Le Liban

28/08/06

        Pour comprendre l'histoire actuelle, il faut déjà connaître le Liban, et savoir le placé dans le contexte régional.

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   Ceci est la page d'accueil d'un dossier qui comprend :

  • Introduction : Suvol historique du Liban et Proche Orient
  • Le Hezbolah et Al Manar avec un lien directe sur la TV du Hezbollah.
  • Du courrier reçu, suite à une parution provisoir de l'article sur le Hezbollah
  • Une réflexion sur le fascisme, ce mot peut-il désigner le Hezbolah
  • Une conclusion : essai de bilan provisoire, et rappel des évènements.

 

  Au commencement était l'empire...

    Le Proche Orient, le Moyen Orient, l'Afrique du Nord sont terre d'Empire. Depuis la nuit des temps, des immenses royaumes ont gouverné de vastes régions où vivaient de nombreux peuples, très différends les uns des autres, avec leurs langues et leurs religion.

     La région a été dominée par les empires Assyriens, Babyloniens, Perses, Grecs, Romain, Byzantins, Arabes, Croisés,Turcs, Français, Anglais, et j'en oublie certainement. Dans ces empires, chaque communauté, chaque peuple, chaque famille vivait selon ses coutumes, de façon plus ou moins autonome, mais toujours soumise aux caprices impériaux.

    Les frontières ? Il n'y en avait pas.

    Au bord de la méditerranée, il y a de hautes montagnes, qui atteignent 3088 m au Kornet el-Saouda. Refuge naturel pour les persécutés, qu'ils soient des fidèles des empires précédants, des hérétiques, des malheureux chassés de partout, tous se cachent et se protègent à l'abrit des neiges au pays des Cèdres.

     Le Liban était tout simplement une région de l'empire, Beyrouth, comme Jérusalem et Amman étaient des villes de province, la capitale était Damas. Le Liban était une région de la province turque de Syrie.

    Ce timbre émis par les postes françaises en Orient le montre clairement.

     Le sort des chrétiens n'était pas idyliques, souvent nombreux, ils étaient soumis à toutes sortes de mesures discriminatoires, un peu comme les juifs, et cela posait problème à l'empereur qui voulait conserver ses provinces chrétiennes d'Europe (Grèce, Bulgarie, Macédoine etc.. ). En 1856, l’empire ottoman instaure une sorte de citoyenneté sans référence à la religion, assurant aux chrétiens les mêmes droits qu’aux musulmans. Cette clause entraîne des émeutes au Liban et en Syrie. En 1860, des chrétiens maronites sont massacrés ; Abd el-Kader, exilé à Damas, aidé par ses fils et ses compagnons, à fait l'impossible pour les protéger et leur offrir l’asile.

       

      À la suite de ces massacres, un corps expéditionnaire français débarque en 1860 et fait prévaloir des accords internationaux, qui, en 1861, garantissent l’autonomie du « Mont-Liban » à l’intérieur de l’Empire ottoman.     

    Les lecteurs de Mivy, qui se sont rués sur les articles sur l'Arménie, savent qu'il pouvait être dangereux de ne pas être musulman dans l'empire Ottoman, les arméniens ont été déportés à Alep en Syrie actuelle, et beaucoup se sont réfugiés au Liban renforçant la communauté chrétienne de la région.

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Le Liban

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La naissance de l'État Libanais.

 

       La Turquie a eu la mauvaise idée de s'allier aux empires centraux pendant la guerre de 1914, elle est entrée en guerre contre l'Angleterre, la France et la Russie. Les anglais avaient promis de reconstituer l'empire arabe, un fois les turcs chassés, mais ils n'ont pas tenu leur parole, et se sont partagés les dépouillent de l'empire. L'Angleterre a obtenu de la société des nations la Palestine et l'Irak, tandis que la France obtenait la Syrie.

       L'Angleterre a divisé en deux la Palestine,  créant la transjordanie, tandis que la France a séparé le Liban de la Syrie, afin de créer un état sous mandat à majorité chrétienne.

       Je ne eux pas résumer toute l'histoire du liban, je vous recommande la page perso de Joseph Abou Rjeily et en moins fouillé mais plus illustré et pédagogique voyez Terra Nova

       Mais il faut savoir que le pays est nominalement indépendant depuis que le Général Catroux en 1941 a chassé les forces du maréchal Pétain avec l'aide des anglais. En 1946, les français s'en vont définitivement

     Un système présidentiel et parlementaire « confessionnaliste » se met en place, instaurant le partage des pouvoirs entre les diverses communautés :

  •  La présidence de la République est attribuée à un maronite
  •  Celle du gouvernement à un musulman sunnite
  •  La présidence de l’Assemblée à un chiite

      Malheureusement, quatre risques majeurs allaient pourrir la vie du pays

  •   Le Parti Populaire Syrien avait été fondé en 1932 par un Libanais admirateur de l’idéologie fasciste, Antoun Saadé qui rêvait d'une « Grande Syrie ». Le PPS s'est lancé dans une série d'attentats, Saadé fut arrêté et fusillé en 1949, mais et ses partisans assassinèrent Riad Sohl, le premier ministre. La tradition des attentats et des crimes politiques remonte à la naissance de la nation.
  •  Le refus d'intégrer les palestiniens réfugés : La défaite arabe de 1948 a entrainé l'arrivée de 120 000 réfugiés, et celle de 1967 en a entraîner d'autre. Or les palestiniens qui étaient 400 000 n'ont pas été intégrés en raison des lois discriminatoires à leur encontre. Condamnés à rester des réfugiés, ils se comportèrent en terrain conquis, et provoquèrent conflits sur conflits, ils furent à l'origine de la terrible guerre civile du début des années 1980.
  • La solidarité arabe, a empêché la constitution d'un axe israélo-libanais, qui aurait pu freiner les appetits syriens, assurer la paix aux frontières, et éviter l'islamisation forcée de la région.
  •  L'état libanais a été impotent, car il n'a jamais eu la capacité, ou la volonté d'empêcher la multiplication des milices privées. Afin de les calmer, il a laissé les palestiniens occuper le sud du pays, chassés par les israéliens, ils furent remplacés par les milices chiites Amal et Hezbolah avant qu'une guerre civile entre chiites ne donne la domination au Hezbollah.

    

Organe du parti de Michel Aoun

   Même tendance en France

 

 

 

 

 

 

 

 «Il est clair qu’Israël et les Etats-Unis veulent en finir avec les deux symboles les plus forts de la résistance à leurs diktats de nature coloniale et fasciste, à savoir le Hamas en Palestine et le Hezbollah au Liban.»

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