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Rapport Goldstone
Documents annexe

CONFÉRENCE DE PRESSE DU JUGE GOLDSTONE

À L’OCCASION DE LA PUBLICATION DU RAPPORT DE LA MISSION D’ÉTABLISSEMENT DES FAITS SUR GAZA

(http://www.un.org/News/fr-press/docs/2009/Conf090915-GAZA.doc.htm - lien caduc)

Le rapport établit les violations de droit international commises par les deux parties et les qualifie de crimes de guerre

Le juge Richard Goldstone, qui dirige la mission d’établissement des faits mandatée par le Conseil des droits de l’homme sur le récent conflit à Gaza, a présenté ce matin, au cours d’une conférence de presse au Siège de l’ONU, à New York, les conclusions du rapport de cette mission, selon lesquelles de graves violations des droits de l’homme et du droit international humanitaire ont été commises par Israël au cours de ce conflit. Les actions d’Israël équivalent à des crimes de guerre, selon les experts, et pourraient constituer des crimes contre l’humanité. Il y a aussi des preuves dans le rapport que les groupes armés palestiniens ont, par leurs tirs répétés de roquettes et de mortiers dans le sud d’Israël, commis des crimes de guerre, qui pourraient également être qualifiés de crimes contre l’humanité.

Les quatre membres de cette mission, nommés par le Président du Conseil des droits de l’homme en avril dernier, avaient pour mandat d’enquêter sur toutes les violations des droits de l’homme et du droit international humanitaire qui auraient pu être commises dans le contexte des opérations militaires à Gaza au cours de la période allant du 27 décembre 2008 au 18 janvier 2009, que ce soit avant, pendant ou après.

Ancien juge à la Cour constitutionnelle sud-africaine, M. Goldstone a une longue expérience en droit international, qu’il a acquise notamment lorsqu’il était Procureur des Tribunaux pénaux internationaux pour le Rwanda (TPIR) et pour l’ex-Yougoslavie (TPIY).

Le rapport a été achevé il y a seulement quelques heures, en vue d’être présenté devant le Conseil des droits de l’homme à Genève le 29 septembre. Un lien a d’ailleurs été mis en place sur le site Web du Conseil des droits de l’homme pour accéder au rapport, a-t-il indiqué. Les parties elles-mêmes, a-t-il précisé, ne l’ont reçu qu’une heure avant la conférence de presse.

Ce qu'a analysé Richard Goldstone :

M. Goldstone a indiqué que la mission avait analysé 36 incidents à Gaza, ainsi que ceux ayant eu lieu en Cisjordanie et en Israël. Elle a entendu individuellement 188 personnes, examiné plus de 10 000 pages de documents, environ 1 200 photos, notamment des images satellite, ainsi que 30 vidéos. Au cours de deux audiences publiques à Gaza et à Genève, la mission a entendu 38 témoignages. Si les personnes de Cisjordanie et d’Israël ont été entendues à Genève plutôt que sur le terrain, c’est parce qu’Israël a refusé l’accès à ces lieux, a fait observer M. Goldstone. Israël a aussi refusé de répondre à toute une liste de questions, a-t-il ajouté.

La mission a décidé de mener son enquête entre le 16 juin 2008, date à laquelle est entré en vigueur le cessez-le-feu entre Israël, le Hamas et les groupes armés, et le 31 juillet 2009, a indiqué M. Goldstone. Le rapport reflète l’opinion unanime de tous les experts de la mission qui viennent de toutes les parties du monde, a-t-il assuré.

Dans l’accomplissement de leur mission, les experts ont été guidés uniquement par les normes pertinentes du droit international, a dit le juge Goldstone. Il a ajouté qu’il s’était basé sur l’appréciation de ce qui a été dit lors des auditions et sur ce que les experts ont constaté personnellement à Gaza. « Chaque chapitre du rapport commence par énoncer ce que nous avons constaté », a-t-il mentionné, précisant que les rapports d’organisations non gouvernementales (ONG) et les informations de source gouvernementale n’ont été utilisés que pour corroborer ces constations. Le juge a cependant précisé une exception à ce traitement d’informations, en ce qui concerne ce qui s’est passé en Cisjordanie et en Israël, à cause de l’interdiction de se rendre sur le terrain.

« En se basant sur les faits ainsi constatés, nous avons réuni des preuves solides établissant de nombreuses violations graves du droit international, du droit international humanitaire et des droits de l’homme, commises par Israël pendant ses opérations militaires à Gaza, lesquelles, a-t-il dit, constituent des crimes de guerre, et peut-être des crimes contre l’humanité. Les 36 incidents faisant l’objet de l’enquête ne relèvent pas de faits commis par des officiers ou des soldats, mais plutôt de la politique adoptée délibérément pour engager une action militaire en dehors d’un cas d’urgence.

En ce qui concerne les groupes armés palestiniens, il a indiqué que les tirs de roquettes et de mortiers ont été commis délibérément et visaient à tuer et à blesser leurs cibles et à détruire des structures civiles. Ces actes peuvent être considérés comme des crimes de guerre graves et peut-être des crimes contre l’humanité, a-t-il expliqué.

