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Revue de Presse Proche Orient
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Jeudi, 25 Août 2011 15:49

Le président du CNT est le bourreau des infirmières bulgares

De plus en plus de journalistes et acteurs indépendants se posent des questions sur l'organisation des "rebelles" libyens, le Comité national de transition, qui profite de la confiance et du souien massif de l'Occident. On vient d'apprendre que son patron Mustapha Abdeljalil, président du CNT, est le bourreau des infirmières bulgares! Un fait qui ne semble pas trop déranger les pays engagés dans la guerre sur place.

http://www.news-26.com/cosmopolite/974-le-president-du-cnt-est-le-bourreau-des-infirmieres-bulgares.html

Par Gilles Devers, avocat

Mustapha Abdeljalil, président CNT était, en 2006, le président de la Cour d’appel de Tripoli qui avait condamné à la peine de mort les cinq infirmières bulgares et le médecin palestinien. L’un des plus graves attentats judiciaires commis par le régime de Kadhafi, dont il était un pilier.

Les cinq infirmières bulgares et le médecin palestinien étaient arrivés en Libye en 1998, pour exercer dans la pédiatrie, à l’hôpital de Benghazi. Au début de 1999, les enquêteurs ont découvert le ravage de l’infection par le virus du VIH auprès de patients, et l’enquête s’est focalisée sur l’hôpital de Benghazi, pour mettre en lumière ... un complot. Ces contaminations n’étaient pas dues aux déficiences du service de santé de ce pays si riche, mais à une équipe de terroristes qui s’étaient cachés sous une blouse blanche pour tuer des enfants et discréditer le noble et grand régime libyen. Et le juge Mustapha Abdeljalil était là.

S’est ainsi ouvert l’un des plus pourris des procès, avec des incohérences scientifiques évidentes – mises en lumière par Montagnier et l’OMS – et des interrogatoires sous une torture tout aussi évidente. Avec à la clé une kyrielle d’infractions faisant encourir la peine de mort à ces innocents :

  • Complot international contre la sécurité de l’Etat ;
  • Empoisonnement de 393 enfants ;
  • Atteintes aux mœurs par consommation d’alcool, adultère et luxure.

Huit années de calvaire. Lors du procès, tous ont dénoncé la torture – viols, électrochocs, et morsures de chiens – mais la réponse de la justice a été de les condamner pour diffamation. Puis, le 19 décembre 2006, la Cour d’appel de Tripoli les a tous condamnés à la peine de mort. Mission accmplie : le président de cette cour s’appelait Mustapha Abdeljalil.

Pour récompenser ce serveur de soupe sans scrupule, Kadhafi l’a nommé en 2007, ministre de la justice, poste qu’il a occupé jusqu’à sa défection en février 2011,… pour devenir le Président du CNT.

Pas de doute, les tireurs de ficelle de l’OTAN ont installé pour surveiller leurs intérêts des hommes indépendants et d’une honnêteté intellectuelle rare!

 

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News 26, journal en ligne
 
 

 

 

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La péninsule du Sinaï : un nouveau «No man’s land»

Par Zvi MAZEL

Ancien ambassadeur d'Israël en Egypte Fellow of JCPA (Jerusalem Center for Public Affairs)

La péninsule du Sinaï est en train de devenir une plateforme non seulement pour la contrebande mais encore pour les organisations extrémistes islamiques sans doute aidées par Téhéran. L'Iran profite de la faiblesse des dirigeants militaires égyptiens intérimaires, embourbés dans des querelles locales et faisant face à des problèmes économiques désastreux. Ces gouvernants ne savent pas comment combattre l'alliance contre nature entre l'Iran chiite, le Hamas sunnite et d'autres organisations extrémistes sunnites liées ou inspirées par Al- Qaeda.
Israël observe, impuissant, la montée dans la péninsule du Sinaï de cette base islamique extrémiste qui menace la sécurité de l'Egypte ainsi que sa propre sécurité. Toute la question est de savoir si l’opération sécuritaire en cours pourra rétablir l’ordre au Sinaï

