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mardi, 11-Oct-2011 Deux discours, Mahmoud Abbas et Netanyahu à l'ONU |
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Las de voir les discussions s'enliser, Mahmoud Abbas, président de l'autorité palestinienne demande à l'ONU la reconnaissance pleine et entière de l'état de Palestine. Il dénonce la colonisation et l'oppression de son peuple, et assure que si l'occupation cesse, il y aura la paix. Benjamen Netanyahu ne croit pas à la bonne foi du président Abbas qui ne reconnait pas la légitimité de la présence juive dans la région, et ne comprend pas le besoin israélien de vivre en sécurité dans un environnement hostile. Chaque adversaire a exprimé son désir de paix, et a proclamé haut et fort ses demis vérités.
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Discours de Mahmoud Abbas
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Courriers Humour |
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Discours de Netanyahu à l’ONU, intégral et en français,Voici le discours intégral et adapté en français par JSSNews du Premier Ministre israélien Benjamin Netanyahu, à la tribune les Nations Unies le 23 septembre 2011. Un discours de paix. Un discours historique. Simplement historique. La version originale en anglais est en ligne ici. Merci Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs ; Israël a tendu sa main vers la paix, depuis le moment où il a été créé, il y a 63 ans. Au nom d’Israël et du peuple juif, je tends aujourd’hui encore cette main. Je tends cette main aux peuples d’Égypte et de Jordanie, à qui je renouvelle notre amitié, pour des voisins avec qui nous avons fait la paix. Je la tends au peuple de Turquie, avec respect et bonne volonté. Je la tends aux Libyens et aux Tunisiens, avec l’aspiration pour ces peuples qu’ils se construisent un futur démocratique. Je la tends aux autres peuples d’Afrique et de la péninsule Arabique, avec qui nous souhaitons un nouveau commencement. Je la tends aux peuples du Liban, de Syrie et d’Iran qui, tous, ont le courage de combattre une répression brutale. Mais plus spécifiquement, je tends ma main aux Palestiniens, avec qui nous cherchons une paix juste et finale. Mesdames et messieurs, En Israël, notre espoir pour la paix n’a jamais disparu. Nos scientifiques, docteurs, innovent de manière ingénieuse pour le monde de demain. Nos artistes, nos écrivains, ont atteint l’héritage de l’humanité. A présent, je sais que ce n’est pas exactement l’image d’Israël qui est souvent dépeinte dans cette salle. Après tout, c’est ici qu’en 1975 fut prononcée une injure à mon peuple, qui restaurait son ancienne vie biblique dans notre foyer historique… Israël avait alors honteusement été traité de raciste. Et c’est ici, en 1980, que l’accord de paix historique entre Israël et l’Egypte, n’a pas été loué. Il a été dénoncé ! Et c’est ici, année après année, qu’Israël est injustement condamné. Israël est plus condamné que toutes les nations du monde réunies ! 21 des 27 résolutions de l’Assemblée Générale condamnent la seule véritable démocratie du Moyen-Orient. C’est quelque chose de malheureux. L’ONU est devenue absurde. Elle ne classe pas uniquement Israël comme le “vilain”, il met aussi à l’honneur les vrais vilains aux responsabilités. Mouammar Kadhafi de Libye en Président des Droits de l’Homme. Saddam Hussein d’Irak à la tête du comité de l’ONU sur le désarmement. Vous pouvez dire qu’il s’agit du passé… Mais voilà ce qu’il se passe aujourd’hui : le Hezbollah qui contrôle le Liban est aujourd’hui le Président du Conseil de Sécurité de l’ONU. C’est une vérité de dire qu’une organisation terroriste préside une organisation en qui nous devons avoir confiance, à propos de la sécurité mondiale. Qui a pu laisser faire cela ? Donc ici, à l’ONU, la majorité automatique peut décider de tout. Elle peut décider que le soleil se lève à l’ouest ou qu’il se couche à l’est. Elle peut aussi décider, ils