Le chapitre 11 du rapport, par exemple, décrit des incidents dans lesquels les Forces de défense israéliennes ont lancé des attaques directes contre les civils ayant des conséquences mortelles. La mission n’a pas pu identifier dans ces cas un objectif militaire pouvant justifier ces attaques, ce qui en fait des crimes de guerre, a expliqué le juge Goldstone.

Au nombre des 36 incidents, M. Goldstone a cité celui de l’attaque au mortier d’une mosquée dans la ville de Gaza, au moment où plusieurs centaines de personnes étaient réunies pour la prière, qui a entraîné la mort de 15 d’entre elles. Pour justifier cette attaque, le Gouvernement israélien et les Forces de défense israéliennes ont invoqué le fait que la mosquée était utilisée pour abriter des membres de groupes armés à Gaza et pour stocker des armes. « Après avoir interrogé plusieurs personnes, nous avons conclu qu’il n’y avait pas de militants qui s’y étaient abrités ». Même en supposant qu’ils étaient présents dans cette congrégation et que des armes étaient cachées dans la mosquée, cela ne peut pas justifier l’attaque de la mosquée et des centaines de civils, a estimé l’expert.

Dans tous les documents présentés par le Gouvernement israélien, qui n’ont d’ailleurs pas été versés au dossier de notre enquête puisque le Gouvernement israélien n’a pas voulu coopérer avec nous, il n’est fait mention d’aucune erreur, a-t-il encore précisé.

Le rapport donne des détails sur les autres 35 cas qu’il cite, a indiqué le juge Goldstone. La mission a aussi examiné les souffrances des victimes et les dommages causés dans les villes, à cause des tirs de roquettes et de mortiers. On parle notamment des répercussions sur les enfants scolarisés et de la terreur qui a été ressentie par la population. En outre, le rapport se montre critique à l’égard du Gouvernement israélien qui n’a pas fourni aux Palestiniens d’Israël  une protection similaire à celle assurée aux citoyens juifs affectés par les attaques de roquettes et de mortiers. (Voir ici explication du terme )

Pour comprendre l’impact des attaques israéliennes sur l’économie et les infrastructures, nous avons examiné les effets du long blocus qui a été imposé par Israël dans la bande de Gaza pendant tant d’années, a assuré le juge Goldstone. La mission a par exemple enquêté sur la destruction de l’usine de farine, a-t-il indiqué, signalant aussi qu’une grande partie de la production d’œufs à Gaza a été détruite et que 10 000 poulets ont été éliminés par les tirs israéliens. Ces destructions ne peuvent pas être fondées sur le droit international, a estimé la mission. Le juge Goldstone a signalé que ces faits sont décrits dans un rapport établi par le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) et qui est annexé à celui de la mission.

La mission a examiné des déclarations de dirigeants israéliens qui avaient annoncé leur intention de tirer sur les infrastructures du Hamas, mais estimé qu’en vertu du droit international, cela ne justifiait pas les opérations militaires pour arriver à cette fin. Il a rappelé que le droit international humanitaire prohibe de prendre les civils pour cibles.

Le chef de la mission d’établissement des faits a ensuite indiqué que le rapport détaille aussi les nombreuses violations des droits de l’homme commises en Israël, en Cisjordanie et à Gaza. Il signale les assassinats, les actes de torture et les détentions constatés dans ces zones, a-t-il précisé.

La mission a discuté longuement de la façon dont la responsabilité des parties devait être engagée, a reconnu l’expert. Il a salué les efforts d’Israël pour enquêter sur les violations de droit international. Les autorités de Gaza, a-t-il fait remarquer, n’ont mené aucune enquête pour arrêter les tirs sur le sud d’Israël.

La communauté internationale estime que la première solution souhaitable est l’enquête au niveau national. C’est seulement si celle-ci n’est pas possible que la Cour pénale internationale (CPI) pourrait être saisie.

« Nous avons donc conclu que nous devions recommander au Conseil de sécurité de demander à Israël de faire un rapport dans les six mois sur les enquêtes qu’il mène concernant les violations mises en évidence dans le rapport de notre mission. Nous proposons aussi que le Conseil de sécurité crée d’une part un comité d’experts indépendants qui serait chargé d’examiner les progrès réalisés par les enquêtes et les poursuites menées par les autorités israéliennes, et d’autre part un comité qui serait chargé d’examiner les enquêtes menées par les autorités de Gaza ».

Dans les deux cas, si aucune enquête indépendante et de bonne foi n’était constatée dans les six mois, le Conseil de sécurité devrait déférer la situation à Gaza au Procureur de la CPI, sur la base des recommandations des experts.

M. Goldstone s’est ensuite inquiété de l’utilisation par Israël de certaines munitions, comme celles au phosphore qui, si elle n’est pas interdite par le droit international, a cependant de graves conséquences pour la population. L’Assemblée générale devrait discuter de l’utilisation de ces munitions partout dans le monde, a aussi demandé la mission. Ces munitions causent de grandes souffrances humaines, ainsi que des dommages à l’environnement qu’on ne connaît pas encore, à Gaza et aussi probablement dans le sud d’Israël.

