Mivy décoiffe, car il est fait par un chauve

Journal 2003, 2004, 2005, 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2020, 2021, 2022, 2023

Derière mise à jour 07-Déc-2024
Pour m'écrire, ou pour s'abonner à la liste de diffusion

 

Les écolos et l'eau
Revue de Presse

Des réserves d'eau de substitution vandalisées en Sud Vendée : la colère du monde agricole

Publié le 10/08/2022 à 11h55Mis à jour le 11/08/2022 à 12h45
Écrit par Vincent Calcagni.


La réserve de substitution de Nalliers en Vendée est un réservoir géant d'eau d'une capacité de 800 000 litres • © syndicat mixte Vendée Sèvre Autizes.

C'est une première en Vendée : une dégradation sur des réserves d'eau de substitution sur les communes de Pouillé et Nalliers. Ces réservoirs géants servent à irriguer en été des cultures à partir d'eau pompée en hiver dans les nappes souterraines.

Les dégradations se sont déroulées dans la nuit du 8 au 9 août 2022 sur les deux réservoirs de substitution de Pouillé et Nalliers en Sud Vendée d'après le propriétaire de ces réserves, le syndicat mixte Vendée Sèvre Autizes.

Une bâche sectionnée

Son président Arnaud Charpentier explique : "la bâche qui retenait l'eau a été sectionnée en hauteur. Cette coupure se prolonge jusqu'au niveau d'eau actuel"

"Les niveaux d'eau sont maintenus" rajoute le président du syndicat mixte "ce qui veut dire que l'eau va pouvoir être utilisée mais il faudra les vider pour pouvoir intervenir".

L'eau n'est pas gâchée mais il est important de réagir maintenant pour éviter des problèmes lors de la période de remplissage naturel cet hiver
C'est un acte anti-économique, anti-environnemental et anti agricole.


Un million d'euros de travaux

Un diagnostic sera fait avec la société gestionnaire de ces réserves en début de semaine prochaine.

L'objectif est de réaliser les travaux le plus vite possible.

Dans un communiqué de presse en date du 10 août 2022 le syndicat mixte Vendée Sèvre Autizes parle de travaux dont "l’unité de mesure sera le million d’euros".

Une action revendiquée sur internet

Sans revendication officielle plusieurs activistes relaient sur internet un communiqué d'un collectif de « jardiniers, pêcheurs et amoureux des cours d’eaux » qui explique être à l'origine de l'action.

Tout en se défendant d'être anti-agriculteurs:  "Ce n’est pas une attaque contre les agriculteurs qui les utilisent, mais contre le système industriel qui les exploitent eux aussiexplique le collectif dans son communiqué.

Cet été, nous voyons les millions de mètres cubes d’eau, présents dans les méga-bassines, fondre comme neige au soleil. Une eau qui a été directement pompée dans les nappes phréatiques. Cette eau nous manque. Elle devrait servir en priorité à notre alimentation, aux rivières et à la diversité en faune et en flore qu’elles abritent

collectif « jardiniers, pêcheurs et amoureux des cours d’eaux"

" Une industrie qui, à la place de nous nourrir, tue les poissons et les abeilles et rend malade ceux qui la consomment. Il faut changer de modèle. Et pour commencer, il faut arrêter de construire et d’utiliser des méga-bassines."

Des réactions unanimes de colère

"On ne doit pas vivre dans le même monde" tonne Brice Guyau le président de la FNSEA de la Vendée à propos des auteurs des dégradations.

On demande aux agriculteurs d'aider les pompiers à éteindre les incendies avec des tonnes à lisier remplies d'eau, on vit actuellement la pire sécheresse depuis 40 ans et pendant ce temps là des illuminés s'en prennent à des réserves d'eau qui sont la réponse aux enjeux environnementaux et économiques du territoire.

Brice Guyau

président de la FNSEA de Vendée

Eric Porcher, responsable gestion de l'eau à FDSEA  de Vendée et lui même agriculteur producteur de céréales à Marsais-Sainte-Radégonde en Vendée trouve lui aussi "déplorable" ce "vandalisme". Il ne cache pas sa colère devant ces dégradations d'un outil utile à tous : "Ces réserves ont permis en Vendée de remonter l'étiage du marais de 2 à 3 mètres : c'est prouvé scientifiquement" affirme-t-il.

Autre syndicat agricole, la Coordination Rurale de Vendée se déclare "scandalisée de voir que des individus se permettent de détruire des outils qui peuvent permettre de lutter contre les incendies et alimenter en eau les villes si besoin. Ainsi la réserve de Pouillé était encore pleine à 55%".

De son côté Pierre Henriet, député de la 5éme circonscription de Vendée annonce dans un tweet avoir pris contact avec le Ministre de l'Agriculture et le Préfet de Vendée pour demander un renforcement de la surveillance des réserves:

Pierre Henriet appelle à  "l’ouverture d’une enquête judiciaire (qui) permettra d’identifier rapidement, je l’espère, les auteurs pour qu’ils soient lourdement sanctionnés au vu des conséquences sur la biodiversité et des préjudices pour les agriculteurs et notre alimentation".

