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Hugo Chavez est-il antisémite ?

 

14 janvier 2005


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      Une polémique a eu lieu au sujet d'un discours du président Vénézuelien, au delà du prétexte, on trouve un épisode de la guerre de communication entre les États Unis et leurs alliés d'une part, et ceux qui cherchent à s'affranchir de la puissance américaine. Ces second ont souvent, trop souvent frayé avec l'antisémitisme, ce qui ne justifie pas une campagne de diffamation parfois franchement malhonnête. .

 

 

Une déclaration scandaleuse

Sur centre Wiesenthal nous apprend qu'Hugo Chavez aurait déclaré : « le monde a de la richesse pour tous, mais certaines minorités, tels les descendants du peuple même qui a crucifié le Christ, se sont emparés de toute la richesse du monde ».

Le 1er décembre 2007, une vingtaine de policiers lourdement armés ont fait une descente dans un Centre communautaire juif de Caracas, où plusieurs centaines de personnes célébraient un mariage. La police, équivalent vénézuélien du FBI, a affirmé être à la recherche d’armes et d’une preuve « d’activité subversive ».
Il aurait également longuement dénoncé la présence d'agents du Mossad à Caracas pour le destabiliser, en faisant passer les juifs pour des agents de l'étranger.

Ce lourd climat fait que depuis trois ans, la moitié des 30 000 juifs du Vénézuella ont quitté le pays, on comprend leur appréhension quand on sait que l’homme à qui Chavez a confié la sécurité intérieure était Tarek al Assaimi, fils de l’envoyé de Saddam Hussein au Vénézuéla.

  b Le centre Simon Wiesenthal a cru déceler des propos antisémites dans un discours prononcé par le Président Hugo Chavez .(Cliquez sur l'image du haut pour lire l'artice )

Ces propos ont été repris et commentés par Libération, et par Le Monde, vous trouverez plus bas les articles à l'origine de l'affaire en France.

Le Président Chavez est un alter mondialiste qui s'oppose aux intérêts américains au Vénézuella, il possède d'excellents ennemis, en suivant les liens sur Wikipedia, vous verrez qu'il est appuyé par tous les gauchistes, communistes plus ou moins trotskystes et altermondialistes. Sa personne ne laisse pas indifférente, surtout qu'il a fréquenté des révisionnistes qui ont pu influencer son jugement ! 

      Cet homme est une icône pour les uns, car il participe à la rebellion de l'Amérique du Sud contre leur puissant voisin du nord, parmi ses amis on compte Romain Migus,  proche d'Attac et du Cercle Venezuela, qui a rédigé un réquisitoire très efficace, que vous trouverez plus bas.
Les réponses publiées par Libération ne sont pas très convainquantes.

Dans un climat malsain

  Mais il est un repoussoir pour les autre, l'article d'Anne Lifchitz-Krams publié par le CRIF l'article met en évidence les relations ambigües entre le Président Chavez et l'Iran, les deux pays sont des gros producteurs de  pétrole, et les deux sont en conflit avec les États Unis, cela crée des liens.

  Catherine COROLLER dans Libération à propos de Dieudonné : "Le comique s'est comparé au président vénézuélien et a tissé son discours d'allusions sur les juifs"

 « Puis, Dieudonné prend la défense des autorités iraniennes, "très hostiles à l'Etat d'Israël et à sa politique coloniale et raciste", ce qui "ne signifie nullement qu'elles soient "antisémites". Rappelons que le président iranien, Ahmadinejad, a qualifié la Shoah de "mythe". Et appelé à ce qu'Israël soit rayé de la carte. Selon Dieudonné, les juifs sont également puissants en France. "Je ne serai probablement pas invité au prochain dîner du Crif, cette organisation sioniste d'extrême droite qui convoque chaque année nos dirigeants pour leur communiquer leur feuille de route", ironise le "comique". Bref, les juifs dicteraient la politique du gouvernement. Un bien vieux sketch. (Source : Acmedia - Philippe Karsenti) »

  Nous vivons dans un monde dangereux. Il y a des barbares aux portes de l'empire, ils en dénoncent les abus et essaient de se donner les moyens de dominer à leur tour.

    Cette polémique n'est pas la bonne, nous avons beaucoup à craindre d'une éventuelle alliance entre le Vénézuela et l'Iran, nous avons des raisons de nous méfier du Président Chavez, mais est-ce une raison pour l'attaquer injustement ?  tout bon policier doit attendre le flagrant délit.