Répondant aux questions de plusieurs correspondants, accrédités auprès de l’ONU à New York et à Genève (par vidéoconférence), M. Goldstone a rendu hommage aux ONG qui ont travaillé de façon très professionnelle et objective. Concernant les délais qu’il serait utile de fixer, il a souhaité que les procédures recommandées aient lieu aussitôt que possible car les auteurs de crimes de guerre doivent répondre de leurs actes. Le Conseil de sécurité devrait prendre des décisions après l’expiration du délai de six mois consenti aux parties pour présenter leurs rapports.

Les enquêtes du côté israélien ont été menées de façon secrète et se sont basées sur les allégations des soldats israéliens, sans interroger une seule victime, a-t-il aussi noté, expliquant le manque de transparence et de possibilité de contradiction.

Répondant à une question sur l’immunité dont bénéficie Israël depuis de nombreuses années grâce au veto des États-Unis au Conseil de sécurité, le juge Goldstone a émis l’espoir que le Conseil traiterait cette question de façon positive. « Je serai déçu que le Conseil de sécurité n’adopte pas une résolution pour demander des enquêtes et des rapports », a-t-il dit.

Le Conseil de sécurité peut appeler un État Membre, comme Israël, à mener un enquête au niveau national, mais c’est plus difficile à l’égard des autorités à Gaza, a-t-il reconnu, car elles ne constituent pas un État reconnu sur le plan international. Le comité qui serait établi par le Conseil de sécurité pourrait examiner ces questions, a-t-il suggéré, avant de rappeler que le Conseil de sécurité est habilité à saisir la CPI de toute situation relevant de sa compétence.

Répondant à un correspondant sur l’utilisation éventuelle de munitions contenant de l’uranium, le juge Goldstone a précisé que le rapport de la mission ne faisait que mentionner des allégations. Une enquête sur ce point pourrait être menée par d’autres experts, a-t-il estimé.

Les trois autres membres de la mission sont Christine Chinkin, professeur de droit international à Londres et membre de la mission d’établissement des faits à Beit Hanoun (2008); Hina Jilani, avocate près la Cour suprême du Pakistan et ancienne Représentante spéciale du Secrétaire général pour les défenseurs des droits de l’homme, également membre de la Commission internationale d’enquête sur le Darfour (2004); et Desmond Travers, ancien colonel des Forces de défense irlandaises et membre du Conseil de direction de l’Institut pour les enquêtes pénales internationales.

Les quatre experts donneront une conférence de presse à Genève le 29 septembre, a annoncé le juge Goldstone.

Palestiniens en Israël

Par le professeur Khalil Nakhleh *Le 10 novembre 2009 paru sur http://www.eutopic.lautre.net/coordination/
La Coordination de l’Appel de Strasbourg pour une Paix Juste au Proche-Orient regroupe 800 organisations de 22 pays d’Europe et publie au quotidien des informations d’intérêt géostratégique concernant le Proche et Moyen-Orient et le Machrek.
Dernières mises à jour juillet 2017

« Se réapproprier le vocabulaire : en identité et en pensée, nous ne sommes pas des Arabes israéliens, nous sommes des Palestiniens ! »

Le professeur Khalil Nakhleh, chercheur et écrivain indépendant, Ramallah, Palestine, a écrit cette réflexion dans le cadre de l’initiative : La Première Guerre des Mots - Palestine Think Tank et Tlaxcala déclarent la guerre à la désinformation.

Ceux qui restent de la population indigène palestinienne en Israël après le nettoyage ethnique de 1947/1948 devraient être désignés comme « les Palestiniens en Israël » ou « la minorité palestinienne en Israël », et non comme « les Arabes israéliens » ou « les Arabes 48 ».

Je suis personnellement l’un de ces rescapés de mon peuple palestinien indigène qui vivait en Palestine (près de 900.000 personnes) et qui ont subi un « nettoyage ethnique » pour la préparation de la création de l’Etat juif d’apartheid d’Israël en 1947/1948. Seuls 160.000 d’entre nous sont restés dans ce qui fut connu ensuite sous le nom d’ « Israël ».

J’étais, et je suis, un Palestinien, qui a eu la chance de pouvoir rester sur la terre de la Palestine historique, c’est-à-dire la Palestine sous le Mandat britannique, et qui est devenu un des membres d’une minorité croissante et très dynamique de près de 1,3 millions de Palestiniens, et qui vit maintenant dans l’Etat israélien d’apartheid.

Le label « Arabes israéliens » a été inventé et nous a été imposé par nos ennemis, à savoir l’Etat israélien raciste d’apartheid. Beaucoup d’Etats arabes ont choisi de mépriser notre existence, ou ont totalement ignoré notre statut, comme le monde occidental qui a soutenu le sionisme et facilité et reconnu la création de l’Etat israélien raciste d’apartheid, et qui persiste à justifier son existence.