Le Ministre de l'Agriculture et celui de l'Ecologie (NDLR: l'angevin Christophe Béchu) ont aussi condamné ces dégradations via le même réseau social et par communiqué de presse.

Un geste anti-environnemental

 Arnaud Charpentier président du syndicat mixte Vendée Sèvre Autizes rajoute que ces réserves de substitution sont un des poumons du marais vendéen.

"Le fait que les agriculteurs puissent pomper dans les réserves d'eau de substitution fait qu'ils ne pompent pas dans les nappes" assure-t-il.

"Et aujourd'hui, le niveau des nappes est 2 à 3 mètres supérieurs à ce qu'on connaissait dans les années 90. On retrouve donc de l'eau dans le marais et c'est un atout pour la biodiversité". 

Ce sont plus de 8 millions de litre d'eau qui sont stockés pendant la période hivernale selon Arnaud Charpentier.

Un impact non seulement local sur le marais mais aussi sur la production agricole elle-même assure-t-il.

Les réserves de substitution ont permis de réduire la production de mais et de diversifier les labels, l'agriculture biologique, les semences, les plantes médicinales. C'est vraiment une hérésie d'avoir attaqué ces outils

Arnaud Charpentier

président du syndicat mixte Vendée Sèvre Autizes

Le syndicat mixte a décidé de porter plainte "en espérant que les personnes responsables de ces actes de vandalisme seront identifiées et jugées pour leurs actions lourdes de conséquences"

Une réunion du Comité de Gestion de l'Eau doit se dérouler ce mercredi 10 août en préfecture de Vendée. Nul doute que ce dossier sera mis à l'ordre du jour. 

A noter que ces réservoirs d'eau géants ne font pas l'unanimité : au mois de mars 2022 une manifestation a notamment rassemblé dans les Deux-Sèvres 5000 opposants qui dénoncent une privatisation de l'eau par certains agriculteurs.     

Entretien — Agriculture

Guerre de l’eau : « La violence et l’illégalité se situent du côté de l’agro-industrie »


 Reporterre    

Par Lorène Lavocat
9 novembre 2021 à 15h50, Durée de lecture : 6 minutes

  Après le démontage d’une partie d’une mégabassine en Charente-Maritime, le 6 novembre, Nicolas Girod, le porte-parole de la Confédération paysanne, revient sur le déroulé de cette action. Et confirme sa nécessité, pour la « survie du monde paysan ».   

      Environ 3 000 personnes se sont retrouvées samedi 6 novembre à Mauzé-sur-le-Mignon (Deux-Sèvres) pour une nouvelle journée de lutte contre la prolifération des « mégabassines ». Dans l’ancienne région Poitou-Charentes, quatre-vingt-treize « réserves de substitution » sont prévues, dont seize dans le Marais poitevin. Ces réserves d’eau gigantesques — des piscines de 8 à 10 hectares (entre 11 et 14 terrains de football), profondes de 15 mètres — symbolisent pour les opposants un modèle agricole ignorant l’urgence écologique au seul bénéfice de l’agro-industrie. Lors de cette manifestation, une des mégabassines a été mise hors d’état de marche. La pompe qui puise dans la nappe a été démontée, une pièce maîtresse confisquée, et les vannes ont été ouvertes afin de vider la bassine. Nicolas Girod, porte-parole de la Confédération paysanne, était présent : il explique à Reporterre les raisons de cette action.

Reporterre — Lors de la manifestation du 6 novembre, une des mégabassines a été mise hors d’état de marche. La pompe qui puise dans la nappe a été démontée, une pièce maîtresse confisquée. C’est un acte fort, auquel vous avez participé, passible de poursuites judiciaires. Pourquoi en être venu à cette action ?

       Nicolas Girod – Nous voulions marquer un coup d’arrêt : ces mégabassines sont un accélérateur du modèle agro-industriel qui nous emmène tous dans le mur. L’eau est nécessaire à l’agriculture, mais elle ne doit pas être gérée n’importe comment ni pour n’importe quelle agriculture. Ces bassines géantes ne bénéficieront qu’à une poignée de maïsiculteurs irriguant. Il nous faut un modèle agricole qui garantisse un accès de toutes et tous à l’eau.

Nous avons déjà manifesté contre ces projets, plusieurs fois, sans être entendus : le ministre, Julien Denormandie, comme la présidente de la FNSEA [1], Christiane Lambert, répètent que ces bassines sont légales et que nous nous trompons de combat. Il était donc temps d’aller plus loin, d’envoyer un signal fort.

Le ministre de l’Agriculture a condamné « avec la plus grande fermeté ces dégradations », appelant à ce que « justice soit rendue ». Selon lui, « rien ne justifie de telles dégradations ». Que lui répondez-vous ?

