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La Cité de la gastronomie : Genèse d'un projet à l'envergure internationale
20/03/2013 | Filed under: Artisanat et Savoir-faire, Patrimoine mondial
tagged : Beaune, Cité de la gastronomie, Dijon, lyon, MFPCA, Paris-Rungis, patrimoine mondial, Tours, UNESCO
Mesure phare du projet d'inscription du « repas gastronomique français » au patrimoine culturel immatériel de l'Unesco, l'élaboration d'une Cité de la Gastronomie crée l'effervescence dans les communes en lice pour l'accueillir.
A l'instar des Cités de la Musique, de l'Architecture, des Sciences ou autres Cités de la Danse et du Design, Jean-Robert Pitte, spécialiste de la géographie et de la gastronomie, président de la Mission française du Patrimoine et des cultures alimentaires (MFPCA) et instigateur du projet, souhaite associer exigence culturelle, vocation pédagogique et développement économique. La Cité de la gastronomie permettrait à la France de se doter d'un outil de promotion et de valorisation de son patrimoine gastronomique en créant "un extraordinaire pôle culturel de développement économique et touristique".
A quoi ressemblera la Cité de la gastronomie ?
Un lieu vivant entièrement dédié aux cultures culinaires de France et du monde. Elle s'organisera autour de pavillons réunissant des espaces muséographiques, pédagogiques, ludiques et commerciaux comme des lieux de restauration par exemple. Les idées ne manquent pas : expositions, conférences, festivals, médiathèque, oenothèque et vinothèque, jardin potager, caves à fromages et à épices… La Cité de la Gastronomie sera également dotée d'un « Institut Mémoires des Arts Culinaires et de découvertes des cuisines du monde », et organisera des événements réguliers ou ponctuels comme des formations, des résidences de cuisiniers et de sommeliers ou encore des cours d'éducation sensitives. Assumant les multiples vocations de l'espace, la MFPCA en charge du projet ambitionne de créer une vitrine de l'excellence, mettant en avant la diversité des productions et des savoir-faire respectueux des enjeux du développement durable.
Qui hébergera la future Cité ?
Cinq villes sont candidates pour accueillir la future Cité : Beaune, Chevilly-Larue (proche du marché de Rungis), Dijon, Lyon et Tours. Elles ont jusqu'à la mi-avril pour peaufiner leur dossier avant que les ministres de la Culture et de l'Agriculture élisent le site le plus propice à la réception d'un tel établissement. Le projet de Beaune situé sur les bords de la Bouzaise est dans une mauvaise passe malgré la réputation œnologique dont jouit la région. Si l'Hôtel-Dieu de Lyon semble offrir de belles promesses, le jury semble pencher pour un réseau de cités, un « socle » que composeraient Tours et ses bords de Loire, Paris-Rungis et Dijon. La Cité serait alors répartie sur trois sites conformément aux recommandations de Jean-Robert Pitte… Cependant, la décision finale devrait être prise seulement fin avril. Rien n'est encore joué, donc.
Lieu de culture et de découverte, centre de ressources et de formations, pôle de développement économique et touristique, les multiples étiquettes que prévoit d'arborer la Cité de la gastronomie participeront au rayonnement mondiale de la France et de son patrimoine… tout en faisant des paroles de Claude Levi-Strauss une institution :
«il ne suffit pas qu'un aliment soit bon à manger, encore faut-il qu'il soit bon à penser».
Consultez le projet dirigé par la Mission française du Patrimoine et des Cultures Alimentaires
Visitez le site de la Mission française du Patrimoine et des Cultures Alimentaires dédié à l'emblème "repas gastronomique des français – Patrimoine de l'Humanité"
Allez plus loin en consultant les Conclusions de la Mission française du Patrimoine et des Cultures Alimentaires publiées en décembre 2012 |
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Le centre-ville de DIJON classé au patrimoine de l'UNESCO
7 Juillet 2015
Avec les Climats, c'est tout le périmètre du secteur sauvegardé de Dijon,
soit 100 hectares, qui vient d'être classé par l'Unesco…
«Je suis très ému par cette reconnaissance de la communauté internationale… » Le Dijonnais Jean-Pierre Gillot, vice-président de l'Association pour l'inscription des Climats au patrimoine mondial de l'Unesco, nous l'a confié hier, depuis la ville de Bonn, en Allemagne, où l'annonce du classement des Climats de Bourgogne au patrimoine mondial de l'Unesco a été faite le 4 juillet (lire notre édition d'hier).
