pensé certains commentateurs sur les réseaux sociaux), les drag queens PicheNicky Doll ou encore Paloma accompagnent la DJ Barbara Butch au rythme d’un  défilé de mode mettant à l’honneur la jeune scène française.

Ainsi la célèbre mannequin Farida Khelfa ouvre le bal dans une robe en satin rose façonnée des mains du jeune Alphonse Maitrepierre, suivie par Raya Martigny qui s’élance sur le podium dans une combinaison à strass tricolore signée du créateur Gilles Asquin.

Des tenues audacieuses et pointues, à l’image de l’avant-garde française, complétée également par des looks issus des derniers défilés de Victor Weinsanto pour la top Ildjima Masrangar, et d’autres puisés dans les dernières collections du talentueux Kevin Germanier (qui signera également les costumes de la cérémonie de clôture des JO 2024) pour la danseuse Josépha Madoki et l’escrimeuse Beatrice Vio. Sans oublier la présence des labels Ouest Paris et C.R.E.O.L.E… Bref, une célébration vibrante de la mode et des cultures queer françaises.

L'ensemble Jeanne Friot pour la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques de Paris 2024.

L’ensemble Jeanne Friot pour la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Paris 2024.

L'ensemble Jeanne Friot pour la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques de Paris 2024.

L’armure 2.0 de Jeanne d’Arc signée Jeanne Friot

Mais la plus belle surprise mode de cette cérémonie d’ouverture reste probablement la fascinante armure en cuir argenté conçue par Jeanne Friot. Une fois les ultimes performances achevées et les derniers bateaux amarrés au pied de la tour Eiffel, une Jeanne d’Arc des temps modernes remonte le cours de la Seine à cheval, longeant les plus beaux monuments de la capitale. Sur son dos, le drapeau olympique flotte, accompagnant la cavalière dans sa course vers le Trocadéro…

Dans ce costume, Floriane Isser, sous-officier de gendarmerie, rejoint les athlètes et figures politiques, à qui elle remet enfin le fameux drapeau. Inspiration de toujours de la créatrice française, la figure de Jeanne d’Arc peuple nombres de ses collections, dont la veste en cuir miroir présentée lors de son dernier défilé semble faire écho à cette armure 2.0. Conçue en collaboration avec l’artisan Robert Mercier, le costume orné de ceintures – signature de la marque de Jeanne Friot – clôture cette cérémonie avec brio, et consacre l’une des créatrices les plus prometteuses de sa génération.

 

« La Cène » aux Jeux Olympiques de Paris 2024 : parodie ou coïncidence ?

La récente cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris 2024 a été entachée d’une controverse concernant les préoccupations chrétiennes liées à la commémoration du tableau de Léonard de Vinci – La Cène. Tout d’abord, jetons un coup d’œil à ce chef-d’œuvre.

« La Cène » est l’une des œuvres d’art les plus célèbres et les plus importantes de l’histoire. Elle a été créée par le maître italien de la Renaissance, Léonard de Vinci, entre 1495 et 1498. Cette peinture murale emblématique, située dans le couvent de Santa Maria delle Grazie à Milan, dépeint le moment où Jésus annonce que l’un de ses disciples va le trahir, capturant les réactions émotionnelles intenses de chaque apôtre.

La maîtrise de Léonard est évidente dans la composition de « La Cène ». La peinture murale mesure 460 cm × 880 cm (15 pi × 29 pi) et est peinte sur le mur d’extrémité du réfectoire du couvent. Contrairement aux fresques traditionnelles, Léonard a utilisé la technique de la détrempe sur pierre, mélangeant l’huile et la détrempe sur un mur sec, ce qui lui a permis de travailler plus lentement et d’incorporer des détails plus fins. Cette méthode a toutefois rendu la peinture plus sensible à la détérioration au fil du temps.

Leonardo a méticuleusement élaboré les expressions et le langage corporel des apôtres pour traduire leur choc et leur consternation face à la révélation de Jésus. Les apôtres sont disposés en quatre groupes de trois, Jésus étant placé au centre, ce qui crée un sentiment de symétrie et de concentration. Son attitude calme contraste avec les réactions agitées des apôtres, soulignant la gravité du moment.

