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Les négociations de paix

mercredi, 24-Nov-2010

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Le monde veut forcer Israéliens et Palestiniens à se mettre d'accord pour qu'il puisse combattre efficacement l'extrémisme islamique chiite ou sunnite. Mais une solution à deux états semble plus lointaine que jamais, il faudrait innover et ce n'est pas sans risques
 

 

 

La résolution pacifique du conflit Israélo-palestinien est un objectif stratégique de l'occident pour contrer la menace islamiste.

La cause palestinienne est devenu le seul élément unifiant l'islam.

Ce phénomène nous rappelle celui des croisades, ou de la reconquête espagnole. Le drame des palestiniens n'a pas été pire que celui des juifs des pays arabes, contraints à l'exil suite à des guerres ou à des changements de régime. L'indépendance tunisienne s'est traduite par exemple par une spoliation des juifs afin de donner aux musulmans le pouvoir économique sur le pays. Les arabes de Palestine n'ont pas plus, ni moins été chassés de chez eux que les juifs des pays arabes, la peur, justifiée ou non des fuyards explique en grande partie les deux exodes.

Toutefois les "réfugiés" arabes de Palestine bénéficient d'un régime particulier, ils le sont à titre héréditaires, ils sont seuls au monde à revendiquer le "droit au retour". Ils bénéficient d'une aide par réfugié incomparable à celle misérable accordée aux véritables réfugiés d'aujourd'hui qui croupissent dans une misère inqualifiable en Afrique.

Tous les responsables politiques musulmans doivent être pro palestinien. "La cause" est supérieure à l'intérêt suprême des royaumes et des dictatures arabes. Cette cause, que certains occidentaux rêvent d'enfourcher, donne à l'Iran un prétexte pour s'implanter au Liban, justifie l'hostilité d' Al Quaida contre l'Amérique et "les croisés" et fédère tous les groupes terroristes musulmans autour d'une cause sacrée. La «Libération» de Jérusalem, c'est la nouvelle croisade.


Les grandes puissances ont intéret à crever l'abscès

 

 

 

Les pays occidentaux souhaitent que ce conflit soit réglé. La propagande anti occidentale provoquée par l'aspect mystique du conflit israélo-arabe est néfaste aux affaires, et ternit l'image de l'Amérique ou de l'Europe. Toutefois, ils ne peuvent pas laisser tomber Israël, car ce serait abandonner leur seul allié sûr dans la région, et donner au monde arabo-islamique un signe de grande faiblesse dont ils paieraient le coût diplomatique au prix cher.

 

 

 

 

Peintures

Courriers

Humour

Les circonstances pour tenter de résoudre le conflit sont favorables.

La rivalité ente sunnites est chiites s'exaspère au proche et au moyen orient. On en a un exemple au Liban, ou le pouvoir au main des sunnites (Clan Hariri) est menacé par les chiites du Hezbollah. La mise en accusation du Hezbolah dans l'assassinat de Rafik Hariri risque de provoquer un coup d'état. Mais le danger existe aussi sur le golf arabo-persique, où les minorités chiites de plus en plus remuantes, sont agitées par les Iraniens. En Irak le conflit est ouvert. Si l'Iran disposait de la bombe atomique, personne n'oserait s'attaquer à elle au cas où elle partirait à la conquête du Golf. On murmure sur le net que l'Arabie ferait pression sur l'Autorité Palestinienne pour qu'elle accepte un compromis, afin qu'Israël puisse être considéré, au moins temporairement comme un allié dans la lutte contre l'Iran.

D'un autre côté les américains pour se désengager d'Irak ont besoin de passer pour les amis des arabes, ce qui est franchement impossible aussi longtemps que le conflit israélo palestinien n'est pas calmé. Afin d'y arriver, les américain feraient pression Netanyahu pour qu'il accepte les concessions nécessaires.

Ce sont donc les deux parrains d'Israël et de l'Autorité Palestinienne qui font pression sur leurs poulains respectifs pour les obliger à se mettre d'accord. Aucun des deux ne se soucie vraiment du sort ni des israéliens, ni des palestiniens ! !

 

 

Les obstacles à résoudre

Le principal obstacle à la signature d'un traité en bonne et due forme est la délimitation des frontières.

Vu du côté palestinien, les sionistes ont déjà confisqués en 1948 la plus grande partie de la Palestine, se contenter d'un état croupion en Cisjordanie et à Gaza est déjà un effort énorme. Or les israéliens se sont implantés à Jérusalem Est, le long du Jourdain, et un peu partout en Cisjordanie.
Les palestiniens veulent un état à eux, sans minorité israélienne à l 'intérieur de ses frontières.
C'est donc le départ de centaines de milliers d'israéliens que demande Mahmoud Abbas.
Les palestiniens veulent aussi un état indépendant, contrôlant ses frontières. Enfin, pour que la solution puisse plaire aux palestiniens de la diaspora, un geste doit être fait pour les réfugiés de 1948 ou 1967.