Nous étions Palestiniens avant le nettoyage ethnique de 1947/1948 et nous continuons d’être Palestiniens depuis, et nous en sommes fiers. Notre identité et notre destinée collectives sont reliées au reste du peuple palestinien dans les secteurs palestiniens occupés par Israël en 1967 et au reste des Palestiniens dispersés, comme réfugiés. Nous faisons partie des près de 11 millions de Palestiniens dans le monde entier qui aspirent à la liberté et à la justice.

En « signe de solidarité », nous attendons de vous que vous nous appeliez « les Palestiniens d’Israël ». Il nous faut purger notre et votre vocabulaire du terme « Arabes israéliens », le concept de nos occupants et de nos oppresseurs, qui cherchent à modeler notre réalité à leur propre image.

Source : Palestine Think Tank http://palestinethinktank.com/2009/... Traduction : MR pour ISM

Goldstone Rapport - Témoignage du colonel Kemp
http://www.takeapen.org/Takeapen/Templates/showpage.asp?DBID=1&LNGID=8&TMID=84&FID=1824

Témoignage du colonel Richard Kemp.

Déclaration orale de 'UN Watch'; Pour l'ONU Conseil des Droits Humains,
12ème session extraordinaire, le 16 Octobre 2009. Débat sur le rapport Goldstone.

Merci, Monsieur le Président.

Je suis l'ancien commandant des Forces Britanniques en Afghanistan. J'ai servi dans les forces de l'OTAN et des Nations Unies, exercé des commandements militaires en Irlande du Nord, en Bosnie et en Macédoine, et pris part à la Guerre du Golfe. J'ai passé un temps considérable en Irak depuis l'invasion de 2003, et j'ai pris part à la lutte antiterroriste internationale pour le compte du Comité conjoint du Renseignement du Gouvernement anglais.

Monsieur le Président,

Sur la base de mes connaissances et de mon expérience, je puis dire ceci : Au cours de l'Opération "Coulée de Plomb", l'armée de défense d'Israël a fait davantage pour la sauvegarde des droits des civils en zone de combat que toute autre armée dans l'histoire des guerres.

Israël l'a fait alors qu'elle affrontait un ennemi qui plaçait délibérément ses forces militaires derrière le bouclier humain de la population civile.

Le Hamas, comme le Hezbollah, sont experts dans l'art de dicter aux médias ce qu'ils diront. L'un et l'autre ont toujours des gens prêts à accuser les soldats israéliens de crimes de guerre. Ils excellent à mettre en scène et à déformer des incidents.

L'armée de défense d'Israël est confrontée à un défi auquel les Britanniques n'ont pas à faire face à un tel degré. Il s'agit du préjugé automatique, pavlovien, qu'ont en commun beaucoup de médias du monde entier, ainsi que de nombreuses organisations des droits de l'homme, selon lequel les soldats de l'armée de défense d'Israël ont nécessairement tort et qu'ils violent les droits de l'homme.

La vérité est que l'armée de défense d'Israël a mis en œuvre des mesures extraordinaires pour signaler aux civils de Gaza les zones qu'elle prenait pour cibles, en lançant plus de deux millions de tracts et en établissant plus de 100 000 communications téléphoniques. Beaucoup de missions qui auraient pu neutraliser les capacités militaires du Hamas ont été suspendues pour éviter des pertes civiles. Durant le conflit, l'armée de défense d'Israël a permis l'entrée dans Gaza d'énormes quantités d'aide humanitaire. Fournir une aide susceptible de tomber aux mains de votre ennemi est normalement tout à fait impensable pour un expert en stratégie militaire. Pourtant, l'armée de défense d'Israël a pris ce risque.

Malgré tout cela, des civils innocents ont été tués. La guerre est chaos et erreurs multiples. Des erreurs ont été commises par les Anglais, les Américains et d'autres armées, en Afghanistan et en Irak ; beaucoup d'entre elles peuvent être imputées au facteur humain. Mais les erreurs ne sont pas des crimes de guerre.
Plus que quoi que ce soit, les pertes civiles ont été la conséquence de la manière de combattre du Hamas. Le Hamas a délibérément tenté de sacrifier ses civils.

Monsieur le Président,

Israël n'avait d'autre choix que de défendre sa population, pour empêcher le Hamas de l'attaquer par des tirs de roquettes.

Et je le dis à nouveau : l'armée de défense d'Israël a fait plus pour la sauvegarde des droits des civils en zone de combat que toute autre armée dans l'histoire des guerres.

Merci, Monsieur le Président


Démonstration de force du Hamas à Gaza, la trêve avec Israël dénoncée

Créé le 14/12/08 Reuter

A l'occasion du 21e anniversaire du mouvement, plus de 100.000 partisans du Hamas se sont rassemblés dimanche à Gaza pour dénoncer leurs rivaux du Fatah et prédire la chute du président palestinien Mahmoud Abbas. Presque au même moment, la direction du mouvement islamiste, de son exil de Damas, a annoncé quelle ne reconduirait pas la trêve de six mois conclue le 19 juin dernier avec Israël.

