Mivy décoiffe, car il est fait par un chauve

Journal 2003, 2004, 2005, 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2020, 2021, 2022, 2023

Derière mise à jour 07-Déc-2024
Pour m'écrire, ou pour s'abonner à la liste de diffusion

Les irresponsables et le crime antisémite
Revue de Presse

 

Meurtre sauvage à Paris : démence ou antisémitisme ?

Par Rozenn Morgat — 6 juin 2017 à 20:36 Libération

 


Au bas de l’immeuble de Sarah Halimi, le 9 avril, à l’occasion d’une marche blanche organisée en sa mémoire. Photo Plume Heters Tannenbaum. Hans Lucas

A Paris, l’émoi et la colère règnent au sein de la communauté juive, qui milite pour que le caractère antisémite du meurtre de Sarah Halimi soit reconnu. Sarah Halimi, juive orthodoxe de 66 ans, a été défenestrée début avril. Deux mois après les faits, le meurtrier, qui a récité des sourates du Coran avant de s’en prendre à la victime, est toujours placé en établissement psychiatrique. La police n’a pas encore pu l’interroger.

La rue de Vaucouleurs, dans le XIe arrondissement de Paris, est déserte ce matin. Quelques habitants du numéro 30 pénètrent discrètement dans l’immeuble, puis disparaissent dans la cour intérieure. Quand on évoque Lucie Attal, aussi connue sous le nom de Sarah Halimi, ses voisins détournent le regard, raccrochent le combiné de l’interphone ou referment leur porte. Le meurtre de cette retraitée juive de 66 ans, défenestrée du troisième étage de l’immeuble par l’un de ses voisins début avril, continue de hanter les esprits. Il y a deux mois, l’affaire n’a eu qu’un faible retentissement. Mais depuis, le vent a tourné : une information judiciaire a été ouverte pour «homicide volontaire» et «séquestration», provoquant une onde de choc au sein de la communauté juive et la montée au créneau des avocats de la famille, qui dénoncent un crime antisémite. «Ce serait tuer Mme Halimi deux fois que de ne pas reconnaître ce chef d’accusation aggravant», explique le président du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), Francis Kalifat, pour qui «le mode opératoire» du meurtrier ne laisse planer aucun doute.

Selon le dossier de l’enquête que Libération s’est procuré, dans la nuit du 3 au 4 avril, vers 4 heures du matin, K.T., un Français de 27 ans d’origine malienne habitant aussi le 30 rue de Vaucouleurs, sort de chez lui et se rend chez des amis qui résident au 26, au troisième étage. Côté cour, les deux immeubles se jouxtent. Dans cette configuration, l’appartement de la famille D. est mitoyen avec celui de Sarah Halimi, et leur balcon est contigu au sien. Les D., qui connaissent K.T., le laissent entrer. Celui-ci adopte rapidement une attitude inquiétante. Ils décrivent le jeune homme comme étant «nerveux» et «agressif», avec un comportement anormal, puisqu’il tient ses chaussures dans ses mains. Pris de panique, ils se barricadent dans une pièce avec leurs enfants et appellent la police à 4 h 22, tandis que l’homme entame une prière ponctuée de «Allah akbar» dans le salon, assez fort pour que le père de la famille D. distingue des sourates du Coran.

«Martyrs»

Une équipe de trois policiers de la BAC de quartier arrive sur place à 4 h 25. Postés devant la porte des D., ils décident de ne pas intervenir, prétextant des renforts en route. Sa prière achevée, K.T. se dirige vers le balcon de la famille, l’enjambe et atteint celui de Sarah Halimi. Pour Me Buchinger, la stratégie du meurtrier présumé, qui s’est d’abord introduit chez des amis pour accéder au balcon de la victime, ne trompe pas. Tout comme son accoutrement et le soin qu’il a pris de se changer avant d’agir : «C’est ce que font les "martyrs" radicalisés quand ils s’apprêtent à rejoindre le paradis», affirme l’avocat qui s’est constitué partie civile avec deux confrères auprès des enfants et du frère de Sarah Halimi. S’ensuivent des actes de torture et de barbarie d’une «cruauté insoutenable». Surprise dans son sommeil, la victime est d’abord rouée de coups, tout en étant traitée de «sheitan» (le «diable» en arabe). Une voisine, réveillée par les cris, appelle Police Secours vers 4 h 45. Elle décrit une femme en train de se faire frapper sur le balcon en face du sien. Une seconde équipe de la BAC se rend alors au 30 rue Vaucouleurs et se positionne dans la cour de l’immeuble. Sous le regard des policiers, Sarah Halimi est défenestrée quelques minutes plus tard.

Par la suite, le meurtrier présumé retourne dans le salon de la famille D. pour reprendre sa prière. Ce n’est qu’à ce moment que la première équipe de policiers postée devant chez les D., rejointe par quinze collègues de la BAC de Paris, intervient, à 5 h 35. Ils embarquent K.T. puis le placent en garde à vue, sans résistance de sa part. Une analyse toxicologique est alors effectuée, révélant la présence de cannabis dans son sang. Vers 9 heures du matin, le jeune homme s’est rebellé jusqu’à se battre avec huit policiers, qui ont peiné à le maîtriser. Après cet incident, le médecin dépêché a jugé son état psychiatrique incompatible avec la garde à vue. Il a donc été emmené à l’hôpital Saint-Maurice, puis déplacé vers un autre établissement. Sans jamais avoir été entendu par la police.

Outre le fait que K.T. n’a toujours pas été placé en détention provisoire, Me Buchinger retient l’acharnement envers la victime, qui révèle un meurtre au caractère antisémite «indéniable». D’après lui, un antisémitisme latent flottait au 30 rue de Vaucouleurs. Plus exactement depuis que la famille du meurtrier présumé est arrivée, il y a dix ans. «Cette femme n’était pas en sécurité», assure encore l’avocat, qui a recueilli le témoignage des proches : «A plusieurs reprises, sa fille a été bousculée et insultée dans la cage d’escalier par la sœur de K.T.» Contactée par Libération, la jeune femme n’a pas souhaité revenir sur cet épisode. Celle-ci n’a jamais porté plainte, ce qui n’étonne pas l’avocat, puisque «la plupart des victimes [d’antisémitisme] préfèrent se taire».

«Bébé»

Quand on fouille le passé du suspect, son casier judiciaire révèle plusieurs séjours en prison pour des actes de délinquance et de violence aggravée. Parmi eux, la séquestration d’une voisine cambodgienne quelques années plus tôt, à laquelle il comptait soutirer de l’argent. Auditionnés le lendemain du meurtre, les membres de la famille de K.T. restent perplexes. Celui qu’ils surnommaient «bébé» n’était pas quelqu’un de «pieux». Il ne se rendait pas spécialement à la mosquée, n’avait jamais évoqué le nom de Sarah Halimi ni été interné en hôpital psychiatrique auparavant. Pourtant, deux jours avant le drame, il présentait des marques d’agitation, déambulant dans l’appartement en répétant le mot «sheitan». Et ses proches ont raconté que la veille du meurtre, il s’était rendu à la mosquée pour prier tout l’après-midi…

Le tueur présumé était-il dément ou conscient au moment de passer à l’acte ? En cellule, l’examen du médecin a conclu à des «troubles psychologiques manifestes». Mais pour les avocats, plusieurs éléments du dossier réfutent totalement l’argument de la démence. Le plan pour atteindre le balcon de Sarah Halimi, mais aussi les paroles du suspect au moment où il a agi : «Lorsqu’il fait basculer sa victime par-dessus le balcon, il crie aux policiers qui se trouvent dans la cour : "Attention, cette femme va se suicider !" Cela prouve qu’il était totalement conscient de ce qu’il faisait», explique ainsi Me Buchinger, impatient d’obtenir les conclusions de l’expertise psychiatrique attendues mi-juin. Si le rapport certifie une abolition du discernement, le caractère antisémite sera encore plus dur à faire reconnaître.

Rozenn Morgat

Assassinat de Sarah Halimi : mais qu'a fait la police ?

Par Martine Gozlan Marianne 07/07/2017

 

Publié le 07/07/2017 à 11:00
Avocat d'une partie de la famille de la victime, Me Gilles-William Goldnadel dénonce "une manière de déni de l'antisémitisme" et pose "le problème de l'inaction de la police". Il a déposé une plainte pour "non-assistance à personne en danger".​

La torture et l'assassinat, le 4 avril dernier à l'aube, de Sarah Halimi, 66 ans, par Kobili Traoré, un Français d'origine malienne qui scandait des versets du Coran en la frappant pendant une heure, suscite des questions troublantes. Ex-directrice de crèche, la victime était une juive orthodoxe, donc « visible », selon les tristes dénominations adoptées avec le surgissement du nouvel antisémitisme. Sa fille avait été traitée de « sale juive » à plusieurs reprises par la sœur de l'assassin, son voisin du 26, rue de Vaucouleurs, dans le XIe arrondissement parisien. Connu pour sa violence, Traoré n'avait aucun antécédent psychiatrique.

Pourtant, alors que le voisinage a assisté de loin, voire enregistré, la scène barbare avec incantations et défenestration, l'instruction piétine au motif que l'homme est interné, depuis le crime, dans un centre psychiatrique. Le psychiatre nommé comme expert judiciaire ne communique aucune donnée.

"Nous voulons savoir"

La première demande de la famille de Sarah est donc la qualification immédiate en assassinat antisémite, terroriste et islamiste. Elle s'interroge aussi sur l'inertie des forces de l'ordre. Me Gilles-William Goldnadel, qui représente une partie des parents de la victime, a porté plainte contre la police pour non-assistance à personne en danger. En une heure sont en effet arrivés sur les lieux, au moment des coups et de l'assassinat, 26 policiers dont on ne s'explique pas le manque de réaction. Ordres, contre-ordres, cafouillage ? Le préfet de police, dans sa réponse au Comité de soutien vérité et justice pour Sarah Halimi, refuse que soit effectuée une enquête de l'Inspection générale de la police nationale (IGPN). Pourquoi ?  « Ce n'est pas de gaieté de cœur que nous portons plainte contre des policiers qui, dans la France d'aujourd'hui, sont aussi des cibles, résume l'avocat, mais nous voulons savoir. »

 

 

Déclaré pénalement irresponsable, le meurtrier présumé de Sarah Halimi ne sera pas jugé

Le Figaro 19/12/2019

La justice a déclaré Kobili Traoré, alors sous l'emprise du cannabis, irresponsable du meurtre de cette sexagénaire juive.