      La violence et l’illégalité se situent du côté de l’agro-industrie. C’est un système qui précarise les paysans, et qui les fait disparaître. Depuis plus de trente ans, les gouvernants et la FNSEA cogèrent les politiques agricoles en faveur de ce modèle industriel : ce sont eux les fossoyeurs de l’agriculture. La violence est aussi du côté de l’État, quand il subventionne ce modèle de bassines qui ne profite qu’à quelques-uns, quand il valide une PAC largement favorable à l’agro-industrie. C’est violent pour tous ceux et toutes celles qui veulent s’installer, qui veulent porter un autre modèle agricole, et qui s’en trouvent empêchés. Nous sommes prêts à aller devant la justice, nous nous y sommes préparés. 

     Nicolas Girod, lors du démontage de la pompe de la mégabassine de Mauzé-sur-le-Mignon, le 6 novembre 2021. © Yoan Jäger/Reporterre

Après le démontage de la salle de traite des « mille vaches », la Confédération paysanne renoue avec des actions de désobéissance civile et de démontage. Pourquoi ?

Ce qui nous pousse à de tels actes, c’est l’urgence de la situation. C’est la survie du monde paysan. Nous n’avons pas envie de continuer à disparaître sans rien faire, nous n’avons pas envie d’accepter un modèle agro-industriel qui participe au dérèglement climatique et au déclin de la biodiversité. Pourtant, les actes politiques s’empilent depuis des années et nous mettent au pied du mur.

Nous ne sommes pas dans une recherche de radicalité pour « se faire plaisir ». Je ne suis pas un activiste né, mais je refuse la fatalité : quand les politiques publiques nous enferment dans des choix qui nous font disparaître, il faut qu’on se batte. Nous voulons mettre les politiques et le syndicat majoritaire — la FNSEA — devant leurs responsabilités.

Après des combats contre les OGM, les fermes usines, l’eau semble être devenue la nouvelle ligne de front, le nouveau combat de l’agriculture. Comment l’expliquez-vous ?

La Confédération paysanne s’est beaucoup mobilisée sur la question du foncier, en occupant des terres. Comme pour l’eau, il s’agit de défendre les communs. Les effets du changement climatique sur cette ressource essentielle se font déjà sentir, et nous, paysans, sommes en première ligne. C’est un enjeu écologique, climatique, mais c’est aussi un moyen de production essentiel. Sans eau, pas d’agriculture. Il faut donc la préserver et la répartir équitablement.

Or la « solution » proposée par les mégabassines n’en est pas une : elle est une rustine qui ne fera qu’accélérer le problème. Ces bassines entérinent un partage de l’eau inéquitable et une pression sur le milieu qui va accentuer cette iniquité. On n’est pas contre le stockage de l’eau ; mais pas avec d’immenses retenues, et pas pour qu’elles profitent uniquement à quelques-uns.

On espère que notre action permettra de poser cette question dans le débat public. L’eau doit être un débat national, et pas uniquement un débat dans les Deux-Sèvres. Ce n’est pas non plus un combat des écolos versus les agriculteurs. La bataille, c’est contre le modèle agricole. Si l’on veut installer des paysans nombreux dans des systèmes durables, nous ne pourrons pas le faire avec l’agro-industrie. Il faut bloquer les travaux de ces bassines. Car si ça passe là-bas, cela se passera partout. Comme pour les fermes usines, celle des « mille vaches » n’était qu’un projet parmi ceux qui se sont ensuite déployés sur tout le territoire.


Dans votre lutte contre ces mégabassines, vous militez aux côtés de non paysans — des écolos, des habitants, jeunes, moins jeunes, etc. Que peuvent apporter ces alliances ?

Nous allons à ces manifestations en tant qu’agriculteurs, pas en tant qu’écolos. Mais c’est important pour nous d’être aux côtés d’autres organisations. Ça nous apporte une cohérence, car l’agriculture paysanne que nous défendons n’est pas qu’un projet agricole ; c’est un projet de territoire, de transformation sociale et écologique. Les personnes qui mangent nos produits, qui vivent à nos côtés doivent avoir voix au chapitre pour s’exprimer sur quelle agriculture ils et elles veulent. Il est essentiel également que les paysans prennent part, avec les citoyens, au débat écologique. C’est tous ensemble que nous pourrons faire bouger les choses. La FNSEA opère un repli corporatiste. Nous, au contraire, nous ne voulons pas être déconnectés ni des paysans ni de la société.

… nous avons un petit service à vous demander. Chaque mois, plus d’un million de personnes font confiance au travail des journalistes de Reporterre pour se tenir informées sur l’urgence écologique. Plus de 27 000 de ces lectrices et lecteurs financent le journal par des dons. Ce soutien permet à Reporterre de rester en accès libre, sans aucune publicité, et totalement indépendant. Contrairement à de nombreux autres médias, Reporterre n’a pas d’actionnaires ni de propriétaire milliardaire. Le journal, à but non lucratif, est libre de toute influence commerciale ou politique.

