Journal 2003, 2004, 2005, 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2020, 2021, 2022, 2023
Derière mise à jour
27-Sep-2024
Pour m'écrire, ou pour s'abonner à la liste de diffusion
Que faire quand vos voisins considèrent qu'il est de leur devoir religieux de vous chasser et qu'ils se donnent les moyens de le faire ? c'est le dilemme auquel se trouvent les israéliens. Après plusieurs tentatives de paix peu fructueuses, car bloquées par les nationalistes des deux peuples, les israéliens et les palestiniens se livrent une guerre cruelle.
On pense à Jérusalem aujourd'hui que la manière forte sera la seule qui leur assurera la sécurité, mais peut-on lutter par les armes contre une idéologie ?
Pour que cessent les violences, il faut militer pour le respect de tous et de chacun, et pour rassurer, car si les peuples veulent vivre en paix, tôt ou tard, les dirigeants finiront pas les écouter.
Article en PdF
imprimable
La guerre qui sévit depuis bientôt un an au Proche an est un sujet qui m'est si douloureux, que je me suis longtemps refusé à en faire un article sur Mivy. En cette veille de Roch Hachana, je me lance, en effet dans la tradition juive, c'est en automne que nous faisons notre examen de conscience, et c'est nécessaire pour entrer dans la nouvelle année. La tradition juive nous demande, à chacun d'entre nous de participer à "réparer le monde", Tikoun Aolam, et comment le faire si nous ne le comprenons pas ?
Il faut rester modeste, peu de monde, voir personne n'en connait tous les mécanismes, ni tous les secrets. Les explications que je peux donner sont une synthèse de ce que j'ai lu, et de ce que j'en ai déduit. Il existe bien d'autres versions, bien différentes des miennes, parfois contradictoires. Elles donnent aussi un aspect de la vérité. Pour reprendre une image de Jean Paul Romé, un ancien collègue que j'ai connu il y a cinquante ans, la vérité, ou la divinité est comme un diamant, chacun selon sa position en perçoit un aspect, mais personne de peut la découvrir dans son intégralité. Ce n'est pas par ce que vous voyez autre chose que moi que l'un d'entre nous a tort. La difficulté est d'essayer de se mettre à la place de l'autre, ce que les nationalistes israéliens ou palestiniens sont bien incapables de faire.
Le talmud raconte qu'un païen a voulu se convertir au judaïsme, pendant qu'il se tenait sur un pied. (Talmud de Babylone Shabbat 31a) Rabbi Shammaï le chassa a coup de règle, mais Rabbi Hillel le converti en lui disant « Ce qui est détestable pour toi, ne le fait pas à ton prochain, ceci en quelques mots est la Torah toute entière, tout le reste n'est qu'une explication de ce principe, maintenant va, et étudie le »
Le sionisme est le mouvement national juif né à la fin du XIXème siècle en même temps que le nationalisme arabe. L'écart culturel entre les arabes et les juifs rêvant de Palestine a pu être énorme. Toutefois il y a toujours eu des juifs orientaux en Eretz Israël, en «terre d'Israël» nom que les Juif ont toujours donné à la région que les romains ont appelé Palestine. Eretz Israël et Palestine c'est le même pays.
Vous voyez ici le logo du Hamas, avec la coupole du Dôme du Rocher à Jérusalem, deux épées, celles qu'on retrouve dans les armes de l'Arabie Saoudite, et en haut une carte de la Palestine.
A côté, il y a celui du Djihad islamique, réputé être proche de l'Iran, on voit aussi le Dôme du Rocher, d'où sortent deux fusils, la mosquée repose sur deux poings fermés, et deux canons en sortent. Au milieu carte de la Palestine
Enfin, le logo du Fatah, mouvement historique contrôlant l'Autorité Palestinienne, une grande carte de la Palestine, et devant deux fusils mitrailleurs tenus par des bras aux couleurs palestinienne, et en bas une grenade au cas où quelqu'un n'aurait pas compris.