       Aujourd'hui, Michelle Bachelet vient d'être élue présidente du Chili, fille d'un général tué par Augusto Pinochet, elle participera à la révolte contre la main mise des États Unis. Les juifs n'ont aucun rôle (en tant que tels) dans ce conflit de titans, il serait bon que nos institutions évitent d'apparaître comme les soutien d'un camp ou d'un autre, il n'y aurait que des coups à prendre ! !

Ce qu'a dit Hugo Chavez : La tricherie de Libération

Sur le site de Michel Collon, (personnage assez manipulateur anti-américain passionné) d'où est extrait le texte ci dessous (je n'en suis pas l'auteur), on trouve une analyse décryptant le faux, et une analyse sur la désinformation. Michel Collon n'est pas seul sur cette position, outre M Mélanchon, on trouve aussi des juifs Vénézueliens.

 

 
a
l'UPJF souhaite que cette situation soit connue et dénoncée.
 
Voir pages sur Hugo Chavez
v

L'article prévu est hors ligne...


 

Peintures

Courriers

Humour

   

       " Je viens de terminer ce matin le dernier rapport de l'ONU sur la situation du monde et c'est alarmant. C'est pour ça que je dis qu'aujourd'hui plus que jamais en 2005 ans, il nous manque Jesus Christ, parce que le Monde est en train de se consumer jour après jour ainsi que les richesses du monde, parce que Dieu et la nature sont sagesse, le monde a de l'eau en quantité suffisante pour que chacun ait de l'eau, le monde a suffisamment de richesses et de terres pour produire de la nourriture pour la population mondiale, le monde a suffisamment de pierres pour construire afin que personne ne soit laissé sans habitat.
       Le monde possède assez pour tous, donc, mais dans les faits DES minorités(1), les descendants de ceux qui crucifièrent le Christ, les descendants de ceux qui jetèrent Bolivar(2) hors d'ici et le crucifièrent aussi à leur manière à Santa Marta en Colombie.
Une minorité s'est appropriée les richesses du monde, une minorité s'est appropriée l'or de la planète, de l'argent, des richesses minérales, des eaux, des bonnes terres, du pétrole, de toutes les richesses donc, et a concentré les richesses entre quelques mains : moins de 10% de la population du monde est propriétaire de la moitié de la richesse du monde entier et … plus de la moitié des habitants de la planète sont pauvres et chaque jour il y a de plus en plus de pauvres dans le monde. Ici, nous avons décidé de changer l'Histoire.
"

CHAVEZ ET LE CHRIST :

L'Amérique latine est très chrétienne, Chavez aussi, et ses discours associent fréquemment son interprétation du Christ à son projet de libération sociale des pauvres.


(1) TRICHERIE N° 1 :
Libé essaie de faire croire qu'ici Chavez vise les juifs. Or, Chavez n'en parle jamais dans ce discours. Si on lit avec honnêteté, on voit que pour lui, ce sont " les riches " qui " crucifièrent le Christ ". L'Empire romain en effet aurait réprimé Jésus non pour sa religion, mais parce qu'il soulevait les pauvres. La religion, une fois encore, est employée seulement pour diviser.

(2) TRICHERIE N° 2 :
Bolivar fut un grand dirigeant qui tenta d'unir les peuples latinos contre l'impérialisme US naissant au début 19ème siècle. Libé peut difficilement faire croire que Chavez accuse les Juifs de l'avoir crucifié également et d'avoir pillé l'or et l'argent de l'Amérique latine. Alors, Libé triche en supprimant cette phrase car elle montre clairement que Chavez parle contre les super-riches et non contre les Juifs.

Post scriptum

: Je relis un article écrit il y a trois ans, où l'on accusait un peu légèrement le président Hugo Chavez d'antisémitisme. Si l'analyse textuelle était juste, il y a des faits qui montrent que sur le fond, il existerait bien un antisémitisme solide chez Hugo Chavez.

Sur le site de Townhall  : Original anglais : " Will Venezuela Be Judenrein ? " on apprend qu'Hugo Chavez aurait déclaré : « le monde a de la richesse pour tous, mais certaines minorités, tels les descendants du peuple même qui a crucifié le Christ, se sont emparés de toute la richesse du monde ».

Le 1er décembre 2007, une vingtaine de policiers lourdement armés ont fait une descente dans un Centre communautaire juif de Caracas, où plusieurs centaines de personnes célébraient un mariage. La police, équivalent vénézuélien du FBI, a affirmé être à la recherche d’armes et d’une preuve « d’activité subversive ».