Bédouins du Sinaï

Citant des sources militaires anonymes, CNN a rapporté le 12 août 2011 que l'Egypte lançait une vaste opération sécuritaire contre Al-Qaïda dans la péninsule du Sinaï. Cela a été à moitié nié par le gouverneur du nord Sinaï qui a expliqué que les mesures envisagées étaient de nature défensive ; il s’agirait de l’envoi de deux mille policiers et d’un certain nombre de véhicules blindés. (Le traité de paix entre l'Egypte et Israël limite le nombre des troupes que l'Egypte peut déployer dans la région). Il est incontestable que le gouvernement central doit agir rapidement pour rétablir son autorité dans la région.

Perte de contrôle du Sinaï

Des experts militaires égyptiens, interrogés par le quotidien « Al-Masry Alyom », ont confirmé que l'Egypte avait perdu le contrôle du Sinaï et ont été jusqu’à demander qu’un couvre-feu soit imposé à toute la péninsule.
Ces derniers mois, le gazoduc qui achemine le gaz égyptien à Israël et à la Jordanie a été attaqué par cinq fois alors que les gardes impuissants observaient sans réagir. La cinquième tentative a définitivement interrompu le flot du gaz. De nombreuses formations extrémistes islamiques recrutent actuellement des bédouins qui semblent disposer d’armement et de véhicules en quantité illimitée leur permettant de terroriser la population. On connait peu de chose sur ces formations même s’il est clair qu’elles sont liées à Al-Qaïda.

L’anarchie règne dans la péninsule du Sinaï, à tel point que la semaine dernière, le groupe salafiste du nord du Sinaï, organisation qui chapeaute l'école des extrémistes islamistes visant à restaurer les lois du temps du Prophète, a annoncé qu'il allait mettre en place ses propres tribunaux jugeant selon la charia pour régler les différends entre les tribus qui vivent à El Arish, Cheikh Zueid et Rafah ainsi qu‘assurer la lutte contre la drogue et des trafiquants de femmes.
La raison? L'absence d'une force de police efficace. Par ailleurs, selon l'un des leaders, ces tribunaux pourront assurer efficacement l’application de leurs décisions grâce à six mille jeunes membres armés du groupe. Ces tribunaux fonctionneront jusqu'à ce que le gouvernement central soit capable d'assurer l'ordre public.

Il a en outre déclaré qu'il n'y avait aucun d'objectif politique derrière le mouvement et que les salafistes n'avaient rien à voir avec les attaques contre le pipeline bien qu’il ait ajouté dans la foulée « qu’il était possible que le Sinaï fasse un jour partie d'un autre pays au cas où les frontières seraient changées». Mais il n'a pas expliqué à quoi il faisait allusion, s’il s’agissait d’une éventuelle déclaration d'indépendance des tribus bédouines du Sinaï ou d’une prise de contrôle par des éléments extrémistes palestiniens. Il a ajouté que les tribunaux ne tenteraient pas d'arrêter la contrebande des denrées alimentaires à destination de la bande de Gaza, car il s’agit «d’une obligation religieuse».

Attaques de bédouins

C’est l’attaque spectaculaire contre la station de police d'El Arish le 29 Juillet qui a provoqué la réaction des salafistes. A l’aube, des dizaines de jeeps et de camions flambant neufs, transportant 75 combattants lourdement armés, ont ouvert le feu sur le poste de police. Les policiers ont riposté avec courage et finalement repoussé les assaillants. La bataille a fait cinq morts dont deux officiers. Selon le quotidien « Al-Masry AlYom », les assaillants, tout de noir vêtus, portant des masques noirs et arborant des bannières noires proclamant que « il n'y a pas d’autre Dieu qu'Allah » ainsi que le sigle « Emirat islamique du Sinaï » avaient tiré 15 000 balles. Parmi les prisonniers capturés il y aurait trois palestiniens. L'attaque avait été précédée par ce qui peut seulement être décrit comme une prise d’assaut de la place principale de la ville par la guérilla noire vêtue. Lorsque le gouverneur du nord Sinaï a tenté de négocier une solution pacifique, ils ont exigé la libération des terroristes qui avaient commis des attaques en 2004 contre Taba et Charm El-Cheikh. L'échec des négociations a conduit à l’attaque contre le poste de police.