ont décidé, que le Mur des Lamentations à Jérusalem, le lieu le plus saint du judaïsme, est un « territoire occupé palestinien ». Mais même ici, à l’Assemblée Générale, la paix peut parfois percer. En 1984, quand j’ai été nommé ambassadeur d’Israël à l’ONU, j’ai visité le Grand Rabbin Loubavitch. Il m’a dit, et attendez messieurs, je ne veux personne d’offensé, car en tant que pratiquant, je sais qu’il y a beaucoup de femmes et d’hommes honorables, beaucoup de gens capables, qui servent leurs Nations ici… Mais voici ce que le rabbin m’a dit : « Tu vas travailler dans une maison de mensonges ». Puis il a dit : « Souviens-toi que même dans un endroit sombre, la lumière d’une petite bougie peut-être très bien vue et de loin ». Aujourd’hui j’espère que la lumière de la vérité va brûler, même pour quelques petites minutes. Cette salle est un endroit sombre depuis trop longtemps pour mon pays. En tant que Premier Ministre d’Israël, je ne suis pas venu ici pour gagner un prix. Je suis venu ici pour parler le langage de la vérité. La vérité est qu’Israël veut la paix ! Que je veux la paix ! Qu’au Moyen-Orient, depuis toujours et pas particulièrement en cette époque turbulente, la paix devrait être notre sécurité. La vérité est que nous ne pouvons pas obtenir la paix avec une résolution de l’ONU, mais que nous ne pourrons l’avoir qu’avec des négociations directes entre les parties concernées. La vérité est que, jusqu’à présent, les Palestiniens ont refusé de négocier. La vérité est qu’Israël veut la paix avec un État Palestinien, mais que les Palestiniens veulent un État sans la paix. La vérité est que vous ne devriez pas laisser cela arriver. Mesdames et Messieurs, Quand je suis venu ici il y a 27 ans, le monde était divisé entre l’Est et l’Ouest. Depuis, la guerre froide s’est terminée. Des grandes civilisations en ont terminé avec des siècles de sommeil. Des centaines de millions de personnes sont sorti de la pauvreté, et la chose remarquable est que cet accomplissement historique a été largement pacifique. Pourtant, une tumeur maligne se développe maintenant entre Orient et Occident. Elle menace la paix de tous. Elle ne cherche pas à libérer, mais à asservir, pas à construire, mais à détruire. Cette tumeur maligne c’est l’Islam militant. Il se drape dans le manteau d’une grande foi, et pourtant il est le meurtrier de Juifs, Chrétiens et Musulmans, avec une impartialité impitoyable. Le 11 Septembre a tué des milliers d’Américains, et il n’a laissé que les restes des tours jumelles. Hier soir, j’ai déposé une gerbe sur le monument du 11 septembre. C’était émouvant. Mais alors que j’y allais, une seule chose faisait écho dans mon esprit: les mots scandaleux du président de l’Iran à cette tribune hier. Il a laissé entendre que les attentats du 11 septembre étaient un complot américain. Certains d’entre vous quitté cette salle. Chacun de vous aurait dû le faire. Depuis le 11 septembre, les militants islamistes ont abattu d’innombrables autres innocents – à Londres et à Madrid, à Bagdad et à Mumbai, à Tel-Aviv et à Jérusalem, dans tout Israël. Je crois que le plus grand danger auquel fait face notre monde est que ce fanatisme va se doter d’armes nucléaires. Et c’est précisément ce que l’Iran essaie de faire. Pouvez-vous imaginer l’homme qui était ici hier, pouvez-vous imaginer son armée avec des armes nucléaires? La communauté internationale doit en empêcher l’Iran avant qu’il ne soit trop tard. Si l’Iran n’est pas arrêté, nous serons tous confrontés au spectre du terrorisme nucléaire, et le printemps arabe pourrait bientôt devenir un hiver iranien. Ce serait une tragédie. Des millions d’Arabes ont envahi les rues pour remplacer la tyrannie par la liberté, et aucun arabe ne bénéficie de plus de liberté qu’en Israël. S’ils le veulent, la paix prévaudra. C’est là ma fervente espérance. Mais en tant que Premier ministre d’Israël, je ne peux pas risquer l’avenir de l’État Juif sur une pensée magique. Les