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Derière mise à jour
07-Déc-2024
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Mercredi 17 avril 2014
Les confrontations traditionnelles entre les Tutsis, minorité dominante et les agriculteurs Hutus majoritée dominée s'est terminée au Rwanda par une tentative d'extermination totale des Tutsis considérés comme des "cafards" par leurs assassins. La communauté internationale ne s'est pas mobilisée pour sauver les Rwandais, mais a oeuvré pour le triomphe de l'anglophonie
Les vingt ans du génocide Rwandais ont donné lieu à de nombreuses prises de positions et à des attaques en règles contre la politique française et la "francafrique".
Le drame humain au Rwanda a commencé avant le génocide proprement dit, massacres organisés dont ont été victimes les populations Tutsis, ainsi que les Hutus tentant de les protéger. On a parlé de plus de huit cent mille victimes, et il s'est continué après, non seulement au Rwanda mais aussi au Congo ex Zaïre, ou on a cité des centaines de milliers de victimes souvent Hutus. Les plaies sont loin d'être refermées, et les relations entre le président du Rwanda, Paul Kagamé, et les autorités françaises restent détestables.
Le Rwanda Longtemps gouverné en autarcie par une monarchie issue de la caste tutsi, le royaume est offert à l’Allemagne suite à la conférence de Berlin en 1884, avant d’être récupéré par la Belgique à l’issue de la Première Guerre mondiale.
Les habitants appartiennent au même groupe de population, la tribu des Banyaruandas. La seule division qui traverse ces pays - mais elle est de taille - est sociale. Depuis des temps immémoriaux, les Banyaruandas sont divisés en trois groupes que Ryszard Kapuscinski assimile à des castes :
Les Tutsis formaient l'élite du Rwanda à l'époque du protectorat Belge, plus cultivés, l'administration s'est appuyée sur eux pour gouverner le pays. Dans les années 50, en raison de la pression démographique, des pasteurs Tutsis, ont grignotté les terres de la majorité Hutus, en même temps que l'élite s'est agité pour demander l'indépendance.
Les colonisateurs belges, qui s'étaient appuyés sur les Tutsis pour l'administration du royaume, s'inquiètent de leurs prétentions. Ils jugent l'indépendance prématurée et pour la différer, encouragent les revendications hutues.
La tension débouche le 1er novembre 1959 sur une insurrection paysane, et une révolution sociale, qui renversé la monarchie féodale
Cette «Toussaint rwandaise» se solde par des dizaines de milliers de morts. Un nombre important de Tutsis se réfugient dans les pays voisins (Ouganda, Congo, Burundi). Ils s'installent dans des camps, au pied des hauts plateaux rwandais, dans la nostalgie de leurs pâturages et de leurs troupeaux. Beaucoup de Tutsi, sont des aristocrates, ou des opposant au nouvel ordre social, dépossédés et contraints à l’exil on a les a estimé à plus de 300 000.
La majorité des Tutsi est cependant restée au Rwanda, mais elle perdit sa prédominance politique.
Des incursions d’exilés tutsi (surnommés Inyenzi – cafards – en raison de leurs attaques nocturnes) depuis le sud du pays déclenchent une répression féroce contre les Tutsi de l’intérieur. Les massacres prennent une ampleur considérable à Gikongoro : entre 10 et 20% de la population tutsi de cette préfecture sont assassinés par des bandes armées de lances et de bâtons, sur ordre du préfet. Les violences s’étendent ensuite aux préfectures environnantes et font au total entre 10 000 et 14 000 victimes.
En 1972, les élites Hutus sont massacrés au Burundi, André Baramé parle de cent mille victimes, ce qui a réveillé l'angoisse au Rwanda, alors le gouvernement de Grégoire Kayibanda a tenté de renforcer son assise dans la population en lançant de violentes campagnes contre les Tutsis dans les établissements scolaires et l'administration.