Par 
Publié hier à 14:40, mis à jour hier à 17:57

La cour d'appel de Paris siège dans l'ancien palais de justice de l'île de la Cité. Aude Bariéty

Le meurtrier présumé de Sarah Halimi ne sera donc pas jugé. Kobili Traoré, 29 ans, accusé du meurtre de cette sexagénaire juive défenestrée à Paris en 2017, a été déclaré, jeudi, pénalement irresponsable par la cour d’appel de Paris. Avocats de différents membres de la famille de la victime, qui réclamaient un procès aux assises, Mes Gilles-William Goldnadel et Francis Szpiner dénoncent une «décision scandaleuse» et forment tous deux un pourvoi en cassation.

«J’ai tué le sheitan !» (le démon, en arabe), avait hurlé Kobili Traoré en voyant le corps de sa victime écrasé au sol, trois étages plus bas. Dans la nuit du 3 au 4 avril 2017, à Paris, il s’était introduit chez sa voisine de 65 ans, dans un immeuble HLM du quartier populaire de Belleville. Aux cris d’«Allah Akbar !», entrecoupés d’insultes et de versets du Coran, ce jeune musulman, consommateur régulier de drogue depuis son adolescence, l’avait rouée de coups sur son balcon avant de la précipiter dans la cour.

Traoré racontera avoir ressenti «des bouffées d’angoisse» depuis la veille, se sentant «comme possédé par une force démoniaque». L’homme n’avait cependant aucun antécédent psychiatrique. Est-ce la dizaine de joints qu’il dit avoir fumés ce jour-là ? Trois expertises psychiatriques concordaient pour affirmer que le suspect avait agi lors d’une «bouffée délirante» liée à une forte consommation de cannabis. Elles divergeaient cependant sur la question de l’abolition ou de l’altération de son discernement. La chambre de l’instruction a tranché et conclu à l’abolition du discernement du prévenu au moment des faits.

«Une décision scandaleuse»

«Une jurisprudence vient de naître !, s’est exclamé Me Szpiner, avocat des enfants de Sarah Halimi. Toute personne qui sera atteinte d’une bouffée délirante parce qu’elle aura pris une substance illicite et dangereuse pour la santé se verra exonérée de responsabilité pénale ! C’est pour la famille un sentiment de colère et de dégoût.»

Conseil de la sœur de la victime, Me Goldnadel indique avoir «fourni à la cour d’appel un récent arrêt de la Cour de cassation disant qu’en cas de contradiction entre plusieurs expertises en matière de responsabilité pénale, c’est à la cour d’assises d’arbitrer» : «J’attends donc de la Cour de cassation qu’elle se conforme à sa propre jurisprudence», affirme-t-il.
De son côté, l’avocat de la défense, Me Thomas Bidnic, a exprimé sa «satisfaction» et son «soulagement». «N’était en cause ici ni la lutte contre ce fléau qu’est l’antisémitisme ni la politique pénale souhaitable contre le cannabis, mais uniquement la question du discernement de ­Kobili Traoré au moment des faits, souligne-t-il. Or celui-ci était manifestement aboli. La justice l’a dit, c’est normal, mais, parfois, c’est la simple application de la loi qui apparaît comme subversive…»
La cour d’appel, dont la décision met fin à la détention provisoire du suspect, a ordonné son hospitalisation en psychiatrie. Ainsi que des mesures de sûreté pour une durée de vingt ans, comprenant l’interdiction d’entrer en contact avec les proches de la victime et de ­retourner sur les lieux du crime.

Extrait de l'avis des lecteurs du Figaro

Sophonisbe le 20/12/2019 à 14:59

Pour les accident routiers, la conduite en état d'ébriété ou sous l'influence de stupéfiants sont au contraire des circonstances TRES aggravantes Qui alourdissemt le temps de prison. 2 poids 2 measures?

Lamouche Ducoche le 20/12/2019 à 14:09

Ce qui tient lieu de justice dans ce pays, vient donc de recommander officiellement de se shooter au cannabis afin ne pas être inquiété, par exemple pour conduire sans permis et sans assurance.
Incohérence typique de la république française.
Tuer sans risque d’être jugé ni emprisonné ? C’est facile, en France ! Il suffit de se droguer...
- C'est la Jurisprudence de la défonce licite

ebio le 20/12/2019 à 13:19

La notion de responsabilité pénale est à revoir entièrement. D'autant que les prétendus "experts" psychiatres se contredisent souvent.

BaronNoir le 20/12/2019 à 11:38

Il faut légaliser le cannabis, comme ça on désengorgera les tribunaux.

l'imprécateur le 20/12/2019 à 11:34

Des fois que les islamistes se sentiraient discriminés.

Ratfucker le 20/12/2019 à 10:52

Cette décision de justice rendue par une magistrature qui a compris dans quelle direction souffle le vent de l'histoire et où se situent les rapports de force, c'est une aubaine électorale de plus pour le RN. A condition que l'opinion se réveille en dépit du cond

Ratfucker le 20/12/2019 à 10:52

Cette décision de justice rendue par une magistrature qui a compris dans quelle direction souffle le vent de l'histoire et où se situent les rapports de force, c'est une aubaine électorale de plus pour le RN. A condition que l'opinion se réveille en dépit du cond

-Philippe- le 20/12/2019 à 10:43

Alors un conseil, avant de commettre un délit, prenez de la drogue, la jurisprudence s'appliquera!

hurricane le 20/12/2019 à 10:08

Il est étrange de voir autant de commentateurs capables de faire une expertise psychiatrique de quelqu'un sans jamais l'avoir vu, ni entendu!
Personnellement, je préfère l'avis des professionnels qui ont rencontré longuement le détenu.

Ben_Voyons le 20/12/2019 à 09:50

Le nombre de "pénalement irresponsables" (selon la justice) que l'on trouve dans cette idéologie est absolument impressionnant. Est-ce une conséquence de leur adhésion ou un critère de recrutement ?

2227901 (profil non modéré) le 20/12/2019 à 09:16

Il est temps de sortir de l'anonymat de la justice. Nous connaissons la personnalité des politiques, des dirigeants d'entreprise, des militaires.
Il et temps de sortir de l'idée préconçue que "la justice" est un bloc apersonnel dont les décisions sont par essence parfaites et non sujettes à interprétations.
La vision actuelle d'une justice impersonnelle, comme si elle ne dépendait pas des personnes qui la rendent, ne permet clairement pas de comprendre son fonctionnement.

fafia le 20/12/2019 à 08:57

encore un déséquilibré ???? on connait maintenant !

mayday_gaïa le 20/12/2019 à 08:56

Quelle honte! Donc pour notre pseudo justice il suffit de fumer quelques joints de cannabis pour être déclaré irresponsable des crimes les plus odieux! La jurisprudence d'une telle décision coupable va faire encore de sacrés dégats dans notre pauvre République! Et quand je pense que certains veulent légaliser la consommation de cannabis, soit disant inoffensif! Un peu de cohérence svp....

JE REVIENS le 20/12/2019 à 08:56

En lisant, les commentaires, je constate une certaine unanité contre cette décision du parquet. Cependant, il ressort de tous ces commentaires, que la plupart des intervenants, ne comprennent pas, que la consammation de drogue ou d'autres substances , qui altéreraient le discernment rendraient le prévenu pénalement irresponsable et que demain les avocats de chauffards par exemple pourront plaider l'irresponsabilité de leurs clients à l'appui de cette décision du parquet. Pour en revenir à cette affaire, il convient de rappeler, que le prévenu a eu suffisament de lucidité pourchoisir sa victime.

Adrien Michel le 20/12/2019 à 08:36

Est ce que le syndicat de la magistrature aurait inspiré cette décision aberrante ?

Christophe Dutihieul le 20/12/2019 à 08:25

Voilà où mène le gouvernement des juges islamo-gauchistes!
L'usage de stupéfiant est un facteur aggravant, la Nation française doit absolument reprendre le contrôle de la Justice

laveugle le 20/12/2019 à 08:10

Selon l'avocat de l'assassin (terme que l'on peut d'ailleurs prendre dans son sens d'origine ) " c’est la simple application de la loi "
Soit !
Mais rendre la justice , ce n'est pas seulement "appliquer la loi" sinon un simple algorithme suffirait et on pourrait faire des économie en licenciant les juges !
Ce n'est peut être pas une mauvaise idée après tout !

oscours le 20/12/2019 à 08:00

Il faut donc réviser tous les crimes commis sous l'emprise du haschisch accidents de la route compris et pourquoi pas aussi ceux commis sous l'emprise de l’alcool fumer et demain boire assureront immunité cool ça ouvre des horizons non ???

dans cette affaire la justice n'a cessé de minimiser les faits d'abord en ne reconnaissant pas le caractère antisémitisme du crime aujourd'hui en déclarant irresponsable l'auteur "présumé" des faits tout cela au final démontre une certaine logique

adieu le 20/12/2019 à 07:56

Melenchon aurait pu être à la place decette juge. Quel avenir pour les juifs de France ? Aucun. La France entretetient l'antisémitisme. La France est malade, sa justice est pourrie par la tête. Un message fort à nos compatriotes juifs.

mauvaisesprit le 20/12/2019 à 07:41

Étrange, en cas d'homicide involontaire à la suite d'un accident routier, la conduite en état d'ébriété ou sous l'influence de stupéfiants sont des circonstances lourdement aggravantes en termes de peines.