Les habitants d'El Arish, en état de choc, ont refusé de parler à la presse. Il n’y eut aucun communiqué officiel. Toutefois, le gouvernement central a envoyé immédiatement des renforts au Canal de Suez tandis que des barrages routiers étaient installés à l'entrée des ponts sur le canal pour vérifier les voitures et les voyageurs. Selon des rapports non confirmés, de nouvelles attaques sont prévues par le mystérieux groupe.
Les récentes attaques dans le Sinaï nous rappellent les attaques menées par des groupes organisés bédouins au cours des manifestations de masse sur la place Tahrir qui ont amené la chute du régime de Moubarak. A cette époque, les raids concertés sur un certain nombre de prisons ont entrainé la libération de milliers de détenus. L'attaque de la prison « Marag » dans le nord du Caire a permis de libérer un haut fonctionnaire du Hamas, Eyman Nofel, et le chef de la cellule du Hezbollah qui a été actif en Egypte et avait été capturé en 2009, Sami Shehab. Selon un autre rapport d'Al Masry al Yom, l'assaut avait été initié par des membres des familles des prisonniers, assistés par les bédouins du Sinaï équipés de véhicules modernes et d’un armement largement supérieur à celui des gardiens de prison.

Mainmise de l’Iran et du Hamas

Quelques heures plus tard Nofel était déjà dans la bande de Gaza, après avoir réussi à traverser tout le Sinaï et à entrer par l'un des tunnels. Il a fallu à Sami Shehab un peu plus longtemps, mais sa fuite avait été soigneusement planifiée. Il a été vu à Beyrouth quatre jours plus tard après avoir transité par le Soudan.
Les seuls groupes capables d’organiser rapidement ce genre d’opérations sont les réseaux de contrebande mis en place par l’Iran et le Hamas. Ils sont organisés et financés par les Gardiens de la Révolution d’Iran avec l’aide de Hamas et de Hezbollah et leur tâche est de faire passer les armes et les munitions en provenance d'Iran et du Hezbollah à destination de Gaza via le Soudan et le Sinaï.
Ces réseaux, utilisant principalement des bédouins locaux, existent depuis des années, connaissent parfaitement la zone et sont capables d'effectuer des opérations complexes telles que celles que nous avons vues au Caire et à El Arish.

L'Iran reste le principal fournisseur en armes du Hamas et du Hezbollah. Garder les réseaux actifs est un intérêt vital pour le Hamas et l'Iran; jeter la péninsule du Sinaï dans le chaos est un autre intérêt vital pour les deux. Selon des informations de source israélienne le Hamas a transféré certaines de ses usines d'armes dans le Sinaï, où ils n'ont rien à craindre car, se trouvant sur le sol égyptien, ils sont à l’abri d’une attaque de Tsahal.

La péninsule du Sinaï est en train de devenir une plateforme non seulement pour la contrebande mais encore pour les organisations extrémistes islamiques sans doute aidées par Téhéran. L'Iran profite de la faiblesse des dirigeants militaires égyptiens intérimaires, embourbés dans des querelles locales et faisant face à des problèmes économiques désastreux. Ces gouvernants ne savent pas comment combattre l'alliance contre nature entre l'Iran chiite, le Hamas sunnite et d'autres organisations extrémistes sunnites liées ou inspirées par Al- Qaeda.
Israël observe, impuissant, la montée dans la péninsule du Sinaï de cette base islamique extrémiste qui menace la sécurité de l'Egypte ainsi que sa propre sécurité. Toute la question est de savoir si l’opération sécuritaire en cours pourra rétablir l’ordre au Sinaï

Traduction de l'anglais par Jacques BENILLOUCHE

slate
jacques
Jacques Benillouche qui a son blog écrit sur Slate.fr
 
 
 

Les preuves de l'aide de l'Iran à la Syrie d'Assad s'accumulent

Samedi, 04 Juin 2011 http://www.iranfocus.com/fr/index.php?option=com_content&view=article&id=9015:les-preuves-de-laide-de-liran-a-la-syrie-dassad-saccumulent-&catid=5:irak&Itemid=30

UPI: Les preuves s'accumulent de l'aide apportée par l'Iran au régime syrien du Président Bachar el Assad, l'allié arabe de poids de Téhéran, dans la répression d'une insurrection en faveur de la démocratie qui dure depuis plus de dix semaines maintenant.