Le Général Habyarimana, qui avait été le premier chef d'Etat major non Belge au Rwanda, fromente un coup d'État et prend le pouvoir qu'il a conservé jusqu'à son assassinat en 1994. Grégoire Kayibanda et Juvénal Habyarimana se réclamaient tous deux Hutus, mais de tribus différentes, ils se détestaient, et Habyarimana a laisser mourir de misère son prédécesseur en prison. il favorisera les Hutus, dont il était issu, pendant les vingt années de sa présidence, et soutiendra la majorité hutue du Burundi contre le gouvernement tutsi, avant que le pouvoir ne revienne, dans ce pays voisin du sud, aux partis hutus en 1993. Habyarimana, introduit des quotas ethniques dans l'administration et l'enseignement pour limiter le poids des Tutsis.
Le juriste et politologue belge Filip Reyntjens note quant à lui qu'« entre la prise de pouvoir par le général Habyarimana et le début de la guerre en octobre 1990, aucune violence à caractère ethnique n'a été déplorée » et que « même si elle était loin d'être parfaite, la situation des droits de l'homme contrastait favorablement avec celle prévalant ailleurs en Afrique » La bourgeoisie Tutsie s'enrichissait, et à condition de ne pas se mêler de politique, ce qui restait l'apanage des Hutus, elle pouvait prospérer.
Un des arguments qui rendirent le régime Habyarimana très populaire auprès des organisations non gouvernementales jusqu'en 1990, était en effet sa stabilité et sa relative prospérité. Ce qui n'empêche pas André Baramé d'affirmer qu'il était particulièrement corrompu, et que lui et ses amis ont mis le pays en coupe réglée dès leur arrivée au pouvoir en 1973.
Depuis le début des années 1990, la rébellion armée tutsie du Front patriotique rwandais, FPR, intégrant dans ses rangs les démocrates hutus opposants à Juvénal Habyarimana, mène des actions militaires contre le gouvernement rwandais. Après avoir franchi la frontière ougando-rwandaise en masse le 1er octobre 1990, l'avancée se poursuit jusqu'à Gabiro (à 90 km de Kigali), mais suite aux contre-attaques meurtrières de l'armée rwandaise et à l'engagement des forces françaises de l'opération Noroït, le FPR ne peut progresser plus loin. Il poursuit des actions de guérilla pour maintenir son contrôle sur une partie du territoire rwandais. Ces exilés déterminés, convertis à l'anglais, attirent l'attention des Américains au moment où ceux-ci commencent à s'intéresser à l'Afrique.
Après trois ans de guerre entre le FPR et le gouvernement rwandais, un accord de paix est signé entre les belligérants à l'issue de laborieuses négociations sous les auspices de l'O.U.A. mais aussi de certaines puissances occidentales. C'est le fameux Accord de Paix d'Arusha du 4/8/1993 pour le partage du pouvoir, qui ne sera jamais mis en application. Dès le lendemain de sa signature, La mise en œuvre de ces accords sera partiellement retardée par le président Juvénal Habyarimana, dont les alliés extrémistes de la Coalition pour la défense de la République (CDR) n'accepteront pas les termes. Pour les extrémistes hutus de les dispositions de l'accord représentent un véritable camouflet : rapatriement des exilés tutsis, restriction des pouvoirs du président, intégration de l'opposition intérieure et du FPR dans les institutions d'État, fusion des soldats du FPR dans l'armée gouvernementale…
Au terme de cet accord, le 15 décembre 1993, les forces françaises Noroit se retirèrent, pour laisser la place à une force de 2500 soldats de l'ONU chargés de prévenir les violences.
La Mission des Nations Unis pour Aider le Rwanda, était forte de 2500 hommes, elle devait contrôler l'application des accords d'Arusha, mais n'était pas habilité à saisir les armes. Le général commandant de la Minuar, Roméo Dallaire , un canadien anglophone, a tenté en vain d'avertir l'ONU des menaces de génocide, il a demandé avec insistance l'autorisation d'utiliser ses armes pour éviter des atrocités contre les civils. Il n'a jamais reçu de réponse.