dirigeants doivent voir la réalité telle qu’elle est, non pas comme elle devrait l’être. Nous devons faire de notre mieux pour façonner l’avenir, mais nous ne pouvons pas simplement souhaiter que ces dangers soient éloignés du présent. Et le monde autour d’Israël est sans aucun doute de plus en plus dangereux. Les militants de l’Islam ont déjà pris le Liban et Gaza. Ils sont déterminés à déchirer les traités de paix entre Israël et l’Égypte et entre Israël et la Jordanie. Ils ont empoisonnés les esprits de nombreux Arabes contre les Juifs et Israël, contre l’Amérique et l’Occident. Ils ne s’opposent pas aux politiques d’Israël, mais l’existence d’Israël. A présent, certains affirment que la propagation de l’Islam militant, surtout en ces temps troublés — si vous souhaitez la ralentir, affirment-ils, Israël doit se dépêcher de faire des concessions, de faire des compromis territoriaux. Et cette théorie paraît simple. Fondamentalement, cela va ainsi : quitter le territoire, et la paix avancera. Les modérés seront renforcés, les radicaux seront tenus à distance. Et ne vous inquiétez pas au sujet des détails agaçants comme la façon dont Israël sera réellement défendable, les troupes internationales feront le travail. Ces gens me disent constamment : il suffit de faire une offre d’échanges de terres et tout va s’arranger. Vous savez, il y a un seul problème avec cette théorie. Nous avons essayé et cela n’a pas fonctionné. En 2000, Israël a fait une offre de paix avec échanges de territoires qui répondait à pratiquement toutes les demandes palestiniennes. Arafat a rejeté l’offre. Les Palestiniens ont ensuite lancé une attaque terroriste qui a coûté un millier de vies israéliennes. Le Premier ministre Ehud Olmert a ensuite fait une offre encore plus radicale en 2008. Le président Abbas n’a même pas répondu. Mais Israël ne s’est pas contenté de faire des offres d’échanges de territoires. Nous avons en fait quitté des territoires. Nous nous sommes retirés du Liban en 2000 mais aussi chaque centimètre carré de Gaza en 2005. Cela n’a pas calmé la tempête islamique, la tempête du militantisme islamique qui nous menace. Il ne l’a rendue que plus proche et plus forte. Le Hezbollah et le Hamas ont tiré des milliers de roquettes contre nos villes bien que nous ayons quitté leurs territoires. Voyez, quand Israël a quitté le Liban et Gaza, les modérés n’ont pas vaincus les radicaux : les modérés ont été dévorés par les radicaux. Et je regrette de dire que les troupes internationales comme la FINUL au Liban et UBAM à Gaza n’ont pas empêché les radicaux d’attaquer Israël. Nous avons quitté Gaza dans l’espoir de la paix. Nous n’avons pas gelé les implantations de Gaza, nous les avons déracinés. Nous avons fait exactement ce que dit la théorie: Sortez, revenez aux frontières de 1967, démanteler les localités. Et je ne pense pas que les gens se souviennent à quel point nous sommes allés loin pour atteindre cet objectif. Nous avons déraciné des milliers de personnes de leurs maisons. Nous avons tiré les enfants hors de leurs écoles et de leurs jardins d’enfants. Nous avons passé le bulldozer sur les synagogues. Nous avons même déplacé les tombes. Et puis, après avoir fait tout cela, nous avons donné les clés de Gaza au président Abbas. La théorie indiquait que tout devait s’arranger, et que le président Abbas et l’Autorité palestinienne pouvaient désormais construire un pays pacifique à Gaza. Vous pouvez vous rappeler que le monde entier a applaudi. Ils ont applaudi notre retrait comme un acte politique très fort. C’était un acte audacieux pour la paix. Mais, Mesdames et Messieurs, nous n’avons pas obtenu la paix. Nous avons obtenu la guerre. Nous avons obtenu l’Iran, qui, par son mandataire Hamas a rapidement chassé l’Autorité palestinienne. L’Autorité palestinienne s’est effondrée en un jour – en un jour. Le président Abbas vient de dire sur ce podium que les Palestiniens sont armés par leurs espoirs et leurs