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Derière mise à jour
07-Déc-2024
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En 1690, il vivait à Allschwyl près de Bâle (Suisse), un père de famille nommé Berlé Diedisheim, probablement lui ou ses parents étaient venus de Deidesheim dans la Bavière rhénane. Près de Spire, (Speyer) aujourd'hui dans le Palatinat (Pfalz); Cette famille alla habiter plus tard Hégenheim (Haute Alsace) et le nom de Deidesheim se transforma en Diedisheim. Cette famille est très nombreuse et répandue surtout en Alace, en Suisse, en France et en Amérique etc.. etc.. La généalogie de la famille a été dressée d'après les anciens registres du cimetière israélite de Hégenheim. Ces registres remontent jusqu'à l'an 1690 et sont dignes de foi. La famille peut donc considérer ces documents comme étant très authentiques. Certifié conforme à l'original par le secrétaire L. Herrmann Ginsburger, Fait en Avril 1892.
Je possède ce document, aussi si vous vous appelez Didiesheim, Ditisheim ou toute autre orthographe, vos ancêtres vivant avant 1890 sont dessus, et je possède l'arbre généalogique.
Le nom (Hegenheim dès 1230)
signifie habitation de Hagino (prénom germanique). Le village
appartenait à l'évêché de Bâle, qui le donna en fief aux
nobles suisses de Rotberg (1457) puis de Bærenfels
(16ème/18ème). Le château des Bærenfels (cité fin 17ème)
passa au 18ème aux Barbier, famille picarde dont un membre,
ingénieur militaire, construisit la forteresse de Huningue ;
au 19ème aux Reinach.
Au milieu du 19ème siècle, sur 2151
habitants, 785 étaient juifs. En juin 1815, lors du dernier siège
de Huningue, la synagogue, édifiée vers 1740, fut pillée et
incendiée. Elle fut reconstruite en 1821, puis restaurée en 1858
après l'agitation antisémite de 1848. Commune est en cours
d'intégration dans l'agglomération
bâloise.
Source : Yahoo et Sdv
Le cimetière date 1673, le rabbinat de 1772. La synagogue sera désaffectée après la première guerre mondiale, elle sert aujourd'hui d'atelier. Hégenheim était un rabbinat jusqu'en 1910,
Berlé-Bernard Ditisheim s'est marié avec Myriam Woog qui est morte en 1721
Il a eu deux fils Mayer, et Aaron qui est mort en 1735
Aaron, marié avec Malka est le père de Bernard décédé le 10/12/1789 veuf de Madel morte le 25 juin 1773.
Ils ont eu deux enfants: Aaron mort le 13/7/1813, et Jacques Ditisheim mort le 18/12/1809. Nos commençons à connaître les descendants d'Aaron.
Aaron était marié avec Sara Lévy morte le 17 mars 1784, mais rapidement remarié avec Brendelé qui a eu cinq enfants : Raphaël, Bernard, Jacques, Léa (mariée à Lieber Bloch de Wintzenheim), et Myriam mariée avec Jacques Lévy de Cernay. (Madelé et Malguelé sont les filles de Sara Lévy sa première épouse. )
Voici Berlé Bernard Ditiesheim et Marie-Anne Woog, ce sont mes ancêtres, la famille possède ces tableaux qui doivent dater de 1850 environ, on remarque que Berlé a la médaille de Saint Hélène, il a été soldat à Watterloo.
Berlé était négociant rentier, très instruit, et possédait un collection complète du Talmud, dont très peu d'exemplaires restent dans la famille. Sur certains livres on trouve des dédicasses manuscrites :
Plus tard, c'est l'allemand en caractère latin qui s'impose, et j'ai du mal à lire,
Enfin, le Français, et Berlé est devenu Bernard . Bernard a placé son fils Gabriel comme apprentit horloger à Saint Imier en suisse.
Son fils Gabriel n'écrit plus qu'en Français
Sur un livre on peut lire une dédicasse originale, avec une écriture d'enfant "Ce livre est à moi, comme la France est au Roi" signé Arthur, le fils de Gabriel
Gabriel dirigeait une fabrique de montre à la Chaux de Fonds en Suisse, il est mort jeune, à 54 ans, et son fils Arthur lui a succédé. Une page leur est réservée sur le site du judaïsme alsacien
Arthur Diedisheim en train de lire
Arthur s'est marié avec Jeanne Lehman, La famille Lehman était fortunée, le grand père avait fait fortune au Brésil avec le commerce des pierres précieuses, d'ailleurs un des descendants tient toujours une bijouterie Place Vandôme à Paris. Jeanne avait perdu sa maman pendant le siège de Paris en 1870, elle avait six ans.