Nous avons la conviction que le ravage écologique est l’enjeu principal de ce siècle. À ce titre, il nous semble que ce sujet doit être mis en avant chaque jour dans le débat public. Les articles, reportages et enquêtes que vous pouvez lire sur le site sont vitaux pour la démocratie, pour la prise de conscience écologique, et pour exiger mieux de nos dirigeants.

Tous nos articles sont en accès libre, pour tous. Nous le faisons parce que nous croyons en l’égalité de l’accès à l’information. Ainsi, davantage de personnes peuvent suivre l’actualité de l’écologie, comprendre l’impact du désastre en cours sur la population, et agir. Tout le monde peut bénéficier d’un accès à des informations de qualité, quelle que soit sa capacité à payer pour cela.

S’il y a bien un moment pour nous soutenir, c’est maintenant. Chaque contribution, grande ou petite, renforce notre capacité à porter l’écologie au cœur de l’agenda médiatique et politique, et assure notre avenir. 

Même pour 1 €, vous pouvez soutenir Reporterre — et cela ne prend qu’une minute. Si vous le pouvez, soutenez le journal avec un don mensuel. Merci.

28.10.2022

Un non-sens

 

L’opposition aux mégabassines – retenues d’eau pompée l’hiver dans les nappes phréatiques pour être stockée en surface et servir à l’irrigation agricole l’été – s’alimente d’avis scientifiques.

« Cette idée des retenues d'eau est un non-sens ». Ainsi s'exprime Christian Amblard, spécialiste de l'eau et des systèmes hydrobiologiques, directeur de recherche honoraire au CNRS* (1). Fils de paysans, il comprend la détresse de celles et ceux confrontés de manière récurrente aux périodes de sécheresse. Mais il explique que le principe des bassines n'est pas viable sur le long terme, car lorsqu'on stocke l'eau de manière artificielle, on assèche les sols et brise la continuité écologique. D'autant que l'eau stockée en surface stagne et s'évapore. Plusieurs scientifiques estiment que 20 et 40 % de cette eau serait ainsi perdue. Christian Amblard rappelle que « pour avoir une bonne gestion de la ressource en eau, il faut tout faire pour qu'elle s'infiltre dans le sol ».

Ce que rappelle également Emma Haziza, docteure de l'Ecole des Mines de Paris (1) : « Le premier utilisateur de l'eau reste le milieu naturel. Les zones humides comme le Marais poitevin sont nécessaires, elles génèrent à leur tour de nouvelles pluies, de nouvelles boucles du cycle de l'eau. » L'hydrologue se dit « favorable aux petites retenues collinaires qui récupèrent les eaux de pluie par ruissellement, mais opposée au captage dans les nappes, un modèle californien de la gestion de l'eau qui ne profite qu'à quelques-uns. » Et de compléter : « À force de pomper dans les nappes, celles-ci se fragilisent, leur niveau d'équilibre baisse jusqu'à leur tarissement » quand « il faut compter près de 10 ans pour qu'une nappe se reconstitue, à condition de lui en laisser l'occasion… »

Hydrobiologiste à la Fédération de pêche des Deux-Sèvres, Christophe Bordes, partage ces avis (2) : « Pour le milieu aquatique, il n'y a pas d'excédent. L'eau n'est jamais perdue, même quand elle va à la mer. À quelques kilomètres d'ici, la baie de l'Aiguillon s'envase par manque d'eau douce apportée par les rivières, les ostréiculteurs en pâtissent », souligne-t-il.

Alors pourquoi, outre par cupidité, une minorité d'agriculteurs insiste-t-elle dans sa volonté de construire des bassines ? Magali Reghezza, géographe, membre du Haut Conseil pour le climat, et Florence Habets, hydrométéorologue, directrice de recherche au CNRS*, expliquent (3) :  «  Pour désigner le recours systématique à des ajustements techniques, dont le but n'est pas d'adapter le système à la disponibilité de la ressource de plus en plus variable, voire, dans certains cas, de plus en plus réduite, mais de maintenir une trajectoire de développement fondée sur l'augmentation de la disponibilité de la ressource en eau, les  chercheurs utilisent la notion de « fix hydrosocial », en référence aux drogues. La tendance à investir dans de nouvelles constructions consiste en effet à  fixer (réparer) un dysfonctionnement (ici le manque d'eau), en immobilisant du capital dans une infrastructure, au lieu d'investir pour soutenir la transition vers des pratiques moins gourmandes en eau. »

Des junkies de la croissance à contre-sens de l'histoire, en quelque sorte... Les deux chercheuses en concluent, qu'à l'inverse, en plein dérèglement climatique, «  on ne pourra pas passer les prochaines situations de crise sécheresse sans une très grande sobriété des usages de l'eau, un partage de la ressource équitable, en fonction des priorités décidées collectivement, et une solidarité avec ceux qui souffrent le plus du manque. »