rêves. Ouais, espoirs, rêves et 10.000 missiles et roquettes Grad fournis par l’Iran, sans parler du flux d’armes mortelles qui s’écoule à Gaza depuis le Sinaï, la Libye, et ailleurs. Nos villes ont déjà connu la pluie de milliers de missiles. Alors vous comprendrez que, compte tenu de tout cela, les Israéliens, à juste titre, se demandent : « Qu’est-ce qui pourrait empêcher que cela se reproduise en Judée-Samaire ? » Sachez que la plupart de nos grandes villes dans le sud du pays ne sont qu’à quelques dizaines de kilomètres de Gaza. Mais dans le centre du pays, en face de la Judée-Samarie, nos villes sont à quelques centaines de mètres ou à quelques kilomètres seulement des territoires disputés. Je tiens donc à vous demander. Il y a-t-il une seule personne entre vous, une seule, qui accepterait d’apporter un tel danger aussi près de vos villes ? Voulez-vous agir de manière imprudente avec la vie de vos citoyens? Israël est prêt à avoir un État palestinien en Judée-Samarie, mais nous ne sommes pas prêts à avoir une autre bande de Gaza. Et c’est pourquoi nous avons besoin de mesures de sécurité réelles, ce que les Palestiniens refusent tout simplement de négocier avec nous. Les Israéliens se rappellent des amères leçons de la bande de Gaza. Beaucoup de personnes critiques à l’égard d’Israël ignorent cela. Ils conseillent de manière irresponsable à Israël de retourner à nouveau sur cette voie périlleuse. Vous savez ce que ces gens disent, comme si rien ne s’était passé, répétant les mêmes conseils, les même formules comme si rien de tout cela n’était arrivé. Et ces personnes critiques continuent de faire pression sur Israël pour faire d’importantes concessions sans avoir d’abord l’assurance de la sécurité d’Israël. Ils louent ceux qui nourrissent les crocodiles insatiables de l’Islam militant. Ils se mettent en scène comme des ennemis de la paix nous forçant à construire une barrière solide pour empêcher le crocodile de sortir… Ou ils agitent cela comme un pot de confiture devant ce crocodile aux mâchoires béantes. Ainsi, au milieu de ces propositions et de ces mauvais conseilleurs, Israël doit tenir compte des meilleurs conseils. Il vaut mieux avoir une mauvaise presse qu’un bon éloge (funèbre), et mieux encore serait une presse équitable dont le sens de l’histoire s’étend au-delà du petit déjeuner, et qui reconnaîtrait les préoccupations sécuritaires d’Israël comme légitimes. Je crois que dans des négociations de paix sérieuses. Les besoins et préoccupations peuvent être correctement abordées, mais elles ne le seront pas sans négociations. Et les besoins sont nombreux, parce qu’Israël est un pays minuscule. Sans la Judée et la Samarie, la « Cisjordanie », Israël n’est large que de 11 km. Je vais mettre cela en perspective pour vous qui êtes ici: cela représente environ les deux tiers de la longueur de Manhattan. C’est la distance entre Battery Park et l’Université de Columbia. Et n’oubliez pas que les gens qui vivent à Brooklyn et New Jersey sont considérablement plus agréables que certains des voisins d’Israël. Alors, comment voulez-vous protégez un tel petit pays, entouré par des gens qui jurent de sa destruction et qui sont armés jusqu’aux dents par l’Iran? Évidemment, vous ne pouvez pas le défendre au sein de ce seul espace étroit. Israël a besoin d’une plus grande profondeur stratégique, et c’est exactement pourquoi le Conseil de Sécurité, avec la résolution 242, a expliqué qu’Israël n’a pas besoin de quitter tous les territoires qu’il capturés lors la Guerre des Six-Jours. Il a parlé de retrait de territoires, aux frontières sûres et défendables. Et pour se défendre, Israël doit donc maintenir une présence à long terme de l’armée israélienne dans des secteurs stratégiques de la Judée-Samarie. Je l’ai expliqué au président Abbas. Il a répondu que si un État palestinien devait être un pays souverain, il ne pourrait jamais accepter de tels arrangements. Pourquoi pas? L’Amérique a eu des troupes