Plus de 100.000 partisans du Hamas se sont rassemblés dimanche à Gaza pour célébrer le 21è anniversaire de la création du mouvement islamiste palestinien. Les manifestants ont afflué des quatre coins de la bande de Gaza, en brandissant des drapeaux verts du mouvement, créé le 14 décembre 1987, après le début de la première Intifada, par un groupe de militants se réclamant des Frères musulmans. Dans un stade de la ville, le leader du mouvement à Gaza, Ismaïl Haniyeh, a affirmé qu'il voulait bien reprendre les discussions avec le Fatah mais à condition que celui-ci relâche les centaines de militants islamistes incarcérés en Cisjordanie. Le Hamas a déjà fait savoir qu'il ne reconnaîtrait plus Mahmoud Abbas comme président de l'Autorité palestinienne à compter du 9 janvier prochain, date de la fin de son mandat actuel, selon le groupe islamiste.

Mahmoud Abbas, lui, a une lecture différente de la législation et affirme pouvoir rester en place. Il a menacé d'organiser des élections présidentielle et législatives au début de l'an prochain, ce que refuse le Hamas qui a remporté le dernier scrutin législatif en janvier 2006.

Presque au même moment, la direction du mouvement islamiste, de son exil de Damas, annonçait quelle ne reconduirait pas la trêve de six mois conclue le 19 juin dernier avec Israël. Cet accord de cessez-le-feu "ne sera pas renouvelé", a déclaré dans un communiqué Khaled Méchaal, le chef du Hamas qui vit en exil dans la capitale syrienne.

En réaction, Israël s'est dite favorable à la poursuite de la trêve des violences dans la bande de Gaza à condition que le mouvement islamiste Hamas qui contrôle ce territoire palestinien la respecte, selon un porte-parole du Premier ministre Ehud Olmert.

 


Cartes postales d'Eurabia, par Ugo Volli

http://www.informazionecorretta.com/main.php?mediaId=115&sez=120&id=31933

"Voici les états du monde, apprenons-les"

La carte postale d'aujourd'hui est composée de quatre listes d'États. Ce sont tous les États du monde, divisés en quatre groupes. Regardez-les attentivement:



Groupe A

Afghanistan, Albanie, Algérie, Angola, Antigua-et-Barbuda, Argentine, Arménie, Azerbaïdjan, Bahamas, Bahreïn, Bangladesh, Barbade, Bélarus, Belize, Bénin, Bolivie, Bosnie-Herzégovine, Botswana, Brésil, Brunei Darussalam, Cambodge, République centrafricaine , Tchad, Chili, Chine, Comores, Congo, Cuba, Chypre, République populaire démocratique de Corée, République démocratique du Congo, Djibouti, Dominique, République dominicaine, Équateur, Égypte, El Salvador, Érythrée, Gabon, Gambie, Ghana, Grenade , Guatemala, Guinée, Guinée-Bissau, Guyana, Haïti, Inde, Indonésie, Iran, Iraq, Irlande, Jamaïque, Jordanie, Kazakhstan, Koweït, République démocratique populaire lao, Liban, Lesotho, Libye, Malawi, Malaisie, Maldives, Mali, Malte, Mauritanie, Maurice, Mexique, Mongolie, Maroc, Mozambique, Myanmar, Namibie, Népal, Nicaragua, Niger, Nigéria, Oman, Pakistan,Paraguay, Pérou, Philippines, Portugal, Qatar, Sainte-Lucie, Saint-Vincent-et-les Grenadines, Arabie saoudite, Sénégal, Serbie, Sierra Leone, Singapour, Slovénie, Îles Salomon, Somalie, Afrique du Sud, Sri Lanka, Soudan, Suriname, Suisse, Syrie, Tadjikistan, Thaïlande, Timor-Leste, Trinité-et-Tobago, Tunisie, Turquie, Émirats arabes unis, République-Unie de Tanzanie, Ouzbékistan, Venezuela, Viet Nam, Yémen, Zambie, Zimbabwe.

Groupe B

Australie, Canada, République tchèque, Allemagne, Hongrie, Israël, Italie, Îles Marshall, Micronésie (États fédérés de), Nauru, Pays-Bas, Palaos, Panama, Pologne, Slovaquie, ancienne République yougoslave de Macédoine, Ukraine, États-Unis .

Groupe C

Andorre, Autriche, Belgique, Bulgarie, Burkina Faso, Burundi, Cameroun, Colombie, Costa Rica, Croatie, Danemark, Estonie, Éthiopie, Fidji, Finlande, France, Géorgie, Grèce, Islande, Japon, Kenya, Lettonie, Libéria, Liechtenstein, Lituanie, Luxembourg, Monaco, Monténégro, Nouvelle-Zélande, Norvège, Papouasie-Nouvelle-Guinée, République de Corée, République de Moldova, Roumanie, Fédération de Russie, Samoa, Saint-Marin, Espagne, Swaziland, Suède, Tonga, Ouganda, Royaume-Uni, Uruguay.

