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Ukraine : Trump et Poutine font la paix.
Revue de presse

Guerre en Ukraine : ce que propose Zelensky à Trump pour sauver ses « forteresses » du Donbass

Yann Verdo dans Les échos Publié le 14 déc. 2025

Arrivera-t-on bientôt à un accord de paix ? Arrivé dimanche à Berlin pour de nouveaux pourparlers avec le chancelier Friedrich Merz, mais aussi les émissaires américains Steve Witkoff et Jared Kushner (le gendre de Donald Trump), le président ukrainien Volodymyr Zelensky paraît vouloir engager ces négociations cruciales dans un état d'esprit d'ouverture et de recherche du compromis.

Dans un geste visant visiblement à faire avancer les pourparlers pour mettre fin à la guerre provoquée par l'invasion russe, il a déclaré être prêt à renoncer aux demandes d'adhésion de l'Ukraine à l'Otan, en échange de garanties bilatérales de sécurité conclues avec les Etats-Unis, des membres de l'Union européenne et un certain nombre d'autres pays (Canada, Japon…).

Inspirées de l'article 5 de l'Otan, ces garanties bilatérales protégeraient l'Ukraine d'une nouvelle agression des troupes de Moscou, sans pour autant l'intégrer formellement à l'Alliance atlantique, comme le demandait Kiev jusqu'ici. « Seules des garanties fiables peuvent aboutir à la paix […]. C'est déjà un compromis de notre part », a souligné le chef d'Etat ukrainien. De fait, la non-adhésion de l'Ukraine à l'Otan a toujours constitué l'une des revendications majeures du Kremlin.

Le dirigeant ukrainien sait pertinemment - et a d'ailleurs admis - qu'il était peu probable que son pays rejoigne l'Otan dans un avenir proche, tant est forte l'opposition de la Russie sur ce point. Obsédé par ce qu'il voit comme une « expansion de l'Alliance atlantique à l'est », le régime de Vladimir Poutine pose l'arrêt de cette expansion comme une condition sine qua non pour mettre fin à la guerre.

En échange de cette concession, Volodymyr Zelensky veut à tout prix convaincre les Etats-Unis de soutenir un cessez-le-feu impliquant un gel de la ligne de front, et non la cession à Moscou de tout le Donbass, comme réclamé par le Kremlin et proposé par Washington. Les discussions de Berlin, qui se poursuivront lundi, diront si ce donnant-donnant a quelque chance d'aboutir. «Beaucoup de progrès ont été faits», a salué dimanche soir l'émissaire américain Steve Witkoff.

La question cruciale des échanges territoriaux

Ces tractations tendues interviennent alors que l'Ukraine est pressée, non seulement par Moscou, mais encore et surtout par Washington, de consentir à des concessions territoriales. Aux termes du plan de la Maison-Blanche visant à mettre fin à la guerre - plan que les Européens jugent trop favorables à Moscou et ont cherché à rééquilibrer en faveur de Kiev -, il s'agirait pour l'Ukraine de céder la partie du Donbass encore sous son contrôle, essentiellement dans la région de Donetsk, pour y créer une « zone économique libre et neutre » ou une « zone démilitarisée ».

En échange, l'armée russe se retirerait des zones sous son contrôle dans les régions de Soumy, Kharkiv et Dnipropetrovsk (nord, nord-est et centre-est), mais se maintiendrait dans celles de Kherson et Zaporijjia (sud) dont Moscou revendique l'annexion.

Washington n'a pas encore fait connaître sa position sur les amendements proposés par l'Ukraine et ses alliés européens au plan de paix américain. Quant au conseiller diplomatique du président russe, Iouri Ouchakov, il les a, sans surprise, balayés par avance d'un revers de la main. Selon lui, toute suggestion ukrainienne et européenne pour amender le plan serait « peu susceptible d'être constructive » et la Russie aurait « de vives objections » si les Etats-Unis venaient à les adopter.

Le triste précédent des Sudètes

Le retrait des troupes ukrainiennes de la partie de l'oblast oriental de Donetsk encore contrôlée par Kiev (pour y créer la « zone économique libre et neutre » évoquée dans le plan américain) serait, assurément, une très mauvaise affaire pour l'Ukraine.

Cette zone d'environ 6.500 km2 compte une ceinture de villes clés, notamment Sloviansk, Kramatorsk et Koupiansk, verrouillant militairement l'accès à Kiev et Odessa. Ces cités « forteresses » une fois abandonnées, plus rien n'empêcherait « le Kremlin de se servir des parties de Donetsk qu'il contrôle comme d'un tremplin pour attaquer des régions dégarnies », fait valoir Tatiana Kastoueva-Jean, de l'Institut français des relations internationales.