au Japon, en Allemagne et en Corée du Sud pendant plus d’un demi-siècle. La Grande-Bretagne a eu un espace aérien à Chypre, ou plutôt d’une base aérienne à Chypre. La France a des forces dans les trois nations africaines indépendantes. Aucun de ces États ne prétend ne pas être un pays souverain. Et il y a beaucoup d’autres questions de sécurité essentielles qui doivent également être abordées. Prenez la question de l’espace aérien. Encore une fois, les petites dimensions d’Israël créent des problèmes sécuritaires énormes. L’Amérique peut être traversée par avion à réaction en 6 heures. Pour voler à travers Israël, il faut 3 minutes. Ainsi est l’espace aérien minuscule Israël devrait être coupé en deux et donnée à un Etat palestinien qui n’est pas en paix avec Israël? Notre principal aéroport international est à quelques kilomètres de la Judée-Samarie. Sans la paix, nos avions vont devenir des cibles pour les missiles antiaériens placés dans l’État adjacent palestinien? Et comment allons-nous arrêter la contrebande vers la Judée-Samarie ? Il ne s’agit pas simplement de cela, la Judée-Samarie, ce sont des montagnes qui dominent la plaine côtière où se trouve la plupart de la population d’Israël. Comment pourrions-nous empêcher la contrebande dans ces montagnes si des missiles pouvaient être tirés sur nos villes ? Je soulève ces problèmes parce qu’ils ne sont pas des problèmes théoriques. Ils sont très réels. Et pour les Israéliens, ils sont des questions de vie et de mort. Toutes ces fissures potentielles dans la sécurité d’Israël doivent être scellées dans un accord de paix avant la déclaration d’un État Palestinien. Et non après, parce que si vous laissez négocier cela après, ces questions ne seront jamais résolues. Et ces problèmes vont exploser à notre visage et faire exploser la paix. Les Palestiniens doivent d’abord faire la paix avec Israël puis obtenir leur État. Mais je veux aussi vous dire ceci. Après un tel accord de paix signé, Israël ne sera pas le dernier pays à accueillir un État palestinien tant que nouveau membre de l’Organisation des Nations Unies. Nous serons les premiers. Et il y a encore une chose. Le Hamas a violé le droit international en maintenant notre soldat Gilad Shalit captif depuis cinq ans. Ils n’ont pas laissé ne serait-ce qu’une visite de la Croix-Rouge. Il est gardé dans un cachot, dans les ténèbres, contre toutes les normes internationales. Gilad Shalit est le fils d’Aviva et Noam Shalit. Il est le petit-fils de Zvi Shalit, qui échappé à l’Holocauste en venant en Israël dans les années 1930. Gilad Shalit est le fils de chaque famille israélienne. Chaque nation représentée ici devrait exiger sa libération immédiate. Si vous voulez – si vous voulez voter une résolution sur le Moyen-Orient aujourd’hui, c’est la résolution que vous devriez adopter. Mesdames et Messieurs, l’année dernière en Israël à l’université Bar-Ilan, cette année à la Knesset et au Congrès américain, j’ai présenté ma vision de la paix dans laquelle un État palestinien démilitarisé reconnaît l’État Juif. Oui, l’État Juif. Après tout, c’est cette assemblée qui a reconnue l’État Juif il y a 64 ans. Vous ne pensez pas qu’il serait temps que les Palestiniens en fassent de même ? L’État Juif d’Israël sera toujours là pour protéger les droits de toutes ses minorités, y compris des plus de 1 million de citoyens arabes d’Israël. Je voudrais pouvoir dire la même chose au sujet d’un futur État palestinien, alors que les responsables palestiniens ont clairement dit, l’autre jour – en fait, je pense que ils l’ont fait ici, à New York – ils ont dit que l’État palestinien ne permettra à aucun Juif d’y vivre. Ils vont être sans-Juif – Judenrein. C’est un nettoyage ethnique. Il y a des lois aujourd’hui à Ramallah qui font que la vente de terres aux Juifs est punissable par la mort. C’est du racisme. Et vous savez très bien quelles lois cela évoque… Israël n’a aucune intention de changer le caractère