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Le Drame de Coptes en EgypteJeudi, 25-Mar-2021 |
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Les chrétiens encore frappés en Egypte La terreur s’est abattue sur la communauté chrétienne copte d’Egypte. Un attentat à la voiture piégée a eu lieu à Alexandrie dès le premier jour de l’an, juste après minuit, devant l'église d'Al Kidissine où des fidèles assistaient à une messe. L’explosion a fait vingt-et-un morts et une quarantaine de blessés. Aussitôt après, des centaines de coptes se sont regroupés dans la rue pour manifester leur colère. Des incidents ont éclaté entre chrétiens et musulmans. Plusieurs voitures ont été incendiées. La police est intervenue à coups de gaz lacrymogènes pour disperser la foule, tandis que les ambulances arrivaient sur les lieux. Il y a deux mois en Irak, à la veille de la Toussaint, un carnage s’était produit dans la cathédrale catholique syriaque de Bagdad. Une fusillade s’était soldée par la mort de 53 personnes, dont des enfants, parmi les fidèles présents à la messe. L’ «Etat islamique » d’Irak, branche locale du mouvement al-Qaida, avait revendiqué l’attentat et déclaré dans un communiqué: «Tous les centres, organisations, institutions, dirigeants et fidèles chrétiens sont des cibles légitimes pour les moujahiddine (combattants), là où ils peuvent les atteindre». Un appel au meurtre. L’attentat d’Alexandrie n’avait pas été revendiqué samedi 1er janvier, mais il y a fort à parier que ses auteurs appartiennent aussi à al-Qaida. Depuis Bagdad, l'«Etat islamique» d'Irak menaçait depuis plusieurs semaines l'Eglise copte d’Egypte, l’accusant de détenir contre leur gré deux femmes qui se seraient converties à l'islam. Al-Qaïda semble donc avoir déclaré la guerre aux chrétiens d’Egypte et d’Irak. Au-delà de l'horreur et de l'indignation, l'analyse du discours des assassins permet de comprendre leur logique. Dans des pays non chrétiens, et surtout quand ces pays sont fécondés par l'islamisme radical, les minorités chrétiennes sont présentées comme complices d'un Occident honni, représentantes des «croisés». C'est un acte pieux que de les combattre, les pousser à l'émigration, voire les tuer quand cela ne va pas assez vite. Et la conversion de musulmans au christianisme est passible des pires châtiments, y compris la mort comme cela se passe en Iran. Cette nouvelle violence contre les coptes d’Egypte - 8 millions, soit 10% de la population - puise dans la radicalisation de l’islam, mais aussi dans une longue tradition locale de discriminations. Une partie d’entre les coptes appartient à l’élite urbaine, fortunée et libérale. Mais ils sont souvent interdits d’accès aux emplois publics et à l’Université et toute construction de nouvelle église se trouve de fait interdite ou précédée de pénibles négociations. Ces chrétiens avaient déjà été l’une des cibles, dans les années 1980 et 1990, des groupes djihadistes égyptiens. En réaction à la montée de l’islamisme, les coptes sont devenus eux-mêmes plus démonstratifs dans leur pratique religieuse, se faisant tatouer le bras de petites croix coptes ou créant de nouvelles chaînes de télévision religieuses. Mais depuis 2000, les affrontements intercommunautaires ont le plus souvent lieu en milieu rural et sont liés à des rivalités familiales, concernant les terres ou un mariage mixte. Il y a un an, le 6 janvier, jour de Noël pour les coptes orthodoxes, sept morts avaient été dénombrés à la suite d’une autre fusillade contre l’église de Nagaa Hammadi en Haute-Egypte près de Louxor. La ville avait connu cinq jours d’émeutes. Le nombre des chrétiens présents en Egypte et dans l’ensemble du Proche-Orient continue de baisser. Ils sont désormais moins de quinze millions. L’exactitude du chiffre est loin d’être garantie, tant l’exode est massif depuis une ou deux décennies et grande la précarité de ces communautés. Si leur nombre est aujourd’hui modeste, leur importance symbolique et politique est grande dans cette région d’Orient où sont nés les trois monothéismes et que les conflits, depuis cinquante ans, ne cessent d’éprouver et de déchirer. Les chrétiens sont encouragés par leurs évêques à rester, à militer pour la démocratie, la paix, le développement et à cohabiter avec les musulmans. Ils jouent un rôle d’équilibre dans des pays menacés par la montée des violences et des extrémismes religieux, épuisés par la guerre et les