Le geste et l’expression de chaque apôtre sont uniques et contribuent à la narration. Par exemple, Judas, le traître, est représenté serrant un petit sac, symbolisant l’argent qu’il a reçu pour sa trahison, et reculant dans l’ombre, soulignant sa culpabilité et son isolement. En revanche, les autres apôtres affichent une gamme d’émotions allant de la surprise et de l’incrédulité à la colère et à l’inquiétude.


L’utilisation de la perspective par Léonard de Vinci dans « La Cène » est révolutionnaire. Il a utilisé un seul point de fuite directement derrière la tête de Jésus, attirant l’œil du spectateur sur la figure centrale et renforçant la tridimensionnalité de l’espace. Cette utilisation innovante de la perspective linéaire crée une illusion de profondeur, faisant apparaître la scène comme une extension du réfectoire.

La composition et la profondeur émotionnelle du tableau ont profondément influencé d’innombrables artistes et restent une référence pour la représentation des scènes bibliques. « La Cène est un témoignage du génie de Léonard, qui allie l’innovation artistique à la profondeur de la narration.

Au fil des siècles, « La Cène » a dû faire face à de nombreux défis, notamment des dommages environnementaux, des tentatives de restauration et les ravages du temps. D’importants efforts de restauration ont été déployés à la fin du XXe siècle pour préserver l’intégrité du tableau et faire ressortir ses détails originaux, bien que certains aspects de l’œuvre de Léonard aient été perdus.

Malgré ces défis, « La Cène » demeure un chef-d’œuvre de la Renaissance, qui attire des millions de visiteurs et continue d’inspirer et de captiver le public dans le monde entier. Son mélange d’intelligence technique, de profondeur émotionnelle et d’importance historique lui assure une place parmi les réalisations les plus extraordinaires de Léonard de Vinci.

Deuxièmement, parlons de la cérémonie d’ouverture controversée des Jeux olympiques. Le spectacle s’est déroulé sur un pont enjambant la Seine et a mis en scène des mannequins, des danseurs, des célébrités de la mode et des drag queens. Tout le monde s’est rassemblé autour d’une immense table qui servait également de podium. Les personnes assises de part et d’autre étaient enthousiasmées par la musique tandis que les mannequins présentaient les collections des créateurs.

Une femme portant une robe bleue exquise et un immense chapeau argenté ressemblant à une auréole se tenait au milieu avec des drag queens. Pour renforcer l’atmosphère, la scène présentait un homme presque nu, peint en bleu et allongé sur un énorme plat de nourriture. Il s’agit de Philippe Katerine, un chanteur et acteur français. Selon les organisateurs, la transformation de Katerine en Dionysos, le dieu grec du vin, de la fête et du théâtre, avait pour but de faire prendre conscience de l’absurdité de la brutalité humaine.


La plupart des spectateurs n’ont cependant pas partagé ce sentiment. Ils pensaient qu’en ressemblant à une reconstitution de la Cène, le groupe d’artistes se moquait du christianisme. Nombreux sont ceux qui pensent que la femme est l’incarnation de Jésus, puisque les Drag Queens représentent les apôtres de Jésus et que le chapeau qu’elle porte sur la tête ressemble à l’auréole que l’on voit souvent dans les peintures de Jésus.

La vidéo de la cérémonie d’ouverture n’est plus disponible. Malgré les excuses présentées par le comité d’organisation de Paris 2024 aux catholiques et à d’autres groupes chrétiens, de nombreux articles et messages sur les réseaux sociaux restent critiques à l’égard de l’organisateur. Quelle est votre opinion à ce sujet ?

 

L'invention d'un nouvel homme Juif .

https://sport.memorialdelashoah.org/maccabees-jeux-olympiques.htm

C'est dans le contexte d'émancipation et d'exclusion des Juifs par le sport de la fin du XIXe siècle, que Max Nordau lance e

 

n 1898 son appel musculaire à la tribune du deuxième congrès sioniste tenu à Bâle.

« Nous devons aspirer à créer de nouveau un « judaïsme du muscle », nous devons devenir de nouveau des hommes aux torses saillants, avec des corps d'athlète et au regard hardi et nous devons élever une jeunesse agile, souple et musclée qui doit se développer à l’image de nos ancêtres, les Hasmonéens, les Maccabées et Bar Kokhba. Elle doit parfaitement être à la hauteur des combats héroïques de toutes les nations. ».