« C'est un moment très important pour la ville de Dijon et ses projets », a-t-il souligné. « Car c'est aussi tout le secteur sauvegardé du centre-ville de Dijon, avec ses 150 hôtels particuliers, qui vient d'être classé. Dijon avait obtenu le label "Ville d'art et d'histoire" en 2008. Aujourd'hui, c'est toute la richesse patrimoniale de la ville de Dijon qui obtient la reconnaissance de la communauté internationale : l'Unesco a reconnu la valeur universelle du secteur sauvegardé de Dijon ! »
Une histoire qui commence en 2004 à Dijon
L'histoire des ducs de Bourgogne est en effet intimement liée à celle du pinot noir sur la côte viticole. Quant aux hôtels particuliers, beaucoup ont appartenu à des propriétaires de vignes qui ont permis le développement des Climats. L'élu rapporte la génèse de cette formidable épopée : « J'ai commencé ce dossier lorsque j'étais adjoint en 2004, à la demande de François Rebsamen, alors maire de Dijon. À la suite d'une exposition dans la salle des États où nos amis allemands de Rhénanie-Palatinat venaient d'être inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco grâce aux vignes de la vallée du Rhin, il m'a interpellé : "Pourquoi on ne ferait pas un dossier au patrimoine mondial ? Nous avons des vignes, tout ce qu'il faut !" Nous avons contacté le maire de Beaune pour lui faire part de notre proposition, et le monde viticole s'est associé… À partir de 2007, nous avons constitué l'association avec le président Aubert de Villaine, mais il y avait eu déjà beaucoup de travail… »
Pour Didier Martin, président du comité régional du tourisme, vice-président du Grand Dijon, et président de l'office de tourisme de la ville de Dijon, également joint à Bonn, cette bonne nouvelle va doper le tourisme. « Je pense que les retombées vont être importantes. C'est une excellente nouvelle pour le rayonnement culturel et l'attractivité touristique de la ville de Dijon. Nous aurons donc à Dijon deux mentions Unesco, une pour le patrimoine, l'autre pour l'art de vivre et le repas gastronomique des Français. En 2018, nous serons en mesure d'inaugurer la cité de la gastronomie à Dijon ! Un plan de développement du tourisme va être mis en place autour de ces deux thématiques : le patrimoine et la gastronomie ! »
Source : LE BIEN PUBLIC - Edition du 06/07/2015 |
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Classement de l'hyper-centre de Dijon en Zone Touristique Internationale : le Medef Côte-d'Or répond « Oui, mais» |
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Communiqué de presse du Medef de Côte-d'Or : " Consulté par le Gouvernement, le Medef Côte-d'Or a rendu un avis favorable sur le projet d'arrêté délimitant une Zone Touristique Internationale à Dijon. Cette réponse, établie après consultation des acteurs du commerce concernés, est assortie d'une proposition de périmètre élargi, intégrant l'ensemble de la Place de la République, et d'une révision du nombre d'ouvertures dominicales autorisées pour les commerces de l'agglomération situés en dehors de cette zone, actuellement limitées à 4 par an sur les 12 prévues par la loi.
Les Ministères du Travail et de l'Économie ont récemment sollicité l'avis du Medef Côte-d'Or dans le cadre du projet d'arrêté visant à délimiter la Zone Touristique Internationale de Dijon. Le classement en Zone Touristique Internationale autorise les établissements de vente au détail situés dans cette zone à déroger au repos dominical des salariés. Concrètement, cela permettrait aux commerces de l'hyper-centre de Dijon d'ouvrir tous les dimanches de l'année sans demande d'autorisation spécifique.