    Spoonjuice le 20/12/2019 à 06:30

    Si la justice ne fait plus son job, c est à nous de le faire à sa place. Ce juge doit être destitué, il doit avoir un grave problème psy pour se permettre de ne pas condamner se dingue. Les psychiatres qui ont analysé ce dingue sont ils pro islamiste ? Ca ne peut plus durer ses conneries, ces types se croient tous au dessus des lois à force de n être jamais condamnés pour x ou y excuses

    La Providence le 20/12/2019 à 05:58

    Pour bénéficier de toute impunité, il suffit d'appartenir à la bonne minorité et d'être sous l'emprise de stupéfiants. C'est bon à savoir. C'est une des pistes de la "refondation pénale" de Macron pour lutter contre la surpopulation carcérale ?

    ouhlalaa le 20/12/2019 à 03:45

    La conductrice qui vient de poignarder 2 jeunes filles à Paris était sous l'emprise de l'opium. Donc elle ne sera pas jugée ???

    reggie lecarlin le 20/12/2019 à 03:36

    C'est un menteur. Un islamiste et un menteur. Je fume du cannabis depuis 26 ans..mon père depuis 51 ans..on n'a jamais tué quelqu'un même après avoir fumé 3 voir 5 grammes de cannabis dans la journée. On n'a jamais commencé à citer le Koran non plus!

      avis citoyen le 20/12/2019 à 03:28

      Ainsi, si les terroristes du Bataclan ou de Nice avaient tué sous l'emprise de la drogue, ce qui était d'ailleurs peut-être le cas, ils auraient été déclarés irresponsables ! Bravo la "justice".

      Corto... le 19/12/2019 à 23:45

      @ L. Lacombe. L'irresponsabilité pénale existe depuis bien avant la naissance des grands-parents de Taubira. Et au-delà de cette remarque infondée, aucun fumeur de cannabis ne peut imaginer que cela peut déclencher un délire psychotique aiguë dont l'abolition de la conscience est une évidence pour tous les spécialistes dont je suis.

      Gratelle le 19/12/2019 à 23:29

      Il y a un truc qui m'échappe, comment d'éminents psy peuvent conclure qu'au moment de l'action l'assassin était saisi de bouffée délirante ?
      Par définition une bouffée, délirante ou pas, n'est pas un phénomène continu mais intermittent .
      Sauf à avoir assisté personnellement à la scène et en dépit de leur science, ils ne peuvent décrire que ce qu'ils constatent lors de l'examen, après les faits, tout le reste n'est que suppositions.
      D'autre part il semble que le fait de crier allah akbar semble constituer le délire, dès lors tous les terroristes peuvent être désignés comme délirants.

      Nick Nasty le 19/12/2019 à 23:03

      Il manque une case à tous les meurtriers. Faut-il donc tous les déclarer irresponsables? Non, tous doivent être jugés!

      Sans la liberté de blâmer..... le 19/12/2019 à 22:59

      Le juger aurait été stigmatisant pour les musulmans, pour les Blacks et pour les camés, c'est-à-dire pour plus de la moitié de l' Hexagoland à M'nunu , vous vous rendez compte ? Bon, alors vous avez compris .

      Axion 2017 le 19/12/2019 à 22:04

      Et on parle de légaliser la vente de cannabis ! Il va y en avoir un paquet de bouffées délirantes qui vont excuser les crimes !!

      CS75 le 19/12/2019 à 20:40

      Le projet de légalisation du cannabis permettrait donc d’alléger les tribunaux en rendant irresponsables tous les fumeurs de moquettes? C’est donc pour ça aussi que la CGT nous enfume l’existence ! Eureka !

      seguin thierry 56 le 19/12/2019 à 20:07

      si les juges veulent voir le RN au pouvoir pour avoir plus de moyens c 'est exactement ce qu'il faut faire

      bishkek le 19/12/2019 à 20:14

      personnellement je me moque de la psychiatrie dans cette histoire. Cet individu a fumé en toute conscience du cannabis. Or vous n'etes pas sans savoir que c'est interdit en France. Il en a meme fumé des quantités incroyables. Il s'est donc mis volontairement dans une situation à risque.
      A partir de ce moment-là, tout ce qui se passe après est de sa responsabilité. Cela devrait etre une circonstance aggravante. C'est honteux ce qui est fait à travers ce jugement.

      Anitater le 20/12/2019 à 01:21

      Le respectueux Comme antécédents psychiatriques il n avait que son idéologie islamiste et il est habituel de lire que ces terroristes sont des déséquilibres, sans se soucier de la cause de de leur desequilibre et surtout sans la nommer car elle est connue mais occultée

      Sarah Halimi. Pire qu’une erreur judiciaire: Un refus délibéré de faire le procès de l’antisémitisme islamiste.

      Tribune Juive Sarah Cattan 22/12/2019

      Voilà. En moins de deux minutes, devant une assistance réduite a minima, le jugement a été rendu: Kobili Traoré, celui-là qui a lynché et jeté vivante par la fenêtre du 3ème étage, en plein Paris, en 2017, une femme parce qu’elle était juive, Kobili Traoré, donc, est reconnu irresponsable de ses actes, « grâce » au cannabis qui aura donc aboli son discernement.

      « Ainsi, l’affaire Sarah Halimi ne sera pas jugée! Une jurisprudence vient de naître: celui qui prend une substance illicite n’est pas responsable de ses actes », a tweeté Francis Szpiner, Conseil des enfants de Sarah Halimi.

      Au-delà de l’affaire Sarah Halimi, au-delà du martyr subi par cette femme qu’un fou d’Allah est venu déloger de son lit pour la fracasser et la défenestrer, au-delà de l’antisémitisme une fois encore avéré, – et reconnu – , nous avons aujourd’hui assisté, héberlués, à une défaite hallucinante des principes fondamentaux du droit pénal.

      Cette décision est d’une extrême gravité pour chacun de nous, français. Un blanc seing a été donné aux consommateurs de substances. cette consommation n’est plus une infraction, puisque sa commission, à dater d’aujourd’hui, n’entraîne plus la responsabilité pénale: niais serait le pénaliste qui, dès demain, ne brandirait pas en défense « l’argument Traoré », bientôt devenu jurisprudence!.

      Elle est aussi d’une indicible signification pour les français Juifs, cette décision inique qui se profilait mais à laquelle nul n’osait croire: elle a bien été signifiée au Tribunal de Paris.

      Est-ce Traoré qui a dupé son monde? Ou est-ce ce monde qui, devenu fou, est de surcroît suspect d’accointances rarement vues avec le déni, la lâcheté, et une forme de collaboration.

      Nul ne m’empêchera de redire ici qu’un procès pour « l’assassinat » de Sarah Halimi par un apprenti islamiste proche de la mosquée Omar aurait été, dans la France d’aujourd’hui, du plus mauvais goût. La France a honte. La France a peur.

      Un pourvoi en cassation est formé.

      Traoré, tranquille, Traoré que le Docteur Zagury proposait de faire sortir de l’hôpital, tant il était maître de lui, Traoré sera bientôt libéré, sauf « miracle ».

      Je citais hier Elisabeth Badinter, Georges Bensoussan, Marc Knobel qui s’exprimaient à propos de l’antisémitisme: ils ont raison. L’antisémitisme, définitivement, ne concerne que les Juifs: les autres s’indignent avec sincérité, puis … oublient. Qu’on ne nous chante plus, de « là-haut », que la France sans ses Juifs n’est plus la France »: c’est indécent, et profondément indigne que de ne pas aligner ses paroles et ses actes.

      Sarah Halimi. Pire qu’une erreur judiciaire: Un refus délibéré de faire le procès de l’antisémitisme islamiste.

      “L’antisémitisme est objectivement devenu une circonstance atténuante”

      Johan Sfar publié par Jewpop

      Depuis hier recircule sur Facebook un post de Joann Sfar daté de 2017, réaction de l’écrivain, auteur de bd et réalisateur, au premier jugement du meurtrier de Sarah Halimi, alors que le parquet avait choisi de ne pas retenir la motivation antisémite des motifs de mise en examen.
       
      Contacté par Jewpop à la suite de la décision de la cour d’appel de Paris, qui a déclaré jeudi le tueur pénalement irresponsable, écartant ainsi la possibilité de le juger aux assises comme le réclamaient les proches de la victime, Joann Sfar nous a demandé de joindre à son texte de 2017 les précisions suivantes, à titre d’exergue :

       
      “Ceci est un ancien texte, publié à l’occasion du premier jugement de l’affaire Halimi. À l’époque, la justice réfutait la circonstance aggravante d’antisémitisme. Aujourd’hui, il y a du progrès, l’antisémitisme est objectivement devenu une circonstance atténuante. Un chauffard sous l’emprise du cannabis relève des tribunaux, pas un tueur de juive, semble-t-il. Le message aux juifs est limpide.”

       

      LE TEXTE PUBLIÉ SUR LA PAGE FACEBOOK DE JOANN SFAR EN 2017

       

      « Le truc, c’est que lorsque tu es juif, tu n’oses jamais dire que quoi que ce soit relève de l’antisémitisme parce que tu as peur qu’on te dise que tu pleurniches. 

      Je ne connais l’affaire Sarah Halimi que par ce que les médias en disent. Si j’ai bien compris, un type traitait la dame juive de son immeuble de sale juive à chaque fois qu’il la voyait.

      Puis une nuit il pète un câble, il met la misère dans tout l’immeuble puis il s’enferme avec la dame. Il la massacre pendant des heures. La police est dans l’immeuble et n’intervient pas. Il hurle Allah hou Akbar tant qu’il peut puis il la jette par la fenêtre et elle meurt.

      Le type n’a jamais eu d’antécédents psychiatriques mais on le met quand même à l’asile. Si j’avais mauvais esprit, je dirais qu’en période électorale c’était peut-être une façon de s’acheter à peu de frais la paix civile. On apprend aujourd’hui que le tribunal ne considère pas qu’il s’agit d’un crime antisémite. Finalement je ne suis pas juriste, je n’y connais rien. Il paraît que le coupable a affirmé que son motif n’était pas anti juif. C’était quoi, son motif ? Ça ne me regarde pas. Par contre, je commence à me demander ce que ça serait, un crime anti juif ? Si traiter une dame de sale juive puis la massacrer et la défenestrer ça ne suffit pas, il faut faire quoi ?

      J’ai honte que ça soit toujours des juifs qui se trouvent à écrire qu’à force de vouloir éviter de faire des vagues nos forces de l’ordre nous donnent parfois l’impression qu’on gène. Je suis le moins communautaire du monde. Je suis le premier que ça énerve, quand des gens utilisent leur ethnie ou leur religion pour se faire plaindre.

      Mais là, c’est dur. On a un sentiment de « circulez y a rien à voir » qui me semble dangereux. À force de ne rien voir, j’ai le sentiment qu’on peut susciter des vocations. Ou alors il y a une circonstance atténuante de bêtise ? Je me souviens qu’on disait ça au moment du « gang des barbares ».