Céréaliers, FNSEA, nappes phréatiques : le vrai du faux sur les bassines de Sainte-Soline
Des activistes à Sainte-Soline manifestant contre le projet de bassine
UGO AMEZ/SIPA

Article abonné

Céréaliers, FNSEA, nappes phréatiques : le vrai du faux sur les bassines de Sainte-Soline

On nous bassine

Par Lisa Guillemin sur Marianne

Publié le 04/11/2022 à 18:14

Depuis ce week-end, l’emballement autour du projet de retenue d'eau à Sainte-Soline charrie son lot de fantasmes. De part et d’autre, groupuscules écolos et décroissants ou lobbies affiliés à la FNSEA, on campe sur ses arguments. Marianne fait le point sur les principales controverses.

Ce projet oppose-t-il les « petits » agriculteurs aux « gros » céréaliers ?

Du côté de la Confédération paysanne, traditionnellement opposée à la FNSEA (Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles), les bassines de Sainte-Soline (Deux-Sèvres), théâtre d'affrontement entre militants écologistes et forces de l'ordre le week-end dernier, ne bénéficieront qu’aux gros consommateurs d’eau… et donc uniquement aux plus gros exploitants céréaliers ou « agro-managers » dans le jargon militant. Un scandale selon eux, alors que les raccordements sont financés à 70 % par l'État et à 30 % par l'ensemble des adhérents de la Coopérative locale de l'eau, qui consomment tous plus de 1 000 m3 par an. Selon la Confédération paysanne, il ne serait pas avantageux de raccorder les plus petits consommateurs (entre 2 500 m3 et 10 000 m3 ​d’eau par an) compte tenu du prix et de leurs rendements moins élevés. Ces derniers s'estiment donc perdants.

À LIRE AUSSI : Sainte-Soline : avons-nous affaire à des "écoterroristes", comme l'affirme Darmanin ?

Pas si simple, à en croire les propos de la Chambre régionale d’agriculture de Nouvelle-Aquitaine recueillis par Marianne : douze exploitations seront raccordées à la bassine de Sainte-Soline, parmi lesquelles huit éleveurs et quatre céréaliers. Sont donc surtout concernées des exploitations en polyculture et élevages d'ovins, de caprins, de bovins allaitants et laitiers, de volailles et canards, représentant une vingtaine d'emplois directs, dont quatre jeunes installés. La plus petite installation utilisera 24 000 m3 d’eau, et la plus grande 84 000. Sachant qu’un irriguant des Deux-Sèvres utilise en moyenne 52 000 m3 d’eau par an, ces agriculteurs reliés à Sainte-Soline se situent en réalité dans la moyenne.

L'ensemble du projet, qui concerne 16 retenues d'eau dans les Deux-Sèvres et non seulement celle de Sainte-Soline implique, lui, 230 exploitations. Soit 435 agriculteurs sur 847 dans les Deux-Sèvres. Au total, 55 % des exploitations concernées par le projet sont des éleveurs, indique la chambre d'agriculture des Deux-Sèvres, qui assure ne pas être en mesure d'en donner le détail.

Les bassines, un pas vers la souveraineté alimentaire ?

Dans l’argumentaire des parties prenantes au projet, dont la FNSEA, construire des bassines et maintenir l’irrigation des cultures menacées par les sécheresses à répétition permettrait d’assurer la souveraineté agricole et alimentaire nationale. Selon la Confédération paysanne et les groupuscules écologistes présents à Sainte-Soline ce week-end, le projet alimenterait au contraire un modèle exportateur destiné aux fermes usines européennes. Les cultures de maïs qui bénéficieront de cette nouvelle irrigation seront « envoyées dans le reste du monde » selon les opposants.

Faux, rétorque la Coopérative de l'eau. S'il y a vingt ans, le maïs représentait 80 % des cultures irriguées des Deux-Sèvres, elles n’en constituent plus que 26 % aujourd'hui, précise la Chambre d'agriculture. « Il y a eu, autrefois, une tendance à la production de maïs destiné à l'exportation, notamment en Charente-Maritime, mais ce n'est plus le cas », assure Thierry Boudaud, président de la Coopérative de l'eau. Les cultures diversifiées (soja, pois, lentilles, légumes, plantes aromatiques) représentent désormais 15 % des surfaces irriguées contre 6 % en 2014, détaille la Chambre d'agriculture. Les céréales et oléagineux (blé, orge, tournesol) comptent pour 45 % des surfaces contre 33 % en 2014.