Ce « judaïsme du muscle » fait référence au muscular christianism que les headmasters protestants ont conçu pour moraliser la jeunesse des écoles publique britanniques et il s'inscrit dans une tradition juive de la force qui s'est exprimée au fil du temps dans des disciplines aussi variées que les arts du cirque et l’haltérophilie, la lutte et la boxe, l’escrime et le jiu-jitsu.

Depuis le Moyen-Âge, et jusqu'à la période de l 'entre-deux-guerres, nombreux sont les artistes juifs présents dans les cirques allemands, polonais ou russes : funambules et acrobates, contorsionnistes et « fakirs », avaleurs et cracheurs de grenouilles et de souris vivantes, devins et magiciens. Ainsi, le tout jeune trapéziste américain d'origine hongroise Ehrich Weiss (1874-1926) devient un prestidigitateur mondialement connu sous le nom de Houdini. Présenté par le cirque Busch de Berlin des deux côtés de l’Atlantique, Zishe Breitbart (1883 - 1925) appartient à une autre catégorie, celle des « hommes les plus forts du monde ». Ce Juif de Varsovie se prend pour le nouveau Samson et rêve de se produire en Palestine sous mandat britannique

Assimilation et émancipation par la gymnastique et le sport

La pratique de la gymnastique et du sport ont accompagné le double processus d'émancipation et d'assimilation des Juifs d'Europe à l’ouvre tout au long des XVIIIe et XIXe siècles.

En Allemagne où le mouvement d'éducation physique est extrêmement précoce, les gymnastes juifs sont accueillis au sein de l’association du Turn. C'est l’antisémitisme qui provoque, dès la fin du XIXe siècle, la création d'associations athlétiques juives en Europe centrale et orientale.

En France, en Belgique, et au Royaume-Uni, il faut attendre l’arrivée des réfugiés politiques à la fin des années 1920 pour que soient constitués les premiers et rares clubs sportifs explicitement juifs.

En Allemagne, il existe deux organisations sportives qui participent tout particulièrement du processus d'assimilation après la Grande Guerre, parce qu'elles se refusent à tout engagement sioniste ou politique. l’union Vintus rassemble les clubs indéfectiblement neutres tandis que le Schild (bouclier) est l’émanation sportive de l’Association des vétérans juifs allemands de la Grande Guerre (Reichsbund Jüdischer Frontsoldaten). Le Schild accorde un intérêt particulier à la boxe et au judo, et organise des milices de self-défense afin de protéger la communauté juive des agressions antisémites.

Quant aux championnes et champions juifs, ils trouvent place au sein des clubs de la bourgeoisie allemande jusqu'à leur exclusion en 1933 : ils y bénéficient d'ailleurs de bien meilleures conditions d'entraînement que dans les clubs juifs. Un grand nombre d'athlètes ne prennent véritablement conscience de leur judéité qu'au moment où ils sont les victimes d'actes et de mesures antisémites. 

les maccabiades : « premiers jeux olympiques juifs »

Un mouvement pacifique et transnational

Apparus à l’extrême fin du XIXe siècle, le mouvement olympique et le mouvement sioniste n'ont guère de points communs, sinon une même pétition de principes pacifistes et une forme d'organisation transnationale.

Si les Maccabiades empruntent aux Jeux Olympiques leur cérémonial, elles ont davantage pour ambition de réunir les athlètes juifs du monde entier que de faire tomber des records.

C'est après le refus du Comité international olympique de reconnaître l’Union mondiale du Maccabi que Yosef Yekutieli propose en 1929 au président du Fonds national juif de créer des « Jeux Olympiques juifs ». Le haut-commissaire britannique en Palestine Sir Arthur Wauchope donne son accord à la condition que les athlètes arabes et les sportifs du mandat britannique puissent également y participer. Les 1ères Maccabiades se tiennent du 28 mars au 6 avril 1932 à Tel-Aviv. Le défilé des 390 athlètes représentant 18 pays et des 1500 gymnastes est ouvert par le maire Meïr Dizengoff qui parade sur un cheval blanc.

l’essor du mouvement Maccabi

Avec le rassemblement de 1350 sportifs provenant de 28 pays, les 2èmes Maccabiades connaissent en 1935 un plus grand succès qui s'explique largement par l’essor du mouvement Maccabi en Europe et par sa diffusion ailleurs dans le monde (Egypte, Syrie, Argentine.).