      On disait qu’ils étaient tellement bêtes qu’ils ne se rendaient pas compte. Peut-être que je me trompe complètement. Qu’est ce qui se produit, en moi, lorsque j’ai honte d’écrire ces lignes ? Je déteste parler « en tant que juif ». On ne devrait pas avoir à le faire. Pour calmer les esprits, je suggère au tribunal d’édicter une jurisprudence claire et d’affirmer haut et fort qu’un crime antisémite, ça n’existe pas.

      Je crois que ça soulagerait beaucoup de monde. Ça nous évitera de nous creuser la tête à nous demander ce que l’assassin aurait pu faire de plus pour que le tribunal décèle dans son geste un soupçon de haine contre les juifs. »

       

      Joann Sfar

       

      Kobili Traoré déclaré pénalement irresponsable et ne sera pas jugé (cour d'appel)

      I24 News
      L 'homme qui a tué Sarah Halimi, une sexagénaire juive, en 2017 a été déclaré jeudi pénalement irresponsable par la cour d'appel de Paris, qui écarte donc la possibilité de le juger aux assises comme le réclamaient les proches de la victime.

      La chambre de l'instruction a tranché entre les expertises psychiatriques contradictoires du dossier et conclu à l'abolition du discernement de Kobili Traoré au moment des faits. 

      En proie à une bouffée délirante liée à une forte consommation de cannabis, ce jeune musulman âgé alors de 27 ans avait roué de coups sa voisine aux cris d'"Allah Akbar" avant de la précipiter dans la cour de leur immeuble parisien le 4 avril 2017.

      La cour a estimé qu'il existait "des charges suffisantes contre Kobili Traoré d'avoir (...) volontairement donné la mort" à Lucie Attal - aussi appelée Sarah Halimi - et a retenu pour ces faits la circonstance aggravante de l'antisémitisme, conformément aux réquisitions du parquet général.

      Le 19 décembre, à l'audience, le parquet général s'était en effet écarté de la position du parquet de Paris qui demandait, comme les parties civiles un procès aux assises pour "meurtre à caractère antisémite".

      La justice a ordonné l'hospitalisation de Kobili Traoré et il lui sera interdit de contacter les parties civiles, (la famille Halimi et Diara), ni de se rendre sur les lieux du crime où vivent les parties civiles.

      "La décision de la justice de déclarer pénalement irresponsable Kobali Traoré marque l’avènement du règne de l’impunité face à l’antisémitisme meurtrier en France", a réagi jeudi l'UEJF.

      Avocat des enfants de la victime, Me Szpiner a dénoncé devant la presse "une décision scandaleuse".

      Pris sur Facebook

      SARAH HALIMI, JE PENSE A VOUS, AUX VOTRES ET J’AI HONTE POUR LA JUSTICE DE MON PAYS.

      A propos de vos juges qui ont exonéré aveuglement, lâchement votre assassin, il faut leur rappeler ce qu’écrivait Charles Péguy, car il parle d’eux:

      « Il y a quelque chose de pire que d’avoir une mauvaise pensée. C’est d’avoir une pensée toute faite.
      Il y a quelque chose de pire que d’avoir une mauvaise âme et même de se faire une mauvaise âme. C’est d’avoir une âme toute faite.
      Il y a quelque chose de pire que d’avoir une âme même perverse. C’est d’avoir une âme habituée.
      »

      A ces juges aux âmes toutes faites et habituées. Voici quelques vérités.

      Votre assassin, votre voisin, dont je tairais le nom vous a sciemment battu, violenté, défénestré, tué pour le simple fait que vous étiez juive.

      Comme les nazis d’un autre temps, sa haine meurtrière s’alimentait du simple fait de votre naissance, de vos fidélités et de vos croyances. Il vous a arraché à une famille aimante. Les dernières paroles que vous avez entendues étaient ces cris de haine venus d’un Islam radical appelant au meurtre du Juif, de l’autre. Derrière la porte, les policiers craintifs ne sont pas intervenus et vous ont laissé seule mourir sous les coups de votre bourreau. A CET ABANDON DE LA POLICE, VIENT SE SUCCEDER CELUI DE LA JUSTICE. Dans une décision que tous les juristes et les femmes et les hommes de bonne foi condamnent, ils ont décidé que votre meurtrier sauvage et antisémite ne serait pas jugé car il était sous l’emprise d’un stupéfiant léger, le cannabis. Je n’ai que mépris pour ces juges dont la décision judiciaire est d’un aveuglement sans nom, ou de cet aveuglement que notre peuple à trop connu au cours des siècles :

      L’INDIFFERENCE AUX MEURTRES DES JUIFS.

      Je pense à vous, je m’incline devant votre supplice. Justice vous sera rendue. Que votre nom soit une bénédiction, SARAH HALIMI

      ***

      Jules Mazouz 
      Jamais, Kobili Traoré n’a cherché à nier, ni même à minimiser la portée de son geste. « Ce que j’ai commis est horrible, je regrette ce que j’ai fait et je présente mes excuses aux parties civiles. » Cet homme, aujourd’hui âgé de 29 ans, a reconnu au cours de l’instruction s’être introduit, dans la nuit du 3 au 4 avril 2017, chez sa voisine, Sarah Halimi, 65 ans, au troisième étage d’un immeuble du quartier de Belleville, à Paris,l’avoir roué de coups puis défenestré.
      De nombreux témoins ont assisté impuissants au drame, certains l’ont également entendu réciter des sourates du Coran ou crier « Allahou Akbar ».

      Ce qui induit qu'il était lucide..

      Adelne De Parme

      Si vous saviez ce que sont capable de faire certaines personne sous lsd... genre réciter des ouvrage entier extrait d'une mémoire normalement inaccessible, et j'en passe... bref, non réciter et et crier sont pas suffisant a parler de responsabilité pénale..

      Tout dépend du type de drogue et des conséquences sur le liens du jugé a la réalité non ?

      Dans le cas d'une drogue mettant en péril sa perception du monde on est en face d'un cas caractéristique de déresponsabilisation pénale (j'ajouterais que c'est la raison principale pour laquelles certaines cultures ne condamne pas les gens ivres...

      Mia Slaoui i : je m en fous de ladire drogue, le mec a tué, il doit être jugé.

      Nadia Bouras => Mia Slaoui, pourquoi vous écrivez qu'il doit être jugé, il l'a été ! 

      Jacques Neuburger Et on n'a jamais vu qu'un type ne soit pas jugé pour avoir assassiné sa femme un samedi soir où il se serait saoulé la gueule à fond: on verrait aussitôt les féministes hurler sur les réseaux et organiser des manifestations énormes - et d'ailleurs elles auraient bien raison.
      Auttefois on retenait cette clause: "avoir agi sous l'empire de ...(drogue, alcool, médicaments...)" uniquement à fin d'éviter la condamnation à mort, la guillotine mais non la prison à vie.

      Jean Pierre Baumann si vous lisez les attendus des décisions et des diagnostics , les spécialistes précisent que ce sont les bouffées délirantes et non le THC qui sont à l'origine de son acte

      6 psychiatres sont d'accord sur 7 ca suffit pas il faut lire ce qu'ils disent son irresponsabilité viennent de bouffées délirantes pas du cannabis, il n'est pas libéré il est interné sur ordre du parquet , il peut l'être à vie , ce n'est guère mieux que la prison lit scelle tuyau de douche vers le bas . Et si jamais un jour il peut sortir le préfet a son mot à dire on ne l'envoie pas au club med

      Audrey Sol Ce n’est pas le cannabis qui l’a rendu antisémite..

      Olivier Ranson (Dessinateur) constate que l’on peut t’accorder l’impunité pour le meurtre d’une Juive après l’absorption de substances illégales mais que l’absorption de substances illégales est passible de la peine de mort dans certains pays musulmans et se demande dès lors si la Charia n’est pas trop sévère.

      Michel Levy Ce qui est étonnant, c'est que les psychiatres affirment que Traoré n'a pas de maladie mentale. Qu'il a été victime de bouffées délirantes provoquées par le Hashish, or le Hashish ne provoque pas de bouffées délirantes.... c'est quoi ce délire ? ? Le tribunal a condamné Traoré, qui n'a pas été "acquitté", mais jugé irresponsable, à être hospitalisé en psychiatrie; Mais s'il n'est pas malade, que va faire t-on de lui à l'hôpital ? Si quelqu'un de plus compétent que moi pourrait répondre à ces interrogations, je luis serais reconnaissant.

      Sandra Salomon hospitalisé en psychiatrie = condamné à 20 ans de détention psychiatrique obligatoire en service de sécurité (ce n'est guère mieux que la prison) Il devait être bien atteint tout de même pour mériter un enfermement de 20 ans

      Eva Talineau  c 'est une situation inextricable pour les malheureux psychiatres qui auront la responsabilité de son avenir, car ils devront décider de le laisser sortir ou pas non pas au regard de ses actes, mais de son état mental... tel qu il se présentera à eux. Or les expertises semblent exclure la schizophrénie, ou le délire hallucinatoire chronique, ou autre psychopathologie avérée. Dans un premier temps, il sera certainement interné, mais par la suite, les médecins ne pourront déontologiquement pas renouveler tres longtemps la mesure de placement. Donc, très probablement, il sortira, auréolé, d ailleurs du prestige de son petit djihad personnel auprès de ceux pour qui mohammed merah est un héros.

      François Heilbronn professeur à Sciences Po et vice président du Mémorial de la Shoah (Reçu en message privé)

      SARAH HALIMI, JE PENSE A VOUS, AUX VOTRES ET J’AI HONTE POUR LA JUSTICE DE MON PAYS.

      A propos de vos juges qui ont exonéré aveuglement, lâchement votre assassin, il faut leur rappeler ce qu’écrivait Charles Péguy, car il parle d’eux:

      « Il y a quelque chose de pire que d’avoir une mauvaise pensée. C’est d’avoir une pensée toute faite.
      Il y a quelque chose de pire que d’avoir une mauvaise âme et même de se faire une mauvaise âme. C’est d’avoir une âme toute faite.
      Il y a quelque chose de pire que d’avoir une âme même perverse. C’est d’avoir une âme habituée. »

      A ces juges aux âmes toutes faites et habituées. Voici quelques vérités.