Il aurait également longuement dénoncé la présence d'agents du Mossad à Caracas pour le destabiliser, en faisant passer les juifs pour des agents de l'étranger.

Ce lourd climat fait que depuis trois ans, la moitié des 30 000 juifs du Vénézuella ont quitté le pays, on comprend leur appréhension quand on sait que l’homme à qui Chavez a confié la sécurité intérieure était Tarek al Assaimi, fils de l’envoyé de Saddam Hussein au Vénézuéla.

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Les sept péchés d'Hugo Chavez
 
 
 

Le credo antisémite de Hugo Chávez   

Par Jean-Hébert ARMENGAUD      Libération  

                   lundi 09 janvier 2006

Antinéolibéral, anti-impérialiste... et antisémite ?

Le président vénézuélien Hugo Chávez, héros de la gauche radicale latino-américaine, a identifié les «maîtres du monde» : «Les descendants de ceux qui ont crucifié le Christ.» Cette «minorité s'est emparée des richesses du monde». Des déclarations tenues le 24 décembre, passées d'abord inaperçues et qui inquiètent la petite communauté juive vénézuélienne, 0,1 % de la population, d'autant que d'autres soupçons visaient déjà depuis longtemps le président vénézuélien. La veille de Noël, Hugo Chávez visite un centre d'hébergement et de réinsertion de personnes sans domicile fixe à Miranda, dans l'Etat de Zulia. Il discute avec la directrice et les personnes qui vivent là, se lance dans des diatribes habituelles contre «l'impérialisme» et célèbre «Jésus, le commandant des commandants des peuples, Jésus le justicier (...), le Christ révolutionnaire, le Christ socialiste». «Plus que jamais, le Christ nous manque (...), mais il se trouve qu'une minorité, les descendants de ceux qui ont crucifié le Christ (...) s'est emparée des richesses du monde [...] et a concentré ces richesses entre quelques mains.»

«Dans ses mots convergent deux arguments centraux de l'antisémitisme, a réagi la délégation du centre Simon Wiesenthal pour l'Amérique latine, en Argentine, celle qui accuse les juifs d'avoir tué Jésus, et celle qui les associe avec les richesses.» «Il est particulièrement paradoxal, poursuit ce communiqué, que le président d'un pays qui dans quelques jours va être hôte d'un des rassemblements de la pensée progressiste, le Forum social mondial, utilise une rhétorique réactionnaire et moyenâgeuse.»

Le centre Simon Wiesenthal réclame des «excuses publiques» : «Le silence pourra seulement être interprété comme une réaffirmation d'une pensée raciste.» Excuses publiques qui ne viendront jamais. Le texte intégral de la «soirée de Noël» de Hugo Chávez était toujours en ligne hier sur le site officiel du ministère de la Communication et de l'Information vénézuélien.

Le 29 novembre, la communauté juive vénézuélienne s'était déjà inquiétée quand 25 policiers armés avaient investi le Centre hébraïque de Caracas, qui inclut une école, pour, officiellement et en vain, chercher des indices sur l'assassinat à la voiture piégée, un an auparavant, du procureur chargé d'enquêter sur le coup d'Etat du 12 avril 2002 qui avait chassé Hugo Chávez du pouvoir pendant deux jours. Des médias d'Etat vénézuéliens avaient insinué que le Mossad pourrait avoir été derrière cet assassinat. Le procureur général du Venezuela a également accusé la CIA d'avoir «planifié» cet attentat.

Dans les années 90, Hugo Chávez a longtemps été conseillé et inspiré par Norberto Ceresole, notamment sur le thème favori du président vénézuélien, les liens entre Armée, Caudillo, Peuple, titre d'un livre de cet «idéologue» argentin qui avait déjà été conseiller de la dictature militaire nationaliste «de gauche» péruvienne de Juan Velazco Alvarado, entre 1968 et 1975. Norberto Ceresole est un révisionniste affiché qui disait de lui-même, avant sa mort, en 2003 : «Je ne suis bien sûr ni antisémite ni nazi (...), je fais juste partie d'un révisionnisme qui veut démontrer qu'une partie importante du récit de la déportation et de la mort des juifs sous le système nazi a été arrangée en forme de mythe.» Après la tentative de coup d'Etat du lieutenant-colonel Hugo Chávez en 1992, Norberto Ceresole avait été expulsé du pays. Chávez l'avait rappelé à ses côtés en 1998, juste après son élection, avant de s'en séparer un an plus tard.