Le Medef Côte-d'Or, qui se mobilise depuis des années pour offrir un maximum de possibilités aux commerçants vis-à-vis des ouvertures dominicales, a recueilli l'avis des acteurs du commerce concernés, afin de remonter au Gouvernement une position représentative de toutes les entreprises directement ou indirectement concernées par ce classement en Zone Touristique Internationale, et ses conséquences. Plus de 50 consultations ont ainsi été lancées auprès de branches professionnelles, clubs d'entreprises, unions commerciales... L'avis rendu par le Medef Côte-d'Or les synthétise ainsi :
Le principe de la Zone Touristique Internationale, tout comme la possibilité offerte depuis 2015 d'ouvrir jusqu'à 12 dimanches par an reflètent le potentiel de croissance et d'activité que vos ministères ont identifié dans l'élargissement des ouvertures dominicales.
Ces dispositions favorisent la création d'emplois et d'activité, qui bénéficient à l'économie locale et réelle, en concurrence dans bien des cas avec l'économie virtuelle, tout en permettant aux chefs d'entreprise d'exercer leur liberté de choix en fonction de l'activité de leur entreprise ou de son organisation. Dijon et son agglomération ont connu, en quelques années une métamorphose importante : le tramway, les grands équipements (Zénith, piscine olympique, grand stade...), les écoquartiers, la rénovation du Musée des Beaux-Arts, la modernisation du centre-ville, l'extension du centre commercial de la Toison-d'Or. Cette dynamique a été renforcée par l'inscription des Climats du vignoble de Bourgogne au Patrimoine mondial de l'Unesco et le sera encore plus avec la future Cité de la Gastronomie et l'accession de Dijon au statut de Métropole.
Par ailleurs, la loi NOTRE a positionné Dijon en tant que capitale d'une région étendue, avec la fusion des régions Bourgogne et Franche-Comté.
Au regard de ces différents éléments, le Medef Côte-d'Or est favorable au projet d'arrêté visant à délimiter la Zone Touristique Internationale de Dijon. Cet avis est cependant assorti des deux remarques suivantes :
• Sur le périmètre proprement dit : nous demandons d'inclure l'ensemble du périmètre de la Place de la République dans la zone, compte tenu de la dynamique commerciale nouvelle dont bénéficie cette place.
• En matière d'équilibre entre les différentes zones de l'agglomération dijonnaise, nous demandons aux Maires des communes de l'agglomération de veiller à ce que la mise en place de la ZTI soit assortie de l'extension des ouvertures dominicales hors ZTI aux 12 dimanches possible, au lieu des 4 dimanches accordés pour 2016. Nous vous remercions de bien vouloir appuyer cette demande. " |
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Les classement Unesco et labels touristiques sont-ils des coups gagnants pour le développement économique ? |
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La Gazette des communes Publié le 11/10/2013 • Par Cédric Néau • |
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Les labels et organismes de classement à vocation culturelle, patrimoniale et touristique pèsent de plus en plus dans les stratégies de développement économique des territoires jusqu'à pousser les villes à reconsidérer leur politique en matière de valorisation touristique et culturelle et évaluer le vrai impact d'un classement. Les labels sont-ils vraiment des leviers de croissance ?
Un engagement contraignant
Anne Hidalgo, candidate à la mairie de Paris pour les prochaines municipales de 2014 ne s'attendait pas à voir débarquer un nouvel opposant dans sa campagne. Et pas des moindres, puisqu'il s'agit de l'Unesco. Son sous-directeur général Francesco Bandarin s'est ainsi répandu dans la presse début octobre pour dire tout le mal qu'il pensait de la très décriée Tour Triangle, un projet architectural de 180 mètres de haut, héritage de l'ère Delanoë et porté par Anne Hidalgo en tant qu'adjointe à l'urbanisme.
« Paris ne sera pas une ville-musée » a sèchement prévenu Anne Hidalgo, qui ne veut pas se laisser dicter ni l'urbanisme, ni la stratégie économique de la capitale par l'Unesco.
