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Alors que Charles Enderlin publie "Un enfant est mort" pour défendre son honneur, le gouvernement israélien lève toute ambiguïté sur sa position. Il affirme que Mohamed Al Dura n'a pas été tué par des soldats israéliens, que les palestiniens sont habitués à produire des fictions qualifiées de reportages, et qu'ils se servent de ces faux pour diffuser la haine d'Israël. France2 est donc qualifiée indirectement de complice. | ||||||
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L'affaire Al Dura, est maintenant un événement qui entre dans l'histoire, en résumé, le 30 septembre 2000, alors que les violences de l'intifada étaient encore limitées, France2 a présenté un film commenté par Charles Enderlin, où il montre, en direct, la mort d'un enfant, tué par des balles israéliennes dans les bras de son père. Ce film offert aux télévisions du monde entier (et non vendu), a fait un tabac, il a accéléré la violence, provoquant la mort de milliers d'innocents, et a assis la réputation d'Israël comme tueur d'enfants. Le petit Mohamed est devenu le symbole de l'intifada, on a émis des timbres en son honneur, et Daniel Pearl a été égorgé devant un portrait de cet enfant. Dès le 27 novembre 2000, on a eu des doutes. Les tirs ne semblaient pas provenir des positions israéliennes. Comme l'utilisation de ce film provoquait une vague d'antisémitisme dans le monde musulman, on a souhaité un débat télévisé sur France 2, afin de faire la lumière. Il était tout à fait possible qu'un enfant soit victime d'une erreur de tir, voir assassiné par un criminel en uniforme, mais qu'une patrouille de soldats tirent pendant quarante minutes à l'arme automatique pour tuer un enfant, et qu'il n'y ait que huit traces d'impact sur le mur, cela semblait invraisemblable. A ma plus grande surprise, France2 refusa tout débat et tout dialogue, et pire des journaux comme Télérama ont traité les manifestants de fascistes, racistes etc... tout cela par ce que nous étions troublés par un film qui sentait trop fort la propagande anti-israélienne. En dix ans les choses ont lentement évolué. Philippe Karsenty en avril 2004 a affirmé que France2 avait menti et que le reportage était une fiction. En réaction, la chaine publique l'a accusé de diffamation. Sans examiner le fond, le tribunal avait donné raison à France2 par ce que le gouvernement d'Israël ne s'était pas exprimé, puis la cour d'appel a relaxé le prévenu. Pour elle, il y a bien eu diffamation (insulte au sens juridique), mais de bonne foi. On avait assez d'éléments pour affirmer que France2 a voulu faire passer une fiction pour un reportage.Voir le compte rendu du procès et le texte intégral et de l'arrêt de la cour d'Appel. L'honneur de Charles Enderlin a été irrémédiablement sali, mais pas à cause de ses idées, ni de son travail en général. Même le commentaire approximatif rédigé lors de la scéance dramatique filmée au carrefour de Netzarim n'a rien d'excessif ni de condamnable. Le complot contre Charles Enderlin Mais où est le complot ? il y a simplement une solidarité arabe qui joue à plein, appuyée pour des raisons qui m'échappent par France2. Ici, il ne s'agit pas d'inverser des responsabilités évidentes, mais de mettre en lumière une ruse de guerre, il était de l'intérêt évident des combattants palestiniens de salir Israël, la propagande est une arme de guerre, et on ne peut pas reprocher à un soldat de l'utiliser. Mais on ne voit pas pourquoi France2 s'est laissé piégé et surtout pourquoi il refuse de reconnaître son erreur. La quasi totalité de la profession de journaliste soutient son ami "Charles", il faut lire Rue 89 et voir les deux films qui sont posés au milieu de la page. (Le second défavorable à Charles Enderlin a été retiré au bout de deux jours ! ). Ce soutien sans faille s'est fait au niveau de l'édition, où le dernier livre de Charles Enderlin a eu une grande diffusion médiatique, alors que le livre précédant sur le même sujet de Pierre André Targuieff, universitaire reconnu, a fait l'objet d'un boycott ostentatoire. Prise de position très tardive des autorités israéliennes En réaction à la publication du plaidoyer de Charles Enderlin, le 21 octobre 2010, le cabinet du premier ministre d'Israël annonce officiellement sa position qui reprend à son compte les conclusions de l'enquête militaire du 27 novembre 2000 :
Si cette lettre était parvenue quelques années plus tôt, le juge de première instance n'aurait pas condamné Philippe Karsenty ! ! Selon "Guysen", le bureau de Netanyahu serait allé encore plus loin, il annonce le 1/11/2010 : « Dix ans aprés le tollé médiatique provoqué par la mort d'Al Dura le Cabinet du Premier ministre déclare officiellement '' La mort d'Al Dura a été mise en scène, organisée et orchestrée, pour ternir l'image d'Israël.Les médias internationaux ne devraient pas publier les accusations de l'Autorité palestienne sans vérifier la véracité des faits. » Aujourd'hui quel est l'enjeu ? on sait que beaucoup trop d'enfants palestiniens ont été victimes de la guerre. Alors ce film est-il une fiction symbolisant une réalité ? certains le soutiennent et affirment que le cinéma permet de faire avancer les idées et d'expliquer le monde ou nous vivons. Un journaliste a-t-il le droit de fabriquer des preuves pour justifier ses à-priori ? de tourner des fictions en les faisant passer pour des reportages ? Il serait pourtant très facile de clore le débat. Jamal Al Dura, le père du petit Mohamed est toujours de ce monde, son adresse est connue. Il pourrait venir à Paris auprès d'un médecin assermenté, et on saura s'il a été blessé par balles ou à l'arme blanche, si sa blessure provenait d'une balle, alors France Deux et Charles Enderlin auraient raison, ils auraient le droit de demander des dommages et intérêts, et moi même, je leur présenterais toutes mes excuses. Mais si la blessure était due à une arme blanche, alors on aurait la preuve qu'il n 'a jamais été blessé au carrefour de Netzarim, donc que le film est une fiction, et que Charles Enderlin et toute sa hiérarchie ont menti, et que la quasi totalité de la profession a préféré le copinage à l'honneur.
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Courriers Humour |
Un courrier de Charles Enderlin J'ai écrit sur le Blog de Charles Enderlin, pour lui suggérer de faire venir en France Jamal Al Dura, comme l'avait déjà fait bien avant moi l'Agence Metula. A ma plus grande surprise, le correspondant de France2 m'a répondu ceci le 29/10/2010 : Bonjour Je suis très heureux d'apprendre que Jamal Al Dura viendra en France, il ne me reste qu'à le croire, et à l'attendre. Cependant, je vois pas pourquoi ni comment Messieurs Karsenty ou Prasquier auraient eu les moyens de s'opposer à une décision de justice. Personne, faut-il le rappeler n'assure que le petit Al Dura est toujours vivant aujourd'hui, les uns disent qu'il a été tué devant les caméras de France2, et les autres affirment que le petit Mohamed n'est pas mort à ce moment là de la façon dont on nous l'a présenté. Au lieu de traiter de conspirationnistes ceux qui cherchent la vérité, si on la cherchait ensemble ? Existerait-il une conspiration du silence ? Michel Lévy
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