Chávez sera aussi un des premiers chefs d'Etat à recevoir ­ «début 2006» ­ le président iranien, élu en juin 2005, Mahmoud Ahmadinejad, celui-là même qui a appelé à «rayer Israël de la carte».

© Libération

EditRegion12
 

Le centre Wiesenthal accuse Hugo Chavez d'antisémitisme

LEMONDE.FR | 09.01.06 | 12h13

Le président vénézuélien, Hugo Chavez, connu pour ses diatribes anti-impérialistes, a tenu des propos antisémites lors de son discours de Noël, prononcé le 24 décembre. Ces propos, passés un temps inaperçus, ont été dénoncés par le centre Simon Wiesenthal, une organisation juive basée à Los Angeles, vendredi 6 janvier.

"Le monde appartient à tous mais une minorité, les descendants de ceux qui ont crucifié le Christ, s'est emparée des richesses mondiales" , avait déclaré le président lors d'une visite dans un centre d'hébergement de réinsertion de personnes sans domicile fixe à Miranda, dans l'Etat de Zulia. Ce discours, retransmis en direct à la télévision nationale, est toujours visible sur le site Internet du ministère de la communication du Venezuela.

"Une minorité s'est appropriée l'or, l'argent, les minéraux, les bonnes terres et le pétrole de la planète. Cette minorité a concentré toutes les richesses dans ses mains" , a insisté le président populiste, sans jamais citer explicitement le peuple juif. "Moins de 10 % de la population mondiale est propriétaire de plus de moitié de la richesse mondiale alors que la moitié de la population vit dans la pauvreté et que chaque jour, il y a de plus en plus de pauvres sur la planète" , a martelé Hugo Chavez. "Nous autres, ici, sommes déterminés à changer l'histoire, et chaque jour qui passe verra un plus grand nombre de chefs d'Etats, de présidents et de leaders nous suivre dans notre combat", prédit encore le président vénézuélien.

Dans ce discours, Hugo Chavez a également célébré "Jésus, le commandant des commandants des peuples, Jésus le justicier (...), le Christ révolutionnaire, le Christ socialiste", avant de conclure : "Plus que jamais le Christ nous manque."

LE CENTRE WIESENTHAL DEMANDE DES EXCUSES

Le centre Simon Wiesenthal pour l'Amérique Latine a exigé des "excuses publiques" : "Le silence pourra seulement être interprété comme une réaffirmation d'une pensée raciste." "Dans ses mots convergent deux arguments centraux de l'antisémitisme : en Argentine, celui qui accuse les juifs d'avoir tué Jésus et celui qui les associe avec les richesses", écrivent Shimon Samuel, le directeur du centre Wiesenthal, et Sergio Widder, le représentant latino-américain de l'association, dans un communiqué.

"Il est particulièrement paradoxal que le président d'un pays qui dans quelques jours va être hôte d'un des rassemblements de la pensée progressiste, le Forum social mondial, utilise une rhétorique réactionnaire et moyenâgeuse" , concluent les deux hommes. Ils demandent notamment aux gouvernements argentin, brésilien, paraguayen et uruguayen de "geler le processus" d'intégration du Venezuela au Mercosur tant que M. Chavez ne se sera pas expliqué à ce sujet. Le porte-parole du gouvernement vénézuélien n'a pas souhaité commenter la situation.

        Dans son édition datée du 9 janvier, Libération rappelle que le président vénézuélien a longtemps été inspiré par Norberto Ceresole, un révisionniste argentin. Avant sa mort en 2003, Norberto Ceresole disait : "Je ne suis bien sûr ni antisémite ni nazi (...), je fais juste partie d'un révisionnisme qui veut démontrer qu'une partie importante du récit de la déportation et de la mort des juifs sous le système nazi a été arrangée en forme de mythe", rapporte le quotidien français.

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Hugo Chavez le mystique

Hugo Chavez, le mystique

 

Les postures mystiques n'ont rien de répréhensible. La littérature doit beaucoup aux envolées spirituelles et riches en sens d'Ignace de Loyola, Saint Jean de la Croix jusqu'à François d'Assise, qui parlait aux oiseaux.

Ce qui fait sens dans une vie intérieure, personnelle, devient pourtant dangereux lorsque cela est porté, comme un credo, par un chef d'Etat.

Le président vénézuélien Hugo Chavez a salué le Christ à l'occasion du réveillon de Noël et adressé un message d'amour à ses opposants politiques.