Dans ces négociations, l'Europe cherche à faire valoir sa voix et ses intérêts. Dans la foulée de Macron, le chancelier allemand est désormais lui aussi à la manoeuvre. Hôte des pourparlers se déroulant en Allemagne, Friedrich Merz s'est montré particulièrement virulent dans un discours prononcé en Bavière, samedi, comparant la guerre de Poutine en Ukraine à l'annexion par Adolf Hitler des régions frontalières germanophones de la Tchécoslovaquie en 1938, à laquelle les alliés occidentaux n'avaient pas réagi.

« Cette guerre d'agression de la Russie contre l'Ukraine est une guerre contre l'Europe. Et si l'Ukraine tombe, elle ne s'arrêtera pas, tout comme les Sudètes ne suffisaient pas en 1938. Poutine ne s'arrêtera pas », a martelé le chancelier allemand.

Guerre en Ukraine : la zone démilitarisée ou la crainte d'un marché de dupes

par Yves Bourdillon dans les échos Publié le 12 déc. 2025

Une zone démilitarisée dans l'ouest du Donbass, oui, mais à condition qu'elle soit occupée par des forces russes. C'est, sans rire, le point de vue du Kremlin exprimé vendredi après que, la veille, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a dévoilé les concessions territoriales prévues dans le plan de paix concocté par la Maison-Blanche.

Ce plan, qui n'a pas été approuvé par Kiev à ce stade, prévoit une « zone économique libre et neutre » dans la partie de l'oblast oriental de Donetsk encore contrôlée par Kiev. Une zone d'environ 6.500 km2 comptant une ceinture de villes forteresses, notamment Sloviansk, Kramatorsk et Koupiansk, verrouillant l'accès à Kiev et Odessa.

« Le compromis supposerait que les troupes russes n'entreraient pas dans cette partie de la région », a souligné le chef de l'Etat ukrainien, ajoutant que Washington ne sait pas à ce stade « qui gouvernerait ce territoire ». Il n'a pas exclu un retrait ukrainien, ce qui serait une concession sans précédent. En contrepartie, la ligne de front serait gelée dans les régions de Zaporijia et Kherson, dans le Sud, et l'armée russe se retirerait des 1.600 km2 qu'elle occupe dans le Nord, près de Kharkiv et Soumy.

La question clé des cités forteresses

Iouri Ouchakov, le conseiller diplomatique du président russe, a pour sa part jugé « tout à fait possible » qu'il n'y ait pas d'armée russe dans l'ouest de Donetsk si les Ukrainiens s'en retirent… mais à condition que soit déployée à la place la Garde nationale russe, ce qui revient peu ou prou au même, vu qu'elle est dotée d'armes lourdes, blindés et artillerie.

Abandonner sans combat ses cités forteresses protégées par des tranchées, mines, barbelés et points d'appui d'artillerie, sur lesquels l'armée russe se casse les dents depuis deux ans, constituerait un sacrifice gigantesque pour les militaires ukrainiens… et sans doute un marché de dupes. En effet, plus rien n'empêcherait ensuite « le Kremlin de se servir des parties de Donetsk qu'il contrôle comme d'un tremplin pour attaquer des régions dégarnies », fait valoir Tatiana Kastoueva-Jean, de l'Institut français des relations internationales.

Washington fait miroiter des garanties de sécurité

« Les émissaires ukrainiens doivent convaincre leurs homologues à Washington du risque énorme qu'ils prennent à accepter une démilitarisation de l'ouest du Donbass, et donc qu'il faut en contrepartie des garanties de sécurité très robustes, concrètes », souligne Michel Duclos, conseiller spécial à l'Institut Montaigne.

C'est sur ce point qu'insistent sans relâche les alliés européens de Kiev: pas de discussion sur d'éventuelles concessions territoriales sans garanties de sécurité, a encore rappelé l'Elysée ce vendredi soir. En attendant, les Ukrainiens n'ont fait aucun «deal sur les territoires» pour l'instant et «n'en envisagent pas aujourd'hui», martèle la présidence française. Donald Trump a prétendu vendredi matin qu'il travaillait à de telles garanties, mais elles ne vaudraient peut-être pas beaucoup plus que le papier sur lequel elles seraient écrites.