Groupe D

Bhoutan, Cap-Vert, Côte d'Ivoire, Guinée équatoriale, Honduras, Kiribati, Kirghizistan, Madagascar, Rwanda, Saint-Kitts-et-Nevis, Sao Tomé-et-Principe, Seychelles, Togo, Turkménistan, Tuvalu, Vanuatu.

Ce n'est pas un test de géographie

Ne vous inquiétez pas, ce n’est pas un test de géographie, c’est un portrait de la situation politique internationale actuelle. Il s’agit du vote des Etats du monde à propos de la motion arabe décidant de transmettre le rapport Goldstone au Conseil de Sécurité de l’ONU, pour sanctionner Israël.

Le dernier groupe rassemble 17 pays membres absents lors du vote. Disons qu’ils ne comptent pas et que cette décision ne les intéresse pas, des absentéistes plutôt insignifiants.

Le groupe B rassemble 18 Etats qui ont voté contre: Israël, bien sûr, les États-Unis, heureusement, l’Italie (merci au ministre Frattini, imaginez qu’à sa place il y ait eu D’Alema !), l’Allemagne, le Canada, l’Australie, la Hongrie, la Pologne, les Pays Bas, les Tchèques et les Slovaques: un très petit groupe, en réalité, moins de 10% de la population mondiale. Ceux qui en ce moment se sentent responsables de l’existence de l’État d’Israël et comprennent que la guerre contre le terrorisme est en cours.

Le groupe C rassemble 44 pays qui se sont abstenus, qui ne soutiennent pas complètement « la lutte de libération des peuples » et l’Organisation de la Conférence Islamique, en clair, qui ne veulent pas non plus se déclarer ouvertement contre : la majorité des pays d’Europe (Grande-Bretagne, France, Grèce, Suède, Norvège, Autriche, Belgique, Espagne, Géorgie, etc.) plus quelques états qui ont décidé de s’y associer. L’exemple le plus frappant est la Russie, mais aussi l’Uruguay, le Japon et la Nouvelle-Zélande.

Dans le groupe A, on trouve les 114 pays qui ont approuvé la motion, de loin la majorité absolue de l’Assemblée mais aussi de la population mondiale : tous les pays arabes et musulmans, tous les pays communistes et assimilés, mais aussi l’Inde et la Chine, le Brésil et le Chili, le Mexique et le Pérou, l’Arménie et l’Azerbaïdjan, pour une fois unis, certains pays européens comme la Suisse, l’Irlande, le Portugal, Malte et Chypre.

Si c’est une coalition – et malheureusement c’en est bien une – la carte stratégique qui en résulte est terrifiante. Face au désir d’infliger une humiliation à Israël, des états en guerre les uns avec les autres s’allient (par exemple, l’Inde se range avec le Pakistan et la Chine, l’Arménie avec la Turquie et l’Azerbaïdjan, Chypre aussi avec la Turquie).

Imaginez une carte du monde, en bleu voici l’occident depuis l’Amérique du Nord jusqu’à la frontière du Mexique, le continent australien et quelques taches bleues en Europe ; en vert les musulmans et leurs amis, presque toute l’Asie, l’Afrique, l’Amérique du Sud et quelques taches vertes en Europe ; en blanc pour les abstentionnistes, il y a une grande partie de l’Europe, y compris la Russie avec quelques taches ici et là. Le monde est déjà dominé sur la carte par une coalition communiste – tiers-mondiste – musulmane. Résister sera dur, très dur, et malheureusement dans cette navette spatiale à bord de laquelle nous voyageons tous, on a oublié d’indiquer les issues de secours.

Texte original: Cartoline da Eurabia, di Ugo Volli
” Ecco gli stati del mondo, impariamo a conoscerli “
Adapté de l’italien par Danielle Elinor Guez.

Editorial de Khaled Asmar - Beyrouth

Une bonne nouvelle pour le Hamas à Gaza : "l’industrie de la mort" est rentable

mercredi 7 janvier 2009 - 17h15, par Khaled Asmar - Beyrouth

Selon Radio-Orient, l’une des écoles de l’UNRWA bombardées hier à Gaza servait pour stockage de munitions

 

En février 2008, un responsable du Hamas, Fathi Hammad, saluait en direct à la télévision les "acteurs au sein du Hamas et de la population palestinienne qui ont réussi à transformer la mort en véritable industrie". Aujourd’hui, il doit se réjouir de la rentabilité de celle-ci.

Pour Fathi Hammad, « les Israéliens ne savent pas que le peuple palestinien a progressé dans ses recherches sur la mort. Il a développé une industrie de la mort qu’affectionnent toutes nos femmes, tous nos enfants, tous nos vieillards et tous nos combattants. Ainsi, nous avons formé un bouclier humain grâce aux femmes et aux enfants pour dire à l’ennemie sioniste que nous tenons à la mort autant qu’il tienne à la vie ». 