Je n'ai pas trouvé de carte sur les logos représentant l'État d'Israël ni dans celui de ses principaux partis politiques. Par contre des cartes touristiques comme celle ci sont fréquentes, généralement, on ne voit plus la ligne de démarcation de 1948, par exemple la bande de Gaza est en Israël. Très souvent on ne trouve sur les cartes que les implantations juives, les villages et parfois les villes arabes sont oubliées. Par exemple sur cette carte, il n'y a pas de Gaza, ni de Hébron ni de Naplouse.
En conclusion, les principales organisations palestiniennes sont en position de guerre, et ne cachent pas leur agressivité, alors qu'en Israël, on fait comme si les arabes n'existaient pas.
Deux peuples concurrents se disputent le même pays, et le monde entier aspire à la paix et à la justice. Il existe plusieurs pistes de solution :
Aucun de ces projet ne tiendrait la route, si le nationalisme étroit imposait une culture exclusive, qui conduirait à la haine.
On dit que la haine est le produit de l'ignorance par la peur. Or en Israël, les enfants arabes et juifs ne fréquentent pas les mêmes écoles, et s'ignorent. Les religions combattent la convivialité. Les communautés se côtoient, parfois amicalement, parfois non, mais l'intimité amicale est très rare. En même temps du côté palestinien, le terrorisme est considéré comme héroïque, et les assassins sont récompensés par l'Autorité. En conséquence, les arabes font peur. Les israéliens pn peur, et comme la police réprime le terrorisme, les palestiniens aussi ont peur des juifs, qu'ils ne fréquentent pas.
Aucun israélien n'imagine donner le droit de vote de citoyens israéliens aux arabes palestiniens, car a majorité juive est persuadée qu'elle deviendrait minoritaire, et qu'elle vivrait ce que vivent les libanais chrétien amenés de plus en plus souvent à s'exiler.
Ensuite, les arabes n'en voudraient pas, même à Jérusalem, ils boycottent les élections municipales. Ceux collaborent avec l'état juif, sont vus comme des collabos et des traitres à la cause Palestinienne. Israël a du mal avec ses citoyens arabes, qui reçoivent une bonne éducation, mais comment se comporteraient ceux qu'on a élevé pour en faire des djihadistes ?
L'évacuation douloureuse des colonies juives de la bande de Gaza ont laissé un goût amère. Sharon voulait se débarrasser d'un million et demi d'arabes en les excluant d'Israël. La gauche espérait que ce territoire serait l'embryon d'un état palestinien qui deviendrait ami; L'échange territoire contre paix devait être bénéfique pour tout le monde. Au contraire, Gaza est devenu une forteresse et une base d'agression contre Israël. Au lieu d'avoir des relations de concurrence, complémentarité, de solidarité et de rivalité, Israël a été considéré comme l'ennemi à abattre, et toute collaboration est vue comme une trahison.
La Cisjordanie, correspond à peu près aux territoire de l'ancienne Samarie, et de l'ancienne Judée donc inclues dans l'Eretz Israël biblique, c'est même le berceau historique du territoire hébreu, alors qu'Ashdod, voir Tel Aviv était souvent sous domination philistine. On a le même cas de figure que le Kossovo pour la Serbie, le berceau du pays est peuplé d'étrangers, il y a peu de Serbes au Kossovo, et peu de Juif en Judée-Samarie. Les nationalistes israéliens rêvent de repeupler de Juifs ces territoires, où habitent dejà deux millions et demi d'arabes qui refusent leur présence et se sentent occupés.
Les accords d'Oslo prévoyaient bien un état arabe en Cisjordanie, mais face à la multiplication des implantations juives sur des terres souvent confisquées la colère des habitants n'a fait que croître. L'opinion est de plus en plus favorable au Hamas qui s'y implante avec succès. Mis en concurrence, l'autorité Palestinienne ne peut plus jouer son rôle de modérateur et d'alliée d'Israël. Elle réprime mollement le terrorisme, sauf si elle en est elle-même la victime, et pire récompense comme héro national ses citoyens coupables d'assassinats de juifs. Autrement dit, la confiance réciproque est à zéro.