Les auteurs de l'attentat ne seront jamais découverts. Les SAM-7 auraient été tirés depuis le camp militaire de Kanonge occcupé par les durs des FAR. selon l'enquête du juge Trevedic qui démentait celle du juge Brugière.
Jean-Marie Micombero, ancien haut gradé du Front patriotique rwandais, accuse lui aussi Paul Kagamé, d'en être le commanditaire direct. Ces accusation, et la mise en examen dpar la France, de proches de Paul Kagamé devait par la suite envenimer les relations entre la France et le Rwanda.
Les deux hypothèses sont plausibles, on peut imaginer les Tutsis de Paul Kagamé tenter de destabiliser le pouvoir Hutu, qu'ils avaient beaucoup de raisons de détester, en commettant cet attentat. Et on peut facilement comprendre pourquoi des extrémistes Hutus auraient pu souhaiter tuer le président Habyarimana afin de mettre fin aux accords d'Arusha et règler définitivement la "question Tutsi".
D'autres ont accusés la France d'être derrière l'attentat, cette hypothèse n'est pas crédible, cet attentat ne pouvait en aucun cas être utile aux intérêts français.
Par contre, on est sûr que l'attentat n'est pas la cause du génocide, tout était prêt avant. Les tueurs n'attendaient qu'un signal pour agir. Avant même la mort du Président, des témoignages attestent les préparatifs : entraînements de miliciens, armes cachées, réunions secrètes chez des bourgmestres.
Un génocide c'est l'extermination systématique d'un groupe humain, voué à la destruction quelque soit l' âge, le sexe ou l'opinion des victimes.
Il implique une décision politique venue du sommet de l'État qui planifie et exécute systématiquement les crimes de masse. ( Certains crimes de guerre particulièrement atroces, comme les massacres de Sébrenica sont qualifiés à tort de génocide. Il s'agit d'un crime de guerre commis par un général de sa propre initiative sans plan d'ensemble préparé au plus haut niveau de l'Etat)
Au Rwanda, le génocide a commencé par des meurtres ciblés de personnes fichées sur des listes préétablies (journalistes, avocats, des hommes d’affaires, fonctionnaires, médecins…) habitants à Kigali dès le 7 avril. Parmi les victimes on trouvait les personnalités hutu libérales qui devaient faire appliquer les accords d’Arusha, à commencer par le Premier ministre, Agathe Uwilingiyimana, trois de ses ministres, et dix Casques bleus belges.
Pendant cent jours, les miliciens extrémistes Hutu (Interahamwe) ont massacré tous les Tutsis qu'ils ont pu, ainsi que les hutus qui avaient eu le courage de défendre l'humanité et de s'opposer aux criminels. Tous les moyens ont été mis à la disposition des tueurs, des machettes, des armes à feu, des foules ont entassées dans des églises auxquelles on a mis le feu. On s'accorde à dire que plus de huit cent mille malheureuses victimes innocentes ont été assassinées. On ne compterait que trois cent mille survivants.
Les massacres ont été encouragés par la «Radio des mille collines"
http://www.dailymotion.com/video/x79l8k_rwanda-un-genocide-plus-tard-1996_news
Loin de correspondre à une brusque explosion de colère, les massacres des Tutsi sont organisés.
Les deux fers de lance des massacres sont, d’une part, des unités de l’armée et de la gendarmerie, en premier lieu la Garde présidentielle, d’autre part les milices interahamwe, organisées depuis des mois en formation paramilitaire au titre de « l’autodéfense civile »
Chaînon essentiel du processus d’extermination, les barrages routiers – désignés sous le terme de barrières – constituent un maillage spatial redoutable dans la prise en étau de la population tutsi.
Dès le 7 avril 1994, ses barrières sont montées à tous des carrefours stratégiques, dans tous les quartiers de Kigali où commencent les massacres. Avec la montée en puissance des massacres, les barrières sont déployées sur l'ensemble du réseau routier du pays. Gérées majoritairement par des civils, les barrières les plus importantes, celles placées à des carrefours stratégiques, sont prises en charge par des miliciens hutu et directement supervisées par les autorités préfectorales et communales pour l’approvisionnement en munitions. Au passage des barrières, les cartes d’identité où figure la distinction ethnique [Hutu] [Tutsi] sont contrôlées. Les Tutsi sont tués immédiatement sur place.
