7-déc-24 |
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Un voyage organisé, avec un programme très chargé ne laisse guère de liberté, mais cela permet des rencontres avec des personnalités, et nous avons eu la chance de voir et d'entendre ce qui ne figure pas au programme des circuits touristiques classiques. | ||||||
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France Israël - Association du Général Koenig est l'héritière de France Palestine, crée en 1926. Cette association possède une antenne à Dijon, qui a été particulièrement dynamique en 2010, en organisant sur la place plusieurs manifestations importantes, dont la plus significative a été un accord de coopération scientifique entre le Centre Georges-François Leclerc de Cancérologie de Dijon, et l'hôpital Rambam de Haïfa. Dijon a aussi été le théâtre d'une semaine israélienne très réussie, "Israël Autrement", pendant laquelle, l'association s'est évertuée à montrer une autre image d'Israël, celle de la science, des arts, et de l'humanitaire. Haïfa Nous avons été hébergé dès notre arrivée à l'hôtel Léonardo de Haïfa, une chaîne israélienne de grands hôtels, qui gère aujourd'hui plus de 60 hôtels en Allemagne, Belgique, Suisse, et bien sûr Israël notre chambre au 18 ième étage donnait sur la mer, avec une vue panoramique. J'ai été impressionné par le petit déjeuner, un choix impressionnant de hors d'œuvres, salades, fromages blancs, sans compter des plats chauds. Au cours d'une promenade le soir, j'ai découvert un grand chantier face à la mer, une grande promenade est en cours d'aménagement avec bassins ombragés pour les tout petits, mini théâtre en plein air, guinguettes et restaurants en arrière plan. Israël a profité de notre passage pour élire sa miss, certaines candidates dormaient dans notre hôtel, mais pas dans ma chambre. La promenade le soir sur la plage m'a permis de faire une belle photo que je vous offre, et de rencontrer des promeneurs qui grâce au téléphone arabe, savaient que l'hôtel Léonardo hébergeait des candidates au titre de miss Israël, et la délégation des amitiés France-Israël.
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Courriers Humour |
L'hôpital Rambam Nous avons été reçus comme des princes à l'hôpital Rambam, où Myriam Ben Arush, pédiatre cancérologue d'origine dijonnaise nous a expliqué en présence du
consul de France, l'histoire de ce bel hôpital. A l'origine un ancien monastère, puis un grand CHU à la Française. Cet hôpital est entouré d'un grand chantier. Comme vous le voyez sur ce petit film, la population fréquentant l'hôpital est variée aussi bien dans le corps médical que parmi les patients, l'hospitalisation impose souvent la prise en charge de familles en proie à des problèmes psycho-administratifs souvent complexes, si bien que le professeur Ben Arush a besoin des services de trois assistantes sociales, une juive israélienne, une arabe israélienne, et une arabe palestinienne.
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Le Technion Le Technion est un institut supérieur scientifique d'Israël, son niveau en fait un des principaux centres de recherche mondiaux, en concurrence avec les écoles et universités américaines, européennes et asiatiques. Ilan Marek est un professeur de technologie au Technion, chercheur de bon niveau en France, il a été démarché à Paris par le Technion, il est venu pour voir et a oublié de repartir. Il est très actif dans la fondation France-Israël, et fait l'impossible pour améliorer les relations scientifiques entre la France et Israël. Nous avons eu droit à un exposé très brillant, puis à une visite du campus avec Michaël, étudiant très sympa venu de France. A L'origine, du projet en 1912, ce fut une école pour former les ingénieurs indispensables pour mener les travaux d'infrastructure nécessaires à la création d'un futur état juif. En 1924 il y avait 24 étudiants, les fonds étaient allemands, l'école au centre de Haïfa, et la direction souhaitait enseigner dans la langue de Goethe, mais 17 des 24 étudiants se sont mis en grève pour imposer un enseignement en hébreu. Aujourd'hui l'anglais prend de l'ampleur, en maîtrise, il y a des cours en anglais, en fait les étudiants font du va et vient entre les deux langues. Albert Einstein a été le premier président du Technion.
Cliquez ici pour mieux voir : (Vers Sdéroth David Rose qui entour le Technion, ecological garden, quartier Ben Dor = éventuellement remontez avec l'ascenceur, sur le plan on peut lire les fonctions des principaux bâtiments du campus ) Depuis, que de transformations ! ! l'école a déménagée en 1954, aujourd'hui il y a un véritable campus de 124 ha. Sur le plan ci dessus, vous voyez les divers instituts. Il y a 12500 étudiants, 9500 dans le premier degré, 2500 maîtrisables, et 950 thésards.