En Palestine, tout le monde est sûr qu'Israël veut chasser tous les arabes de chez eux, et qu'il n'y a pas d'autres choix que la résistance armée. En Israël, on est sûr que les arabes veulent libérer la Palestine de la mer au fleuve, c'est à dire faire comme les musulmans algériens avec les franco-algériens, les jeter à la mer. En conséquence, on y vote sécuritaire, et à la Knesset, il n'y a guère que les députés travaillistes et arabes qui sont favorables à une solution à deux états. (14 élus sur 120)
Les palestiniens sont devenus les victimes par excellence à la quelle des foules immenses s'identifient. On a vu dans la banlieue parisienne, des émeutes, où de jeunes voyous s'identifiaient à des palestiniens, car brimés par la puissance occidentale. Ils parlaient d'intifada !
Les victimes, les martyres sont présumés innocents. Se complaire dans ce rôle, c'est penser qu'on subit, et qu'on ne maîtrise pas son destin. Cette attitude psychologique ne permet pas d'envisager une issue de secours ni de se poser la question : « Peut-être sommes nous partiellement responsable de ce qui nous arrive ? »
Je pense à la lecture juive des évangiles, d'Armand Abbécassis, il interprète ainsi l'adage "Si on te gifle sur la joue droite, tend la joue gauche" comme ceci : si tu as un tête à claque et si tu reçois une grosse baffe, présente l'autre côté de la personnalité, et tu seras bien reçu. L'attitude des autres à notre égard dépend bien souvent de la nôtre. Ceci est valable autant pour les nationalistes israéliens que pour les nationalistes palestiniens.
L'expérience montre qu'on a aucun intérêt à s'afficher victime, le talmud écrit « Celui qui se comporte en mouton, le loup le mange ». La victime est faible, et sa faiblesse donne des idées à ceux qui en manquent. Par exemple, les massacres autour de Gaza ont provoqué une vague d'agression contre des civils juifs partout dans le monde.
Celui qui se complait dans le rôle de victime ne voudra pas rebondir, il est fataliste, il pense avoir une supériorité morale, les autres sont seuls responsables de ses malheurs. Cela explique pourquoi la victime préfère réclamer justice, se venger plutôt que prendre une revanche sur le destin. Au pire, la victime se croit légitime lorsqu'elle commet des horreurs. Pour lui, ceux qui appartiennent au peuple oppresseur, sont coupables, ils font partie du complot, même s'ils sont innocents, et même s'ils sont bienveillants à notre égard. Autrement comment expliquer les atrocités du 7 octobre 2023 contre de paisibles villageois qui avaient le malheur d'habiter près de Gaza ?
Comparez le comportement des palestiniens avec celui des franco-algériens, des arméniens, ou des allemands de l'Est qui tous ont été chassé de chez eux. Ils n'ont pas cultivé leur rôle de victime, mais ont fait l'impossible pour tourner la page et prouver au monde qu'ils étaient les meilleurs.
Le conflit local entre deux peuples se disputant le même pays, a pris une ampleur théologique, la défense de la Palestine est devenu le sixième pilier de l'Islam. Dans une foule de mosquées du monde entier, Jérusalem a pris la place de la Mecque.
Pour eux, un pays juif au cœur de la terre d'islam est inadmissible, le Hamas est la branche palestinienne des frères musulmans. Voici par exemple ce que déclarait Sheikh Yûsuf Al-Qaradâwî en 2003. Il était le chef suprême des frères musulmans, et s'était réfugié au Qatar après avoir été chassé d'Égypte : « Nul Musulman, qu’il soit gouvernant ou gouverné, n’est autorisé à abandonner un quelconque territoire musulman. » et la charte du Hamas de 2017 est toute aussi explicite :
Dans le préambule : « La Palestine est l’esprit de la Oummah [la communauté des Croyants] et sa Cause centrale; c’est l’âme de l’humanité et sa conscience vivante. »
Puis l'article 2 : « La Palestine, qui s’étend de la Jordanie, à l’est, jusqu’à la Méditerranée, à l’ouest... est une unité territoriale indivisible. C’est la terre et la patrie du peuple palestinien. ... l’établissement de l’entité sioniste ... n’anéantit pas le droit du peuple palestinien à sa terre toute entière et ne donnent aucun droit à l’usurpateur sioniste. »
Le conflit actuel entre le Hamas et Israël n'est pas territorial, et la « solution à deux états » n'en est pas une, elle n'apportera pas la paix si les palestiniens sont dirigés par des frères musulmans.