Pas seulement en raison de la personnalité fantasque d'un président américain de plus en plus favorable au Kremlin, lequel lui fait habilement miroiter des contrats juteux dans l'extraction de minerais rares dans le grand Nord russe. Mais aussi parce que les Ukrainiens se souviennent que le mémorandum de Budapest, en 1996, prévoyait que Londres et Washington garantissent l'inviolabilité des frontières de leur pays en échange de l'abandon des armes nucléaires héritées de l'URSS.

Un référendum ?

Or on sait combien cela a peu pesé face à Vladimir Poutine depuis 2014. « Il faudrait a minima des forces américaines et européennes déployées dans la zone », estime Tatiana Kastoueva-Jean. Ce que le Kremlin refusera vraisemblablement.

Même si, selon la chercheuse, la proposition paraît « piégeuse pour l'Ukraine », cette dernière peut avoir intérêt à prétendre l'accepter pour ne pas braquer Donald Trump… en prenant soin de préciser qu'elle devrait obligatoirement être validée par un référendum, dont le résultat serait assez serré selon les sondages. On voit mal toutefois comment une consultation pourrait être organisée par temps de guerre, surtout dans une région occupée par le Kremlin… qui considère qu'elle fait désormais partie intégrante de son territoire.

« Faire mine d'accepter le plan »

« Kiev ne peut pas apparaître auprès de la Maison-Blanche comme celui qui bloque la paix, et doit donc faire mine d'accepter son plan, tout en s'efforçant tant bien que mal de l'amender pour le rendre vaguement acceptable », renchérit Michel Duclos. Un atout pour l'Ukraine est que « l'opinion publique américaine demeure en grande majorité opposée au Kremlin, sans oublier les forces saines au sein de l'establishment républicain ».

En admettant que l'armée ukrainienne, au risque d'une crise de confiance entre le pouvoir politique et les militaires, accepte d'abandonner ses forteresses, le risque serait grand que Moscou n'attaque quelques mois plus tard. Ce qui serait une humiliation pour Donald Trump, mais le Kremlin peut juger que le jeu en vaut la chandelle et pourrait prendre le risque de fâcher son ami à la Maison-Blanche.

Jouer le jeu du cessez-le-feu

Deux questions, toutefois, se posent. L'armée ukrainienne pourrait-elle malgré tout tenir le choc sur des lignes défensives construites en urgence plus en arrière, grâce à la qualité de son industrie de drones, en voie d'intégration avec celle des Européens ? En outre, le Kremlin pourrait avoir intérêt à jouer le jeu du cessez-le-feu quelque temps en échange d'une levée des sanctions américaines. Qui pourrait lui fournir un précieux ballon d'oxygène financier… dans la perspective d'une reprise des hostilités plus tard.

L'Ukraine dans l'UE en 2027? Une perspective improbable

La proposition américaine de faire entrer l'Ukraine dans l'UE en 2027 a été accueillie avec un profond scepticisme vendredi à Bruxelles, les Européens appelant à ne pas précipiter un processus aux ramifications immenses, du respect de l'Etat de droit à l'agriculture. «2027 ? C'est après-demain !», a immédiatement réagi auprès de l'AFP une source au sein de l'exécutif européen. Ce calendrier est envisagé dans le cadre du plan de paix des Etats-Unis pour mettre fin à la guerre entre l'Ukraine et la Russie, selon un haut responsable à l'AFP. Mais il est considéré comme irréaliste par de nombreux responsables européens: les plus optimistes d'entre eux tablaient jusqu'ici sur une adhésion de l'Ukraine au bloc en 2030.

Lancé tambour battant au lendemain de l'invasion russe, le processus d'adhésion de l'Ukraine dans l'Union européenne est depuis plusieurs mois au point mort. Et pour cause: cette procédure longue et complexe exige l'unanimité des 27 Etats membres à chaque nouvelle étape. Or le chef du gouvernement hongrois Viktor Orban a décidé de geler de facto tout le processus d'adhésion en usant de son droit de veto. Le dirigeant conservateur, qui cultive sa proximité avec le président russe Vladimir Poutine, affirme qu'une entrée de l'Ukraine dans l'UE «ruinerait» le bloc. Sans feu vert du dirigeant hongrois, aucun progrès possible.