Bras de fer à Bordeaux - Anne Hidalgo n'est pas la seule à devoir faire face aux prescriptions de l'organisation internationale. Le maire de Bordeaux, Alain Juppé, dont la ville est inscrite au patrimoine mondial depuis 2007, a lui aussi engagé deux bras de fer avec le comité local Unesco : le premier en 2008 à propos du pont Chaban-Delmas et le suivant ces derniers jours, à propos des anciens abattoirs municipaux, cédant finalement au comité quelques aménagements au projet initial.
Impacts socio-économiques importants - Même quand on est un poids lourd de la politique à la tête d'une grande ville, on ne peut plus ignorer les injonctions de l'Unesco. Rémy Prud'homme, professeur émérite à l'Université Paris XII soulignait dès 2008 que « l'inscription au patrimoine mondial a aussi des impacts potentiellement importants sur le développement socio-économique des zones où sont situés ces sites » qui interfèrent parfois avec les stratégies propres des collectivités. Paris et Bordeaux ont pu finalement résister aux pressions de l'Unesco. D'autres collectivités ont préféré jeter l'éponge.
Tourisme et patrimoine : une mono activité ?
« Je ferai tomber le panneau des Plus beaux villages de France à l'entrée de Saint-Lizier d'ici le 31 décembre prochain », a décidé Etienne Dedieu, maire de cette petite commune ariégeoise, membre depuis 1992 de l'association.
Il estime ne plus pouvoir répondre au cahier des charges de ce regroupement de 156 villages, sans menacer l'activité de la zone commerciale de son chef-lieu de canton, située à l'entrée de sa commune et « en rupture avec l'idée qu'on se fait d'un plus beau village de France », selon l'association. Tourisme ou zone d'activité, le maire a choisi.
Maurice Chabert, président des Plus beaux villages de France et maire de Gordes (Vaucluse) a lui aussi fait un choix. « A Gordes, nous n'avons pas voulu de zone industrielle, mais plutôt des hôtels 4 et 5 étoiles. En cas de faillite, il est plus facile de trouver un repreneur d'hôtel que d'usine », assume l'élu qui défend un modèle intégrant espace vivant et développement touristique.
Ce modèle, beaucoup d'autres veulent le suivre. A commencer par Pascal Terrasse, le député PS du sud-Ardèche et président du conseil général jusqu'en 2012, dont le département voit sa faible industrie se déliter inexorablement : « Le département a fait le choix du tourisme et des technologies de l'information. Ceux qui pensent qu'il y a d'autres alternatives au tourisme, je suis prêt à les écouter », déclarait-il à Rue 89 Lyon cet été.
Aujourd'hui, un millier de communes frappent à la porte des Plus beaux villages de France : « cinq sur six seront refusées, prévient son président car nous ne voulons pas dépasser 200 membres».
Toujours plus de demandes, toujours plus d'enjeux, bien que les critères de l'association n'aient pas évolué : la pression s'accroît de fait sur les membres. « 5 à 6 villages seront peut-être déclassé dans les 2 à 3 ans », reconnait Maurice Chabert.
Un levier économique incontestable
Si le secteur de la labellisation est si actif, c'est que les perspectives de développement semblent prometteuses. « Dans l'esprit des élus locaux qui portent généralement la demande d'inscription, être couché sur la liste est une promesse et un instrument de développement économique, c'est-à-dire d'activités et d'emplois » explique Rémy Prud'homme.
Les estimations des professionnels et élus semblent donner raison aux laudateurs du développement économique par le tourisme, où économie résidentielle comme l'appelle Magali Talandier, géographe et maître de conférence à l'université de Grenoble.
« La fréquentation touristique de Bordeaux a augmenté de 50 % depuis 2007 », constate ainsi Nicolas Martin, directeur de l'Office de Tourisme de Bordeaux. « La cathédrale d'Albi a eu 30 % de visiteurs en plus depuis son inscription à l'Unesco en 2010 », répond en écho la mairie de la préfecture du Tarn.
Le tourisme, gage de croissance et d'inégalités - Les travaux de Magali Talandier montrent que l'économie résidentielle est particulièrement stratégique dans les zones rurales où, déjà en 2006, 20 % des revenus globaux de ces territoires provenaient du tourisme : « Dans un contexte de crise, […] l'enjeu touristique pour le développement économique des espaces ruraux est considérable », admet la chercheuse.