démocratique de son État. Nous ne voulons simplement pas que les Palestiniens tentent de changer le caractère juif de notre État. Nous voulons qu’ils abandonnent le fantasme de l’inondation Israël par des millions de Palestiniens. Le président Abbas se tenait ici, et il a dit que le cœur du conflit israélo-palestinien est dans les localités juives de Judée-Samarie. Eh bien, c’est bizarre. Notre conflit faisait rage depuis près d’un demi-siècle avant qu’il n’y ait une seule localité juive dans les territoires. Donc, si ce que dit le Président Abbas est la vérité, alors je suppose que les localités dont il parle sont de Tel-Aviv, Haïfa, Jaffa et Beersheva. Peut-être que c’est ce qu’il voulait dire l’autre jour quand il a dit qu’Israël occupe les terres palestiniennes depuis 63 ans. Il n’a pas dit à partir de 1967, il a dit à partir de 1948. J’espère que quelqu’un prendra la peine de lui poser cette question parce qu’elle illustre une vérité toute simple : le cœur du conflit n’est pas dans les localités juives des territoires disputés. Ces localités sont le résultat du conflit. C’est une question qui doit être abordée et résolue dans le cadre des négociations. Mais le cœur du conflit a toujours été et reste malheureusement le refus des Palestiniens de reconnaître un État Juif. Je pense qu’il est temps que la direction palestinienne reconnaisse ce que chaque chef d’État internationale a reconnu, de Lord Balfour et Lloyd George en 1917, au président Truman en 1948, et au président Obama il y a deux jours ici même: Israël est l’État Juif. Le président Abbas doit arrêter de tourner autour de cette question. Reconnaître l’État Juif, et faire la paix avec nous. Dans une telle paix véritable, Israël est prêt à faire des compromis douloureux. Nous croyons que les Palestiniens ne doivent ni être les citoyens d’Israël, ni ses sujets. Ils doivent vivre dans un État libre qui leur est propre. Mais ils devraient être prêts, comme nous, au compromis. Et nous saurons qu’ils sont prêts au compromis et à la paix quand ils commenceront à prendre les exigences de sécurité d’Israël au sérieux et quand ils cesseront de nier notre lien historique à notre patrie historique. J’entends souvent les accusateurs d’Israël dire qu’Israël judaïse Jérusalem. C’est comme accuser l’Amérique d’américaniser Washington, ou les Britanniques d’angliciser Londres. Vous savez pourquoi nous sommes appelés « Juifs » ? Parce que nous venons de Judée. Dans mon bureau à Jérusalem, il y a un sceau antique. Il s’agit d’une chevalière d’un fonctionnaire juif de l’époque de la Bible. Le sceau a été trouvé juste à côté du Mur Occidental, et il remonte 2700 ans, au temps du roi Ezéchias. Il y a le nom, en hébreu, d’un officiel juif sur cette bague. Son nom était Netanyahu. C’est mon nom de famille. Mon prénom, Benjamin remonte mille ans plus tôt à Benjamin – Benjamin – le fils de Jacob, qui était aussi connu sous le nom d’Israël. Jacob et ses 12 fils parcouraient ces mêmes collines de Judée et de Samarie il y a 4000 ans, et il y a eu une présence juive continue sur cette terre depuis lors. Et pour ceux des Juifs qui ont été exilés de notre terre, ils n’ont jamais cessé de rêver au retour : les Juifs en Espagne, à la veille de leur expulsion, les Juifs en Ukraine, fuyant les pogroms, les Juifs combattants du ghetto de Varsovie, que les Nazis encerclaient. Ils n’ont jamais cessé de prier, ils n’ont jamais cessé d’éprouver de la nostalgie. Ils chuchotaient: L’an prochain à Jérusalem. L’an prochain à la Terre Promise. Mesdames et messieurs, Je continue à espérer que le président Abbas sera mon partenaire dans la paix. J’ai travaillé dur pour faire avancer la paix. Le jour où j’ai pris mes fonctions, j’ai appelé à des négociations directes sans conditions préalables. Le président Abbas n’a pas répondu. J’ai exposé une vision de paix de deux États pour deux peuples. Il n’a toujours pas répondu. J’ai enlevé des centaines de barrages routiers et de checkpoints