      Votre assassin, votre voisin, dont je tairais le nom vous a sciemment battu, violenté, défénestré, tué pour le simple fait que vous étiez juive. Comme les nazis d’un autre temps, sa haine meurtrière s’alimentait du simple fait de votre naissance, de vos fidélités et de vos croyances. Il vous a arraché à une famille aimante. Les dernières paroles que vous avez entendues étaient ces cris de haine venus d’un Islam radical appelant au meurtre du Juif, de l’autre.

      Derrière la porte, les policiers craintifs ne sont pas intervenus et vous ont laissé seule mourir sous les coups de votre bourreau.

      A CET ABANDON DE LA POLICE, VIENT SE SUCCEDER CELUI DE LA JUSTICE.

      Dans une décision que tous les juristes et les femmes et les hommes de bonne foi condamnent, ils ont décidé que votre meurtrier sauvage et antisémite ne serait pas jugé car il était sous l’emprise d’un stupéfiant léger, le cannabis.

      Je n’ai que mépris pour ces juges dont la décision judiciaire est d’un aveuglement sans nom, ou de cet aveuglement que notre peuple à trop connu au cours des siècles : L’INDIFFERENCE AUX MEURTRES DES JUIFS.

      Je pense à vous, je m’incline devant votre supplice. Justice vous sera rendue. Que votre nom soit une bénédiction, SARAH HALIMI

Affaire Sarah Halimi : le sens d’une décision judiciaire .

par Maître Régis de Castelnau 21/12/2019 dans Tribune Juive,
Régis de Castelnau anime le site Vu du Droit et publie chez Causeur entre autres.

L’émotion provoquée par la décision de la chambre d’instruction de la cour de Paris dans l’affaire Sarah Halimi est parfaitement justifiée, et je la ressens aussi. Comment ne pas être bouleversé par cette tragédie insupportable qui concentre tant de maux de l’époque.

Voilà une personne qui après une vie de rectitude et de dévouement aux autres a été massacrée dans des conditions abominables et qu’on le veuille ou non, au nom d’une religion qui aggrave jusqu’au meurtre, la folie d’esprits déjà dérangés. Sarah Halimi fut médecin puis directrice de crèche, elle a été battue, torturée puis défenestrée par quelqu’un qu’il n’est pas possible de qualifier autrement que d’épave humaine. Bon à rien, Kobili Traoré n’a jamais travaillé, dispose d’un casier judiciaire garni de vingt condamnations, et consomme jusqu’à 30 joints de cannabis par jour ! Il a tué Sarah Halimi évidemment parce qu’elle était juive et il l’a fait en récitant des sourates du Coran et en invoquant son Dieu. Il s’agit là incontestablement d’un crime islamiste et antisémite.

La chambre d’instruction de la Cour de Paris vient de rendre une décision par laquelle Kobili Traoré a été déclaré pénalement irresponsable et ne pourra donc pas faire l’objet d’un procès en Cour d’assises. Décision extrêmement douloureuse évidemment pour ses proches, mais aussi pour tous ceux que l’islamisme et l’antisémitisme musulman révulsent. Et l’on assiste depuis à un déferlement de commentaires indignés et rageurs contre une décision qui apparaît incompréhensible.

On fait dire à la décision judiciaire ce qu’elle ne dit pas

Malheureusement, comme j’ai eu l’occasion de le rappeler notamment sur cette affaire, une fois de plus on attend de la justice ce qui ne relève pas de sa mission et on fait dire à la décision judiciaire ce qu’elle ne dit pas. D’abord la montée de l’islam politique et ses conséquences criminelles, et le développement d’un antisémitisme spécifiquement musulman sont des questions directement politiques qui doivent être traitées dans le cadre politique.

Ensuite l’état de démence au moment de la réalisation du crime aboutit à l’irresponsabilité pénale de l’auteur qui par conséquent ne peut pas être jugé. L’application de ce principe qui existe depuis la Rome antique n’est pas une quelconque absolution, mais repose sur le fait qu’il n’est pas possible dans ces conditions de conduire une procédure équitable pour prononcer une décision de justice légitime. En revanche la question du traitement de l’aliéné et de sa dangerosité incombe à l’État qui doit l’empêcher de nuire par l’internement et les traitements.

On fait à la justice un procès d’intention

Alors, on fait quand même à la justice un procès d’intention, celui d’avoir voulu exonérer l’accusé de l’accusation d’avoir commis un crime islamiste et antisémite. Ce qui est d’ailleurs tellement compréhensible dans une affaire à ce point insupportable et par conséquent passionnelle. De façon schématique et caricaturale je vais en présenter un résumé en reprenant un tweet qui m’est tombé sous les yeux : « connaissez-vous la jurisprudence Kobili Traoré ? C’est celle qui vous permet de tuer une personne âgée sans risquer un procès, à trois conditions :

  • que vous ayez consommé du cannabis
  • que vous soyez musulman
  • que la victime soit juive »

Il n’y aura pas de jurisprudence Sarah Halimi : Explications

Eh bien non ! À mon sens il n’y a pas et il n’y aura pas de jurisprudence « Sarah Halimi » ou « Kobili Traoré ». Et en aucun cas l’arrêt de la chambre d’instruction n’a dit que la consommation de cannabis était une circonstance atténuante. Cette présentation est fausse, et ceux qui le sachant, continuent à le prétendre sont de mauvaise foi. La difficulté de ce dossier réside dans le fait que « l’abolition du discernement » au moment de la commission du crime a été provoquée par une énorme surconsommation de cannabis sur un sujet psychiquement vulnérable.

Sur le plan juridique revenons une fois de plus sur la façon dont se pose le problème. C’est l’article 122–1 du Code pénal, succédant au célébrissime article 64 promulgué en 1810, qui traite de la question et des conditions dans lesquelles un accusé peut être déclaré irresponsable. Parlant d’abolition du discernement l’alinéa premier de cet article nous dit « N’est pas pénalement responsable la personne qui était atteinte, au moment des faits, d’un trouble psychique ou neuropsychique ayant aboli son discernement ou le contrôle de ses actes ». Le deuxième alinéa quant à lui traite de l’atténuation de la responsabilité et par conséquent de la peine en cas d’altération du discernement. C’est le choix de l’altération qu’a fait en conscience le premier expert choisi par le juge d’instruction, le Docteur Zagury.

En application du premier alinéa de l’article 81 du Code de procédure pénale, le juge d’instruction a ordonné une nouvelle expertise réalisée cette fois-ci par un collège de trois experts, qui ont tranché en faveur de « l’abolition du discernement ».

( Note de Mivy : "Trois expertises psychiatriques, réalisées au cours de l'enquête, concordent pour dire que le jeune homme, sans antécédents psychiatriques, ne souffre pas de maladie mentale mais qu'il a agi lors d'une "bouffée délirante" provoquée par une forte consommation de cannabis. Elles divergent cependant sur la question de l'abolition ou de l'altération du discernement du suspect." https://www.francetvinfo.fr/ )

Face à ces avis divergents, une troisième expertise a été ordonnée et confiée à un collège de trois autres experts qui ont eux aussi choisi cette même « abolition du discernement ». Nous avons donc eu l’avis de six experts psychiatres assermentés, contre celui du seul Docteur Zagury.

Les magistrats ont décidé en conscience

Le profane que je suis ne peut pas dire si Kobili Traoré avait son discernement aboli ou seulement altéré au moment où il accomplissait son immonde forfait. Et personnellement j’aurais préféré qu’il soit jugé. Les magistrats quant à eux doivent se faire une opinion à partir des conclusions des experts psychiatres choisis pour leur compétence. Ils l’ont fait en conscience, et il serait particulièrement malsain de prétendre que c’était pour absoudre un musulman ayant tué une juive. Il se trouve qu’un des six experts qui a conclu à l’abolition est un ami proche de confession juive, et proférer à son égard cette accusation serait à la fois infect et rocambolesque.

La justice a fait son devoir

Alors on va dire, répéter encore et encore que la Justice n’était saisie que d’une seule question à l’occasion de cette décision rendue le 19 décembre : au regard de la loi française Kobili Traore avait-il discernement aboli au sens de l’article 122–1 du Code pénal au moment où il a commis son ignoble forfait ?  

Alors, on peut évidemment comprendre et partager cette frustration, cette colère, ce sentiment d’impuissance face au caractère mortifère de cette montée de l’antisémitisme musulman et de l’islamisme criminel.

Mais dans ce cas, ce n’est pas à la justice d’en traiter la globalité de ce problème, c’est une question politique qui doit être traitée politiquement. S’il faut fermer les mosquées intégristes comme celle que fréquentait Traoré, s’il faut expulser les imams qui professent une vision mortifère de leur religion, s’il faut cesser de tolérer les dérives de délinquants d’habitude qui affichent des casiers judiciaires longs comme des jours sans pain, s’il faut amender, modifier, voire supprimer l’article 122–1 du Code pénal, alors il faut s’adresser à ceux dont c’est la responsabilité. C’est-à-dire les responsables de l’État, qui sont aussi ceux qui devront veiller à ce que Traoré dont la dangerosité est incontestable, ne soit pas remis en circulation.

Et non pas insulter une justice qui cette fois-ci a fait son devoir en conscience.

Réaction :

Erick Lebahr 

Pour ma part, je conteste les rapports d'expert qui pronent l'abolition du discernement du barbare. Il l'a eu avant, son discernement, pour la retrouver, elle, qu'il savait juive. Il l'a eu aprés, pour crier" j'ai tué la shétan".. il l'a eu à l'audience. Il l'a aujourd'hui.. et il l'aurait perdu juste au moment de la commission du crime? Alors qu'il a le discernement de réciter les bons versets du coran, pendant qu'il la torture!!!! Non! Au pire, altération, pas abolition. C'est le premier point.

Le second point, puisque cet avocat aime le Droit. En présence de rapports d'experts psychiatres contradictoires( c'était le cas), ce n'était pas à la chambre d'instruction de la cour d'appel de trancher la question de la responsabilité pénale. C'était à la cour d'assises, devant laquelle il aurait du être jugé, d'en débattre.
Au lieu de cela, le proc a requis l'irresponsabilité, lui le garant de l'État, de la société! Et la cour d'appel l'a suivi!

son article est donc oublieux de ce point essentiel.

 Quand on plaide pour ou contre un délinquant routier qui commet un accident routier , l'état d'ivresse est une circonstance aggravante! Depuis quand la prise de psychotropes, donc la commission d'un délit(!) serait elle une circonstance absolutoire( de responsabilité)!!! ( non pas atténuante! ). Me de castelnau ne dit rien, non plus à ce sujet.