« Les espaces ruraux les plus dynamiques [en terme] d'emploi, de croissance ou de revenus de la population sont les territoires résidentiels et touristiques, mais ils sont en train de devenir aussi fortement inégalitaires », prévient la scientifique. Avec la poussée immobilière, les jeunes sont peu à peu « évincés du marché de la primo-accession », cite-t-elle en exemple.
Même s'il est le plus résistant à l'heure actuelle, le « tout tourisme » n'est donc pas la martingale du développement économique local : « Il est essentiel de ne pas opposer économie productive (activités de fabrication et des services qui lui sont rattachés) et économie résidentielle », explique Magali Talandier.
Les territoires qui résistent plutôt le mieux pendant la crise sont les territoires urbains et les agglomérations avec des activités équilibrées [et dotées] de réelles stratégies de développement productivo-résidentiel comme Nantes, Rennes ou Bordeaux. »
Le label n'est pas un sésame
Un label n'est en effet pas en soi porteur de croissance. Le cirque de Gavarnie, classé au patrimoine mondial en 1997, en fait l'amère expérience.
Selon le Parc National des Pyrénées, le nombre de visiteurs-randonneurs à Gavarnie a chuté de 35 % entre 2004 et 2007 : « Cette érosion est due à un manque de vitalité de la commune pour renouveler son offre touristique », explique Francis Caussieu, maire de Gèdre, un village à l'entrée de la vallée de Gavarnie et qui vit aujourd'hui encore à 80 % de son tourisme. « Mais compte tenu de la crise [et de cette érosion], je ne suis pas certain que ce secteur nous sauvera », prévient le maire. Ni le logo de l'Unesco.
Le classement Unesco, une priorité nationale - Les risques de dérapages sont tels et les enjeux sont si importants que l'Etat et les collectivités locales ont initié une véritable politique d'accompagnement des projets de classement : « L'inscription est désormais beaucoup plus complexe qu'avant car elle ne concerne pas seulement un monument, mais tout un territoire ; c'est un aménagement global de développement socio-économique qui nécessite un plan de gestion, beaucoup d'investissement autour d'une dynamique et du temps », détaille Chloé Campo-de Montauzon, déléguée générale de l'association des bien français du patrimoine mondial (ABFPM).
Dans ce contexte, les pouvoirs publics ne se satisfont plus du seul indicateur de la variation de fréquentation touristique pour justifier leur investissement. La mairie d'Albi, dont la cité épiscopale a été inscrite en 2010 au patrimoine mondial, veut ainsi mesurer tous les impacts, positifs et négatifs, du classement Unesco afin « de réajuster les objectifs de gestion et réorienter, le cas échéant, les politiques publiques » postule Marie-Eve-Cortes, chargée de mission Unesco à la ville d'Albi.
Le plan d'actions de la ville d'Albi pour promouvoir durablement le site épiscopal classé par l'Unesco.
Etat de conservation des monuments, impacts économiques, sociaux et environnementaux du classement, tout est actuellement passé au crible pour parvenir dans les mois à venir à créer le premier observatoire dédié au patrimoine, au cadre de vie, à l'attractivité économique et touristique de la cité épiscopale et de sa zone tampon.
Une façon de savoir enfin si ces labels sont bénéfiques pour toutes les composantes du territoire concerné.
Cédric Néaut Voir le dossier complet sur le site "La Gazette des communes"
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Un chantier du groupe EIFFAGE La Cité internationale de la gastronomie de Dijon
Eiffage Aménagement et Eiffage Immobilier ont été désignés mi-décembre 2014 lauréats par la ville de Dijon de l'appel à manifestation d'intérêt pour la réalisation de la Cité internationale de la gastronomie de Dijon (Côte-d'Or). Celle-ci, dont l'ouverture est prévue en 2018, vise à promouvoir le « repas gastronomique des Français », entré au patrimoine mondial de l'Unesco en 2010, en mettant l'accent sur les vins pour lesquels Dijon a été identifiée comme « pôle moteur » au sein du réseau des cités.