"J'aime tous les Vénézuéliens, même ceux qui peuvent me haïr", a déclaré Hugo Chavez dans un discours télévisé depuis un abri pour sans-domicile qu'il visitait pour Noël. L'attention est touchante.

Les seuls à ne pas trouver la foi sont les pauvres.

"Pour moi, Noël, c'est le Christ. Le Christ rebelle, le Christ révolutionnaire, le Christ socialiste".

Ce serait très exagéré de dire que les Vénézuéliens ont accueilli cette nouvelle ferveur de leur président avec des Alléluia.

Ils restent dubitatifs au sujet d'Hugo Chavez. Plus de la moitié des 26 millions d'habitants vit en effet en dessous du seuil de pauvreté malgré les richesses pétrolières. Hugo Chavez, élu démocratiquement, n'a pas trop de temps devant lui pour apporter la preuve qu'il sait diriger le pays. La désillusion sera à la mesure de l'espoir qu'il a suscité dans le peuple vénézuélien.

Comme toujours en temps de crise, il est bon de donner aux électeurs un os à ronger, un ennemi à haïr.

Encore une fois, le juif est le coupable tout désigné.

Les propos qu'a tenu Chavez le 24 décembre ont été soigneusement édulcorés jusqu'à aujourd'hui. Le Centre Simon Wiesenthal a retrouvé le discours d'origine. Et celui-ci n'a rien à envier aux péroraisons fanatiques de son homologue iranien.
CHAVEZ s'en prend aux Juifs, les «maîtres du monde, descendants de ceux qui ont crucifié le Christ.»

Et pour préciser sa pensée, Monsieur CHAVEZ aurait également dit qu‘il «célèbre «Jésus, le commandant des commandants des peuples, Jésus le justicier (...), le Christ révolutionnaire, le Christ socialiste».

«Plus que jamais, le Christ nous manque (...), mais il se trouve qu'une minorité, les descendants de ceux qui ont crucifié le Christ (...) s'est emparée des richesses du monde [...] et a concentré ces richesses entre quelques mains.».

Il est un paradoxe qu'il faut relever : celui de voir les Juifs fustigés pour leurs « richesses » par un Président assis sur une montagne d’or noir. Il faudrait à ce Chavez juste un peu d’imagination (et de courage politique) pour que les retombées financières de cette chance unique – mais attention, éphémère – qu’est la manne pétrolière permettent à son peuple de jouir d'une vie décente.

Puis, dans ses mots convergent deux arguments centraux de l'antisémitisme, a réagi la délégation du centre Simon Wiesenthal pour l'Amérique latine, en Argentine, "celle qui accuse les juifs d'avoir tué Jésus, et celle qui les associe avec les richesses".

«Il est particulièrement paradoxal, poursuit ce communiqué, que le président d'un pays qui dans quelques jours va être hôte d'un des rassemblements de la pensée progressiste, le Forum Social Mondial, utilise une rhétorique réactionnaire et moyenâgeuse.»

"Forummons" dans le social

Certes, mais il faut se rappeler que le Forum Social Européen avait accueilli Tariq Ramadan, le prédicateur zélé d'un Islam pur.
Gageons que les invités "bobo" du Tout Paris politique qui vont se bousculer au Venezuela dans les semaines qui viennent, ne manqueront pas, entre 2 cocktails onéreux, de fustiger la pensée antisémite du président Chavez.

A moins qu'ils ne considèrent cela comme une ingérence insupportable dans les affaires intérieures d'un pays ami.

Chavez peut dormir sur ses deux oreilles.

Les responsables politiques, syndicaux et associatifs français ont tout fait pour ne pas croiser au Venezuela, le Président Iranien Mahmoud Ahmadinejad qui a réservé à son ami Chavez sa première visite officielle à l'étranger, début 2006.

Mais de quoi vont-ils donc parler ? Certainement de leurs expériences spirituelles mutuelles.

Chavez a rencontré le Christ et Ahmadinejad attend son Messie qui doit sortir d'un puits, si le temps le permet et si l'autoroute est bien dégagée.
Le Christ, quand à lui, a fait savoir à Chavez qu'il ne se reconnaissait pas dans le portrait qu'il a tracé de lui.

C'est le problème avec certains mystiques : ils croient voir le Christ alors qu'ils ne sont que devant leur miroir.

Pierre Lefebvre © Primo Europe, 9 Janvier 2006