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Derière mise à jour
07-Déc-2024
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Par Guy Gerbi
« Un rêve qu'on renonce à interpréter, est comme une lettre qui n'est pas lue » , dit le talmud, . C'est ainsi que commence l'exposé de Guy Gerbi, mon ami de toujours, qui est venu nous faire une conférence à Dijon sur le sujet. Les rêves sont une des portes de l'âme, et disent ce que la conscience refuse de dire, ils sont donc une aide précieuse pour celui qui veut soigner et guérir, et cela tombe bien, Guy Gerbi est psychologue et psychanalyste.
Son exposé a été un triptyque :
Le rêve est une correspondance que nous nous adressons à nous-même chaque nuit. Mais c’est une correspondance codée.
Lorsque vous utilisez un mail vous utilisez une correspondance codée (même si vous ne le savez pas), mais votre ordinateur a les clés de décodage alors que dans le monde des rêves, il faut découvrir ces clés de codage et apprendre à les utiliser. Il est paradoxal de constater que l'homme est capable de parvenir aux confins de l’espace, mais connait encore si peu les profondeurs marines ! de même nous développons une connaissance de la vie consciente alors que nous avons tant de peine à approcher un des territoires de notre vie inconsciente : les fonds abyssaux de notre vie onirique.
Lorsque le soleil éclaire la terre, la lumière du jour nous empêche de voir les étoiles. Cependant celles-ci sont toujours présentes dans le ciel. Nous devons attendre la nuit pour que les étoiles deviennent visibles. Il en est de même dans notre vie mentale : pendant l’état de veille, notre vie consciente brille comme le soleil et nous ne pouvons accéder à notre vie inconsciente en général ni à notre vie onirique en particulier.
Par contre pendant le sommeil, notre vie consciente étant suspendue, nous pouvons accéder partiellement à notre vie inconsciente par l’intermédiaire de nos rêves. En suivant cette comparaison, de même qu’un ciel couvert la nuit nous cache les étoiles, de même, une censure trop forte nous interdit le souvenir de nos rêves au réveil.
Il est courant d’entendre dire : « cette nuit je n’ai pas eu de rêves », ce qui est faux. Nous rêvons systématiquement chaque nuit, mais nous ne nous souvenons pas systématiquement de nos rêves.
Le temps que nous passons à rêver, capitalisé, représente un total de 5 ans de vie. Il me semble que cela n’est pas négligeable. Nous n’accordons pas beaucoup de place à notre vie onirique.
Voilà plusieurs millénaires que les observateurs de la vie humaine ont fait ce constat : seul le rêveur accède aux images de ses rêves. Tout autre que lui n’accède qu’à un troisième pallier de notre rapport au rêve. Il y a en effet :
Des tenants des neuro-sciences, expliquent nos rêves exclusivement par des phénomènes bio-électriques, alors que certains courants psychologiques se cantonnent à des explications basées sur l’histoire de la vie individuelle. Aucune des deux approches ne peut avoir raison seule, car elles se complètent.
Cette approche est représentée par la neuro psychanalyse. Elle est féconde et trouve son ancrage dans une perception holistique de la vie humaine.
Le rêve nocturne fait partie d’un ensemble plus vaste : le sommeil, qui se déroule en cinq paliers, le cinquième, le plus profond est celui dans lequel se développe majoritairement notre activité onirique. C’est au niveau de ce cinquième pallier qu’apparaît le sommeil paradoxal. Il est ainsi nommé parce que dans cette phase du sommeil profond ou lent, alors que le corps est dans une profonde immobilité, l’activité cérébrale qui se déclenche est comparable à l’activité cérébrale de l’état de veille.
Une statistique a montré que 100 % des paraplégiques de naissance rêvent qu’ils marchent. Ce constat semble confirmer une pensée freudienne à propos du rêve : le rêve est la réalisation d’un désir.
Autre statistique : 70 % de la population parle en rêvant.
Les études neurologiques récentes ont permis de préciser que les rêves n’apparaissent pas seulement pendant le sommeil paradoxal, mais aussi dans les autres phases du sommeil. Cependant c’est dans les périodes de sommeil paradoxal que les rêves sont les plus élaborés et les plus longs. Au cours des 5 périodes de sommeil paradoxal et de rêves, les études ont permis de constater que la première période est la plus courte et la dernière la plus longue, elle peut dépasser 20 minutes.
D’autres recherches ont montré que les particularités anatomiques accidentelles ou congénitales ne limitent pas le rêve.
C’est donc pendant ces périodes de sommeil paradoxal que le rêve est le plus important, même si on peut aussi rêver en dehors de ces périodes.