À LIRE AUSSI : "Mégabassines" de Sainte-Soline : le chantier va "se poursuivre", indique la préfecture

Le maïs serait surtout réservé à l’élevage local des vaches et des chèvres du coin, qui servent à la production du beurre d'Échiré certifié AOP et qui nécessite que les bêtes soient nourries avec des fourrages produits localement. « Ce qui compte, c’est plus la souveraineté alimentaire de notre territoire, le local plus que le national, pour ne pas dépendre de culture OGM importées d’Amérique du Sud » poursuit Thierry Boudaud. Sans ce projet de bassines, l'existence de la Coopérative laitière de la Sèvre (Échiré et Celles sur Belle, 120 emplois et produit du beurre Charentes Poitou AOP et fromages de chèvre Chabichou et Mothais-sur-feuille, lait non-OGM…) serait compromise, font valoir les défenseurs des bassines. Cette souveraineté vaut également pour le développement d’une filière bio, argumentent-ils. Sachant que pour être rentables, les exploitations bios doivent semer plusieurs cultures différentes au cours d’une année, la possibilité nouvelle d'irrigation au printemps et en été pourrait inciter des producteurs à se tourner vers le bio dans les Deux-Sèvres.

Est-ce bien la FNSEA qui a mené bataille pour imposer ce projet ?

Pour la Confédération paysanne, on retrouve dans les principaux bénéficiaires des mégabassines des profils types de « l'agrobusiness », les plus puissants au sein de la FNSEA, le syndicat majoritaire chez les agriculteurs français. Toute cette complexe procédure serait parasitée par le syndicat dirigé par Christiane Lambert, tout comme la Chambre d’agriculture des deux Sèvres ou encore la Coopérative de l’eau. « C’est un secret de polichinelle, ils sont culs et chemises » affirme Nicolas Girod, président de la Confédération paysanne qui dénonce un manque de transparence systématique.

À LIRE AUSSI : "La question d’une lutte violente se pose" : dans les Deux-Sèvres, les bassines enflamment le mouvement écologiste

De l’autre côté, on prône au contraire « un système coopératif impliquant une multitude de parties prenantes, avec une gouvernance publique ». La Coopérative de l'eau, quant à elle, dit ne pas souhaiter « rentrer dans les guerres de chapelles ». « Nous n’avons pas d’étiquette syndicale et 50 % de nos participants n’adhèrent pas à un syndicat », assure Thierry Boudot. La commission chargée de proposer la répartition des prélèvements pour un usage d’irrigation du marais poitevin qui décide de la répartition de l’eau est composée de différents représentants du monde agricole dont six syndicats professionnels. L’on dénombre ainsi trois représentants issus de la FDSEA (strate départementale de la FNSEA), deux du syndicat indépendant « Coordination rurale » et un de la Confédération paysanne.

Les bassines vont-elles assécher l’eau des nappes phréatiques ?

« On est le 29 octobre, c'est sec partout, c'est aberrant d'accaparer toute l'eau disponible pour quelques cultivateurs de maïs » a dénoncé l'eurodéputé EELV Yannick Jadot, présent à Sainte-Soline. Les opposants aux bassines pointent des menaces sur le Marais poitevin, deuxième zone humide de France, en tension hydrique chronique. La sécheresse historique de cet été les a confortés dans leur opposition. « On a des sols qui s'assèchent de plus en plus tôt et de plus en plus longtemps » a pu souligner Jean-Jacques Guillet, ancien maire d'Amuré (Deux-Sèvres) et membre du collectif Bassines non merci.

Le ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu, s'est dit d'accord avec les opposants sur « la nécessité qu'on diminue collectivement (...) nos usages d'eau » mais a souligné sur France inter que le « projet n'avait pas de conséquences négatives pour les nappes » phréatiques, en s'appuyant sur un rapport récent. Selon cette étude du Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM), le projet pourrait, par rapport à la période 2000-2011, augmenter « de 5 % à 6 % » le débit des cours d'eau l'été, contre une baisse de 1 % l'hiver. Cependant, le rapport du BRGM ne prend pas en compte l'évaporation potentielle des futures réserves, ni la menace de sécheresses récurrentes liée au réchauffement climatique. Christophe Béchu a également rappelé que le « plan signé par tout le monde il y a quatre ans » après une longue concertation entre agriculteurs, élus, autorités et associations, conditionnait l'accès à l'eau à des changements de pratiques : réduction des pesticides, plantation de haies, conversion à l'agroécologie…

Des promesses qui laissent les opposants sceptiques : la Confédération paysanne affirme, par exemple, que pas un seul des agriculteurs signataires du protocole de 2018 visant à établir les bassines, n'a arrêté d'utiliser des pesticides. Dans un article réalisé pour le site écologiste militant Bon Pote, Magali Reghezza, géographe et membre du Haut Conseil pour le climat, souvent citée par la Confédération paysanne, rappelle que les méga-bassines, comme beaucoup de solutions techniques lorsqu’elles sont envisagées en dehors de toute approche globale et d’une adaptation réellement transformationnelle, « deviennent des réponses purement curatives, qui enferment en particulier l’agriculture dans des pratiques d’irrigation de plus en plus inadaptées au climat qui change ».