L'Iran Chiite est un empire multi ethnique, il y a plus d'Azéri en Iran qu'en Azerbaïdjan, on trouve des Baloutches sunnites pauvres et discriminés en semi révolte à la frontière Pakistanaise, des arabes au Sud-Ouest, des Kurdes en grand nombre etc... L'empire tient par une répression féroce, avec l'islam chiite intégriste comme ciment. Le combat féministe, et les forces laïques sapent l'autorité de l'état. Les Gardien de la Révolution, immensément riches, tiennent l'armée et l'économie, ils protègent le régime et réciproquement.
L'Empire a des ambitions de grande puissance. Il encourage partout la révolte des chiites qui sont souvent des minorités brimées. L'Iran agit dans la péninsules arabiques, et aimerait bien contrôler La Mecque. Il y a déjà eu une tentative de prise de contrôle qui s'est traduite par l'extermination des complotistes chiites. L'Iran tente de soulever les chiites autour du Golfe persique, et a réussi à donner le pouvoir à l'ethnie Houti au Sud Yémen, contrôlant ainsi l'accès à la mer Rouge. Par ailleurs L'Iran alimente et armes des milices puissantes en Irak. L'Iran et la Russie ont vaincu les sunnites syriens, qui par millions ont dû se réfugier là où ils ont pu, surtout en Turquie. L'Iran via le Hezbolah a fait du Liban un protectorat iranien.
Le Djihad anti israélien est fondamental pour le régime des Mollah, car il sait que celui qui entrera triomphant à Jérusalem sera le nouveau Saladin, et pourra dominer l'Oumma des croyants. Donc l'Iran soutient militairement tous les mouvements nationalistes palestiniens contribuant à faire de la cause Palestinienne le sixième pilier de l'islam. Pour participer à la victoire, l'Iran a crée sa propre milice palestinienne, concurrente du Hamas, le Djihad Islamique.
L'Arabie voit d'un mauvais œil les ambitions iraniennes, et cherche à se rapprocher d'Israël. La création d'un état palestinien lui permettrait de le faire sans provoquer la révolte des islamistes qui pourrait mettre le trône en péril.
On a dit que les massacres du 7 octobre avaient pour but d'empêcher tout accord entre Israël et l'Arabie.
Un an de guerre, le Hamas savait qu'Israël réagirait, et il avait piégé de nombreux logements et construits des centaines de kilomètres de tunnels aboutissant dans des garages, des mosquées, des appartements, des hôpitaux, partout...n'importe où. Il espérait qu'Israël réoccupe Gaza et qu'une guerre urbaine serait le tombeau de l'armée israélienne. Or Israël a préféré prendre son temps. Après avoir donné l'ordre aux civils de fuir, il a bombardé tous les immeubles suspects.
Tous les jours quelques jeunes soldats juifs sont tombés, et tous les jours des victimes palestiniennes beaucoup plus nombreuses ont été tuées. Combien ? on en sait rien, les seules sources viennent du Hamas, qui fait croire au monde qu'Israël ne visait que des bébés pour les tuer par sadisme. On parle de plus de 40 000 morts, de plus de cent mille blessés, sans compter les traumatisés. Parmi eux, peut être la moitié de combattants.
Israël qualifie de terroriste les miliciens palestiniens, et ne reconnait pas la légitimité du gouvernement du Hamas. Pourtant si son caractère démocratique est fantomatique, il existe bien. La milice est organisée comme une armée disciplinée et bien équipée, capable de résister un an à l'armée la plus puissante du Proche Orient.
L'usage abusif du mot terroriste me gène, les terroristes sont des criminels de droit commun, sans aucune protection. C'est ainsi que les allemands appelaient les résistants. Dans les faits Israël combat des ennemis qui agissent par patriotisme. Ceux qui n'ont pas commis de crimes de guerre devraient être traité comme des combattants, et s'ils sont prisonniers bénéficier de la visite de la croix rouge, être traités humainement. Or on parle de camps de prisonniers inhumains dans le Négev. Est-ce vrai ? est-ce faux ? je n'en sais rien.