La France avait soutenu le gouvernement Hutu de Juvénal Habyarimana, et s'était opposée au FPR de Paul Kagamé. Le gouvernement français de cohabitation de l'époque, avec François Mittérand à l'Élysée, et Edouard Balladur et Alain Juppé au gouvernement, voyaient d'un mauvais oeil le FPR, anglophone, soutenu et armé par les américains prendre le pouvoir dans un pays qui était plutôt francophone.
Les soldats français de la mission Noroït ont tenté de limiter les violences sans fâcher les dirigeants en place, leur rôle a été très contesté, ils ont formé l'armée Rwandaise, l'ont aidé à repousser les incursions de Tutsis venus d'Ouganda, et ont ainsi participé à des opérations "de maintien de l'ordre" qui se sont terminées en massacres de Tutsis.
Le malaise est grand, car la majorité des documents sont classés "secret défense", Le Monde a publié le 8 avril 2014 une série de questions fâcheuses mettant en cause le comportement des soldats et de la diplomatie française.
Toutefois, la France a milité pour une solution politique au conflit, elle a encouragé les accords d'Arusha, et ces accords étaient crédibles, ils étaient soutenus par les dirigeants du FPR et par le premier ministre Huttu du Rwanda, qui a payé de sa vie son soutien à une solution diplomatique.
La France sentant néanmoins le climat malsain a préféré, bien avant l'attentat, ne plus avoir de soldats sur place pour protéger le régime Hutu. Elle a fait mine de croire aux accords d'Arusha, et a mis fin à mission Noroït, elle a retiré ses troupes, en demandant à l'ONU de prendre le relai. La patate chaude avait changé de main.
Une lueur d'espoir, vite éteinte, fut un instant allumée par un contingent de militaires belges, français et italiens dont le nombre atteignait les 900 hommes et composé d'unités d'élites. Ces militaires, arrivés à Kigali le 9 avril 1994, avaient été dépêchés au Rwanda pour l'évacuation des ressortissants occidentaux uniquement. Les militaires de cette opération baptisée "Amaryllis", fermeront les yeux et les oreilles au calvaire des victimes du génocide. À certains moments, ils se frayeront un chemin parmi les hordes d'assassins pour porter secours à des expatriés perdus dans les milieux les plus reculés de la campagne rwandaise, sans qu'ils ne veuillent sur leur passage, porter secours à des Tutsi assiégés. Cela ne faisait pas partie de leur mandat.
Des images prises par caméras par ces militaires, montrant des scènes insupportables et extrêmement troublantes, et qui ont vite fait le tour du monde, ne sont pas parvenues à ébranler la mauvaise volonté des décideurs à New-York.
Cette opération, qui faisait deux poids et deux mesures, fut un succès total pour ce qui est de la mission d'évacuation des ressortissants étrangers. Cependant, elle constitue une illustration parfaite de cas de non-assistance à personnes en danger.
Pourtant, comme le souligne le commandant du contingent belge de la MINUAR, "les soldats des Nations Unies et les troupes d'évacuation présentes du 9 au 17 avril, auraient été assez nombreux pour faire cesser les violences"
L'ONU devait donc prendre le relai de la France, pour protéger les populations civiles. Les 2500 hommes de la Minuar, dirigés par le général Roméo Dallaire, se sont déployés, mais dès le début du drame, dix casques bleus belges, en charge de la protection de Madame la Première ministre, seront désarmés par les militaires rwandais et tués peu après l'assassinat de celle-ci.