Ce différend serait-il plus financier qu’écologique ?

Si les opposants réunis au sein du collectif « Bassine non merci 79 » s’insurgent contre un projet d’accaparement de l’eau au détriment du bon sens écologique, les maraîchers contestataires estiment aussi « payer pour une eau à laquelle ils n’ont pas accès » et estiment que les plus gros agriculteurs devraient payer davantage que les plus petits. Le projet de bassines étant cofinancé, les petites exploitations irrigantes doivent payer une cotisation forfaitaire annuelle à la Coop de l’eau locale quand elles utilisent plus de 1 000 m3 par an. Seulement 10 % des réserves de la bassine serviraient à l'agriculture maraîchère, pointe encore la Confédération paysanne.

Avis des lecteurs de Marianne

OUI
Il y a 5 jours

C'est une aberration autant agricole qu'écologique.

Pourquoi ? Pour au moins 2 raisons :

L'abus d'engrais assèche la terre en tuant tous les organismes vivants et bactériologiques naturels qui l'enrichissent de nutriments et la fertilisent d'une part,

Il existe des lieux humides favorables à la culture de plants nécessitant de beaucoup d'eau comme par exemple le maïs alors que sa culture est étendue sur tout le territoire et l'irrigation nécessaire assèche les ruisseaux et les cours d'eau en été.

Il existe des plants plus résistants à la chaleur, nécessitant très peu d'eau et pouvant pousser partout si l'on s'en donne la peine.

L'agriculture est régie par la rentabilité financière des exploitations contraintes par les coûts exorbitants des machines agricoles "dernier cri" qui les obligent à ne cultiver que des denrées les plus rentables à l'hectare.

Les paysans marchent sur la tête, le bon sens paysan de nos parents est foulé aux pieds par les messages progressistes qui les conduisent à produire toujours plus malgré une qualité de plus en plus nocive pour notre santé.

Alors, que fait le Gouvernement pour redonner un sens à l'agriculture et pour oeuvrer dans l'intéret général des citoyens ?

Photo de profil de Disque DurPhoto de profil de Blondet Jean Marc

En réponse àAntoni Josiane&Léon Une petite remarque concernant les engrais. Qu'ils soient "chimiques" ou naturels (fumier ou lisier) ils sont de toutes les façons indispensables. Si la plante a une bonne croissance, elle utilise ces engrais. Si elle souffre du fait de la sécheresse, elle reste rachitique et les engrais non utilisés finissent dans les nappes phréatiques. Une bonne irrigation permet ainsi de limiter le lessivage des engrais.

 

NON
Il y a 3 jours

L'écologie idéologique se perd dans ces actions désuètes, absurdes et dans ce cas criminelle en employant tout ce que notre société compte de parias et d'extrémistes spécialisés dans les actions brutales, souvent alcoolisés, et qui se foutent de la cause ne recherchant que la baston avec les forces de l'ordre. Notre planète se meurt du réchauffement climatique et les écolos se discréditent pour empêcher la construction d'un point d'eau qui vise à préserver l'agriculture locale des sécheresses futures. On marche sur la tête. Il est temps que de véritables écologistes reprennent en main cette Pseudo écologie de parvenus.

NON
Il y a 3 jours
En réponse àAntoni Josiane&Léon

Et bien alors battons nous contre les vrais causes .: Culture inappropriées, appauvrissement des sols par surexploitation, abus des engrais et pesticides, et arrêtons ces actions stupides concernant quelques bassines visant à sauver la production locale donc écologique. Mais cela nécessite de vrai actions contre de puissantes organisations mais ça, c'est pas spectaculaire et que deviendront les milices zadistes Internationales désœuvrés, ou trouverons t'elle le gîte et le couvert contre leurs services musclés ?

Photo de profil de Tiendonc 1 X
3.1k
Débatteur Renommé
NON
Il y a 3 jours
En réponse àAntoni Josiane&Léon

Quel beau collier de perles...

Les engrais (potasse, nitrates venant des lisiers, fumier,...) sont des nutriments et des fertilisants, ils n'assèchent pas les sols. Même s'ils posent d'autres problémes.

Le maïs consomme beaucoup d'eau, c'est vrai mais tout simplement parce qu'il "sue " beaucoup pendant sa croissance et la sudation est le moyen physique qu'utilise la nature pour contrôler la temperature (comme les brumisateurs utilisés sous les terrasses de bistrot, c'est bien ça n'est-ce pas? Oui et c'est encore mieux par des plantes en pleine végétation sur tout le territoire. Si c'était le réchauffement climatique serait plus limité)

Quelles sont les plantes plus résistantes à la chaleur poussant en plein été que le maïs d'origine tropicale (Mexique) que vous pouvez citer?

Les agriculteurs sont des professionnels et comme les bureaucrates ils espèrent que leur activité les nourrira eux et leurs familles et je ne suis vraiment pas sûr qu'ils attendent que vous les jugiez! En particulier sur la qualité de plus en plus nocive de leur production, rien ne vous oblige à la consommer!