La Syrie est d'une importance vitale pour le régime de Téhéran, non seulement parce qu'elle permet l'acheminement des missiles et autres armes au Hezbollah libanais, le mandataire de l'Iran dans le Levant et son fer de lance contre Israël, tout comme le mouvement du Hamas palestinien dans la Bande de Gaza. Mais également, elle est la passerelle pour les projets de l'Iran d'étendre son influence vers l'ouest et le monde arabe jusqu'à l'Atlantique et de maintenir son influence grandissante dans les affaires arabes.

Si le régime syrien s'effondre, cela serait un revers géopolitique d'envergure pour l'Iran et pour le Hezbollah. L'alliance de la Syrie avec l'Iran chiite, entamée par Assad père en 1980 au début de la guerre de huit ans entre l'Iran et l'Irak, n'a jamais été bien vue par le monde arabe à dominante sunnite, et sa disparition serait donc applaudie dans la plupart des capitales arabes.

Des fonctionnaires américains ont confirmé ces derniers jours des rapports selon lesquels l'Iran déploie du matériel et entraine des troupes afin d'aider Assad à écraser l'opposition très étendue au régime de Damas qui a commencé le 15 mars et dans laquelle environ 900 personnes ont été tuées. (Note de Mivy : on en est à plus de 2200 morts le 10 septembre 2011)
Aussi bien Téhéran que Damas sont connus pour leur talent de dissimulation, de manière que les rapports sont difficilement vérifiables depuis que Damas a interdit les journalistes étrangers.

« Il n'y a pas encore de fumée d'arme », écrit l'analyste israélien Jonathan Spyer dans le Jerusalem Post du 21 mai. « Cependant, les preuves indirectes s'accumulent et la diversité des sources dont elles émanent indique pour le moins qu'il y a quelque chose à avoir avec cela ».

Les Iraniens ont toutes les raisons du monde à vouloir aider Assad à rester au pouvoir dans la mesure où il permet à la République islamique d'avoir un pied dans l'est méditerranéen droit jusqu'à la frontière nord d'Israël.

Si la dynastie Assad, dominée par la secte minoritaire Alaouite, qui a mené la Syrie d'une main de fer depuis 1970, s'effondre, les Iraniens devraient probablement affronter un nouveau régime mené par une majorité sunnite qui voudra presque certainement durcir l'alliance avec Téhéran, ce qui sera un revers stratégique majeur pour l'Iran.

« La survie du régime syrien serait un avertissement éclatant pour les dirigeants de la région prouvant que, contrairement aux États-Unis, l'Iran fait ce qui est en son pouvoir pour éviter à ses amis leur renversement », remarque Spyer.

L'Iran est présent militairement en Syrie depuis longtemps, en grande partie avec un contingent de la force d'al-Qods, armée clandestine du puissant Corps des Gardiens de la Révolution Islamique (CGRI). Cette force, basée à Zabadani, la principale infrastructure de soutien du CGRI au Hezbollah, est cent fois plus forte.

Que son personnel soit impliqué dans des opérations contre les manifestants syriens est peu probable, étant donné leur mission.

Mais des fonctionnaires américains et des diplomates arabes disent que d'autres agents d'al-Qods s'occupent de cela, entrainant les forces syriennes à réprimer ce genre de protestations de rues à grande échelle, manifestations que le régime de Téhéran a su éteindre ces dernières années par une force écrasante.

La manœuvre récente des Syriens consistant à effectuer d'amples arrestations en masse d'opposants supposés et de fauteurs de troubles fait écho aux tactiques utilisées par le CGRI et sa milice, le Bassij, dans les villes iraniennes.