Lettre ouverte du Président du Crif Francis Kalifat

à Madame la Procureure générale près la Cour d'appel de Paris

Paris, le 21 décembre 2019

"Madame la Procureure Générale,

Les réquisitions de votre parquet dans le dossier Sarah Halimi me laissent sans voix. Comment le Parquet général peut-il être en contradiction avec le Procureur de Paris alors que tout au long de la procédure vous paraissiez en total accord avec lui ?
Comment, alors que toutes les expertises s’accordent pour ne reconnaître aucun antécédent psychiatrique au présumé coupable, et qu’il ne souffre pas plus aujourd’hui d’un quelconque trouble, comment alors que les trois expertises concluent à "une bouffée délirante aigüe causée par la consommation massive volontaire de cannabis", comment votre Parquet peut-il prendre des réquisitions concluant à l’abolition totale du discernement du présumé coupable ?

Votre Parquet souhaite-t'il installer une nouvelle jurisprudence dans notre pays qui ferait du cannabis un facteur excusant lorsqu’il s’agit d’un meurtre antisémite alors qu’il est un facteur aggravant pour tous les autres délits ?

Peut être, mais je ne peux me résoudre à le croire, votre Parquet a-t'il voulu éviter qu’à travers le procès de l’assassin de Sarah Halimi puisse aussi se tenir le procès de l’antisémitisme islamiste qui tue en France ?

Le bon réquisitoire n’aurait-il pas été de laisser le soin à une cour d’assises et à un jury populaire de trancher ce débat d’experts psychiatriques?

N'y aurait-il dans notre pays que du droit et pas de justice ?

Voilà madame la Procureure Générale les questions qui me hantent dans ce dossier.

Sachez, Madame la Procureure Générale qu’au delà de ma propre incompréhension ce sont tous les Français Juifs qui sont plongés dans un état de consternation collective et qui désormais savent que l’on peut dans notre pays, torturer et tuer des juifs de sang-froid sans pour autant être jugé. C’est ne pas retenir les leçons de l’Histoire que d’y consentir.

Mon dernier mot sera pour les enfants et la famille de Sarah Halimi qui se voient, par cette décision, privés du procès de l’assassin de leur mère, indispensable pour achever leur travail de deuil et pour retrouver la sérénité à laquelle ils ont droit.
Je vous prie de croire, Madame la Procureure générale, à l’expression de mes salutations interrogatives."

Meurtre de Sarah Halimi : le suspect irresponsable, explications sur une décision qui fait polémique

par Corinne Audouin publié le 26 décembre 2019 à 6h43

https://www.franceinter.fr/justice/meurtre-de-sarah-halimi-le-suspect-irresponsable-explications-sur-une-decision-qui-fait-polemique

Le 19 décembre, la cour d'appel de Paris déclarait l'irresponsabilité pénale de Kobili Traoré. Cet homme avait tué à Paris, en avril 2017, sa voisine Sarah Halimi, aux cris notamment de "Allah Akbar". Il était selon les experts psychiatres en proie à "une bouffée délirante aiguë". France Inter fait le point.

Une chambre de la cour d'appel de Paris, au palais de justice sur l'île de la Cité. © AFP / Stéphane de Sakutin

Rarement décision de justice aura été autant décriée. Le 19 décembre dernier, la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris a rendu une décision d'irresponsabilité pénale pour Kobili Traoré. L'homme, âgé de 29 ans, était selon les experts psychiatres, en proie pendant les faits à une "bouffée délirante aigüe", possiblement aggravée par la prise de cannabis. 

Les juges ont estimé que son discernement était aboli, au sens de l'article 122-1 du Code pénal, et qu'il ne pouvait donc pas être jugé pour le meurtre de Sarah Halimi, pas plus que pour la séquestration de ses voisins, chez qui il s'était introduit. La cour d'appel a, par ailleurs, retenu le caractère antisémite du crime. Kobili Traoré a été immédiatement hospitalisé d'office en psychiatrie. La famille de Sarah Halimi conteste cette décision, et s'est pourvue en cassation. 

Vives réactions sur les réseaux sociaux

La contestation de cet arrêt s'est depuis répandue comme un traînée de poudre. Responsables politiques de tous bords, de Anne Hidalgo à Marine Le Pen en passant par François de Rugy, personnalités comme l'écrivain Bernard-Henri Lévy ou le dessinateur Joann Sfar ont exprimé leur consternation et leur colère face à cette décision qualifiée d'incompréhensible, honteuse ou encore infâme.

Des dizaines de messages semblables sont relayés, depuis une semaine, sur les réseaux sociaux. On ne compte plus, également, les éditos dans la presse dénonçant la "lâcheté" de la justice française, à l'image de Franz-Olivier Giesbert dans Le Point dans une chronique intitulée "La honte du 19 décembre"

Quelques voix ont appelé à prendre du recul, tel l'avocat Christian Saint-Palais. "Nous pouvons débattre de tout, mais devons, je crois, nous abstenir de discréditer et injurier les juges qui ont rendu une décision susceptible de recours dans un dossier complexe", estime le pénaliste.

Alors que s'est-il passé ? Retour point par point sur les questions soulevées par cet arrêt.

Quel est le diagnostic des experts psychiatres ?

Trois expertises psychiatriques différentes de Kobili Traoré ont été ordonnées par la justice, que France Inter a pu consulter. Les sept experts qui l'ont examiné ont unanimement diagnostiqué une "bouffée délirante aiguë". Un épisode psychotique, possiblement déclenché ou aggravé par la prise de cannabis : l'homme est un consommateur régulier de cannabis depuis l'âge de 15 ans. 

Pour le docteur Daniel Zagury, auteur de la première expertise, "le diagnostic de bouffée délirante aiguë est absolument irrécusable. Sa description, son évolution, les témoignages convergents de sa famille, de ses amis, de la famille D., les données du suivi médical, la rechute quand le traitement a été diminué composent un tableau archétypique dont la réalité clinique est incontestable."

La deuxième expertise a été assurée conjointement par les docteurs Meyer-Buisan, Bensussan et Rouillon, tous trois psychiatres. "Nous sommes pleinement en accord avec le diagnostic d'état psychotique aigu", posé par Daniel Zagury, écrivent-ils. Ils y ajoutent un diagnostic de "personnalité pathologique antisociale", caractérisée par son impulsivité, son intolérance à la frustration, sa violence. Le casier de Kobili Traoré comporte 22 mentions, avec des condamnations pour trafic et usage de stupéfiants, ainsi qu'outrage et rébellion. 

L'hypothèse d'une bouffée délirante est l'explication clinique la plus satisfaisante.

La troisième expertise est menée par les docteurs Pascal, Guelfi et Coutanceau, psychiatres. Il écartent la possibilité d'une simulation et confirment que "l'hypothèse d'une bouffée délirante est l'explication clinique la plus satisfaisante".

À l'appui de ce diagnostic, le comportement erratique de Kobili Traoré depuis l'avant-veille du crime, le 2 avril 2017. Il voit le diable, le "sheitan" partout. Se dispute avec son beau-père, met violemment dehors l'aide-soignante de sa sœur, une Haïtienne, dont il pense qu'elle veut l'ensorceler. L'après-midi, il le passe à la mosquée, dans l'espoir, dira-t-il, de se calmer. La nuit du crime, il sonne d'abord chez la famille D., des amis de sa famille, originaire du même village au Mali, qui le décrivent "pieds nus, une chaussure dans chaque main, le regard brillant". 

N'arrivant pas à le mettre dehors, les six membres de la famille, effrayés, s'enferment dans une pièce, d'où ils appellent la police. Ils l'entendent réciter des sourates du Coran, parler fort, pleurer. Kobili Traoré essayera à plusieurs reprises de forcer la porte de la chambre où ils sont réfugiés. C'est depuis leur appartement qu'il escalade le balcon, et pénètre chez Sarah Halimi. Dans l'appartement, il voit ce qu'il pense être une Torah et un chandelier, il dira s'être senti "oppressé".

Plusieurs voisins sont ensuite témoins du déferlement de violence que subit la sexagénaire. Kobili Traoré l'insulte : "tu vas fermer ta gueule, tu vas payer. Allah Akbar, que Dieu me soit témoin... C'est pour venger mon frère" tout en la frappant au visage pendant 15 à 20 minutes, avant de la faire basculer par dessus le balcon du 3ème étage. Les voisins l'entendent dire : "j'ai tué le Sheitan...", et également : "appelez la police, c'est un suicide". Kobili Traoré sera interpellé dans l'appartement des D., chez qui il revient après avoir de nouveau enjambé le balcon.

Hospitalisé en psychiatrie depuis les faits, l'homme a connu d'autres épisodes délirants, prenant les autres patients et soignants pour des "démons". Un de ces épisodes a été déclenché par une nouvelle prise de cannabis, qu'il a réussi à se procurer malgré son hospitalisation. Il semble depuis stabilisé, et prend un traitement antipsychotique. 

Comment la décision d'irresponsabilité psychiatrique a-t-elle été prise ? 

De cette unanimité dans le diagnostic, les psychiatres ne tirent pas la même conclusion. Pour le deuxième collège d'experts, ce "trouble psychotique bref a aboli son discernement au sens de l'article 122-1 du code pénal". Pour les psychiatres, "la consommation de cannabis n'a fait qu'aggraver le processus psychotique déjà amorcé. De surcroît, il avait peu conscience de la dangerosité de ce produit.

Même analyse pour le troisième collège : cette "bouffée délirante caractérisée d'origine exogène - la prise de cannabis - dans la mesure où le sujet n'est pas maître d'en contrôler le contenu, relève plutôt de l'abolition du discernement". Certes, il a pris volontairement du cannabis ce jour-là. Mais, écrivent les psychiatres ,"au moment des faits son libre-arbitre était nul, et il n'avait jamais présenté de tels troubles antérieurement". 

En résumé, il ne pouvait pas savoir que le cannabis, dont l'effet recherché est la détente, allait provoquer chez lui une bouffée délirante. Ce n'est pas l'ivresse cannabique qui a déclenché la folie meurtrière de Kobili Traoré. C'est toute la différence avec un chauffard qui prend le volant après avoir bu ou fumé du cannabis, et qui se met consciemment en état de causer un accident.