NON
Il y a 3 jours

L'écologie idéologique se perd dans ces actions désuètes, absurdes et dans ce cas criminelle en employant tout ce que notre société compte de parias et d'extrémistes spécialisés dans les actions brutales, souvent alcoolisés, et qui se foutent de la cause ne recherchant que la baston avec les forces de l'ordre. Notre planète se meurt du réchauffement climatique et les écolos se discréditent pour empêcher la construction d'un point d'eau qui vise à préserver l'agriculture locale des sécheresses futures. On marche sur la tête. Il est temps que de véritables écologistes reprennent en main cette Pseudo écologie de parvenus.

Il n'y a rien à expliquer aux zadistes. Ce sont des commandos du désordre qui souvent ne savent même pas quelle est le but de leur action dont ils se fichent. Ils se sont spécialisés dans les actions brutales. Ce sont souvent des SDF internationaux radicalisés contre toute forme de société. Contre le gîte, le couvert et l'alcool, ils constituent le noyau violent de ces manifestations et l'essentiel es groupes d'occupation des zad. On ne discute pas avec les terroristes, on les combat. Mais pour cela il faut un état fort.

Photo de profil de Pierrette Gramsci
1.7k
Débatteur Renommé
NON
Il y a 5 jours

Je ne prétends pas faire de l'éco-pédagogie pour les nuls, mais le pompage dans les nappes phréatiques n'est autorisé qu'entre le 1er novembre et le 31 mars et à condition que les nappes phréatiques soient totalement remplies. C'est "la période où la ressource en eau est statistiquement la plus abondante dans le département, du fait des précipitations et de la faible consommation d'eau par les milieux naturels". On ne prélève que le surplus d'eau qui serait de toutes façons perdu car il part à la mer. Grâce à ces retenues, ou bassines, les rivières ne sont plus du tout ponctionnées en été. On sait que le maïs consomme beaucoup d'eau, mais ce qu'on sait moins en revanche c'est qu'il stocke pas mal de CO², et ça c'est bon pour la planète. C'est aux zadistes qu'il faut expliquer ça, leurs notions écolos datent du Moyen-Age. 

Photo de profil de Aspe Yannick
6.4k
Grand Débatteur
OUI
Il y a 4 jours
En réponse àPierrette Gramsci

J'ignorais que le pompage n'était autorisé que lorsque la nappe est elle même pleine. C'est évidemment le minimum exigible. Conclusion : ils vont creuser des bassines qu'ils utiliseront de moins en moins vu le changement climatiques.

NON
Il y a 2 jours
En réponse àAspe Yannick

En cherchant "Évolution pluviométrie France" en 3 secondes on trouve:

"Le cumul annuel moyen à échelle du pays est passé de 934,8 mm sur la période 1981-2010 à un cumul de 934,7 mm sur la période 1991-2020, soit une baisse d'un dixième de millimètre. On peut donc considérer que la pluviométrie en France est parfaitement stable, après avoir augmenté à la fin du siècle dernier.7 juil. 2022" (sur meteo-paris.com)

Et sans même chercher si vous compreniez l'effet de serre, vous auriez trouvé sans même chercher. Il y a les pseudo "écologistes" 100% partisans et 0% science et on voit le résultat. Bravo toute l'Europe est retournée au charbon !

Photo de profil de Blondet Jean Marc
Photo de profil de Pichedru
3.2k
NON
Il y a 6 jours

Ma réponse à MM. Al Capone et Musette-pour-le-Chien

Le problème, mes chers messieurs, c'est que l'écologie n'est plus à l'heure actuelle une simple science de la nature. C'est devenu une religion. Une religion avec ce qu'elle a de plus exécrable : son dogme, ses pratiques rituelles et morales, sa liturgie, sa chaire et ses prêcheurs, ses évangélisateurs, ses exaltés, ses fanatiques, ses fondamentalistes, ses saints recevant les stigmates, ses hystériques, mais aussi, hélas, ses hérésiarques et ses sorcières de Salem. L'écologie n'a plus grand chose à voir avec une affaire scientifique dont dépendrait l'avenir de la biodiversité, la vie ou la mort de la planète. Du moins en France. Ailleurs, je sais pas. 

Photo de profil de Eric  Lyon
356
NON
Il y a 5 jours
En réponse àPichedru 

Plus qu'une religion, une secte de bobos adorateurs. Rien à voir avec l'écologie qui est une science sérieuse.

Photo de profil de Tiendonc 1 X
3.1k
Débatteur Renommé
NON
Il y a 3 jours
En réponse àPichedru 

Absolument d'accord! Pour "sauver", le monde, comme toutes les religions, ils ne connaissent que la violence inquisitoriale pour "obliger" les autres... Non la civilisation et l'humanisme ne progresse pas, la secte écolo nous le démontre à chaque instant.