Des campagnes immenses de communication et d'actions subversives sont soigneusement orchestrées et financées par le Qatar,ou l'Iran. Toutes basées sur la compassion. Elles agitent le monde universitaire. Des images sanguinolantes des victimes des bombardements, (parfois prises en Syrie ou ailleurs) aliment la colère des foules. La foule a brûlé la synagogue de Gabès, les agressions contre les juifs se multiplient partout dans le monde.
Les manifestants en occident plein de bons sentiments exigent l'armistice, la fin des combats, et un état palestinien. Ils ont aidés par le gouvernement israélien au main de nationalistes. Des ministres multiplient les discours et les décisions provocatrices. Par exemple suite à une n ième décision condamnant Israël pour je ne sais quoi, le gouvernement décide de créer une nouvelle implantation en plein territoire arabe de Cisjordanie ! !
Les foulent utilisent maintenant sans scrupule le slogan "De la mer au fleuve, nous libérerons la Palestine", ce qui est le but du Hamas et du Djihad ! ce qui implique la disparition d'Israël. Ils sont appuyés par des organismes irresponsables comme l'UJFP, organisation juive anti sioniste qui s'imagine que les islamistes veulent un état judéo-arabe... comme s'ils ignoraient ce qui est arrivé en Algérie en 1962 ! comme s'ils refusaient de traduire les discours arabes ! !
Les diplomates occidentaux ont unanimement condamné la sauvagerie des massacres du 7 octobres. Puis se sont interrogés sur la destruction systématique de Gaza, due à la traque des combattants du Hamas qui avaient établi leurs quartiers généraux dans des hôpitaux, et qui se mêlaient à la population civile. Les seules sources d'information côté palestinien venaient du Hamas, qui ne parlaient que de victimes civiles, comme si Israël visait des bébés.
Le Hamas, et des organisations humanitaires accusent Israël de génocide. Calomnie monstrueuse qui a été inventée il y a plus de vingt ans, alors que la croissance démographique du territoire était parmi les plus forte du monde ! Il n'y a pas de génocide, mais une guerre atroce dans un tout petit territoire où personne ne peut être à l'abri. Les hopitaux sont détruits, les blessés soignés dans des conditions apocalyptiques, les épidémies menacent. La nourriture est captée par le Hamas qui la revend avec de gros profits. Les traumatismes psychologiques d'une année sous les bombes seront très long à se guérir, et on s'inquiète de la santé psychologique des gazaouis après cette épreuve infernale.
Si le cessez le feu est une urgence indiscutable, seule la paix apportera sécurité et prospérité aux malheureux qui vivent sous les bombes. Or la diplomatie occidentale semble faire l'impossible pour sauver les islamistes ! !
Ces derniers exigent un retrait israélien total, et espèrent pouvoir se donner les moyens de se refaire. Le Hamas négocie une trêve de cinq ans en échange de la libération des otages survivants qu'il détient.
Comment Israël peut il accepter une trêve de cinq ans, qui déboucherait sur une nouvelle guerre qui ferait encore plus de victimes ? ?
Les sondages l'ont montré, le Hamas est de moins en moins populaire à Gaza; et ceux qui le critiquent sont torturés ou assassinés. Par contre cette résistance fait rêver en Cisjordanie, et si des élections démocratiques s'y déroulaient, le Hamas prendrait le pouvoir à Ramallah. Ce mouvement vit en semi clandestinité, il a des cellules partout, il est financé et armé indirectement par l'Iran. Des projets d'actions violentes visant les établissements juifs étaient connus des services de sécurité israéliens.
Israël connaissant la menaces a agit préventivement, et a démantelé des fortifications parfois souterraines bâties au sein de "camp" de réfugiés, ou en ville en particulier à Jennine. Des opérations de guerre urbaine ont eu lieu provoquant de nombreux morts.
Le gouvernement de Netanyahu n'a pas manié la carotte et le bâton, afin d'encourager l'émergence d'une fraction palestinienne favorable à la paix et à la coopération avec Israël. Son but semble être d'écœurer les arabes afin de les pousser à l'exil, comme d'ailleurs les états arabes ont agit envers les communauté juives dans les pays arabes.