Yves Bourdillon

Jour 1391 de résistance, 75 % des Ukrainiens sont opposés au «plan de paix» des États-Unis et de la Russie


sur Ukraine Crisis Media Center
Оригінал статті - на сайті Українського кризового медіа-центру:

 https://uacrisis.org/fr/1391

75 % des Ukrainiens sont opposés à un « plan de paix » qui prévoirait le retrait des troupes du Donbas. Les négociations à Berlin ont été difficiles, et les États-Unis refusent de faire des compromis sur le plan de paix, rapporte le Wall Street Journal. L’Ukraine a rejeté la proposition américaine de créer une « zone économique libre» dans le Donbas, selon Politico.

75 % des Ukrainiens sont opposés à un « plan de paix » qui inclurait le retrait des troupes du Donbas

Trois quarts des Ukrainiens s’opposent à un « plan de paix » qui inclurait, entre autres, le retrait des troupes du Donbas, une limitation des effectifs de l’armée ukrainienne et l’absence de garanties de sécurité concrètes.

Tels sont les résultats d’un sondage réalisé par l’Institut international de sociologie de Kyiv (KIIS) entre le 26 novembre et le 13 décembre.

«Le plan russe reste catégoriquement inacceptable, 75 % des Ukrainiens le jugent totalement inacceptable (le même niveau qu’en septembre 2025). Seuls 17 % des Ukrainiens sont prêts à accepter la version russe de la paix (un chiffre inchangé) », indique l’étude.

Dans le même temps, 72 % des Ukrainiens se disent prêts à approuver un plan porté par l’Europe et l’Ukraine, les sociologues précisant que cet accord se ferait le plus souvent sans enthousiasme. Seuls 14 % le rejettent catégoriquement.

Selon l’étude, 63 % des Ukrainiens sont prêts à supporter la guerre aussi longtemps que nécessaire, et 1 % déclarent pouvoir la supporter encore environ un an.

«La majorité des Ukrainiens (63 %) continuent d’affirmer qu’ils sont prêts à endurer la guerre aussi longtemps que nécessaire (contre 62 % en septembre). Un pour cent supplémentaire déclare pouvoir tenir environ un an. Les périodes plus courtes (six mois ou quelques mois) sont évoquées par 15 % des répondants (contre 21 % en septembre), tandis que la part de ceux qui n’ont pas su répondre est passée de 13 % à 21 % », précisent les sociologues.

Seuls 9 % des Ukrainiens s’attendent à une fin de la guerre avant le début de l’année 2026 (contre 18 % en septembre). 14 % estiment qu’elle pourrait s’achever au premier semestre 2026 (15 % auparavant), 11 % évoquent le second semestre 2026 (12 %), et 32 % parlent de 2027 ou plus tard (un chiffre inchangé). «Un répondant sur trois (33 %, en hausse par rapport à 23 % en septembre) a répondu “je ne sais pas” », notent les sociologues.

Enfin, seuls 9 % des Ukrainiens sont favorables à l’organisation d’élections avant un cessez-le-feu (contre 11 % en septembre). Ces données proviennent d’un sondage national mené par le KIIS du 26 novembre au 13 décembre 2025. Selon les résultats, 25 % des Ukrainiens soutiennent la tenue d’élections en cas de cessez-le-feu assorti de garanties de sécurité (contre 22 % en septembre). La majorité, soit 57 % (contre 63 % en septembre), continue d’affirmer que des élections ne sont possibles qu’après la conclusion d’un accord de paix définitif et la fin complète de la guerre.

L’enquête a été réalisée par entretiens téléphoniques auprès de 547 personnes âgées de 18 ans et plus, vivant sur les territoires contrôlés par le gouvernement ukrainien. Les habitants des territoires temporairement occupés (à l’exception de certains déplacés internes), ainsi que les citoyens ayant quitté l’Ukraine après le 24 février 2022, n’ont pas été inclus dans l’échantillon. Dans des conditions normales, la marge d’erreur statistique n’aurait pas dépassé 5,6 % pour des indicateurs proches de 50 %, 4,8 % pour ceux proches de 25 %, 3,4 % pour ceux proches de 10 % et 2,5 % pour ceux proches de 5 %. Dans le contexte de la guerre, un biais systématique supplémentaire peut s’ajouter, mais les sociologues estiment que les résultats conservent un haut niveau de représentativité et permettent une analyse fiable des attitudes de la société.

L’Ukraine a rejeté la proposition américaine de créer une «zone économique libre» dans le Donbas, rapporte Politico

L’Ukraine a rejeté la proposition américaine visant à créer une «zone économique libre» démilitarisée dans le Donbas. C’est ce qu’écrit Politico le lundi 15 décembre, citant un responsable français dont l’identité n’a pas été révélée.

