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Derière mise à jour
27-Sep-2024
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43 députés, réduits à 39 après le début de la polémique ont soumis à l'assemblée générale un projet de résolution, condamnant l’institutionnalisation par Israël d’un régime d’apartheid à l’encontre du peuple palestinien.
Ces députés appartiennent au groupe communiste pour la plupart mais quelques écologistes, socialistes et insoumis y ont aussi apposé leur signature.
Après la très vive polémique provoquée par ce textes sur les bancs de l'assemblée Nationale, les intervention du premier ministre et du ministre de la justice, Mathilde Panot et Adrien Quatennens qui sont à la tête du mouvement de la France insoumise (LFI) et deux élues PS, Christine Pires Beaune et Claudia Rouaux se sont retirés.
L'exposé des motifs défini l'apartheid, qui est considéré comme un crime, et même un crime de guerre :
« […] englobant les politiques et pratiques semblables de ségrégation et de discrimination raciales, telles qu’elles sont pratiquées en Afrique australe » – et « les actes inhumains […] commis en vue d’instituer ou d’entretenir la domination d’un groupe racial d’êtres humains sur n’importe quel autre groupe racial d’êtres humains et d’opprimer systématiquement celui‑ci ».
En vertu du droit international, pour qualifier un régime d’apartheid, il faut établir trois critères :
– Un régime institutionnalisé d’oppression et de domination systématique d’un groupe racial par un autre ;
– Une intention de maintenir ce régime ;
– Un ou plusieurs actes inhumains énumérés par la Convention sur le crime d’apartheid, tels que le transfert forcé de populations, tortures et meurtres, commis dans le cadre de ce régime institutionnalisé.
La première remarque qui saute aux yeux, est l'utilisation du terme race. D'une part la communauté scientifique nie son existence, elle affirme qu'il n'existe qu'une race, la race humaine. Ce point de vue me semble contestable, il existe une seule espèce, l'espèce humaine, et il existe bien des ethnies ayant majoritairement des caractères communs. Nous sommes tous des sangs mêlés, mais un bantou ne ressemble que rarement à un japonais !
Quoi qu'il en soit, il suffit d'avoir une seule fois mis les pieds en Israël-Palestine, pour voir l'extrême diversité des types humains composant les deux peuples. Et pour un observateur non averti, bien malin qui peut distinguer sans se tromper un palestinien d'un israélien.
Affirmer qu'Israël défendrait la race juive, est une monstruosité, il est bien difficile de définir un juif, est-ce une religion ? oui et non, il y a des juifs athées. Est-ce un peuple ? oui et non, tous ne se sentent pas solidaires de la nation. Est-ce une ethnie ? oui et non, comment dire que les juifs noirs américains descendants souvent d'esclaves convertis ont la même généalogie que des juifs blonds venus d'Ukraine ? Être juif c'est d'abord se sentir appartenir à un groupe, et si possible être reconnu par le groupe. C'est très compliqué, sans oublier qu'être juif apporte beaucoup plus d'ennuis que d'avantages ! !
Côté Palestinien, c'est le même souk, les palestiniens sont les habitants de la Palestine, cette région a appartenu au cours de son histoire à de multiples empires, tous les peuples y sont passés, et y ont semé des enfants, les cananéens, les hébreux, les grecs, les égyptiens, les arabes, les syriens, les kurdes, les français, les anglais, les turcs, les romains etc... sans parler des esclaves noirs, des mongols et autres populations exotiques. Il n'existe pas plus de race palestinienne que de race juive. Les arabes habitant la palestine, se considéraient avant tout comme musulmane, ou des chrétiens, la religion fixant la nationalité, et être palestinien, c'était comme être bourguignon, on était du Sud de la Syrie, et soumis à un empereur lointain qui pouvait être à Constantinople, Rome, ou Bagdad.
L'idée nationale arabe est née en même temps que le nationalisme juif à la fin du XIX ième siècle, un nationalisme basé sur l'islam avant tout, qui s'est heurté au nationalisme juif dès l'origine. Le nationalisme palestinien est né beaucoup plus tard, à l a fin du XX ième siècle.
« Les autorités israéliennes traitent les Palestiniens comme un groupe racial inférieur défini par son statut arabe non‑juif. »
Ce texte suffit à disqualifier la suite. Personne n'a jamais parlé de race en Israël, ni d'infériorité. Par contre, il y a une rivalité entre deux peuples, et on voit d'un côté des mesures prises par Israël pour pousser des arabes à l'exile, (Je pense au statut de résident de Jérusalem) et pour s'assurer d'une majorité juive partout où ils le peuvent, alors que les palestiniens proclament que leur souhait est de chasser les envahisseurs juifs, "on libérera la Palestine de la mer au fleuve" scandent régulièrement leurs manifestants. Je pense que les français seraient heureux qu'on souhaite libérer la France des français.