Moins d’un an après ces propos, Fathi Hammad devrait être ravi du carnage commis à Gaza hier. Il doit jubiler en constatant que son industrie de la mort est très rentable. En ces temps de crise, le Hamas booste l’industrie de la mort comme l’avaient fait ses aînés du Hezbollah au Liban à plusieurs reprises déjà (Qana 1996 et Qana 2006). Le Hamas tire en effet des obus depuis des écoles servant à la fois de refuge et d’entrepôt de munitions, voire même de centres d’entraînement et d’endoctrinement pour jeunes enfants. Le Hamas et le Hezbollah sont en effet deux mouvements idéologiques qui usent des mêmes méthodes et du même discours.

La riposte israélienne est ainsi sciemment provoquée, et ne pouvait que produire ces carnages utilisés par le Hamas pour sensibiliser l’opinion et retourner la situation en sa faveur. Plus ce genre de scènes se reproduit plus des émissaires occidentaux effectuent le pèlerinage au Caire et à Damas, et plus le Hamas fait monter les enchères. Une véritable industrie de la mort, avec service commercial et service après vente !! Sans doute aussi, le Hamas devrait penser à investir dans les Pompes funèbres pour assurer une présence dans toutes les étapes du processus. D’ores et déjà, il verse des allocations à la procréation et encourage la polygamie, dans l’objectif de doper la démographie et l’industrie de la mort en bout de chaîne...

« Radio-Orient », qui est pourtant arabe, musulmane et pro-palestinienne, et qui multiplie les appels aux dons au profit des Palestiniens, ne manque pas de souligner ce matin qu’au moins une des écoles de l’UNRWA bombardées hier à Gaza contenait un stock d’armes et de munitions. Leur explosion a provoqué la catastrophe.

Après ce qui précède, il devient légitime de s’interroger sur les capacités mentales et de discernement de certains « penseurs et intellectuels » qui osent encore défendre le Hamas ou le Hezbollah en Occident. En particulier, ceux qui continuent de dire que le Hamas et le Hezbollah sont différents, qu’ils sont idéologiquement, politiquement et religieusement divergeant, suscitent la plus grande pitié. Invité d’une radio française internationale, en novembre 2006, le chercheur libanais Antoine Sfeïr s’était littéralement révolté pour démentir l’existence de la moindre coopération entre le Hezbollah et le Hamas, expliquant aux auditeurs que « l’un est libanais et chiite, et l’autre est palestinien et sunnite et que de ce fait, tout les oppose ». Il avait oublié de mentionner que les deux mouvements sont armés, financés et manipulés par les mêmes, et que la salle d’opération et de commandement se trouve ainsi, pour les deux, à Damas.

En définitive, il est facile de conclure que « plus ça meurt à Gaza ou au Liban, mieux ça vit en Syrie et en Iran ». Autrement dit, plus l’industrie de la mort est développée et florissante par le Hamas ou le Hezbollah, plus le capital du maître d’œuvre et du maître d’ouvrage (Syrie et Iran) monte.

Khaled Asmar

Richard Prasquier : «le Rapport Goldstone ou les conséquences d’une mauvaise action»

Source : journal du CRIF 12/11/2009

Le rapport Goldstone devrait être présenté à l’Assemblée Générale de l’ONU le jour où j’écris cet article. Il n’y a pas de surprise à attendre sur le résultat de ce vote: la demande a été déposée par le groupe des pays arabes et non alignés (118 membres sur 192) qui assure la majorité à toute résolution anti-israélienne quelle qu’elle soit. L’Assemblée Générale n’a pas le pouvoir de prendre des dispositions coercitives. C’est le Conseil de Sécurité qui pourrait provoquer une inculpation devant la CPI. Il ne le fera pas, s’il est saisi, en raison du veto des membres permanents.

Rappelons les faits: au printemps, le Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU a diligenté une Commission d’enquête pour faire le point sur “les graves violations des Droits de l’Homme dans les territoires palestiniens, en particulier à la suite des attaques militaires menées par Israël dans la bande de Gaza”. C’est dire que l’évaluation était faite avant que la commission ne commence à travailler. Lewis Carrol, dans Alice au pays des Merveilles a décrit ce processus: “porter le jugement d’abord, puis faire le procès pour confirmer le jugement”.
On n’en attendait pas moins du grotesque Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU, dominé par les plus grands violateurs des Droits de l’Homme de la planète; il a adopté beaucoup plus de résolutions contre Israël que contre les 191 autres Etats réunis. Mme Mary Robinson elle-même avait refusé de prendre la présidence de la commission, tant celle-ci lui paraissait obéir à un agenda politique. Richard Goldstone, juge sud-africain respecté, juif de surcroit, n’a pas eu ces scrupules. Il n’a pas trouvé anormal que participe à sa commission une juriste dont les liens avec le Hamas étaient connus et qui avait violemment critiqué Israël dans la presse. Il n’a pas pris d’avis d’experts de combat urbain, comme l’a signalé le colonel britannique Kemp dans sa remarquable déposition devant le Conseil …Et le rapport s’est à peu près exclusivement appuyé sur les témoignages fournis pas des témoins pris en main par le Hamas. Les autorités israéliennes avaient choisi de ne pas coopérer, considérant que le rapport ne pouvait qu’être biaisé. Certains gouvernements le leur reprochent, mais c’était de toute façon une situation “perdant-perdant”.