pour faciliter la liberté de mouvement dans les territoires palestiniens, ce qui a facilité une croissance fantastique de l’économie palestinienne. Mais encore une fois – pas de réponse. J’ai pris la décision sans précédent de geler la construction de nouveaux bâtiments dans les localités de Judée-Samarie pendant 10 mois. Aucun premier ministre n’avait fait ça avant, jamais. Une fois de plus – vous applaudissez mais il n’y a eu aucune réponse. Pas de réponse. Dans les dernières semaines, les responsables américains ont avancé des idées pour relancer les pourparlers de paix. Il y avait des choses dans ces idées au sujet des frontières que je n’aimais pas. Il y avait des choses sur l’Etat Juif dont je suis sûr que les Palestiniens n’ont pas aimé. Mais avec toutes mes réserves, je suis prêt à avancer sur ces idées américaines. Président Abbas, pourquoi n’avez-vous pas souhaité avancer à mes côtés ? Nous devons cesser de négocier sur les négociations. Passons simplement à autre chose. Négocions la paix ! J’ai passé des années à défendre d’Israël sur le champ de bataille. J’ai passé des décennies à défendre Israël dans la cour de l’opinion publique. Président Abbas, vous avez consacré votre vie à faire avancer la cause palestinienne. Ce conflit doit-il continuer entre les générations ou allons-nous permettre à nos enfants et nos petits-enfants de parler dans les années à venir de la façon dont nous avons trouvé un moyen d’y mettre fin? C’est ce que nous devrions viser, et c’est ce que je crois que nous pouvons atteindre. En deux ans et demi, nous nous sommes rencontrés une seule fois à Jérusalem, même si ma porte vous a toujours été ouverte. Si vous le souhaitez, je vais venir à Ramallah. En fait, j’ai une meilleure suggestion. Nous avons tous deux survolé des milliers de kilomètres jusqu’à New-York. Maintenant, nous sommes dans la même ville. Nous sommes dans le même bâtiment. Alors soyons réunis ici aujourd’hui au sein des Nations Unies. Qui est là pour nous arrêter? Si nous voulons vraiment la paix, qu’est-ce qui pourrait nous empêcher de nous réunir aujourd’hui pour débuter des négociations de paix dès maintenant ? Et je suggère que nous parlions ouvertement et honnêtement. Écoutons-nous l’un l’autre. Faisons, comme on le dit au Moyen-Orient, parlons “doogli”. Cela signifie simplement. Je vais vous raconter mes besoins et préoccupations. Vous me direz les vôtres. Et avec l’aide de Dieu, nous allons trouver un terrain commun pour la paix. Il y a un vieux dicton arabe qui dit que vous ne pouvez pas applaudir avec une seule main. Eh bien, la même chose est vraie de la paix. Je ne peux pas faire la paix tout seul. Je ne peux pas faire la paix sans vous. Président Abbas, je tends la main – la main d’Israël – en paix. J’espère que vous saisirez cette main. Nous sommes tous deux les fils d’Abraham. Mes gens l’appellent Avraham. Votre peuple l’appelle Ibrahim. Nous partageons le même patriarche. Nous demeurons sur la même terre. Nos destins sont liés. Laissez-nous réaliser la vision d’Isaïe : Que cette lumière soit la lumière de la paix. Adapté en français par JSSNews |
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Lettre publiée dans le numéro d’Actualité Juive du 6 octobre 2011 http://israelnouvelles.wordpress.com Monsieur le président, c’est avec une grande attention que j’ai écouté votre discours, vendredi soir, alors que vous plaidiez votre cause devant l’Assemblée Générale de l’ONU. Le monde entier s’attendait à un discours historique et je dois dire que moi aussi, j’avais l’espoir d’un engagement, d’une main tendue. Vous aviez rendez vous avec l’Histoire, c’est vrai. Mais c’est pourtant cette même Histoire qui vous jugera pour n’avoir pas été le leader, le révolté qui aura osé crier la vérité à son peuple et au monde et demandé la justice, à l’heure où le Moyen Orient tout entier est en quête de cette même vérité et de cette même justice. Car au delà des mots, c’est cela que l’on se