Le projet a été officiellement lancé mardi 2 février 2016. François Rebsamen, maire de Dijon et président du Grand Dijon, et Michel Gostoli, président d'Eiffage Construction, ont signé, en présence de Benoît de Ruffray, président-directeur général d'Eiffage, et de Jean-François Roverato, vice-président et administrateur référent d'Eiffage, le protocole de vente du site de l'ex-hôpital général de la ville de Dijon.
Sur ce site de 6,5 hectares au coeur de la ville, la Cité internationale de la gastronomie et du vin comprendra, sur 70 000 mètres carrés de bâti :
- un pôle culture et formation de 5 000 mètres carrés (espaces d'exposition, centre de conférences, centre de formation, chapelle des Climats du vignoble de Bourgogne…),
- un pôle commercial de 4 500 mètres carrés (boutiques, cafés, restaurants…),
- un complexe cinématographique de 13 salles qui participera à la vocation culturelle et pédagogique du projet,
- un hôtel 5 étoiles de 83 chambres,
- 90 logements réhabilités ainsi qu'un écoquartier de 540 logements et 3 résidences service au coeur d'un parc habité de 3,5 hectares.
Le projet architectural, signé des agences Anthony Béchu et Perrot-Richard, respectera la qualité patrimoniale du site, notamment les éléments inscrits aux Monuments historiques.
Aux bâtiments rénovés des XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles s'ajouteront des constructions contemporaines qui feront entrer le site de plain-pied dans le XXIe siècle.
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Alain Houpert : "Scénario catastrophe pour le centre-ville de Dijon"
Dans un communiqué de presse, le sénateur de la Côte-d'Or, Alain Houpert, (Les Républicain, leader de l'opposition minicipale à François Rebsamen, maire socialiste de Dijon) s'inquiète de la création future de salles de cinéma au sein de la cité de la Gastronomie dijonnaise : " Pompidou a eu son Beaubourg, Mitterrand sa pyramide, Chirac son musée : à défaut d'un destin national, François Rebsamen joue les présidents au petit pied en lançant sa Cité de la Gastronomie, version locale des « Grands Travaux ».
Soyons honnêtes : le projet en lui-même, connecté avec l'histoire et la mémoire de Dijon, est cohérent. Ce qui l'est nettement moins, c'est cette idée d'y inclure un cinéma généraliste de neuf salles (piloté par Ciné Alpes qui exploite déjà le multiplexe de Cap Vert) et un cinéma d'art et d'essai de quatre salles pour l'Eldorado qui maintient néanmoins ses trois salles existantes… le tout à quelques centaines de mètres du centre-ville qui en affiche déjà un nombre conséquent, à la limite du suréquipement : Dijon compte en effet une place de cinéma pour 41 habitants, quand la moyenne nationale est à 58. Ce chiffre passerait à 34 si les salles prévues dans la Cité de la Gastronomie ouvraient en conservant les équipements actuels.
Mais préserver l'existant est-il vraiment la préoccupation des promoteurs du projet ? On peut légitimement en douter : en privilégiant les propriétaires du ciné Cap Vert de Quétigny pour exploiter les salles de la Cité de la Gastronomie, on leur offre une position ultra-dominante sur l'offre cinématographique et la politique de tarification sur le territoire du Grand Dijon. Déjà le cinéma Devosge apparaît condamné. A terme ce sont les cinémas Olympia et Darcy et ses 19 emplois qui sont menacés.
Voir péricliter ses salles - une affaire familiale vieille d'un siècle héritée de son père et dont elle assure désormais la vitalité grâce à une débauche d'énergie - c'est l'angoisse de leur propriétaire, Sylvie Massu. Le comble quand l'argument avancé par les promoteurs de la Cité de la Gastronomie est de « rééquilibrer l'offre en centre-ville » ! Ne serait-ce pas plutôt le prévisionnel de fréquentation du grand œuvre de François Rebsamen que l'on tente ainsi d'équilibrer ? On avance le chiffre de 500 000 spectateurs par an quand le Darcy et l'Olympia revendiquent entre 420 000 et 430 000 spectateurs… où croyez-vous que ce chiffre de 500 000 entrées a donc bien pu être pioché ?