Pour le vérifier les chercheurs ont supprimé les périodes de sommeil paradoxal par la pharmacologie chez les personnes qui se prêtaient à l’expérience. Les dormeurs ont été réveillés ensuite pendant le sommeil lent. Ils ont raconté des rêves. Les mises en scène des rêves sont cependant moins élaborées que dans le sommeil paradoxal.
Une question que les chercheurs n’ont pas posée : est-ce que les rêves en sommeil lent existent de toute façon ou apparaissent-ils parce que le sommeil paradoxal a été supprimé. Ce serait alors une voie de compensation car l’activité onirique est indispensable.
En Mésopotamie, (l'Irak d'aujourd'hui), de moins 2450 à 2400 (avant l’ère actuelle)
On pratique l’oniromancie c’est-à-dire la divination au moyen des rêves.
On a retrouvé des stèles sur lesquelles cette pratique apparaît. Le rêve est conçu comme un art divinatoire.
Par exemple, dans ces écrits on raconte que le roi Eanatum de Lagash voit en rêve le dieu Ningirsu lui annoncer sa victoire prochaine…
On peut encore lire que :
« Si une personne rêve qu'elle a des ailes et qu'elle vole cela veut dire que sa position n'est pas stable et, subsidiairement que
- si elle est pauvre, son malheur l'abandonnera ;
- si elle est riche, son bonheur l'abandonnera ».
Dans la bible hébraïque, on trouve de nombreux récits de rêves
Le rêve d’Abimélech :
Reprenons le cours du temps : nous voici en moins 1750.
Dans le récit biblique, Abimélech eut un songe nocturne. Dans ce songe il s’entend dire :
«Tu vas mourir, à cause de cette femme que tu as prise et qui est en puissance de mari.»
Contexte de ce rêve :
Abram, en arrivant dans le royaume d’Abimélech avait présenté Sarah (sa femme) comme sa soeur car il avait peur d’être tué à cause de sa beauté. Or, le roi Abimélech séduit précisément par la beauté de Sarah voulait la prendre pour épouse.
Abimélech eut alors ce rêve qui l’incita à s’informer auprès d’Abram. C’est ainsi qu’il évita une union contraire aux lois de son pays.
La tradition biblique interprète ce rêve comme un rêve prémonitoire. Nous verrons plus loin comment faire une autre lecture de ce rêve
Le rêve de Jacob (Interprétation freudienne)
Nous voici en moins 1690 Jacob, fait le rêve suivant :
« Une échelle était dressée sur la terre, son sommet atteignait le ciel et des messagers divins montaient et descendaient le long de cette échelle. »
Il y a quelque chose de surprenant dans ce rêve. Le remarquez-vous ? Les commentateurs remarquent ce qu’ils expliquent comme une inversion de leur lecture logique : les anges montent et descendent. Or cela devrait être l’inverse, les anges devraient descendre puis monter car ce sont des créatures célestes. Dans leur interprétation, les érudits essaient d’expliquer comment la divinité se manifeste à un humain, en l’occurence Jacob.
Parfois, le rêve, comme un négatif de photo, montre l'image opposée du message qu’il transmet. Ce travail particulier a été compris par plusieurs observateurs au cours des siècles.
Dans le talmud Rabbi Huna affirme : « Un homme bon a des rêves mauvais, ou méchants et un homme méchant a des rêves bons ».
Des siècles plus tard, au 19è, un chercheur constate que des amoureux épris passionnément l’un de l’autre ne se voient pas en rêve et que s’ils se voient en rêve c’est pour se voir trahissant le partenaire et être infidèle avec quelque personne indifférente ou odieuse.
Deux approches séparées par des siècles et qui vont dans le même sens : les images d’un rêve mettent souvent en scène une pensée du rêveur par son contraire ou son opposé.
Le rêve de Nabuchodonosor (Interprétation freudienne)
Poursuivons notre voyage dans le temps, nous voici en moins 530
« 8 Je regardais, et voilà qu'un arbre se dressait sur la terre, d'une hauteur énorme. L'arbre était grand et vigoureux, son sommet atteignait le ciel, et on l'apercevait de l'extrémité de toute la terre.
9 Son feuillage était beau et ses fruits abondants; il fournissait de la nourriture à tous. A son ombre s'abritaient les bêtes des champs, dans ses branches nichaient les oiseaux du ciel, et tous les êtres s'alimentaient de lui.
10 Je regardais dans la vision de mon esprit sur ma couche, et voilà qu'un ange, un saint descendait du ciel.
11 Il cria avec force et parla ainsi: Coupez l'arbre, abattez ses branches, faites tomber son feuillage et dispersez ses fruits! Que les bêtes s'enfuient de son ombrage et les oiseaux du ciel de ses branches!
12 Seulement laissez subsister dans le sol la souche de ses racines, entourée de chaines de fer et d'airain, au milieu de la verdure des champs. Qu'il soit humecté par la rosée du ciel et qu'avec les bêtes il prenne sa part de d'herbe et de terre!