désastres économiques. De ces minorités chrétiennes d’Orient, on a souvent cru qu’elles seraient balayées par le vent de l’histoire. Que leurs divisions ancestrales, les discriminations qu’elles subissent et l’émigration finiraient par avoir raison de leur résistance puisée depuis deux millénaires dans une histoire prestigieuse et une foi radicale. Elles sont toujours vivantes, mais le chaos de l’Irak, l’isolement de l’Iran, la montée de l’islamisme en Egypte ou dans les territoires palestiniens ont aggravé la marginalisation de ces minorités. Les chrétiens d’Irak, d’Egypte et de Palestine en particulier se trouvent dans une situation catastrophique. Leur effacement se poursuit dans la région même où le christianisme est né, où il a fixé sa doctrine et où il s’est doté de structures qui, aujourd’hui encore, régissent sa vie communautaire dans le reste du monde : épiscopat, conciles œcuméniques, clergé, monachisme. On rêve du jour où la liberté de religion et de conscience, de croire ou de ne pas croire, sera la règle dans tous ces pays. L’attentat d’Alexandrie a été condamné par le pape et par les plus grandes capitales comme l’avait été celui de Bagdad. Le président Hosni Moubarak a appelé «les enfants d'Egypte - coptes et musulmans - à faire bloc face aux forces du terrorisme et à ceux qui veulent porter atteinte à la sécurité de la patrie, sa stabilité et l'unité de ses enfants». L’objectif des fanatiques ne vise en effet qu’à créer la mésentente et l’hostilité entre chrétiens et musulmans. Quelqu’ils soient, ceux-ci ne peuvent plus tolérer que de telles attaques terroristes et sanglantes puissent se produire contre les chrétiens vivant en terre d’islam. Après la tragédie de Bagdad, des pétitions avaient circulé, émanant de non-croyants, de juifs, mais aussi de musulmans scandalisés par l'utilisation haineuse et violente faite du Dieu de l'islam. Va-t-on laisser le champ libre aux extrémistes partisans de la violence et de la haine ? Va-t-on accepter que les chrétiens de la région soient des «cibles légitimes», comme disait le communiqué d’al-Qaida après le massacre de Bagdad? En Occident, et en France en particulier, le silence a longtemps plané sur le drame vécu par les chrétiens d’Orient. Certains affirmaient même qu’on portait tort à ces minorités en dénonçant les injustices et les persécutions subies ou qu’on encourageait l’islamophobie. L’atmosphère a aujourd’hui changé. Depuis le carnage de la Toussaint en Irak - et celui d’Alexandrie va amplifier le phénomène - les médias leur consacrent des «unes» et des couvertures. Et les politiques y voient une cause digne de leur soutien. Mais pour les chrétiens d’Orient martyrisés, dans un contexte terroriste aggravé, il sera difficile d’oublier le silence, la cécité, voire la lâcheté qui ont si longtemps prévalu. Henri Tincq Egypte: six morts dans des heurts coptes-musulmans Six personnes ont été tuées et une cinquantaine d'autres blessées lors d'incidents confessionnels samedi au Caire. Les relations interconfessionnelles sont loin d'être apaisées en Egypte. Les deux communautés se sont violemment affrontées ce samedi. A l'origine de ces heurts, une rumeur. Les musulmans ont attaqué une église chrétienne copte, Saint-Mina, en assurant vouloir libérer une femme chrétienne qui serait selon eux détenue après avoir voulu se convertir à l'islam. Le bilan est de six morts et de 75 blessés, selon l'agence officielle égyptienne Mena, citant des sources policières. Selon des témoins, l'armée et la police se sont déployées à l'aide de véhicules de transport blindés dans le quartier cairote d'Imbaba où un demi-millier de salafistes ont encerclé une église copte en exigeant que la femme en question leur soit remise. Les salafistes, qui prônent un retour aux sources de l'islam, et les coptes ont échangé des coups de feu, des pierres et des engins incendiaires avant l'arrivée des forces de l'ordre. Ces dernières ont fait usage de grenades lacrymogènes pour disperser la foule. Les coptes, qui forment 10% environ de la population égyptienne de 80 millions d'habitants, s'estiment marginalisés et discriminés dans la vie quotidienne. Des affaires qui se multiplient Des polémiques concernant des conversions supposées de chrétiennes à l'islam, qui seraient détenues dans des églises ou des monastères, provoquent des tensions depuis des mois entre les deux communautés. Les deux affaires de conversions présumées