Ces quelques dernières semaines, les forces syriennes, essentiellement l'unanimement détesté Mukhabarat, ou police secrète, ont rassemblé environ 10 000 personnes, une tactique qu'elles n'avaient pas employée auparavant.
Jusqu'au soulèvement amorcé en mars, les autorités syriennes n'avaient qu'une faible expérience de gestion des protestations de rues en masse.

Il apparaît également que l'Iran fournit la Syrie en équipement électronique sophistiqué pour surveiller Facebook et Twitter afin d'identifier les organisateurs des manifestations et leurs sympathisants, tout comme Téhéran l'avait fait durant les manifestations de masse qui ont suivi les élections présidentielles de 2009.
Ces tactiques ont vraisemblablement conduit à la récente vague d'arrestations en masse, avec plus de 10 000 personnes arrêtées, revendiquent des groupes de défense des droits de l'homme.

Ces derniers jours, des rapports persistants disent que le Brigadier-Général Mohsen Chirazi, considéré au troisième rang du commandement de la force al-Qods, se trouve en Syrie.
L'administration américaine a inclus Chirazi dans une liste récente de figures clefs du régime syrien qu'elle a frappées de sanctions après la violente répression.
Chirazi, un dirigeant clandestin de poids, avait été arrêté à Bagdad par les troupes américaines en décembre 2006 pour avoir apparemment formé les insurgés irakiens et les avoir équipés en armes iraniennes, mais il a ensuite été relâché.

Sa présence signalée ainsi que la présence grandissante de l'Iran en Syrie soulignent l'anxiété croissante de Téhéran face à la perspective de voir chuter le pouvoir d'Assad.

(Traduit de l'anglais par Iran Manif- ndlr)

http://www.infosyrie.fr/actualite/le-patriarche-de-leglise-chretienne-maronite-loccident-doit-donner-du-temps-a-bachar/

Le patriarche de l’Eglise chrétienne maronite : « L’Occident doit donner du temps à Bachar »

Par Louis Denghien,


Au cours d’une conférence de presse tenue à Paris le 8 septembre, le nouveau patriarche maronite  Mgr Bechara Raï a mis l’Occident et la France en garde contre la percée de mouvements islamistes radicaux dans le monde arabe, à la faveur des révoltes et révolutions en cours. Et le 77e patriarche de l’Eglise chrétienne maronite a clairement dit que la Syrie n’était pas totalement à l’abri d’une sanglante subversion de type islamiste.

Il a du reste invité les occidentaux à donner « plus de chance à Bachar al-Assad » pour mettre en applicatuion les réformes politiques et sociales annoncées en juillet. « En Syrie, le président n’est pas comme quelqu’un qui, à lui seul, peut décider des choses. Il a un grand parti Baas qui gouverne (Assad) lui, en tant que personne, est ouvert » a notamment déclaré le patriarche d’Antioche qui a encore précisé : « Nous ne sommes pas avec le régime mais nous craignons la transition« .

Un prélat très au fait des réalités géopolitiques de ce monde…

Mgr Raï, qui est libanais, s’est également étonné que les pays occidentaux s’opposent à l’armement de l’armée libanaise, ou refusent de faire appliquer les résolutions du Conseil de sécurité des Nations-Unies relatives au retour des Palestiniens dans leur pays.
A dire vrai, Mgr Raï n’est pas si naïf : il a mis les pieds dans le plat géopolitique en remarquant, au cours de sa conférence de presse, que les pays occidentaux n’étaient soucieux que des intérêts d’Israël. « Tout ce qui se passe dans les pays arabes, émiettant leur unité, va dans l’intérêt d’Israël » a précisé le patriarche qui s’est encore « interrogé » sur le type de démocratie que les Américains avaient installée en Irak.

Le patriarche, qui se trouvait à Paris pour participer à la Conférence des évêques de France, devait se rendre à Lourdes jeudi soir.