L’article souligne qu’une semaine décisive attend l’Union européenne: dans les prochains jours, elle tentera à la fois de protéger l’Ukraine d’un accord de paix humiliant et de sauver un accord portant sur un prêt de plusieurs milliards d’euros destiné à soutenir Kyiv.

Le lundi 15 décembre, les dirigeants européens ont cherché à établir un dialogue et à exercer leur influence sur le plan de paix lors d’une rencontre à Berlin (Allemagne) avec le président ukrainien Volodymyr Zelenskyi et les négociateurs américains Steve Witkoff et Jared Kushner. Ces discussions constituent une tentative de l’Europe d’influer sur le règlement final, quelques semaines après que le plan de paix en 28 points élaboré par Witkoff en coopération avec des responsables du Kremlin a provoqué une vive réaction à Kyiv et dans les capitales européennes. (Voir plan intégral ici)

Depuis, l’Ukraine et l’Europe travaillent à un plan alternatif. Son contenu reste flou et aucune décision n’a été prise, mais la question territoriale demeure particulièrement complexe. Donald Trump a proposé de retirer les forces ukrainiennes et russes de certaines zones et de créer dans le Donbas une «zone économique libre» démilitarisée, où des intérêts économiques américains pourraient opérer.

L’Ukraine a rejeté cette proposition, a indiqué à Politico le responsable français. Selon lui, les États-Unis insistent sur des concessions territoriales, malgré l’opposition ferme de l’Europe, ce qui provoque des tensions avec Washington.

L’Europe affirme qu’aucune avancée sur la question territoriale n’est possible tant que l’Ukraine n’aura pas obtenu de garanties de sécurité.

Le 11 décembre, le président Volodymyr Zelenskyi a déclaré que, dans le cadre du plan de paix, la partie américaine proposait de faire de la partie non occupée de la région de Donetsk une « zone économique libre ».

Zelenskyi a précisé que les États-Unis suggéraient que l’Ukraine retire ses troupes de ce territoire, tout en exigeant que l’armée du pays agresseur, la russie, n’y pénètre pas non plus.

«Lorsque nous parlons d’une “zone économique libre” où il ne peut pas y avoir de troupes parce qu’elles seraient tenues à distance les unes des autres, il est logique de se demander : si l’on exige des Ukrainiens qu’ils se retirent d’un côté, pourquoi l’autre partie à la guerre ne se retirerait-elle pas à la même distance dans l’autre sens ? Et se pose également la question de la gouvernance de ces territoires, des deux côtés de la ligne de contact, si quelqu’un est censé s’en retirer», a déclaré le président.

Le même 11 décembre, le quotidien français Le Monde écrivait que l’Ukraine serait prête à envisager la création d’une zone démilitarisée dans le Donbas, impliquant le retrait des forces des deux camps de la ligne de front.

Le 12 décembre, le Bureau du président ukrainien a démenti les informations selon lesquelles l’Ukraine aurait accepté les conditions américaines concernant une zone tampon dans le Donbas. Le conseiller présidentiel à la communication, Dmytro Lytvyn, a souligné que l’article présentait les faits de manière incorrecte et que le conseiller de la présidence Mykhailo Podoliak n’avait évoqué que des modèles théoriques susceptibles d’être discutés, et non des décisions approuvées.

Dans le même temps, le Kremlin a évoqué la possibilité d’un retrait des forces d’occupation russes du Donbas et de leur remplacement par la Garde nationale russe (Rosgvardia). «Il y aura la Rosgvardia, il y aura notre police, il y aura tout ce qu’il faut pour maintenir l’ordre et organiser la vie», a déclaré Iouri Ouchakov, assistant du dictateur russe.

Les négociations à Berlin ont été difficiles, les États-Unis refusent de faire des compromis sur le plan de paix, selon le Wall Street Journal

Les négociations entre l’Ukraine et les États-Unis sur un plan de paix visant à mettre fin à la guerre se sont « transformées en un bras de fer», même sans la participation du pays agresseur, la russie. Les parties tentent de sortir de l’impasse.

C’est ce qu’écrit le Wall Street Journal à l’issue du premier jour de discussions à Berlin (Allemagne), qui ont duré plus de cinq heures.

Washington insiste pour une adoption rapide de l’accord, tandis que le président ukrainien Volodymyr Zelenskyi et ses alliés européens évoquent de profondes divergences qui doivent encore être réglées.

Parmi les principaux points de désaccord figure le refus de l’Ukraine de retirer ses troupes de la partie de la région de Donetsk qui reste non occupée par les forces russes. L’Europe et l’Ukraine exigent également des clarifications sur la réaction des États-Unis si Moscou viole l’accord de paix et lance une nouvelle attaque.