Vu du côté israélien, Jérusalem est la capitale indivisible, et l'État hébreu souhaite conserver des grands blocs d'implantations situés au millieu de la future Palestine. Les israéliens n'ont pas confiance aux palestiniens ni à l'ONU pour garantir la frontière du Jourdain et ils souhaitent en assurer eux même la sécurité. Cela s'explique, car l'évacuation de Gaza a été une catastrophe, et au Sud Liban, ils ont eu la preuve qu'on ne pouvait avoir aucune confiance en l'ONU.

De ces deux constatations, il ressort que la solution "deux états pour deux peuples" sera difficile à mettre en oeuvre, surtout que ni le gouvernement israélien, ni le gouvernement palestinien n'a vraiment la majorité pour faire passer ces concessions. Netanyahu, pour calmer son opposition de droite a fait modifier la loi, toute modification de frontière devra faire l'objet d'un référundum, ce qui la rendra plus difficile, mais aussi plus légitime. Cela devrait calmer l'opposition que pourrait laisser le gouvernement négocié, sachant que la conclusion finale dépendra du peuple et non d'un accord secret signé par des ministres.

En attendant, Israël se fait tirer l'oreille pour geler, même provisoirement les constructions dans les territoires palestiniens, tandis que l'autorité palestinienne menace de la peine de mort celui qui vendrait ne serait-ce qu'un appartement à un israélien. A Safed, où les rabbins interdisent de louer des logements aux arabes, ce n'est guère mieux ! On le traite de racistes à juste raison, alors qu'on trouve légitime d'exclure les juifs de la future Palsetine.

Pendant ce temps, à l'UNESCO les arabes font pression pour tout islamiser, on déclare que le tombeau de Rachel est une mosquée, c'était vrai, mais aujourd'hui c'est une synagogue, et c'était même une église byzantine il y a quelques siècles. Les tombeaux devraient rester ce qu'ils sont, et être ouvert à tous ceux qui souhaitent s'y recueillir, les patriarches sont les pères spirituels des juifs, des chrétiens et des musulmans, l'appropriation par les uns ou les autres est une offense faite aux ancêtres communs.

"Les étudiants arabes ne dormiront plus à Safed"
 
L'UNESCO déclare musulman les lieux saints bibliques
 

La solution à deux états est moribonde

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Q
uand on écoute les uns et les autres, on voit bien que la Palestine pour les arabes, ou Israël pour les juifs va de la Méditerrannée au Jourdain, Jaffa est une vieille ville arabe, et 'Hebron est en Judée berceau du peuple juif. La présence juive est aussi légitime à Naplouse qu'à Tel Aviv, et les arabes sont chez eux à Netanya où à Naplouse. Les partisans des frontières historiques auront du mal à obtenir ce qu'ils souhaitent, il faudrait qu'Israël rende Tel Aviv aux Palestiniens, Haïfa aux libanais, et s'implantent en Jordanie.

Les phénomènes de colonisation sont doubles, d'un côté les israéliens construisent sur des terres vides dans la partie arabe de Jérusalem, de l'autre les bédoins colonisent des terres vides autour de Beer Sheva, les pouvoirs publics essaient de s'y opposer, mais ils reviennent systématiquement. Tout le monde colonise ! ! mais peut-on coloniser son propre pays ?

Si les négociations échouent, ce qui est probable, les palestiniens préparent un plan "B", qui pourrait être un recours à l'ONU pour forcer Israël manu-militari à se fixer une frontière, soit pire, de demander aux arabes palestiniens de prendre en masse la nationalité israélienne, et de faire jouer le jeu de la démocratie pour imposer leur loi.

On pourrait alors imaginer une un pays confédéral, avec des cantons arabes et des cantons juifs, chacun pouvant habiter là où il le désirerait mais devant alors se plier aux lois de la majorité. C'est bien sûr utopique, car aujourd'hui toute l'éducation des jeunes est basée sur une histoire souvent inventée où chacun estime avoir tous les droits, et pense que les autres sont des envahisseurs.

Il faut donc que les leaders palestiniens acceptent des Juifs dans leur territoire, et que les programmes de télévision et d'éducation soient des incitations à la convivialité. On en est loin. Les dirigeants israéliens pourraient faire comme s'ils n'étaient pas seuls sur cette terre, et cesser de disposer souverainement d'une terre dont ils ne sont pas propriétaires. De ce côté aussi, il y a du travail à faire.

En tout cas le temps presse, il vaudrait mieux que Palestiniens et Israéliens se mettent d'accord sur une solution boiteuse plutôt qu'ils soient tous ensemble vitrifiés grâce aux bombes nucléaires préparées par le tyran de Téhéran.

Michel Lévy

 

 

 

http://www.ynetnews.com/articles/0,7340,L-3977355,00.html

http://www.haaretz.com/news/diplomacy-defense/israel-slams-absurd-unesco-decision-on-jerusalem-west-bank-holy-sites-1.321868