Les conclusions du rapport Golstone ont été critiquées de façon précise dans les documents du Ministère des Affaires Etrangères Israélien auxquels on peut se référer: la conclusion la moins agressive est que le travail de la commission a été très…superficiel. Ce rapport a été l’objet d’un vote d’approbation au Conseil des Droits de l’Homme (25 votes positifs sur 47 membres).

On a eu la mauvaise surprise de voir la France, comme le Royaume Uni, ne pas participer à ce vote, qui a abouti par ailleurs à la rédaction d’une résolution expurgée dans laquelle les –rares- critiques contre le Hamas du document original ont disparu.

Et aujourd’hui, le juge Goldstone lui-même critique la résolution du Conseil des Droits de l’Homme, Cela lui permet d’insister sur sa volonté d’équilibre: naïveté ou machiavélisme, peu importe; chacun sait qu’il faut une très longue cuiller quand on déjeune avec le diable….

Certaines conséquences du rapport Goldstone sont paradoxales:

Pendant ce temps le Sri Lanka, au moins vingt fois plus de civils tués qu’à Gaza, n’aura toujours pas de commission d’enquête, mais qui s’en préoccupe? Dire que le rapport Goldstone est une gifle à la vérité et un obstacle à la paix ne signifie pas que l’on pense que l’armée israélienne ne doive jamais être critiquée. Elle procède elle-même à des investigations détaillées, et il est possible que dans l’avenir, le gouvernement accepte la création d’une commission d’enquête nationale en provenance de la Cour Suprême.

C’est précisément la rigueur avec laquelle ces enquêtes ont été menées dans le passé qui est une des fiertés de la démocratie israélienne. La mettre sur le même pied que le Hamas, dont un des leaders a encore déclaré en septembre que “ parler de l’Holocauste dans les écoles était l’équivalent d’un crime de guerre” est une véritable insulte contre l’esprit et la morale. (Article paru dans actualité juive du 11 novembre 2009) Photo : D.R.

Répondez, juge Goldstone !

Source : Jérusalem Post Par HAVIV RETTIG GUR 19.10.09

S'il faut retenir une chose du Conseil des droits de l'Homme (CDH) de vendredi dernier, c'est que la résolution adoptée n'a pas été cautionnée par le juge Richard Goldstone.

Des diplomates palestiniens et des représentants d’Etats arabes comptent utiliser le débat du Conseil de sécurité de l’ONU qui aura lieu mercredi à New York pour entreprendre des actions suite aux conclusions du rapport Goldstone.

"Ce projet de résolution m'attriste car il ne prend en compte que les accusations contre Israël", a regretté le juge sud-africain lors d'une interview accordée vendredi au journal suisse Le Temps. "Il n'y a pas une seule phrase condamnant le Hamas comme nous l'avons fait dans le rapport. J'espère que le Conseil peut amender le texte." Mais le CDH ne modifiera pas la résolution, votée par une écrasante majorité (25 voix contre 6).

Pour les Israéliens, la découverte soudaine par Richard Goldstone de l'iniquité du système juridique international est une victoire amère. Ce juriste honorable a découvert aux dépens d'Israël ce qui aurait dû être une évidence : l'hypocrisie béante qui entoure toute discussion sur l'Etat hébreu.

Quelle importance que le rapport Goldstone n'ait aucun statut "juridique" à proprement parler, si tout le monde pense que ses conclusions ont valeur de loi ? Le juge Goldstone a servi sur un plateau d'argent les munitions pour s'en prendre à Israël.

Les juges doivent assumer leurs responsabilités. Ils doivent prendre en compte les conséquences de leurs décisions et de leurs actes. D'autant plus que l'organisme auquel ils prodiguent leurs "conseils" est irrémédiablement empreint de préjugés.

En admettant que Goldstone soit un homme honnête, doté de nobles intentions, la question est la suivante : la "loi" est-elle le terme le plus adapté pour définir des arrêts prononcés dans un contexte politique clairement orienté ? Le rapport du Conseil des droits de l'Homme n'impose aucune justice. Il marque simplement, aux yeux des Israéliens, une nouvelle étape dans l'apartheid politique international.

Un jour, le droit international aura peut-être la clé de la dignité humaine et du bonheur. Mais tant que l'on utilisera une terminologie juridique dans une situation clairement biaisée, où s'affrontent de nombreux enjeux politiques, ce jour devra attendre.

Les Israéliens et beaucoup de Juifs voudraient savoir, juge Goldstone, si, quand tout cela sera terminé, vous penserez que votre réputation et votre nom juif ont été des outils préjudiciables ou positifs aux objectifs de paix au Proche-Orient.

Ou bien avez-vous, avec une naïveté choquante, permis que votre image prestigieuse - et juive - soit utilisée par des organismes dont les motivations sont à peine voilées ?