Ces deux questions clés seront au cœur des discussions à Berlin, souligne le WSJ. Dimanche soir, Steve Witkoff, envoyé spécial du président américain Donald Trump, a déclaré qu’à Berlin les parties avaient discuté « du plan de règlement de paix, de questions économiques et d’autres sujets ». «Des progrès significatifs ont été réalisés », a-t-il affirmé, ajoutant qu’une nouvelle réunion était prévue le 15 décembre.

L’un des interlocuteurs du WSJ, au fait du déroulement des négociations, a indiqué que les discussions avaient été difficiles et a estimé que les États-Unis ne semblaient pas disposés à faire des compromis sur le projet d’accord de paix. Le journal note qu’un désaccord majeur entre Washington et Kyiv persiste quant à l’évaluation de la situation sur le front et à la manière dont celle-ci devrait influencer le processus de négociation. Donald Trump a affirmé à plusieurs reprises que l’Ukraine serait en train de perdre la guerre. De nombreux membres de son administration partagent cette opinion, estimant que les Ukrainiens seraient condamnés à l’échec en cas de poursuite des combats.

À l’inverse, les soldats des Forces de défense ukrainiennes et les responsables européens ne doutent pas que l’Ukraine puisse continuer à se battre au moins une année supplémentaire, à condition que les alliés augmentent leur aide militaire et financière. Selon des responsables européens et ukrainiens, outre les questions territoriales, les négociations à Berlin porteront également sur les garanties de sécurité pour l’Ukraine.

Londres, Paris et d’autres capitales européennes ont élaboré des plans de soutien à l’Ukraine, y compris un éventuel déploiement de forces de soutien sur son territoire, et en ont discuté avec des responsables militaires américains. Toutefois, à Washington, aucune décision politique n’a encore été prise quant à l’ampleur de l’aide que les États-Unis seraient prêts à fournir.

 

1 300 soldats russes tués en 24h : l’échec monumental de Poutine

1 300 soldats russes tués en 24h :
l’échec monumental de Poutine

Simon Kabbaj dans LaNature.ca

Le vertige d’une boucherie insensée C’est un chiffre qui donne le vertige, vous ne trouvez pas ? 1 300 soldats russes anéantis en l’espace de seulement 24 heures. Quand j’ai lu ce rapport daté du 13 décembre 2025, j’ai dû m’y reprendre à deux fois. On parle ici d’une hécatombe quotidienne qui dépasse l’entendement. Cette doctrine de la « chair humaine » comme arme principale, déployée par le Kremlin, est une aberration tactique qui semble tout droit sortie des livres d’histoire les plus sombres de la Première Guerre mondiale. Plutôt que de miser sur la précision ou la technologie, les généraux russes envoient des vagues d’assaut, des « vagues zombi » de conscrits et de mercenaires, se fracasser contre les défenses ukrainiennes. C’est… comment dire ? C’est du mépris pur et simple pour la vie humaine.

Ce qui me frappe le plus, c’est ce sentiment de sadisme institutionnalisé. On dirait qu’ils ne se battent plus pour gagner stratégiquement, mais juste pour prouver qu’ils peuvent dépenser des vies sans compter. Ces assauts frontaux, souvent menés par groupes de 15 à 20 soldats mal équipés, traversent des champs à découvert, sans véritable appui d’artillerie, offerts en pâture aux tireurs d’élite et aux mitrailleuses. C’est une stratégie de l’attrition macabre : ils espèrent simplement que l’Ukraine finira par manquer de munitions avant que la Russie ne manque d’hommes. Une vision du monde où le soldat n’est qu’une munition, un consommable jetable. Franchement, ça glace le sang.

Sur le plan humain, c’est une catastrophe absolue. Ces pertes massives, qui s’élèvent désormais à plus de 1,18 million de soldats tués ou blessés depuis le début, creusent un trou béant dans la démographie russe. Ce sont des jeunes de 18 à 35 ans qui disparaissent, souvent issus des régions les plus pauvres comme le Daghestan ou la Bouriatie, ou bien des prisonniers à qui l’on a vendu une fausse liberté. Poutine ne détruit pas seulement l’Ukraine ; il est en train de sacrifier l’avenir biologique de sa propre nation sur l’autel de son hubris. Je me demande parfois si les mères russes, celles qui cherchent désespérément la vérité sur Telegram malgré la répression, réaliseront un jour l’ampleur de la trahison.