Rappelons, en outre, que les réfugiés palestiniens et leurs descendants, qui ont été déplacés, de force, lors des conflits de 1947‑1949 et 1967, restent privés du droit de revenir dans leur ancien lieu de résidence. Cette exclusion des réfugiés imposée par Israël est une violation flagrante du droit international.
Les guerres israélo-arabes, toujours voulues et déclenchées par les arabes, ont provoqué la fuite et l'exode de nombreuses populations arabes de Palestine, certains israéliens ont fait l'impossible pour favoriser ces départs, même s'il n'y a jamais eu de politique officielle dans ce but. Toutefois, la réciproque est vraie, les arabes n'ont jamais expulsé les juifs qui habitaient chez eux, sauf dans les territoires palestiniens restant sous leur contrôle. Mais les gouvernements arabes se sont arrangés pour que les juifs fuient le pays où ils habitaient depuis toujours. Le nombre d'arabes exilés de Palestine, est le même que le nombre de juifs israéliens originaire des pays arabes.
Les auteurs parlent du droit international, je pense qu'ils trouveraient normal que les pieds noirs puissent retourner en Algérie et y récupérer tous leurs droits, qu'ils souhaitent que les descendants des Allemands chassés de Prusse Orientale retournent en Pologne, que les hindous retournent au Pakistan etc...
Les auteurs de la pétition semblent rêver d'un monde qui marcherait à reculons, et qui oublieraient la marche du temps.
Il serait trop long de répondre point par point aux accusation cumulées dans ce procès à charge, mais on peut résumer l'affaire.
Ce dossier présente les palestiniens comme d'innocentes victimes d'un régime arbitraire et sauvage.
Ce long réquisitoire cache le fonds du problèmes : Deux peuples se disputent le même pays, Israël et la Palestine, c'est le même territoire sous deux noms différents.
Les nationalistes arabes, qui se revendiquent aujourd'hui Palestiniens, se sont toujours battus contre l'invasion juive, dès avant guerre, ils ont mené des campagnes de terrorisme, puis leur leader s'est allié aux nazis, et ils se sont opposé à toute implantation juive définitive sur une terre qu'ils veulent arabe, et exclusivement arabe.
Face à ceci, les nationalistes juifs considèrent qu'Eretz Israël a été promis au peuple Juif par Dieu, et que cette terre est à eux seuls, ils veulent bien tolérer des non-juifs, mais à condition que le pays soit reconnu comme l'état nation du seul peuple juif.
Dans ce contexte, le rapport décrit les victimes civiles de la guerre de Gaza, comme une agression raciste pour assassiner des civils, alors, qu'il s'agissait de la réponse au lancement de centaines, voir de milliers de roquettes sur les civils juifs. Comment des gens de gauche peuvent-ils considérer les frères musulmans, les ayatollahs d'Iran comme des anges ? ? Ne voient-ils pas qu'il y a un conflit de fonds, et que les torts sont largement partagés ? ?
Les logos des trois principaux partis palestiniens sont explicites. Aucun ne laisse de place pour l'état d'Israël. (Les trois montrent une Palestine allant de la mer au fleuve) Tous indiquent la manière d'atteindre leur but, le sabre pour le Hamas, la mitraillette pour le fatah. Le Djihad transforme la mosquée du dôme en char d’assaut avec des canons qui dépassent. Ces logos sont perçus par les israéliens, comme des menaces de mort.
Cette volonté d'anéantir l'état d'Israël est perçu comme une menace, la stratégie du Hamas est bien dans cette logique. Cela explique largement l'hostilité croissante des israéliens à une "solution" à deux états. La droite ne fait pas confiance aux palestiniens; Ces derniers sont considérés comme des ennemis dangereux qu'il faut contrôler et limiter. D'où des mesures sécuritaires désagréables, que des imbéciles prennent pour de l'apartheid.
On a donc bien au Proche Orient un cercle vicieux, le nationalisme guerrier des palestinien entraîne le refus d'un état palestinien, et justifie la politique d'implantation. Les implantations sont là pour morceller les territoires habités par des arabes afin de rendre impossible la création d'un état palestinien. Cet état de fait, est perçu comme une violence par les arabes, qui veulent défendre leur terre, et les pousse dans les bras des mouvements pratiquant le terrorisme. La politique d'implantation, les mesures sécuritaires poussent les palestiniens à soutenir les partisans de la lutte, et de la violence.
Je ne sais pas si c'est l’œuf qui a fait la poule ou l'inverse, mais le parti communiste avec sa motion est hors sol, et visiblement n'a rien compris.
On ne brisera pas le cercle vicieux d'occupation, répression, crimes racistes, si on refuse de condamner aussi l'irrédentisme palestinien, et son soutien iranien, qui arme autant qu'il peut ceux dont le but est de détruire l'état Juif.