Mgr Bechara Raï n’est certes pas le premier dignitaire chrétien à s’inquiéter ouvertement de la montée en puissance, notamment militaire, des groupes islamistes radicaux en Syrie (voir nos articles « Une religieuse syrienne : mensonges médiatiques & réalités de terrain » et « Ca commence à se dire : les chrétiens syriens redoutent la « dérive islamiste » de la rébellion », mis en ligne les 19 et 16 août). Recevant les lettres de créances du nouvel ambassadeur syrien auprès du saint-Siège, le 9 juin dernier, le Pape, tout en appelant en substance le gouvernement de Damas à privilégier le dialogue par rapport à la répression avait eu ces mots :

« Pour faire progresser la paix dans la région, une solution globale doit être trouvée. Celle-ci ne doit léser les intérêts d’aucune des parties en cause et être le fruit d’un compromis et non de choix unilatéraux imposés par la force. Celle-ci ne résout rien, pas plus que les solutions partielles ou unilatérales qui sont insuffisantes » . Une ou deux pierres symboliques dans le jardin des puissances occidentales, très pressées de faire de la Syrie un nouvel Irak, au risque de contraindre à leur tour les chrétiens syriens à choisir entre la valise et le cercueil !

 

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Iran Focus journal de l'opposition irannienne
infosyrie
certains chrétiens soutiennent les réformes du président Assad
 

La guerre du Gaz aura-t-elle lieu ?

- par Fedida Maklouf

Une grande bataille navale se joue actuellement en Méditerranée, après la découverte à 1.600 mètres de profondeur et à 130 km au large des côtes chypriotes, libanaise et israélienne, de fonds sous-marins qui abriteraient environ 3.400 milliards de mètres cubes de gaz et 1.7 milliard de barils de pétrole, selon l'étude américaine US Géological Survey.

Mais le hic, avant de pouvoir s'enrichir et d'exploiter une des plus grandes réserves de gaz découverte cette dernière décennie, Israël et le Liban, doivent s'entendre et délimiter leur frontière maritime respective. Le blème, officiellement le Liban est en guerre avec Israël et les négos, pas faciles. Les Libanais demandent à l'Onu d'intervenir dans ce dossier, mais le couac, cette dernière, n'a pas compétence en la matière.

Beyrouth accuse le gouvernement israélien d'empiéter sur sa souveraineté maritime dans un accord ratifié entre Israël et Chypre.

.Israël par la voix de Moshé Yaalon, accuse l'Iran et le Hezbollah, je cite, (cf. lien vers la source en bas du page) :
" ces deux entités, tentent de créer intentionnellement un foyer de tension de plus avec Israël. Nous avons signé un accord avec Chypre de même niveau que l'accord signé entre ce pays et le Liban. Lorsque nous avons annoncé le démarrage des prospections gazières, les Iraniens et le Hezbollah ont décidé que c'était un bon prétexte pour alimenter un sujet de confrontation avec Israël. Ils sont convenus de la délimitation d'une nouvelle ligne, au sud de la ligne entendue entre le Liban et Chypre, qui empiète sur notre domaine maritime. Cela a été créer pour un nouveau litige, comme les fermes de Chebaa."

.Quant à la Grèce, elle espère devenir une voie de passage du gaz vers le continent européen. Ses relations avec Israël, dont les activités d’exploration sont soutenues par des groupes américains, se sont considérablement améliorées au cours des derniers mois

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Depuis l’accord entre Chypre et Israël, des voix en Grèce demandent le démarrage de la mission d’exploration pétrolière.
« Certains ont le sentiment qu’un trésor repose au large de la Crète » déclare Théodore Tsakiris, analyste spécialisé dans l’énergie, qui dirige le Centre hellène d’études européennes (Ekem).

Chypre, de son coté, veut isoler la Turquie, le nouveau ministre chypriote des affaires étrangères Érato Kozakou Markoullis recherche du soutien concernant sa position quand à l'exploration pétrolière au large de ses côtes sud de la Méditerranée.
Mardi, Markoullis était en Russie, et mercredi il se rendait en Israël, à la recherche d'un soutien .
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Dans un communiqué de presse officiel, la Fédération de Russie a clairement exprimé le droit souverain de Chypre, fondé sur le droit international, d'effectuer des explorations et le forage d'hydrocarbures dans sa ZEE (zone économique exclusive zone)." Le communiqué de presse mentionne spécifiquement le droit de la mer, ratifié par la Russie, Chypre, l'Égypte et Israël concernant les délimitations entre États voisins de la ZEE."