Dès le 8 octobre, le Hezbolah, la milice chiite libanaise aux ordres de l'Iran, a lancé plus de 9000 roquettes et missiles sur Israël pour soutenir les palestiniens de Gaza. Il y a eu une lente escalade provoquant l'exode des populations de chaque côté de la frontière. Des israéliens survivent dans des hôtels de luxe, où l'on a installé des écoles, et les services minimum destinné à leur survie. Ils n'en peuvent plus; Je pense qu'au Liban, les populations frontalières ont du partir au loin, et l'état libanais n'a plus les moyens d'assurer leur hébergement. Beaucoup ont trouvé refuge en Syrie.
Cette situation devenait intenable, car le Hezbollah avait accumulé un nombre impressionnant de missiles, avait construit de très solides fortifications souterraines, et se vantait de partir bientôt à la conquête de la Galilée. Or le 17 septembre, des milliers de Talkies-Walkies, de pager, de bipeurs, de téléphones portables appartenant à des miliciens du Hezbollah ont explosés simultanément. Au moins vingt morts, et plus de 450 blessés, parmi eux de hauts dirigeants de la milice, mais aussi leurs proches qui se trouvaient à proximité. Après la stupeur, le Hezbollah a répliqué en lançant des missiles sur Israël dont un visait le siège des services secrets israélien à Tel Aviv (Il a été intercepté), et en réponse l'aviation israélienne a pilonné les positions islamistes.
Le bilan des victimes est toujours déséquilibré, car Israël possède un dispositif anti-missile, le dôme de fer, qui est très efficace, alors qu'il n'y a rien de pareil au Liban. Peu d'israéliens ont été touchés, pourtant, le Hezbollah avait fait l'impossible pour en tuer le maximum.
A l'ONU, les États-Unis, la France, l'Europe font pression pour un cessez le feu rapide et assez long pour permettre une sortie de crise diplomatique. Mais, au moment ou je termine cet article, Israël exige la reddition du Hamas, et la mise en application des résolutions de l'ONU : L'armée libanaise doit être la seule à contrôler la frontière israélienne, et le Hezbollah doit se retirer au delà du fleuve Litani.
Je viens d'entendre le 27 septembre à sept heures, sur France Info un réquisitoire très agressif accusant Israël de bombarder indistinctement des villages libanais y compris chrétiens.
Pourquoi l'aurait-il fait ? Il y a deux réponses possibles : Soit Israël veut créer un no-mans land à sa frontière pour sa sécurité, soit il sait que sous ces villages il y a des souterrains, des tunnels pouvant conduire jusqu'à l'intérieur d'Israël. Une information donnant des faits sans explications est toujours frustrante et ne permet pas de comprendre.
Quant aux libanais eux même, malgré les appels à l'unité ils sont profondément divisés. Le pays est ruiné et ils n'en peuvent plus. Les gens aspirent à la paix, et beaucoup ne savent plus s'il faut rester solidaires des chiites qui sont libanais comme eux, ou au contraire empêcher la milice chiite de gouverner le pays au profit des ambitions iraniennes.
L'histoire n'est pas finie, et la guerre continue. Israël veut détruire des milices qui ont des intentions criminelles et empêchent toute solution politique au conflit du Proche Orient. Mais peut-on combattre des idéologies par les armes ? rien n'est moins sûr.
La paix avance sur deux jambes, il faut un jambe israélienne, elle existe au sein de l'opposition et dans l'opinion, beaucoup d'Israéliens seraient prêts à faire de gros efforts, s'ils croyaient que cela mènerait vraiment à la paix. Mais si la jambe arabe manque, si aucun leader palestinien crédible n'aspire à la paix, ils vont se ridiculiser et n'auront aucun poids politique.
A ce jour, je ne connais pas de leader palestinien populaire militant pour une solution à deux états, et souhaitant une bonne coopération amicale avec Israël pour faire de la Palestine un pays prospère et pacifique.
La paix israélo palestinienne ne s'imposera pas par des Ukazes de l'ONU qui demanderont aux israéliens de se suicider en cédant à des islamistes qui refusent son existence. Elle se fera si au sein des populations palestiniennes et israéliennes, et en même temps, le désire de vivre en paix l'emporte sur les aspirations nationalistes.
Annexe :
liste des partis politiques israéliens
+