L'analyse de Daniel Zagury, ponte de l'expertise psychiatrique judiciaire, diffère. Pour l'auteur de la première expertise, la prise de cannabis est "une intoxication chronique volontaire". Le médecin suggère donc de retenir une "altération" du discernement de Kobili Traoré, et non pas son "abolition". Même si "le but recherché n'était certes pas l'agression, et encore moins la survenue d'un épisode psychotique dominé par l'anxiété", l'expert estime qu'il est accessible à une sanction pénale, et peut être renvoyé devant la cour d'assises.

"Il n'existe donc pas de doute sur l'existence chez Kobili Traoré, au moment des faits, d'un trouble psychique ou neuropsychique ayant aboli son discernement ou le contrôle de ses actes"

Voilà pour l'avis des experts. Les juges sont ensuite souverains pour prendre leur décision. Dans leur arrêt, que France Inter a pu consulter, les trois magistrats de la cour d'appel - qui ne sont pas les mêmes que ceux qui ont mené l'instruction - ont retenu l'abolition du discernement pour Kobili Traoré, suivant l'avis de six experts psychiatres sur sept. Voici la motivation de leur décision, prise au terme d'une audience publique où les experts des trois collèges ont été entendus. "Aucun élément du dossier n'indique que la consommation de cannabis par l'intéressé ait été effectuée avec la conscience que cet usage de stupéfiants puisse entraîner une telle bouffée délirante. Il n'existe donc pas de doute sur l'existence chez Kobili Traoré, au moment des faits, d'un trouble psychique ou neuropsychique ayant aboli son discernement ou le contrôle de ses actes."

Face à la divergence d'un des experts, auraient-ils dû renvoyer l'homme devant une cour d'assises ? Cela n'a rien d'automatique. Dans le cas de Romain Dupuy, auteur en décembre 2004 du double meurtre de deux soignantes de l'hôpital de Pau, un expert avait estimé que son discernement était altéré, huit autres étaient en faveur d'une abolition. Les juges l'avaient déclaré irresponsable pénalement, il n’avait pas été jugé en cour d’assises. Schizophrène, il est depuis hospitalisé dans l'Unité pour malades difficiles (UMD) de Cadillac, en Gironde. 

A contrario, les divergences d'experts dans le cas du jeune Andy F., accusé d'avoir tué toute sa famille en 2009 en Corse, avaient poussé les juges à le renvoyer devant la cour d'assises, où il avait finalement été déclaré pénalement irresponsable. Il n'y a donc ni règle ni automatisme : l'appréciation des juges se fait au cas par cas

Pourquoi la circonstance aggravante d'antisémitisme a-t-elle été retenue ?

La question a été débattue tout au long de l'instruction, alimentant, là aussi, la polémique. Un crime peut-il être antisémite et délirant ? Oui, ont estimé les magistrats, en s'appuyant notamment sur les conclusions des psychiatres. Pour Daniel Zagury, ainsi, "le crime de Kobili Traoré est un acte délirant et antisémite : Madame Halimi n'a peut-être pas été recherchée et tuée parce que juive, mais le fait que Kobili Traoré réalise qu'elle l'était à l'entrée dans l'appartement s'est télescopé avec la thématique délirante, l'associant immédiatement au diable, et amplifiant le déchaînement frénétique haineux et vengeur."

Pour le deuxième collège d'experts, "la dimension antisémite du geste ne nous paraît pas contestable, même si nous ne pensons pas qu'elle a été déterminante dans le processus psychopathologique du passage à l'acte. La prise de conscience de l'appartenance confessionnelle de sa victime a précipité le passage à l'acte. Pour autant, il s'est agi d'un geste très impulsif et en aucune façon, nous semble-t-il, d'un crime motivé par la haine antisémite : nous ne pensons pas que Monsieur Traoré se soit rendu chez sa victime avec ce dessein. Nous dirons en résumé que Monsieur Traoré était au moment des faits, du fait de la prégnance du délire, un baril de poudre. Mais que la conscience du judaïsme de Mme Halimi a joué le rôle de l'étincelle." Le troisième collège d'experts ne s'est pas spécifiquement prononcé sur ce point.

Les magistrats ont suivi cette analyse du "rôle déclencheur" joué par l'appartenance de la victime à la religion juive dans le déchaînement de violences, mais pas dans le ciblage de celle-ci. Le frère de Sarah Halimi assure que sa sœur avait été traitée de "sale juive" et bousculée par la famille Traoré. Aucun autre élément au dossier ne permet de corroborer ces propos : interrogées, les autres familles juives de l'immeuble n'ont fait état d'aucune tension avec la famille Traoré. Le compagnon de la sœur de Kobili Traoré, dont le père est juif et la mère chrétienne, a également témoigné de l'absence d'antisémitisme dans sa belle-famille. Aucun élément ne faisant état d'une radicalisation islamiste ou d'antisémitisme n'a été retrouvé sur la tablette de Kobili Traoré, ni dans ses fréquentations. 

Kobili Traoré va-t-il être remis en liberté ?

Dans la foulée immédiate de l'arrêt qui déclare Kobili Traoré pénalement irresponsable, la cour d'appel a rendu une ordonnance "d'hospitalisation d'office complète en milieu psychiatrique". La cour a également ordonné des mesures de sûreté pour une durée de 20 ans, l'interdiction d'entrer en contact avec les parties civiles, et de paraître à l'adresse des faits. Elle a en revanche souligné qu'elle ne pouvait pas ordonner d'obligation de soins, cette mesure n'étant pas prévue par l'article 706-136 du code de procédure pénale. 

La famille Halimi ayant contesté cet arrêt, la cour de cassation examinera le dossier dans les mois à venir. Si elle confirme la décision d'irresponsabilité pénale, Kobili Traoré restera vraisemblablement hospitalisé d'office pour de longues années. En effet, pour y mettre fin, il faut les décisions conformes de deux psychiatres extérieurs à l'établissement d'accueil, concordants et établissant que la personne n'est plus dangereuse ni pour elle-même ni pour autrui. 

Pourrait-il y avoir un procès ?

Si la cour de cassation annule l'arrêt de la cour d'appel de Paris, elle ordonnera une nouvelle audience devant une autre cour d'appel. Laquelle pourra faire une analyse différente du dossier, et décider de renvoyer Kobili Traoré devant une cour d'assises. 

Difficile de savoir la décision que prendra la cour de cassation. Mais il existe une jurisprudence sur la question. En janvier 2010, un homme est déclaré irresponsable pénalement du meurtre d'un jeune homme de 23 ans, du fait d'une schizophrénie délirante paranoïde. Là aussi, la dimension antisémite du crime avait été débattue, le meurtrier ayant crié après le meurtre "j'ai tué un juif, j'irai au paradis". Les psychiatres avaient parlé d'un "acte délirant". A l'époque, le caractère antisémite du crime n'avait pas été retenu.

Dans cette affaire, la question du cannabis, consommé le jour du meurtre par l'auteur, et ayant pu déclencher le passage à l'acte, avait également été évoquée. Les magistrats de la cour d'appel, comme en 2019, avaient estimé que "la consommation de cannabis, ayant été effectuée sans conscience des conséquences possibles de cet usage de stupéfiant, ne peut fonder la responsabilité pénale du mis en examen". En mai 2010, la cour de cassation avait validé cette analyse comme relevant de "l'appréciation souveraine" des juges.

L'affaire n'avait pas fait jurisprudence, comme disent le redouter aujourd'hui les avocats de la famille Halimi : la prise de stupéfiants a continué à être considérée comme une circonstance aggravante, par exemple dans les cas de conduite sous l'emprise du cannabis.

William Attal : allocution Place de la République

Pascal Tenno Sur FL24

Une grande manifestation "pas silencieuse" a été organisée place de la République à Paris, Dimanche 5 janvier 2020 où William Attal, frère de Sarah Halimi (De son vrai nom Cécile Attal) a pris la parole. J'ai reçu du consistoire israélite de Paris le texte ci dessous, dont l'orignal serait paru sur FL24 toutefois le consistoire a été un peu plus prudent sur sa conclusion;

Il existait au moins une bonne raison de se rendre à la manifestation de défense de la mémoire de Sarah Halimi, cet après-midi, à Paris: écouter le discours que devait prononcer le frère de la victime, William Attal. On sentait qu’il allait se passer quelque chose.

On n’a pas été déçu. Toute l’assistance a été stupéfaite.

À 14 heures, il n’y avait pas grand-monde, place de la République, pour exiger que l’islamiste Traoré soit jugé conformément à la loi, et non déclaré “irresponsable” par des experts-psychiatres et des juges soumis au politiquement correct le plus toxique, tellement conformes à la lâcheté de l’État macronien.

À 15 heures, la foule était un peu plus dense, mais loin d’être impressionnante. La mobilisation de la communauté juive, et de tous ceux qui la soutiennent face à l’islamisme, était de toute évidence un demi-échec. Mais c’était compter sans William Attal.

À 15 heures 30, après la séance de slogans hurlés, inhérente à toute manif, le silence se fait: un homme corpulent, âgé mais costaud, habillé de noir et portant une casquette noire, monte à la tribune. Il n’a pas de notes. Il improvise, et, sans une larme, sans un sanglot, sans un cri, sans le moindre signe d’apitoiement ni d’énervement, sans la moindre volonté de vengeance, il se lance dans un discours impressionnant, qui va tenir la foule en haleine des dizaines de minutes.

Ce que William Attal avait à dire à la France

Ce speech hors-normes est divisé en deux parties. La première consiste à décrire, minute par minute, détail par détail, coup par coup, le déroulement de l’assassinat, depuis la veille du crime jusqu’à la mort de Sarah Halimi. Comme souvent les victimes collatérales d’assassinats, William Attal connaît le dossier à la perfection, et il le décrit à la perfection. L’agonie de Sarah Halimi est montrée de manière chirurgicale, sans digressions: des faits, des faits, rien de que des faits. Et les faits sont terribles. La scène est d’une sauvagerie vertigineuse et la préméditation crève les yeux.

La deuxième partie est réservée aux irrégularités de l’instruction. Et là, c’est un déluge de scandales. Les policiers, les juges, les psychiatres, tous, sans exception, ont failli. Wiliam Attal dresse la liste interminable des erreurs et des fautes de la justice française dans cette affaire. La foule est bouche bée. Les juifs de Paris ont beau s’être passionnés pour cette affaire insensée, ils sont ahuris par la quantité de manquements au bon sens, à la morale et à la loi commis par l’État.