Le Général Dallaire envoie rapports sur rapports, il veut sauver les tutsis massacrés, et insiste pour qu'on le laisse remplir sa mission, mais l'ONU lui répond :
"Vous devez tout faire pour ne pas compromettre votre impartialité et ne pas agir au-delà de votre mandat. Mais vous pouvez exercer votre pouvoir discrétionnaire si cela est essentiel pour l'évacuation des ressortissants étrangers. Ceci ne doit pas, et nous insistons sur ce point, s'étendre à la participation à des combats éventuels, sauf en cas de légitime défense"
Au lieu de renforcer les moyens de protection des populations civiles massacrées, l'ONU décide de se protéger elle même ! ! le 21 avril, elle réduit ses hommes de 2500 à 270 personnes ! !
Le 17 mai 1994, devant l'évidence du drame, l' ONU décida enfin un embargo sur les armes, et de remonter les forces de la Minuar à 5700 hommes, mais c'était trop tard, l'organisation d'un sauvetage précipitée n'a pas pu empêcher à un crime préparé longtemps à l'avance.
Cette force tarde à se mettre en place. Le 19 juin 1994, le Secrétaire Général de l'ONU adresse une lettre82 au Président du Conseil de Sécurité, l'informant de la nécessité de soutenir l'initiative de la France visant à diriger une action pour assurer la sécurité et la protection des civils en danger, jusqu'au moment où la MINUAR II pourra être constituée. !
Pour le Colonel Jacques Hogard, responsable militaire français de l'opération Turquoise, " C'est bien la France qui par la bouche de son ministre des affaires étrangères de l'époque, Alain Juppé, est la première à appeler le génocide par son nom, pour le dénoncer et demander l'envoi d'une force internationale qui mette fin aux massacres.
Mais les Etats-Unis notamment, par la bouche de Madeleine Albright, s'y opposent de tout leur poids.
Il faudra donc attendre fin juin pour qu'à force de pressions, l'ONU vote la résolution autorisant la France à mener une opération limitée à deux mois au Rwanda, afin d'y mettre un terme au génocide. "
Le génocide de 1994 s’acheva par la victoire du FPR, qui, en juillet 1994, forma un gouvernement de coalition avec les anciens partis d’opposition, excepté le MRND ( ancien parti présidentiel ) considéré comme responsable du génocide. Le nouveau président de la République, nommé par le FPR le 17 juillet 1994, était M. Pasteur Bizimungu, Hutu et membre du FPR ; le Premier ministre, Hutu, était membre d’un parti d’opposition.
Fin août 1994, Turquoise passe la main aux unités africaines, notamment éthiopiennes de la MINUAR II. Les Français quittent définitivement le Rwanda après deux mois d'un mandat intense, selon ses responsables, n'auront pas ménagé leur peine pour pacifier une région grande comme un département français, et pour convaincre d'y rester des centaines de milliers de Hutus tentés par l'exil dans les pays voisins, Burundi et Zaïre.
Paul Kagamé est bien installé au pouvoir à Kigali, il est anglophone, le site officiel du pays ignore le français. Une intense campagne médiatique, appuyée autant par des journaux français comme Médiapart, qu'étrangers pointent du doigt la lourde responsabilité française qui n'a pas empêché le génocide de 1994. Personne ne dénonce l'ONU, ou les Etats Unis qui sont responsables au même titre. Personne n'a fait le nécessaire pour sauver les populations civiles.
Les relations entre la France et Paul Kagamé sont détestables, la France n'a pas été invitée au cérémonies du vingtième anniversaire du génocide. Sur place on a fait des efforts très importants pour permettre la cohabitation entre les habitants, des tribunaux locaux ont tenté de faire justice, mais le nombre de criminels est tel, qu'il aurait fallu commettre un nouveau génocide si on avait souhaité rendre justice, les assassins étaient les voisins des victimes. Il est interdit aujourd'hui au Rwanda de prononcer le mot "Tutsi" ou "Hutu", officiellement on ne connait que des Rwandais, mais il faudra encore longtemps avant que les passions et les rancoeurs occultées ne disparaissent.
Michel Lévy
Le Web dispose de centaines d'articles de fond les un plus riches que les autres sur ce drame, j'ai selectionné une série d'articles et de liens parmi ceux qui m'ont servi à rédiger cette synthèse, vous les trouverez ici :