En fait de rééquilibrage, ce scénario cynique annonce plutôt une tragédie pour Dijon. Au nom de calculs politiciens sans le moindre fondement économique, le centre-ville et les commerçants risquent de connaître une hémorragie de fréquentation… voilà pourquoi je soutiens l'action de Sylvie Massu, qui a décidé de se battre pour sauver une certaine idée d'une ville où il fait bon vivre, où le centre-ville affiche son dynamisme grâce à la présence d'une multitude de commerces indépendants et n'est plombé ni par des monopoles ni par la soif de grandeur d'une poignée d'élus. "
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Une validation qui n'a pas toujours été une évidence
C'est la Commission Départementale d'Aménagement Cinématographique de Côte-d'Or (CDACinéma) qui a voté en premier pour l'installation de ces deux cinémas dans la Cité de la gastronomie. Pour rappel, la CDACinéma est la commission qui juge la "pertinence" ou non de l'installation de nouvelles salles de cinéma dans un secteur géographique. Si le projet Supernova avait été confirmé, pour son action d'éducation en direction des jeunes, c'est le Ciné Ducs qui a posé problème. En effet, la commission avait jugé que le projet "signerait l'arrêt de mort de l'Olympia et du Darcy".
Plusieurs représentants de la profession avaient été entendus par la CDACinéma : Mme Davoine, patronne du Devosge, M. Chouquer, directeur de l'Eldorado et Mme Massu, exploitante des cinémas Olympia et Darcy. Cette dernière avait estimé notamment qu'il s'agissait d'un projet non pertinent et dangereux pour la survie du centre-ville.
Aujourd'hui, de nouvelles réactions, comme celle de François-Xavier Dugourd (vice-président au département de la Côte-d'Or), ont été postées sur Facebook peu après la décision de la Commission Nationale d'Aménagement Cinématographique :
François-Xavier Dugourd
La CNAC vient d'autoriser le Multiplexe cinéma à la Cité de la gastronomie. Elle a ainsi dejugé la Commission départementale qui avait rejeté le projet.
Cette décision est également contradictoire avec sa propre jurisprudence, puisqu'en 2014 la même CNAC avait rejeté un Multiplexe à Chenove, estimant que notre agglomération était suréquipée en cinémas!
C'est une décision surprenante, mais également une bien mauvaise nouvelle pour le centre ville de Dijon, pour ses commerces, pour son attractivité. Je ne peux pas me résoudre à voir la place Darcy sans cinéma...
Dijon : les cinémas de la Cité de la gastronomie verront-ils le jour ?
Par Anne Pinczon du Sel, France Bleu Bourgogne Jeudi 16 mars 2017 à 15:15
Une nouvelle étape pour les projets d'implantation de cinémas dans la future Cité de la gastronomie à Dijon. Ce vendredi, c'est la commission nationale d'aménagement cinématographique qui doit donner son avis.
En octobre dernier, la commission départementale d'aménagement cinématographique avait tranché : elle avait approuvé le projet porté par la Scop des salariés de l'Eldorado, le projet "Supernova", et rejeté le projet "Ciné Ducs" du groupe Ciné Alpes, qui possède le Devosges dans le centre-ville de Dijon et le Cap-Vert à Quetigny.
Ce vendredi, c'est la commission nationale d'aménagement cinématographique (CNAC) qui doit donner son avis. C'est une commission de recours, le dernier échelon administratif. La suite, si les différentes parties ne sont pas d'accord, elle se passera devant un tribunal.
Les deux projets qui sont présentés devant cette commission sont les mêmes que ceux présentés cet automne. Le projet "Supernova", des salariés de l'Eldorado, comporte 4 salles entièrement dédiées au cinéma d'art et essai. Le projet "Ciné Ducs" du groupe Ciné Alpes est un multiplexe généraliste de 9 salles. Mais d'après ses opposants, il menace les cinémas du centre-ville.
Les défenseurs de la Cité de la gastronomie estiment que les deux projets ne peuvent pas fonctionner l'un sans l'autre. La CNAC peut décider de valider les deux, de rejetter les deux ou d'en valider un sur deux. |
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