voyait en droit d’attendre de vous, un discours digne et honnête, adressé à nos deux peuples C’est vrai, je m’attendais à un discours empreint d’espoir. Plutôt que de l’espoir, ce que je ressenti fut une immense frustration, un profond désespoir et au delà de ca, une très grande tristesse Une très grande tristesse à vous entendre exprimer votre vision de l’histoire. Vous, le leader du peuple palestinien, évoquez la Terre Sainte, « celle de Jésus et de Mohammed ». En quelques mots vous éradiquiez quatre mille ans d’histoire, de notre histoire. Pas un mot d’Abraham, d’Isaac et de Jacob, de Moïse, du roi David ou du roi Salomon. Pas un mot de l’attachement historique et de la présence millénaire du peuple juif sur cette terre. Des milliers de discours de ce genre, Monsieur Abbas, ne changeront pas le fait que plusieurs millénaires avant même la naissance du mouvement national palestinien, nous étions déjà là, sur cette terre. Si ceci est votre leçon d’histoire devant la communauté internationale, je n’ose m’imaginer quelle vision de l’histoire est inculquée aux jeunes palestiniens et ce que figure dans leurs livres d’Histoire. L’immense tristesse que j’ai pu ressentir à laissé place à un sentiment de profonde détresse alors que vous évoquez dansvotre discours « 63 années de souffrances ». S’agit-il d’un lapsus de votre part ou considérez vous vraiment Tel Aviv ou Haïfa comme des implantations, des colonies? Ceci signifierait que non seulement vous ne reconnaissez pas Israël en tant qu’Etat juif, mais que vous ne le reconnaissez pas du tout! Sommes nous en là Monsieur le Président? Une immense tristesse ressentie également à l’écoute de ces épouvantables histoires sur une prétendue cruauté israélienne et dont j’ai bien du mal à restituer dans un quelconque contexte. Vous avez évoqué un mur d’annexion. Vous le qualifiez de mur de la honte. Je le qualifier de mur de protection. Devrais-je vous rappeler que votre peuple explosait lui aussi dans les autobus et squares de Jérusalem avant que ce mur de sécurité ne soit mis en place? Dois-je vous rappeler que ces actes monstrueux de terrorisme aveugle n’ont été stoppés que le jour où cette barrière de sécurité fut érigée? Que la lutte contre ce terrorisme aveugle n’en fut que la seule et unique motivation, qu’il n’y en avait aucune autre, et certainement pas celles que vous évoquiez dans un énième effort de manipulation des esprits et des cœurs? Je pourrais continuer ainsi en donnant d’autres innombrables exemples de votre partialité. Mais à quoi bon. Mettons tout ceci derrière nous. Parlons du futur. Nos deux peuples méritent mieux que la diatribe et le ressentiment. Votre long discours à l’ONU vous a couvert d’applaudissements et couronné de gloire, mais il n’a pas rapproché votre peuple de ce à quoi il aspire: la paix et la dignité. Il ne s’agit pas d’un concours de beauté, le gagnant n’est pas celui que l’on applaudit le plus, celui qui aurait eut un plus long temps de parole ou celui qui parle le plus fort. Il s’agit là de l’avenir de nos enfants. Cet avenir a besoin d’honnêteté, et d’humilité Alors que notre région a reçu ces derniers jours la bénédiction des premières pluies, il est grand temps que nous commencions à préparer ce printemps israélo-palestinien auquel nous aspirons. Le quartet, les États-Unis, l’Europe, l’ONU et la Russie, on appelé les dirigeants palestiniens et israéliens à reprendre les négociations de façon immédiate. Vous avez quitté New York bien rapidement après votre discours. Pourquoi ne pas y avoir saisi la main tendue par le premier ministre Binyamin Netanyahu, et accepté sa proposition de vous rencontrer, ce même soir, pour reprendre des négociations directes, ne serait-ce qu’en guise de bonne foi? Il n’est pas trop tard, Monsieur le président. Nous sommes là et nous sommes prêts à négocier, mais quand est-il de vous? Ne manquez pas votre rendez vous avec l’Histoire |
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