Jeanne lors de son mariage apportait une jolie dote, mais Arthur n'était pas dans le besoin. Il s'était associé avec la famille Perrusset, et son affaire était prospère, toutefois afin d'en assurer l'expansion, Jeanne avait prêté à l'entreprise de son mari l'intégralité de sa dote. Elle en a eu bien besoin plus tard, car Arthur est mort jeune, avant la guerre de 1914. C'est avec l'argent récupéré de la dote, que la famille Blum-Didiesheim a pu faire construire la très belle maison de l'Avenue Denfer-Rochereau à Besançon.
Jeanne avait de grands talent de peintre, voici un de ses chefs oeuvre.
Portrait d'Isabelle Didiesheim par Jeanne Lehmann
(mon arrière grand'mère)
Et c'est de cette union qu'est née Marie Anne Diedisheim qui s'est mariée avec Henri Blum, mes grands parents.
Marie-Anne a eu 9 enfants, dont ma ma maman, Elisabeth Blum.
Marie Anne, surnommée Miquette, était très humaniste, croyait en l'homme, quand Hitler est arrivé au pouvoir en Allemagne, elle était persuadée que si elle pouvait lui parler, il changerait d'attitude.
Dénoncée pour résistance par un jardinier qui espérait pouvoir s'approprier la maison de campagne familiale, elle a été arrêtée. Le personnel pénitentiaire de la prison de Besançon n'était pas acquis aux nazis, aussi était il en permanence surveillé par des soldats allemands. Lorsque les gardiens ont appris que Marie-Anne allait être transférée à Drancy, elle a prévenu sa famille qui a pu lui rendre visite. Elle leur a dit qu'on l'avait dénoncé, et que Mr Lacroix, jardinier de sa résidence secondaire de Miserey avait envoyé une lettre l'accusant de faire partie d'un réseau de résistance, dans le but de s'approprier la maison. Cette visite permettra à la fin de la guerre d'arrêter cet individu qui sersa jugé et condamné. En prison elle avait tenté parler aux soldats allemands, en vain, lors de la dernière visite que la famille a pu lui rendre, elle avouait qu'ils étaient fermés, et que c'était toute leur éducation qu'il fallait refaire. Elle a été déportée à Drancy.
A son arrivée à Drancy, elle a retrouvé son frère Louis, qui fut miraculeusement sorti des griffes nazies grâce au consule de Suisse dépêché pour le sauver, et aussi Lucienne, sa cousine germaine, (côté Mayer). Elle avait écrit une lettre pleine d'amour pour les siens, où avec son frère Louis, elle demandait de quoi manger. On crevait de faim à Drancy. Elle devait être déportée à Auschwitz où elle fut assassinée comme Lucienne, son beau frère Eugène et tant d'autres.
Voici la dernière carte qu'elle a envoyé à ses neuf enfants, heureusement, ils ont tous survécu à la guerre
Eugène et Addy en fait Eugène Blum son beau frère, et Adrienne Blum-Bernheim la soeur d'Eugène. Ils ont aussi été déportés et ne sont pas revenus. (Eugène : Convoi 35, Adrienne : convoi 71)
Lucienne Weill est une cousine germaine de son mari, arrêtée pour résistance alors qu'elle était venue à Besançon pour s'occuper des enfants de Marie-Anne laissés seuls après son arrestation.
Une rue à Vesoul porte le nom de Lucienne Weill. Dans le même convoi, il y avait le père de l'archevèque de Paris Mg Lustiger. Pour la journée des déportés, je suis venu me recueillir, et nous étions côte à côte, nous ne nous sommes pas parlé, nous n'avions rien à nous dire, mais nous étions là pour la même raison, partageant la même émotion.
Voir à son sujet l'article écrit par son neveu André Blum
Parmi les neuf enfants de Marie-Anne et Henri, il y a eu ma maman, qui comme toutes les mamans était la plus belle du monde
Elisabeth ma maman... seule et avec mon grand frère Claude. Elle ne souhaitait pas qu'on parle d'elle sur internet, pourtant, elle a fait une brillante carrière dans l'orientation professionnelle, a obtenu les palmes académiques, elle avait réussi à être appréciée par tous ceux qui ont eu le bonheur de la rencontrer.
Nous attendions la toute derniere descendante des Diedisheim pour mars 2022... elle est arrivée ! vous avez sa photo sur la page !