13 Qu'on lui enlève son coeur d'homme et qu'on lui donne un coeur d'animal, et qu'ainsi sept époques passent sur lui !
14 Tel est l'arrêt prononcé par la volonté des anges et la résolution décrétée par les saints, aux seules fins que les vivants reconnaissent que le Très-Haut domine sur la royauté des hommes, qu'il la donne à qui il veut, et qu'il y élève le plus humble des mortels. »
Le prophète Daniel était un freudien avant l’heure
Daniel (Ch:4 v:19) interprète ainsi le rêve : « c'est toi-même, ô roi, qui es grand etpuissant, dont la grandeur s'est accrue jusqu'à atteindre le ciel et dont le pouvoirs'est étendu jusqu'aux extrémités de laterre! »
Il explique que l’arbre qui apparaît dans le rêve est une représentation du roi lui-même et que l’action qui se déroule met en scène le désir infini de puissance du roi. Désir infini dont le roi semble, intérieurement, comprendre les dangers, mais qu’il essaie d’ignorer.
Aristote, -384_-322 a rédigé un traité des rêves,
«Nous pensons dans le rêves quelque chose au delà même des images qui nous sont apparues » (p3) ..
« les impressions reçues durant la veille, et qui restent encore dans les sens, deviennent perceptibles. Alors les impressions venues de la vue font qu'on voit des images en songe ; celles qui sont venues de l'ouïe font qu'on entend; et de même pour tous les autres organes. » (p4)
« le rêve produit en nous des apparences toutes pareilles à celles que l'on a quelques fois dans les hallucinations de la veille elle-même. Mais comme le principe supérieur qui juge et compare toutes nos perceptions, est alors en partie réduit à l'impuissance, il suffit aussi de la ressemblance la plus légère pour nous faire illusion. » p. 4 & 5
Aristote a eu l'intuition de la censure, qui fait que nos rêves ne nous montre pas pas ce qu'ils auraient envie de dire.
« On peut donc conclure que le rêve est une sorte d'image qui se produit durant le sommeil, et qui provient des débris de sensations laissés dans les organes. » p. 5
Le Talmud est très nuancé au sujet du rêve et insiste sur son ambivalence. Le rêve n'a de valeur que "selon l'interprétation qui en est donnée et cette interprétation suit un modèle biblique". (Berakhot 9a)
כל החלומות הולכים אחר הפה
=> tous les rêves vont après la bouche (Tout ce que nous pouvons savoir des rêves c’est ce que nous pouvons en dire).
La Michna, est le recueil de la loi orale, reconstituée par les rabbins, c'est la première partie du Talmud qui a été écrit entre le premier siècle avant l’ère actuelle et deux siècle après le début de l’ère actuelle. La Michna est complètée par la Guemara, une suite de commentaires et de discussions sur les conclusions de la Michna qui ne sont jamais remises en cause. La Michna plus la Guemara forment le Talmud.
Les érudits qui s’y expriment considèrent le rêve et le questionnent sans fausse pudeur. Ecoutez leurs questionnements :
A chaque fois une référence est faite à un verset biblique, mais il n’y a pas d’explication symbolique ou psychologique et qui se rapporte spécifiquement à la personne du rêveur ni à son développement intérieur.
C’est un bon exemple du genre de démarche associative que font les sages de cette époque.
Les érudits n’ont pas d’explication psychologique ni événementielle. Ils font référence à des versets bibliques dans lesquels le même thème apparaît. Ils n’ont pas mis de censure face aux images qui apparaissent dans les rêves excepté en ce qui concerne l’homosexualité. Guy Gerbi, l'auteur n'a pas trouvé d’évocation de rêves d’homosexualité. Il en est allé tout autrement avec le développement du catholicisme qui a fermé la porte à toutes ces images de l’inconscient en refusant de considérer l’activité onirique et ce jusqu’à notre époque présente.
Dans le Nouveau Testament, il est fait étatdu rêve de Joseph concernant la gestationde la vierge Marie (Mt 1. 20) . Puis du rêve des trois Rois Mages qui découvrent eux aussi en rêve les intentions criminelles du roi Hérode (Mt 2.12), et quittent discrètement la Palestine...(Mt 2. 13-15)
Les Évangiles ne rapportent que le songe de Joseph (Matthieu 1, 20). voici que l’ange du Seigneur lui apparut en songe et lui dit : “Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse, puisque l’enfant qui est engendré en elle vient de l’Esprit saint (Matthieu 1, 21-22).»
Une seconde fois les Evangiles parlent des rêves à propos des Rois Mages. Ils perçoivent en songe les menaces d’Hérode et fuient avec l’enfant.
Au IVe siècle, l'église catholique devient la religion officielle de l'Empire Romain
et l'étude des rêves est interdite avec toutes les pratiques magiques païennes.