Sans aller jusqu'à parler d'« alyah sportive », on notera que des athlètes profitent des Maccabiades pour s'établir en Palestine mandataire alors même que les autorités britanniques limitent l’immigration juive.

Prévues en 1938, les 3èmes Maccabiades sont annulées à cause des persécutions dont sont victimes les Juifs en Europe et des troubles qui secouent la Palestine sous mandat britannique.

Elles renaîtront en 1950 en présence du président Chaim Weitzmann et de David Ben Gourion qui déclare à cette occasion : « Vivre sur notre terre ancestrale nécessite au moins autant une vigueur et une puissance physique qu'une excellence intellectuelle ». Les Maccabiades connaissent une quatrième édition en 1953 avant que le principe ne soit adopté de les organiser chaque année qui suit les Jeux Olympiques.

Les Jeux Olympiques de 1948 à Londres ont une résonnance particulière alors que celle-ci sera à nouveau cité olympique à l’été 2012. 

Résister dans et par le sport

L’athlète du Reich doit incarner le portrait idéal de l’aryen tel que le concevait le régime nazi : l’héritier du héros antique et de l’athlète moderne.

Dans ce contexte pratiquer un sport, loin d’être synonyme d’épanouissement individuel et de divertissement, implique pour l’idéologie nazie discipline, dressage, et encadrement des corps, selon le célèbre slogan « ton corps ne t’appartient pas, il appartient au Führer ». Cependant, des athlètes et même des champions, souvent isolés, ont su en quelque sorte résister à l’emprise totalitaire du régime. Ni politiquement antinazis, ni intellectuellement engagés, 


Albert Richter et Max Schmeling aiment la gloire et le succès mais refusent d’incarner le modèle aryen et de se laisser utiliser par la propagande du régime. Ils n’adhèrent pas au parti nazi, en dépit d’une forte pression et de menaces de plus en plus explicites. Lorsque le régime renforce les mesures antisémites, ils refusent de renvoyer leur entraîneur juif et multiplient les gestes de courage et de dissidence. Ils paieront un lourd tribut de cette insoumission.

Une forme de résistance collective s’est également développée à travers des activités sportives et les déplacements sportifs, souvent parmi les seuls autorisés. Ils ont pu servir de couverture à des formes d’organisation résistante comme les foules des stades ont pu devenir des refuges pour les combattants. Sport Libre, fondé en 1941 par Robert Mension et Auguste Delaune, offre le seul exemple de mouvement sportif clandestin français. Il est une illustration de la participation du sport ouvrier aux combats de la Résistance et, plus précisément, un prolongement dans le stade de l’action résistante communiste.

Le sport en lui-même, notamment sous sa forme de culture physique, est un pourvoyeur d’énergie et un reconstituant psychique. Les maquisards ont pu l’utiliser, par exemple, pour se maintenir en forme et se préparer au combat. Le sport, enfin, a pu servir de défi dans les situations les plus extrêmes. C’est ainsi que le champion de natation français Alfred Nakache et le jeune Noah Klieger nagent dans une citerne d’Auschwitz III à l’insu des gardes. Pour se prouver qu’ils n’ont pas été privés de toute humanité, et aussi pour redonner courage à leurs compagnons d’infortune. 

portraits d'athlètes  carousel des disciplines


es destins de ces sept athlètes pourraient apparaître comme une simple déclinaison de l’histoire du sport à l’échelle des individus, mais ils s'avèrent en réalité particulièrement emblématiques de l’évolution des sociétés.

Les disciplines pratiquées et les choix de clubs renvoient aux cultures sportives nationales, aux origines sociales, aux niveaux d'études, aux trajectoires professionnelles, mais aussi aux engagements politiques ces sportifs et de ces sportives européens.
Majoritairement Juifs, ils n'ont, pour la plupart d'entre eux, véritablement pris conscience de leur judéité que sous l’effet de l’antisémitisme et de la barbarie nazie. Certains sont épargnés, quelque temps, comme les boxeurs d'Auschwitz. Pour d'autres, en revanche, leur statut d'athlètes d'exception leur vaut d'être atrocement suppliciés.  Rares sont ceux qui ont survécu, encore plus rares ceux qui ont poursuivi leur carrière sportive. Souvent, ils ont dû émigrer loin de l’Europe, aux états-Unis, en Palestine sous mandat britannique où ils vont contribuer à la naissance de l’état d'Israël en 1948.
Leur histoire a longtemps été oubliée. Elle a resurgi depuis les années 1980. Elle a désormais sa place au sein de l’Histoire européenne.