Seul le Liban traîne la patte, malgré l'appât du gain, en raison de la pression Turque, Iranienne, et du Hezbollah. La Russie a appelé la Turquie de ne pas lier les actions de la République de Chypre, qui sont fondés sur les droits souverains, avec le processus pour résoudre la question chypriote.
De son côté Chypre, a la ferme intention de tout mettre en œuvre afn explorer et extraire ses ressources naturelles.
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Le Premier ministre Binyamin Netanyahou et KosakKosa Kououllis ont publié une déclaration commune, " il faut élargir les possibilités de coopérer dans le domaine de l'énergie, puisque nos deux pays ont été bénis par la découverte d'une gigantesque réserve de Gaz naturel dans leur Zone économique exclusive."
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Les États-Unis et la Russie ont publié ces derniers jours des déclarations appuyant la position chypriote.
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Dans une déclaration faite au Post, Kozakou Marcoullis a déclaré, " Chypre a décidé de commencer les forages de prospection dans les prochaines semaines, sans tenir compte des menaces de la Turquie. Nous avons le droit international pour nous, et je pense que la Turquie a entendu les messages envoyés par la communauté internationale sur cette question."
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Mais le temps se couvre en mer Méditerranée .
Phileleftheros, indiquait hier, que la marine Turque et sa force aérienne avaient planifié des exercices militaires en Méditerranée orientale et en mer Égée à partir du 15 septembre.
Le hic !

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http://3.bp.blogspot.com/-EinHa0DpBJs/TlYSENZO1XI/AAAAAAAAfuY/oTwmlIJoOFE/s320/Cyprus%2Boffshore%2Bdrilling.jpg
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http://israelmatzav.blogspot.com/2011/08/cyprus-seeking-to-isolate-turkey-on-oil.html?utm_source=twitterfeed&utm_medium=twitter

EditRegion15
horizon212121.over-blog.com
 
 
 
 

Entre Tel Aviv et Le Caire…

Point de vue | LEMONDE.FR | 08.09.11 | 08h51

par Daniel Shek, ancien ambassadeur d'Israel en France

Samedi soir, j'étais sur la "Place de l'Etat", en plein cœur de Tel Aviv. Pas seul : Nous étions plus de 300 000. Et 150 000 de mes compatriotes manifestaient du côté de Jérusalem ou Haïfa. La plus grande manifestation de notre histoire. La tentation est grande de mettre les nombreux remous qui agitent le Proche Orient, sur un même pied. Printemps arabe. Eté israélien. Et attribuer l'ensemble à une volonté généralisée de "changement". J'ai moi aussi pensé aux images du Caire, de Tunis, de Benghazi et de Hamma et tout ceci appelle chez moi quelques remarques :

Le sentiment prédominant sur la place Tahrir était la rage. Née d'une soif de liberté et de démocratie inassouvie depuis des décennies, la juste colère déboulonnait la raison, la submergeait. Et libérait un peuple bâillonné. De longues années d'oppression se transformaient en un flot irrésistible de rancœur contre l'oppresseur déchu. Il fallait tout balayer avant de pouvoir réfléchir à reconstruire quelque chose de nouveau. La liberté d'expression est tout d'abord, un marteau qui détruit l'Ancien Régime. Et un cri.
A Tel Aviv, l'atmosphère était bon enfant. Plus pique-nique que révolte. Pourtant c'est la frustration qui règne. Elle est grande et réelle. Les manifs, ils les connaissent bien ces Tel-Aviviens venus par centaines de milliers à l'appel de quelques jeunes, inconnus il y a à peine six semaines, et devenus aujourd'hui de véritables icônes. Au fil des années, ils ont manifesté pour un accord de paix, ou contre. Contre les implantations, ou pour. Pour changer un gouvernement. Ou pour en maintenir un autre. Mais jamais. Ils n'avaient autant pris conscience que pour leurs enfants, ou pour leurs voisins, leur qualité de vie ne correspond pas à l'effort qu'ils fournissent pour une des sociétés les plus complexes de la terre, dans un des pays les plus exigeants du monde. A quoi bon être parmi les 25 premières économies du monde (avec une croissance de 5% par an) si la classe moyenne trouve les fins de mois de plus en plus difficiles à vivre ?