Et puis, il y a le moment-clé du discours. William Attal rappelle, pour ceux qui ne le savent pas, qu’un policier se trouvait derrière la porte de Sarah Halimi pendant les vingt minutes qu’a duré la séance de torture. Vingt minutes pendants lesquelles Sarah Halimi a subi vingt-deux fractures du crâne! Vingt minutes pendant lesquelles elle a hurlé de terreur et de douleur, avant d’être jetée par la fenêtre par Traoré.

À cet instant, Wiliam Attal sort son joker: très intelligemment, très subtilement, il rappelle que la justice française a refusé d’organiser une reconstitution des faits. Et tout le monde comprend instantanément ce qu’il veut dire: il ne faut pas qu’il y ait reconstitution parce que l’État ne doit pas avoir à rendre compte de la passivité totale d’un policier parfaitement équipé pour une telle situation (William Attal a précisé plusieurs fois: “Il était armé jusqu’aux dents”), et qui a préféré ne pas intervenir.

Le sang des auditeurs les plus lucides se glace… William Attal, qui est partie prenante de l’affaire, ne peut pas aller plus loin et dire clairement ce qu’il a en tête, mais la foule le décode sans peine. Et si toute cette machinerie judiciaire délirante avait pour but de couvrir un policier? Qui est ce policier? Pourquoi a-t-il eu peur de tuer un islamiste qui tuait une juive? Sa hiérarchie est-elle impliquée?

Ici, il n’y a pas de complotisme. Simplement la juxtaposition de deux faits indéniables: le refus d’intervenir de la police, et le refus d’une reconstitution par la justice. Pensez que Traoré n’a été interrogé que deux mois après les faits ! Et que le contenu de son téléphone n’a jamais été examiné !
Il y a, de la part de la justice, un refus obstiné, littéralement pervers, de comprendre ce qui s’est passé. Et si ce refus était une omerta? Et si l’affaire Sarah Halimi était bien plus grave qu’on ne pense?

William Attal a laissé la foule conclure par elle-même. Il est descendu de l’estrade humblement, sa mission accomplie. Il était venu informer la France de ce dont elle est malade. Sans un mot politique, ni religieux, sans une phrase méchante, sans une plainte, il a fait son travail de citoyen: dire toute la vérité, rien que la vérité, et comprenne qui pourra. Un homme, un vrai.

Puis, le speaker a annoncé qu’un représentant de la mairie de Paris allait prendre la parole. Huée générale. Nous avons préféré quitter les lieux. Après la magistrale et tellement digne démonstration de William Attal, il était hors de question d’écouter un technocrate idéologique venu chercher le vote juif et aligner des âneries sur le vivre-ensemble.

P Nenno

Sur J Forum, le même article; celui de FL24 se termine ainsi :

Après la magistrale et tellement digne démonstration de William Attal, il était hors de question d’écouter un technocrate idéologique venu chercher le vote juif et aligner des âneries sur le vivre-ensemble. Quand on vient d’entendre ce vieil homme au cœur brisé et à la tête froide, on n’a pas envie de vivre avec le socialisme.

Rudy Reichstat animateur du site Conspiracy Watch
donne sa synthèse le 7 janvier 2020

 

Depuis le 19 décembre dernier, date à laquelle la 6e chambre de l’instruction de la cour d’appel de Paris a décidé que Kobili Traoré n’était pas accessible à une sanction pénale pour le meurtre de Sarah Halimi, j’ai échangé avec plusieurs des protagonistes de l’affaire, dont l’avocat du meurtrier. J’ai pu consulter, notamment, les 29 pages de l’arrêt rendu par la cour ce jour-là.

Sur la base des éléments dont je disposais le 19 décembre, j’avais écrit que Kobili Traoré pourrait être libre « dans peu de temps normalement ». Ce que je ne referais pas aujourd’hui. Certes, il est exact – et heureux – qu’on ne puisse pas interner durablement en hôpital psychiatrique une personne qui ne présente pas de pathologie mentale. Et jusqu’à aujourd’hui, aucune pathologie n’a à proprement parler été diagnostiquée chez Kobili Traoré. Mais l’arrêt de la cour d’appel est assez clair sur le fait que le meurtrier continue à représenter une menace pour lui-même et les autres. Il ne sera libre de ses déplacements que lorsque le préfet le décidera ou lorsqu’un juge de la liberté et de la détention interviendra sur la base de deux expertises médicales convergentes. Est-ce que ce sera dans 2 ans, dans 3 ans, dans 10 ans ? Aujourd’hui, personne ne peut le dire. Mais contrairement à ce que mes mots laissaient entendre il y a deux semaines, je crois qu’on peut raisonnablement conjecturer que l’hospitalisation d’office de Kobili Traoré ne sera pas levée au minimum dans l’année qui vient.

Cela étant, rien de ce que j’ai appris ne m’a fait pour l’instant changer d’avis sur le caractère contestable des conclusions de la cour d’appel.

J’ai compris par quel raisonnement – atypique – la cour avait pu considérer à la fois que la judéité de Sarah Halimi avait joué « un rôle déclencheur » dans le déchaînement de violence qui s’est abattu sur elle et considérer, en même temps, que le discernement de Kobili Traoré était « aboli » au moment des faits.

Je l’ai compris mais j’ai sursauté à la lecture du passage indiquant qu’« aucun élément » (sic) dans le dossier n’indiquait que Kobili Traoré s’était rendu dans l’appartement de Sarah Halimi « avec l’intention de la tuer ». « Aucun élément », si les mots ont un sens, cela veut dire : « égal à zéro ». Or, si les juges peuvent dire qu’ils n’ont pas trouvé convaincants un certain nombre d’éléments suggérant la préméditation, je ne vois pas comment ils peuvent affirmer qu’il n’en existait « aucun ».

Mais on ne pouvait, en toute logique, conclure à l’abolition du discernement et considérer que certains éléments attestaient d’une préméditation. Sauf à soutenir ce raisonnement fou selon lequel Kobili Traoré avait l’intention de tuer Sarah Halimi mais qu’au moment où il l’a tuée, il n’avait plus le contrôle de ses actes et doit donc être considéré comme irresponsable. Par conséquent, on a le sentiment que le rejet en droit de tout élément de préméditation a ici été dicté par la conclusion.

Ce qui nous amène à un autre point crucial : la cour dit qu’il n’existe « pas de doute » sur le fait que le discernement de Kobili Traoré était « aboli ». Là encore, on réduit à néant des doutes pourtant fondés non seulement sur l’expertise du Dr Zaguri, le premier expert psychiatre sollicité, qui a conclu à l’altération du discernement et non à l’abolition, mais aussi sur les déclarations d’un des psychiatres participant au deuxième collège d’experts qui a convenu lors de l’audience du 27 novembre que le discernement pouvait être « en dents de scie » (sic). Autrement dit, intermittent.

La circonstance de l’absence d’unanimité dans les expertises diligentées par les juges d’instruction aurait dû, je crois – mais ce n’est que mon avis et il en vaut bien d’autres –, déboucher sur la tenue d’un procès aux Assises qui aurait permis d’aller au-delà de la seule question de la responsabilité pénale sur laquelle était chargée de statuer la chambre de l’instruction de la cour d’appel.

De la même manière, je continue à craindre que, dans la mesure où l’expertise psychiatrique ne relève pas de la science exacte (j’en veux pour preuve que tous les experts, dans ce dossier et dans d’autres, n’aboutissent pas aux mêmes conclusions), notre système judiciaire l’investisse d’un pouvoir trop grand.

Mais ce n’est pas tout.

Un texte publié sur le site « France Libre 24 » (FL24.net) et repris sur le site « Tribune juive » relate la prise de parole, hier, de William Attal, le frère de Sarah Halimi, lors de la marche organisée en son hommage. L’auteur, Pascal Tenno, laisse très ouvertement entendre que la défaillance de l’instruction avait en réalité pour but d’empêcher que l’Etat rende des comptes sur la passivité d’un policier ayant choisi de ne pas intervenir. Comme dans tout texte conspirationniste, la thèse alternative est affirmée à coups d’insinuations rhétoriques :

« Et si toute cette machinerie judiciaire délirante avait pour but de couvrir un policier ? Qui est ce policier ? Pourquoi a-t-il eu peur de tuer un islamiste qui tuait une juive ? Sa hiérarchie est-elle impliquée ? »

Puis, l’objection est devancée, comme pour mieux l’écarter :

« Ici, il n’y a pas de complotisme. Simplement la juxtaposition de deux faits indéniables : le refus d’intervenir de la police, et le refus d’une reconstitution par la justice. […] Et si ce refus était une omerta ? Et si l’affaire Sarah Halimi était bien plus grave qu’on ne pense ? »

Sont passés sous silence, dans le même mouvement, les éléments qui pourraient expliquer la non-intervention de la police (qui a attendu, semble-t-il, des renforts pour intervenir, supposant que Kobili Traoré était armé) et le refus d’ordonner une reconstitution des faits par les juges d’instruction (comme l’expliquent deux avocats dans Le Point, « la raison principale pour laquelle aucune reconstitution n'a été organisée [est que] l'imputabilité des faits n'a […] jamais posé question dans cette affaire » – autrement dit, on sait depuis le début qui a tué Sarah Halimi, c’est un point qui ne fait pas débat). On peut donc regretter et même contester que certains actes d’instruction demandés par les parties civiles – telle qu’une reconstitution – aient été refusés. Ce que l’on ne peut pas faire, c’est spéculer, à partir d’éléments aussi ténus, sur une conspiration judiciaire visant à « couvrir » la police.

Je pense toujours qu’il y avait, dans cette affaire, motifs à ce que la chambre de l’instruction de la cour d’appel décide de la tenue d’un procès en cour d'Assises. Mais en polluant la légitime émotion suscitée par l’arrêt de la cour d’appel avec des considérations conspirationnistes de cet acabit, je ne crois pas qu’on honore la mémoire de Sarah Halimi ni qu’on serve la cause de la justice. Le recours à la théorie du complot abîme ce que nous avons en commun. C’est aussi le plus beau cadeau que puissent faire ceux que cette affaire révulse aux indifférents et aux complices du déni de justice contre lequel ils se dressent.