 

Les organisateurs des 21e Maccabiades en Israël veulent séduire les sabras

Au menu de ces jeux, organisés tous les quatre ans, 30 000 épreuves individuelles dans 42 disciplines ; l'événement, qui se tiendra partout en Israël, durera deux semaines

https://fr.timesofisrael.com/les-organisateurs-des-21e-maccabiades-en-israel-veulent-seduire-les-sabras/

Par Melanie Lidman14 juillet 2022, 12:03

Les athlètes juifs qui participent aux 20èmes Maccabiades avec le drapeau national lors de la cérémonie d'ouverture des Jeux de Maccabiah à Jérusalem, le 6 juillet 2017 (Crédit : Yonatan Sindel / Flash90)

Ce sont plus de 10 000 participants venus de 60 pays qui se trouveront sur le sol israélien, pendant les deux prochaines semaines, pour prendre part aux Maccabiades, les « Jeux olympiques juifs » qui ont lieu tous les quatre ans et dont la première édition remonte à 1932.

Après un retard d’un an pour cause de pandémie de coronavirus, ces Maccabiades seront les plus grandes jamais organisées avec plus de 30 000 compétitions individuelles dans 42 disciplines sportives. Les festivités seront lancées jeudi soir lors d’une cérémonie d’ouverture qui se déroulera au Teddy Stadium. Le président Joe Biden y sera présent et il pourrait y prendre la parole.

Même s’ils se tiennent en Israël à peu près une fois sur deux, les Jeux olympiques juifs ne sont pas aussi populaires au sein du pays que les organisateurs le souhaiteraient. Dans le cadre d’une initiative visant à mieux sensibiliser le public israélien à l’événement, le thème choisi pour cette année est « la fête des sports en Israël », a expliqué le directeur-général des Maccabiades, Roy Hessing.

« La raison pour laquelle nous avons lancé cet événement sportif est de renforcer les liens entre Israël et la diaspora », explique Hessing.

Mais, cette année, les organisateurs ont choisi de mettre l’accent sur la nécessité de rapprocher les épreuves sportives et les parties en lice des sabras locaux, avec plus de 80 compétitions qui sont ouvertes au public, déclare Hessing. Il ajoute que les Maccabiades ont décidé que les épreuves se dérouleraient dans les plus grands stades, piscines et autres gymnases afin de pouvoir accueillir un plus grand nombre de spectateurs et de curieux, ajoutant que les billets permettant d’assister à de nombreux événements particulièrement populaires – sont concernés la natation, le motocross, ou le hockey sur glace – ont d’ores et déjà tous été vendus.

Parmi les manifestations et activités publiques, les festivités du « village des Maccabiades » sur la plage Poleg de Netanya, une course de nuit à Jérusalem, un salon des sports et des technologies au vélodrome de Tel Aviv et des fêtes et autres soirées organisées dans tout le pays.

Photo d’illustration : Des coureurs lors de la course nocturne des Maccabiades à côté des murs de la Vieille Ville de Jérusalem, le 10 juillet 2017. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)

Les fans pourront suivre en direct les différents rendez-vous sportifs proposés sur le site internet des Maccabiades. Certains événements choisis, et notamment la cérémonie d’ouverture, seront diffusés sur la Douzième chaîne.

C’est Israël dont la délégation sera la plus importante – avec 1 700 participants. Viennent ensuite les États-Unis (1 400), l’Argentine (800) et le Canada (700). Ces participants comprennent les athlètes, bien sûr, leurs entraîneurs, les personnels auxiliaires et, dans certains cas, les familles des sportifs. Il y a plus de 4 500 athlètes juifs impliqués dans les événements de l’organisation Maccabi World Union dans le monde entier.

Six épreuves vont être organisées pour la première fois dans le cadre de ces Jeux olympiques juifs. Parmi les disciplines qui font leur apparition, le basket 3×3, l’escalade sportive, le beach volley, le padel (un sport né d’une combinaison du squash et du tennis), le motocross et le surf. Les Maccabiades envisagent également d’ajouter le ninja – un sport consistant en une course d’obstacles qui fait fureur en Israël et dans le monde – à sa prochaine édition.