Sur le terrain : L’enfer du 12 décembre secteur par secteur

Si l’on zoome sur la journée précise du 12 décembre 2025, l’horreur devient concrète. Ce jour-là, il y a eu 178 affrontements sur le front. Cent soixante-dix-huit ! C’est un chiffre record qui témoigne d’une pression démentielle. Le secteur de Pokrovsk a été l’épicentre de cette folie, avec pas moins de 42 assauts repoussés. Les forces russes se sont acharnées sur des localités comme Rodynske, Nykanorivka, Kotlyne, Udachne, Novomykolaivka et Filiia. Ils ont aussi poussé vers Dorozhnie, Bilytske, Myrnohrad, Novopavlivka, Sukhetske, Rivne, Hryshyne et Leontovychi. Imaginez un instant ce que vivent les défenseurs là-bas, sous ces vagues incessantes.

Mais ce n’est pas tout, loin de là. À Kostiantynivka, les gars ont dû repousser 26 attaques. Les combats ont fait rage à Shcherbynivka, Pleshchiivka, Oleksandro-Shultyne, Yablunivka et Rusyn Yar, avec des visées sur Ivanopillia, Stepanivka et Sofiivka. C’est un déluge de feu continu. Du côté de Lyman, même scénario : 25 tentatives de percée ratées. Les Russes ont tenté de forcer le passage vers Serednie, Zarichne, Drobysheve, et en direction de Druzheliubivka, Novoserhiivka, Novyi Myr, Stavky, Oleksandrivka, Novoselivka et Chervonyi Stav. J’ai mal rien qu’à énumérer ces noms, car chacun d’eux représente des vies brisées et des maisons en ruines.

Et la liste continue, implacable. Dans le secteur d’Oleksandrohrad, il y a eu 18 assauts sanglants (Vorone, Pryvillia, Verbove, Oleksiivka, Pryvilne, Zelenyi Hai, et vers Vyshneve, Rybne, Krasnohradske, Sosnivka, Zlahoda). À Huliaipole, symbole de résistance, 17 attaques ont été brisées, notamment vers Pryvillia, Solodke et Nove Zaporizhzhia. Même dans le Nord Slobojanchtchina, l’enfer est tombé du ciel avec 177 bombardements et des combats à Vovchansk, Synelnykove, Kolodiazne, Dvorichanske. On note aussi 7 attaques anéanties à Sloviansk (Torske, Siversk, Serebrianka, Pereizne, Yampil), 5 offensives contenues à Kupiansk (Pishchane, Nova Kruhliakivka), 4 engagements à Kramatorsk et autant d’échecs près du pont Antonivskyi dans le secteur Prydniprovske. Enfin, deux tentatives ont échoué à Orikhiv. Partout, la ligne tient, mais à quel prix émotionnel pour ces hommes ?

Cimetière de ferraille et guerre technologique

Au-delà des pertes humaines, c’est le matériel qui part en fumée à une vitesse hallucinante. Les chiffres totaux donnent le vertige : au 13 décembre 2025, la Russie a perdu 11 409 tanks, 23 714 véhicules blindés, 35 032 systèmes d’artillerie, et plus de 1 200 systèmes de défense aérienne. Rien que sur la journée du 12 décembre, les Ukrainiens ont détruit 3 chars, 9 véhicules de combat blindés, 24 systèmes d’artillerie et 2 systèmes de défense aérienne. C’est une hémorragie industrielle. Chaque épave fumante dans les plaines du Donbass représente des millions de dollars et des décennies d’ingénierie soviétique ou russe réduites à néant par des Javelins ou des drones.

Parlons-en, de la technologie. Ce qui se passe dans le ciel est terrifiant. En une seule journée, les Russes ont lancé 4 687 drones kamikazes. Vous imaginez le bruit ? Ce bourdonnement constant de la mort… À cela s’ajoutent 40 frappes aériennes et l’utilisation de 103 bombes guidées (KAB) d’une précision mortelle, sans oublier les 4 061 tirs d’obus qui labourent le sol. C’est une guerre hybride, mélangeant la barbarie des tranchées de 14-18 avec la haute technologie du XXIe siècle. On a aussi vu la destruction de 283 drones opérationnels-tactiques russes ce jour-là. L’aviation russe, l’aigle supposé invincible, a perdu au total 432 avions et 347 hélicoptères depuis le début. Le mythe de la puissance aérienne russe s’est écrasé au sol.