Il existe dix facultés :
Pour la recherche, les barrières entre les disciplines sont cassées. Par exemple, pour trouver comment recoller un os, on réunira des spécialistes de l'atome, de la molécule, de la cellule et des mathématiques. Tous les savoirs se réuniront autour d'un même objet, car la nature ne connaît pas nos catégories. On a trouvé un langage commun «l 'homotechnologie,» la science de la vie. On a pu observer par exemple que des cellules cancéreuses obéissent à des signaux électriques, ce qui permet de les isoler et de les détruire sans toucher aux cellules saines. Le technion est très fier de ses prix Nobel : Travaux sur les cellules d'Ishi Talmon, de Ziv Lempel et de son Algorithme de compression révolutionnaire utilisé pour le transfert d'image à partir de satellites, mais aussi sur terre. De Moussa Youdim, qui a participé à mettre au point un médicaments révolutionnaire contre la maladie de Parkinson, Lior Gepstein qui a réussi à transformer une cellule souche en cellule cardiaque, Avraham Hershko et Aharon Ciechanover prix Nobel de Chimie 2004, (avec leur collègue américain Irwin ROSE de l'Université de Californie à Irvine). Les trois scientifiques ont découvert le mécanisme permettant à la cellule de dégrader les protéines mal repliées ou incomplètes. Ilan Marek, militant de choc à la Fondation France-Israël, nous explique que les relations entre les deux pays sont intenses, elles sont rarement étatiques, basées sur des complémentarités technico-économiques, ou sur des liens affectifs, elles sont indépendantes de la politique. Pour Ilan, les universités et écoles françaises sont excellentes, et il existe de nombreux chercheurs de grande qualité. Pourtant, les résultats ne sont pas au rendez vous, car il existe des blocages pour faire avancer les idées. L'expression n'est pas permise à tous. J'avais moi-même remarqué dans ma vie professionnelle que pour faire avancer la moindre idée, il était indispensable de la faire porter par plus puissant que moi. Même au plus haut niveau universitaire, les hérétiques sont mal vus. Que penser de la pétition de 400 universitaires contre Claude Allegre et Vincent Coutillot , rappelant « Ces documents, publiés sous couvert d’expertise scientifique, ne sont pas relus par les pairs, et échappent de ce fait aux vertus du débat contradictoire. » ? En Israël, la propagation de l'innovation scientifique serait beaucoup plus fluide. Autre différence, l'éducation française ressent l'échec comme une culpabilité, aux USA ou en Israël, l'échec est perçu comme normal, c'est une expérience dont on se servira pour réussir, dès le plus jeune âge l'israélien vit avec l'échec comme outil pédagogique. La coopération publique avec les États Unis est très importante, il y a plus de 200 projets de recherche co-financés par les Etats Unis, et 0 par la France. C'est dans ce but que la Fondation France-Israël a été crée, et nous lui souhaitons beaucoup de succès. Michaël dans sa visite nous a expliqué comment il a pu donner un coup de pouce aux candidats français souhaitant faire leurs études au Technion... dans ce pays on note sur 100, et un élève français ayant eu 16/20 au bac, soit 80/100 est un bon élève. Seulement en Israël ou aux États Unis on note très large, et 80/100 correspond à une note moyenne... le 80 français correspond à un 90 américain ou israélien, il fallait le faire savoir ! Sur le campus, on voit peu de "minorités visibles", les gens ont le type méditerranéens, quelques jeunes étudiantes musulmanes voilées légèrement, quelques rares juifs religieux avec une kippa, de très rares noirs ou hindous... pourtant, nous savons qu'il y a pas mal d'étudiants arabes, ils ne portent pas de tenue ostentatoire, ils ressemblent tellement aux juifs qu'on ne les remarque pas. Israël n'a pas de politique discriminatoire, donc il y a officiellement 20 % d'étudiants arabes, sont-ils pour autant tous heureux d'être israéliens ? nous n'en savons rien, toutefois un membre de notre groupe a entendu un étudiant lui glisser en passant "free Palestine". La suite du voyage Nous avons voyagé, vu Saint Jean d'Acre (Acco), un port de pèche arabe, Safed, ville sainte où vivent de nombreux artistes en haut de la Gallilée, puis une réserve où des millions d'oiseaux transitent lors de leur migration, ce jour là, ils étaient en vadrouille, il ne restait qu'un malheureux pélican qui s'était cassé une aile et qui faisait pitié au loin. Nous avons dormi dans un kibboutz super chouette au Sud du Lac de Tibériade où j'ai pu assister à un concert de grenouilles. Nous avons pu bénéficier d'une visite de la Knessset, avec un discours très sensible d'un chef de cabinet, M Bismuth qui avec humour nous a expliqué pourquoi la politique de Nethanyahu était la meilleure possible mais qu'il n'était pas pour (un vrai diplomate ! ). Le dernier soir M Navon nous a exposé sa vision de la situation géo-politique d'Israël, très intéressant pour celui qui ne connaît pas les positions de la droite du Likoud. Notre groupe a pu se recueillir devant plusieurs lieux de mémoire, en particulier Yad Vashem.
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Bethléhem Entre temps, j'ai pu profiter d'une petite sortie à Bethléhem, ville administrée par l'autorité palestinienne. Avant le passage du mur de séparation, il y a eu changement de chauffeur, à Bethléhem, tous les cars sont israéliens, et tous les chauffeurs palestiniens. Il y avait pas mal de cars, et le climat entre chauffeurs et guide semblait on ne peut plus amical. Il parait d'ailleurs que le maire de Jénine serait un peu jaloux de son collègue de Bethléhem et aurait demandé au ministère du tourisme israélien de profiter lui aussi de la manne touristique. Après avoir visité longtemps l'église de la nativité, notre groupe a traversé au pas de course la grande rue de Bethléhem. Dans une vitrine sur l'autre trottoir, des fraises me tendaient les bras. Un magasin miraculeusement ouvert ? quoi de plus normal à Bethléhem qu'un miracle ? Nous avions été bien cornaqués, on nous a conduit dans un grand magasin de souvenirs, le seul ouvert dans le quartier. Bethléhem aujourd'hui est une ville musulmane à plus de 80 %, le vendredi est jour férié et chômé. Enfin, au dernier moment, ayant une heure avant de prendre l'avion, on nous a largué en toute liberté dans un centre commercial, où nous avons pu ramener les petits trucs ordinaires qu'on ne trouve pas nécessairement en France... en particulier mon vin préféré. Michel Lévy L'association France Israël est réputée être franchement à droite, son président actuel, Maître Gilles William Goldnadel, vice Président du CRIF, participerait à la droitisation du conseil. C'était donc avec une certaine méfiance que j'ai abordé ce voyage, heureusement, l'information que nous avons reçue, en particulier venant de notre guide, était aussi objective que faire se peut. |
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