Ce rejet provoque une fracture, une dissociation psychique collective et pour 1500 ans, la conscience occidentale est séparée de l'inconscient.
Le rêve est assimilée aux pratiques de sorcellerie et de magie. Dans les ordres monastiques, les prières nocturnes et un lever très matinal privent les moines de leurs rêves. Leur contenu est considéré comme diabolique et l'interprétation en est interdite. Les individus soupçonnés d'avoir de telles activités sont recherchés, dénoncés et traités comme des hérétiques,privés de leurs biens, torturés et parfois brûlés.
Les toiles de Jérôme Bosch, à la fin du XVe siècle,illustrent le délabrement d’une partie de l'Église et dela société médiévale. L'inquisition rend toute contestation impossible, et ce peintre met sous nos yeux le spectacle de la dissolution des moeurs et de la corruption du clergé.
Ses peintures traduisent les désordres profonds de toute une époque : sous une religiosité apparente, la société médiévale perd toute moralité
Le peintre Jérôme Bosh a illustré les conséquences de ces interdits de l'Église
Petits rappels :
Le rêve se passe pendant le sommeil. Il y aune “descente du sommeil en 5 paliers vers le plus profond : le sommeil dit paradoxal parce que c’est à ce niveau le plus éloignéde la veille que le cerveau redevient actif comme pendant la veille, alors que nous sommes le plus profondément endormi.
Aucours de la nuit il y a 4 à 5 cycles exactement toutes les 90 minutes. Le rêve se passe pendant le sommeil. Il y a une “descente du sommeil en 5 paliers vers le plus profond : le sommeil dit paradoxal parce que c’est à ce niveau le plus éloignéde la veille que le cerveau redevient actif comme pendant la veille, alors que nous sommes le plus profondément endormi. Aucours de la nuit il y a 4 à 5 cycles exactement toutes les 90 minutes.
Deux choses accompagnent le rêve : Les yeux s’animent l’homme s’animent ainsi que le sexe autant chez l’homme que que chez la femme.
On peut se demander : Quelle sexualité se manifeste ? Sans objet, sans désir conscient. Chez les grecs anciens, la Sphinge profite de l’érection nocturne des jeunes gens pour s’accoupler avec eux et récupérer leur sperme
Freud a eu un précurseur dont il a tenu compte et qu’il mentionne explicitement : Marie-jean-Léon baron d’Hervé de Juchereau, marquis de Saint-Denys 1822-1892. En 1867 il fait paraître un ouvrage : Les rêves et les moyens de les diriger. C’était un précurseur de ce qu’on nomme aujourd’hui les rêves lucides
Freud a synthétisé les connaissances dispersées et partielles accumulées au cours des millénaires et en a fait un édifice conceptuel réalisant ainsi pour les rêves nocturnes un travail similaire à celui de Pythagore pour les mathématiques. C’est une oeuvre complexe et je vous propose de retenir les axiomes de base de cet édifice intellectuel. (nous ne pouvons pas en si peu de temps entrer dans les détails
Dans cette interprétation que le prophète Daniel fait du rêve du roi, nous retrouvons les règles établies par Freud dans la psychanalyse des rêves.
Le rêve de Jacob (2)
Il est très intéressant de mettre en lumière ce qu’apporte le récit d’un rêve. Un rêve raconté à un tiers transforme un vécu intérieur, silencieux, on pourrait dire muet en un récit à voix haute et qui s’adresse à un tiers. Ce tiers a toute son importance car il devient un miroir dans lequel le rêveur pourra déceler des aspects de son être intérieur qui, autrement, lui seraient inaccessibles. Dans l’analyse freudienne, le thérapeute ne donne pas d’explication du rêve, il met verbalement en évidence des images et c’est l’analysé qui par ses propres associations découvre les sens que peut avoir son rêve.
« Le procès de la connaissance n'étant plus à faire, l'intelligence n'entrant plus en ligne de compte, le rêve seul, laisse à l 'homme toute sa liberté. » André Breton "La révolution surréaliste décembre 1924.
L'imaginaire du mouvement sur réaliste rejoint Jérôme Bosh
Les fraises sauvages : Ingmar Bergman
Cet extrait de film restitue bien certaines atmosphères que nous vivons dans les rêves et illustre cette pensée de Freud selon laquelle, dans les rêves l’écoulement du temps n’existe plus.
https://www.youtube.com/
Pourquoi nous intéresser à notre vie onirique nocturne ?
Guy Gerbi
Bibliographie :
L’Ancien Testament : Genèse, Daniel
S. Freud : La Science des rêves
Isabelle Arnufle : conférence du 16 décembre 2014 “La Science des rêves.
Tobie Nathan : “L’interprétation des rêves a-t-elle un sens” 5 avril 2016.
Notes complémentaires