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Dernière mise à jour
25-Mai-2025
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Delphine Horvilleur est une femme rabbin, auteure de nombreux livres qui ont un grand succès en particulier auprès des cercles judéo-chrétiens. Invitée régulièrement par les chaînes de télévisions nationales, elle est très populaire dans les milieux non-juifs. Elle appartient à la tendance libérale du Judaïsme français, proche des mouvements «conservative» et «reformed» majoritaires aux États Unis. Le judaïsme moderne (Libéraux et massortis) est minoritaire en France, combattu et très minoritaire en Israël, où il progresserait quand même.
Dans un article écrit sur Ténoua, organe de sa communauté, elle a lancé un cri d'angoisse devant l'évolution éthique qui menace la société israélienne confrontée à une guerre qu'elle n'a pas souhaité. Les réactions des milieux juifs proches idéologiquement du pouvoir israélien ont été terribles, mais par ce qu'elle aime Israël, elle a fait sienne cette phrase d'Isaïe « למען ציון לא אחשה Pour Sion, je ne me tairai pas. »
En temps de guerre ou de tension, la plupart des gens, juifs ou non, font partie d'un clan. Ils sont solidaires face à un clan ennemi, celui des salauds d'en face. Chacun défend celui qui appartient à son clan, sans se poser de question. On ferme les yeux, et on ne veut pas critiquer les siens, par peur de donner des munitions à ceux d'en face, par peur de passer pour un traître. Cette attitude se retrouve chez les pro-israéliens, et chez les pro-palestiniens. « Beaucoup trop de monde deshumanise un peuple en s'imaginant en aider un autre. »
Elle clame son amour pour Israël, un Israël éthique, qui refuse d'annihiler un autre peuple pour se réaliser. Elle soutient ceux qui, en Israël défendent la démocratie, refusent le racisme, ouvrent leur cœur à la souffrance des enfants de Gaza, et veulent la fin des combats. Elle a parlé de la « faillite morale du gouvernement israélien" et elle soutient "ceux qui savent qu’on n’apaise aucune douleur, et qu’on ne venge aucun mort, en affamant des innocents ou en condamnant des enfants ».
Ces deux phrases ont choqué l'aile droite de la communauté judéo-francophone.
Vous trouverez ici son plaidoyer
Charles Rojzman a mon âge à peu près, il se prétend philosophe, mais quand on lit sur Wikipedia l'article qui lui est consacré, il est plutôt psychologue et sociologue. Il a inventé une méthode d'intervention psychosociale.
Il pense que Delphine Horvilleur « vit un judaïsme qui rêve de pureté dans un monde qui ne lui a jamais donné le droit d'exister. » Les mots jamais et toujours ne devraient pas être utilisés en raison de notre ignorance. L'acceptation d'Israël dépend aussi de sa politique et de on éthique, car chacun est aussi co-responsable de l'attitude des autres à son égard.
Le mot pureté ne figure pas ni dans son texte, ni dans ses idées, au contraire, ouverte aux autres, elle milite plutôt pour le métissage des idées. Le nettoyage ethnique n'est pas sa tasse de thé.
L'exposé de Charles Rojzman fait la part belle aux procès d'intention. Il suppose que Delphine Horvilleur serait opposée à la violence légitime, et explique que sans violence, les nazis seraient toujours au pouvoir. Cette idée serait acceptable, mais peut-on excuser les alliés d'avoir bombarder Dresdes, grande ville sans aucun intérêt stratégique, brûlant vivants des foules immenses d'innocents ? Pourquoi ce crime ? de même, comment interpréter le refus des alliés de lever le petit doigt pour sauver de la mort les malheureux gazés à Auschwitz ? La violence légitime a souvent été utilisé à mauvais escient, et toutes les armées ont commis des crimes de guerre. La fin ne justifie pas toujours les moyens, et les buts d'Israël sont loin d'être clairs pour tout le monde.
Charles Rojzman va plus loin dans l'attaque personnelle, en prêtant des à Delphine Horvilleur l'intention de séduire pour se faire accepter. Elle militerait pour un judaïsme « qui condamne pour se distinguer » . Elle croirait se protéger en condamnant Israël. Le rôle du judaïsme, ne serait pas d'« accabler Israël pour sauver son image morale » . Or rien dans le discours de Delphine Horvilleur ne s'adresse aux peuples de la terre. Elle parle aux Juifs, aux israéliens, et uniquement à eux. Elle reprend les critiques des centaines de milliers d'Israéliens qui manifestent à Tel Aviv.
Elle reprend le rôle du prophète dans la bible, et critique le Roi. Naturellement, les moqueurs lui sont hostiles.
« Ne reprend pas le moqueur de peur qu’il ne te haïsse, reprends le sage, il t’aimera » (Proverbe 9:8)
Vous trouverez ici le textes de Charles Rojzman
J'ai fait la connaissance de Philippe Karsenty, pendant l'affaire Al Dura, pour laquelle je me suis passionné. Charles Enderlin, avec le soutien constant de France2 avait fait confiance à son caméraman, patriote palestinien, et avait commenté un film de deux minutes. Il n'était pas sur les lieux du tournage. Ce film a été l'icône de la seconde intifada, qui a fait des milliers de morts civils innocents. Ces drames ont discrédité ceux qui espéraient une solution pacifique entre les deux peuples qui habitent Eretz-Israël. 
Philippe Karsenty a voulu prouver que le film était une fiction, un mensonge. Charles Enderlin n'a jamais émis de doute sur l'honnêteté de celui qui lui a livré le film, et surtout, il n'a jamais protesté devant l'usage criminel des images qu'il a commenté imprudemment. (Égorgement de Daniel Pearl par exemple).