Les Egyptiens (et les Tunisiens et les Libyens et les Syriens) sont descendus dans les rues par haine du pouvoir et mépris de ceux qui règnent sur le pays. Ils demandent la fin du régime et la tête du dictateur. Les Israéliens partagent le même mépris pour "l'Establishment", mais ce qui les a pousse dans les rues, c'est au contraire un amour profond pour leur système politique (la démocratie) et une vraie inquiétude pour son avenir. Ils veulent que leur pays renoue avec le travaillisme social, plus solidaire, des "pères fondateurs" de l'Etat.

Au Caire et à Tunis, mais aussi à Londres et à Paris, la violence est omniprésente. Vitrines brisées, voitures brûlées, magasins pillés. Et souvent la mort rode dans les rues. A Tel Aviv, rien de semblable ! La plus grande manifestation de l'histoire d'Israël s'est tenue sur la Place de l'Etat, haut lieu du luxe de Tel Aviv. Place circulaire bordée par les boutiques des plus grandes marques internationales. Un symbole, une vitrine des disparités socio-économiques insupportables de notre pays. C'est pourtant elle qui accueille ce grand moment de réveil national. C'est ici que le veau d'or sera égorgé. 300 000, 400 000 manifestants. Et pas un seul incident, pas une vitre brisée. Pas même une fleur arrachée.

Place Tahrir la police, les forces de l'ordre, sont l'ennemi. Elles incarnent le régime et elles sont là pour étouffer la révolte et rétablir l'ordre, l'ancien, celui que les manifestants haïssent.
A Tel Aviv, on aperçoit quelques policiers çà et là. Ils s'ennuient un peu. Eux aussi incarnent le pouvoir, mais ils protégent les manifestants et règlent la circulation…

Place Tahrir, les foules scandent "mort à Israël" et "mort aux Juifs". Plus loin on brûle le drapeau Israélien qui flottait devant l'ambassade d'Israël. Vu de Tel Aviv, ça fait mal au cœur. Plus de trente ans que le traité de paix avec l'Egypte est pourtant signé, et, soudain, tout redevient fragile.
A Tel Aviv, pas un mot contre l'Egypte. Ni contre aucun pays arabe. Mais pas un mot non plus des Palestiniens. Le mot d'ordre de cette révolte est l'unité du peuple. En Israël, gauche et droite se mesurent sur un seul critère : le processus de paix. Il faut donc rassembler, éviter les sujets qui fâchent.

De part et d'autre on a tort : chez nos voisins, la haine d'Israël ne pansera pas les plaies arabes accumulées pendant les longues années d'oppression. L'espoir doit pouvoir traverser les frontières.
A l'opposé, chez nous, penser que l'avenir politico-sécuritaire d'Israël et son avenir socio-économiques se déroulent sur des planètes différentes est une vraie chimère. On a le droit de penser que la paix est moins importante que les territoires. Ou qu'elle est Irréalisable par la faute des Palestiniens. Il faudra tout de même un jour réaliser qu'on atteindra difficilement la sérénité nécessaire à réparer les clivages et les injustices sociales sans cette paix si espérée par le peuple d'Israël, ce soir, assemblé sur la "Place de l'état".

Samedi soir, à Tel Aviv, englouti par la foule, j'étais fier, j'étais ému. Le temps d'une manifestation, les menaces, les précarités et les incertitudes de mon pays étaient oubliées. Il faut croire qu'un peuple en état de guerre perpétuelle qui défend sa démocratie avec amour et acharnement, qui manifeste de manière si exemplaire son exigence de justice sociale, finira bien par ne pas reculer devant les défis de la paix.

le monde
Daniel Shek rédige un déditorial