Tentant encore d’attirer un public le plus large possible, des événements des jeux seront organisés pour la toute première fois dans le village druze de Daliyat al Carmel – mais cette initiative vise à toucher un plus grand nombre de spectateurs, pas d’athlètes. Parce que les Maccabiades ne concernent que des compétiteurs juifs, il ne sera pas possible pour les Druzes de participer aux épreuves, même lors de futures éditions.

Un certain nombre de pays participent aux Maccabiades pour la toute première fois. C’est le cas notamment des Bahamas qui ont envoyé huit athlètes – quatre s’illustreront dans la compétition de padel et quatre au golf. Il y a aussi 45 athlètes en provenance d’Ukraine, dont le voyage a été entièrement financé par la Maccabi World Union et par l’organisation European Maccabi Conference.

Photo d’illustration : la délégation australienne lors de la cérémonie d’ouverture des 20e Maccabiades à Jérusalem, le 6 juillet 2017. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)

Les délégations russe et biélorusse se sont retirées des jeux après l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

Cette année, il y aura aussi une nouvelle délégation qui marchera sous le drapeau des « Olim » – les nouveaux immigrants au sein de l’État juif.

« Nous avions besoin de leur participation pour pouvoir améliorer ou sauver les épreuves. Ils viennent d’Éthiopie, d’Ukraine, de Russie, du Mexique, des États-Unis – on a cherché des gens qui ont fait leur alyah et qui venaient du monde entier », explique Hessing, qui utilise le mot en hébreu désignant l’immigration en Israël.

Tout athlète juif ayant la double nationalité a pu s’inscrire aux Maccabiades dans le cadre de l’équipe des Olim.

Selon Hessing, 5 % des sportifs ayant pris part aux jeux olympiques juifs finissent par immigrer en Israël après avoir participé et tout athlète s’installant en Israël dans les dix-huit mois suivant l’événement est en droit de recevoir des subventions supplémentaires de la part du ministère de l’Alyah et de l’Intégration.

Mercredi, le ministère a annoncé l’ouverture d’un fonds pour les sportifs des Maccabiades qui immigrent en Israël – qui pourront ainsi obtenir un soutien pour leurs études ou pour une formation professionnelle, des subventions s’ils sont entrepreneurs, et qui prévoit aussi plus de cours d’hébreu.

« Comme pour toutes les Maccabiades, ce sont des milliers de Juifs de toute la diaspora qui arrivent en Israël et qui ont ainsi l’occasion importante de découvrir ce qu’est la réalité du pays, d’apprendre à le connaître, de le parcourir et de renforcer le lien qu’ils entretiennent avec Israël », a commenté la ministre de l’Alyah et de l’Intégration, Pnina Tamano-Shata. « Ces Maccabiades sont une opportunité en or pour encourager l’Alyah et pour nous faire connaître aux jeunes de toutes les communautés du monde, ces jeunes qui deviendront les Israéliens de demain ».

Le coût total des Maccabiades est d’environ 200 millions de shekels, dit Hessing, avec des contributions apportées par un certain nombre de sponsors gouvernementaux ou privés. Les sportifs assument également des frais de voyage. Les participants venus des États-Unis et du Canada, par exemple, ont déboursé environ 8 000 dollars pour vivre l’aventure. Hessing note que les 10 000 visiteurs devraient rapporter, selon les estimations, environ 350 millions de shekels à l’économie israélienne pendant leur séjour.

Chelsea Goldberg, joueuse professionnelle de hockey en Californie, est particulièrement enthousiaste à l’idée de prendre part à ces Maccabiades. Au cours des deux éditions précédentes, Goldberg avait regardé son frère jumeau jouer – mais il n’y avait pas d’équipe féminine et les organisateurs avaient refusé qu’elle s’illustre chez les hommes.

Goldberg, nullement découragée, a passé des années à recruter des joueuses juives de hockey pour mettre en place trois équipes – une équipe canadienne, une équipe israélienne et une équipe américaine – ce qui permet au hockey féminin de faire son entrée aux Maccabiades pour la toute première fois.

« C’est un sentiment très spécial de pouvoir, aujourd’hui, combiner à la fois ma religion et mon sport », a déclaré Goldberg avant la cérémonie d’ouverture. « Je pense que c’est extrêmement puissant de rencontrer un si grand nombre d’autres athlètes juifs qui se battent pour la même chose et avec le même objectif à l’esprit ».