Député des Haut de Seine, il n'a pas été investi par Nicolas Sarkozy, et depuis il milite à l'extrême droite.
Philippe Karsenty n'aime pas Delphine Horvilleur, il la présente comme une ratée, qui aurait échoué en médecine, qui aurait été mannequin (personne n'a jamais vu ses photos), stagiaire auprès de Charles Enderlin donc complice dans la manipulation Al Dura. Ces propos sont probablement réflexifs, vu que lui-même a échoué à mener la grande carrière politique dont il rêvait.
Il affirme qu'elle est une caution juive à tous les antisémites, et considère qu'elle tiendrait le même discours que Rima Hassan. Mieux, elle militerait pour plaire aux médias et être invité à la télévision. Quant à Anne Sinclaire, elle est qualifiée de thuriféraire de François Mitterand, lui-même présenté comme collaborateur des nazis. (Mitterand a joué un double jeu, et le Général de Gaulle dans ses mémoires de guerre, le présente comme un agent important de la résistance.) Karsenty pense aussi que les talents graphiques de Yoann Sfar ne lui donne aucune légitimité pour parler du Proche Orient, et je me demande où est la légitimité de Philippe Karsenty.
Vous trouverez ici le textes de Philippe Karsenty
Julien Bahloul, est présenté parfois comme un journaliste, ou un influenceur. Il a été aussi porte-parole en français de l'armée israélienne. Il a écrit une lettre à ses frères juifs de diaspora. Il se démarque des précédents écrivains, car Julien Bahloul ne fait pas dans l'insulte grossière, et il reconnait l'amour pour Israël de Delphine Horvilleur, Anne Sinclair et Yoann Sfar ce qui ne l'empêche pas de prétendre que Delphine a écrit ceci pour ne pas être boycottée par les médias ! ! ce qui retire beaucoup de poids à son argumentation.
Jilien Bahoul pense qu'on se trompe d'adresse, en accusant Israël. La guerre a été voulue et engagée par le Hamas, c'est donc à lui, de cesser le combat. La communauté internationale devrait faire pression sur le Hamas et non sur Israël.
Il rappelle que la société civile de Gaza a toujours encouragé l'éducation à la haine, et qu'Israël n'a pas de partenaire pour la paix. Toutefois, Julien Bahloul n'est pas un fan de Netanyahu à qui il reproche son immense responsabilité dans le drame actuel. Il rappelle les souffrances de la société israélienne, et assure ne souhaiter aucun mal aux civils gazaouis, mais, la guerre c'est la guerre.
Il termine son message, « en rappelant que nous vivons des moments extrêmement douloureux. Il était important de se tenir à nos côtés le 7 octobre lorsque nous étions encore en train de ramasser nos cadavres. Mais ça l’est encore plus d’être avec nous lorsque nous nous battons pour éviter un autre 7 octobre. »
Vous trouverez ici le textes de Julien Bahloul
Delphine Horvilleur est une femme rabbin du mouvement libéral " Judaïsme en Mouvement " "JEM" qui possède neuf synagogues à Paris et en province. La direction de JEM a été horrifiée par les insultes proférées envers son rabbin. JEM rappelle qu'un rabbin a la liberté de s'exprimer, et qu'une tribune dans la revue " Tenoua " n'engage que son auteur.
Les israéliens sont tout contents quand on les approuve, et détestent être critiqués. Je pense que les français sont pareils, ils n'aiment pas voir les américains ou les russes juger la politique de leurs gouvernements. Comme Cyrano de Bergerac, les israéliens se critiquent eux même, mais si un tiers le fait, ils ne le tolèrent pas.
Élie Wiesel dans d'autres circonstances avait prôné la prudence, il pensait que seules les israéliens étaient légitimes pour critique la politique du pays :
« Mon devoir de réserve est le prix à payer pour ne pas résider en Israël. » Cette phrase a été abondamment cité par ceux qui ont critiqué Delphine Horvilleur.
Les nationalistes au pouvoir en Israël ont fait voter une loi affirmant que : « Israël est l'état nation du peuple juif » Donc, tous ceux qui sont juifs en font partie, ils ne seraient pas étrangers, et seraient légitimes pour exprimer une opinion sur le gouvernement de leur peuple, fut-elle négative. Nier le droit d'ingérence, c'est nier la solidarité entre Israël et la diaspora, en un mot c'est ne plus être sioniste.
La légitimité du discours de la diaspora est renforcée par une solidarité de fait qui n'est pas nécessairement souhaitée. Les gens confondent israélite, et israélien, et quand Israël a une bonne image, l'antisémitisme baisse, et quand elle est mauvaise, il augmente et nous n'y pouvons rien. Aujourd'hui, toutes les enquêtes le prouvent, l'antisémitisme est très fort aux extrêmes politiques, ainsi que chez les jeunes qui sont généralement avides de causes nobles à défendre. A gauche c'est la détestation d'Israël qui en est le moteur.
Je pense qu'une politique plus humaine envers les palestiniens, adoucirait l'hostilité envers Israël, et ferait baisser l'antisémitisme à gauche.
La solidarité tribale n'est pas une bonne chose. Un homme se comporte bien ou mal, et ce n'est pas par ce qu'il appartiendrait à mon clan que je devrais le soutenir s'il faisait le mal. Le talmud dit que lorsqu'un homme se comporte bien, il rend hommage à ses parents et à ses maîtres, je dirais à son peuple. Ce n'est pas la fonction qui honore l'homme, mais l'homme qui honore la fonction. La réciproque serait hélas vraie pour celui qui se conduirait mal.
L'éthique reste la principale force d'Israël, puissent ses dirigeants en prendre conscience.
Michel Lévy
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