Tout cela a un coût économique monstrueux. On estime les pertes matérielles à plus de 200 milliards de dollars. Avec les sanctions qui étranglent l’accès aux puces électroniques et aux technologies de pointe, la Russie se vide de son sang économique. Elle devient une vassale de la Chine ou de la Corée du Nord pour mendier des munitions, transformant le pays en un paria international, isolé des démocraties occidentales qui, elles, restent unies derrière Kiev.

Conclusion : L’inéluctable échec de l’hubris

Alors, vers quoi on se dirige ? Tout porte à croire que cette stratégie de l’épuisement se retourne contre son auteur. L’Ukraine, malgré la fatigue et les traumatismes collectifs indélébiles, mène une défense élastique intelligente. Elle échange de l’espace contre du temps et des vies ennemies, préservant ses forces là où la Russie les gaspille. Le coût moral est immense, c’est certain – la déshumanisation des soldats, les familles brisées, les blessures invisibles du stress post-traumatique qui hanteront des générations…

Mais sur le plan strictement militaire et stratégique, la Russie s’enfonce dans une impasse. Les élites russes commencent à douter, l’économie de guerre surchauffe, et le front intérieur, bien qu’anesthésié par la propagande, se fissure doucement. Poutine voulait restaurer un empire ; il a fini par isoler sa nation et décimer sa jeunesse. La leçon que l’humanité tirera de ce conflit, c’est sans doute celle de la résilience de la liberté face à la tyrannie. Tant que l’Ukraine tient – et elle tient bon, comme le prouvent ces 178 assauts repoussés – l’espoir d’une victoire, non pas rapide mais durable, reste le seul horizon réaliste. C’est la fin de l’illusion de la toute-puissance russe.

Selon la source : ukrinform.net Ce contenu a été créé avec l’aide de l’IA.

 

Poutine déploie un corps d'armée au Bélarus

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Ventura Pederzoli Catherine ‼️‼️‼️ INFO DE DERNIÈRE MINUTE —

« Nous constatons que la Russie a déployé deux corps d'armée au Bélarus, soit environ 360 000 soldats.

Mark Rutte (le secrétaire général de l'OTAN) avait auparavant minimisé la gravité de la situation, mais il sent désormais lui aussi que les choses s'aggravent.

( Les alliés sont "la prochaine cible de la Russie" affirme Mark Rutte, secrétaire général de l'Otan Europe Le secrétaire général de l'Otan, Mark Rutte, a encouragé jeudi les alliés à intensifier leurs efforts en matière de défense. "Nous sommes la prochaine cible de la Russie" a-t-il déclaré lors d'un discours à Berlin, affirmant qu'une guerre avec la Russie pourrait être "de l'ampleur de celles qu'ont connues nos grands-parents et nos arrière-grands-parents". )

Les deux prochaines années seront cruciales », a déclaré Roderich Kiesewetter, expert en défense et politique étrangère de l'Union chrétienne-démocrate (CDU), le parti au pouvoir, aux médias allemands.

Le journaliste demande alors des précisions à Kiesewetter : « Vous avez servi en Afghanistan et vous avez une expérience opérationnelle. Devons-nous craindre cette menace, ou est-elle exagérée ? »
Kiesewetter répond : « Ces deux dernières années, nous avons observé l'évolution de la situation en Russie, mais le public n'a pas été informé de la vérité. Nous constatons aujourd'hui que la Russie a déployé deux corps d'armée au Bélarus, soit environ 350 000 à 360 000 hommes. C'est particulièrement préoccupant pour les pays baltes. »

Mark Rutte avait auparavant rassuré tout le monde, mais la semaine dernière à Berlin, il a tenu des propos très fermes. Il règne désormais un sentiment général que quelque chose se prépare. Poutine rassemble des centaines de milliers de soldats qu'il ne déploie pas en Ukraine, et s'entraîne avec du matériel qui n'y est pas utilisé. Il est en train de mettre en place une économie de guerre, détruit les infrastructures ukrainiennes pour provoquer des migrations, mène des actions de sabotage en Occident et se montre très efficace dans la guerre cognitive par la désinformation.

Par le passé, mes collègues et moi-même avions mis en garde contre cette escalade, et nous avions raison. Nous devons maintenant rester vigilants. Les deux prochaines années (2026-2027) seront cruciales. Si nous les surmontons, nous y arriverons, mais nous devons être préparés, ne pas avoir peur et rester attentifs. » Consultez nos dernières mises à jour :

@visionergeo Via Ventura Pederzoli Catherine