les plus sensibles en Egypte concernent et Wafa Constantine, des épouses de prêtres coptes orthodoxes qui seraient cloîtrées contre leur gré après avoir voulu changer de confession, ce que dément l'église copte. Ces affaires avait trouvé un écho dans les menaces proférées contre les Coptes par une branche irakienne d'Al-Qaïda après le carnage le 31 octobre à Bagdad dans une cathédrale syriaque catholique qui avait fait 53 morts, promettant d'autres attaques si les deux femmes n'étaient pas relâchées. Deux mois plus tard, dans la nuit de la Saint-Sylvestre, un attentat contre une église copte à Alexandrie (nord de l'Egypte) faisait 21 morts. Article publié le : lundi 01 novembre 2010 - L’Eglise copte d’Egypte menacée par al-Qaïda
Vue sur l'église de Qena, en Haute-Egypte, à 700 km au sud du Caire. Reuters/Asmaa Waguih Par RFI Une attaque dans une église irakienne, dimanche 31 octobre 2010, a fait plus d’une cinquantaine de morts. Une opération revendiquée par al-Qaïda qui a posé un ultimatum de 48 heures à l'Eglise copte d'Egypte pour libérer des musulmanes « emprisonnées dans des monastères » de ce pays. Il s’agirait de Camilia Chehata et Wafa Constantine. Deux épouses de prêtres coptes dont la rumeur veut qu’elles aient été emprisonnées dans un monastère suite à leur conversion à l’islam. Avec notre correspondant au Caire Alexandre Buccianti
C’est au début de l’été que la rumeur a commencé à se répandre, véhiculée par des chaînes de télévisions satellitaires islamisantes. Camélia Chéhata, la femme d’un prêtre copte orthodoxe, comme Wafaa Constantine auparavant, se serait convertie à l’islam. Une conversion qui aurait été réprimée par l’Eglise qui aurait enfermé Camélia dans un monastère pour la faire renoncer à sa foi musulmane. Cela fait donc des mois que, chaque vendredi, au Caire ou à Alexandrie, des islamistes manifestent après la grande prière pour réclamer la libération « des martyres emprisonnées dans les monastères ». Des accusations que récuse l’Eglise copte d’Egypte qui a diffusé une vidéo où Camélia Chéhata explique qu’elle ne s’est pas convertie à l’islam et qu’elle a décidé de renforcer sa foi chrétienne en méditant dans un monastère. Des monastères que les islamistes prétendent être des caches d’armes et qu’ils veulent faire fouiller de fond en comble. Même si les autorités ont commencé à prendre des mesures contre les chaînes de télévision islamisantes pour « atteinte à la paix communautaire », les chrétiens d’Egypte restent préoccupés d’autant plus qu’un attentat contre une sortie d’église a déjà fait six morts bien avant l’affaire de Camélia Chéhata. C’était en janvier 2010, lors de la Noël copte.
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Courriers Humour |
Les crimes censurés des chrétiens d'Egypte
Mardi, 25 Janvier 2011 22:12
(Par Salah Eddine Al-Masri) Alterinfo La voix des opprimés http://islamotion.tv/articles/111-crimes-chretien-egypte.html http://www.palestine-solidarite.org/analyses.Salah-Eddine_Al-Masri.260111.htm Al-Imane.org nomejliss.com
Face à la énième propagande des médias occidentaux à l'encontre des musulmans d'Orient, et suite à l'attentat d' Alexandrie en Égypte, il est grand temps de dresser la situation réelle en Égypte avec les nombreux crimes et provocations des responsables de la communauté chrétienne d'Égypte. Les médias occidentaux passent ces faits sous silence et n'hésitent pas, dans le même temps, à affirmer que les chrétiens d'Orient sont victimes de la barbarie des musulmans de la région. On tient à préciser que cet article n'a pas pour but de justifier l'attentat d'Alexandrie au sujet duquel l'enquête vient à peine de démarrer... Pour commencer, nous tenons à dresser la situation démographique des chrétiens d'Égypte, appelés les coptes. Cette communauté constitue à peine 6% de la population égyptienne face au 94% de Musulmans d'Égypte. Des meurtres d'anciens chrétiens convertis à l'Islam avec la complicité de l'État L'entente entre la communauté musulmane et copte s'est énormément dégradée avec l'histoire de Wafa Constantine en 2004. Face aux pressions de l'Église, cette sœur qui s'est reconvertie à l'Islam, a été capturée par le régime Mubarak, puis livrée à l'église qui l'a cachée. L'église a affirmé qu'elle est chrétienne, ce qui est faux. L'endroit où elle était cachée, n'a été révélé qu'en 2010, soit 6 ans après ! En Égypte, le docteur Zaghlou Annajar a affirmé publiquement que l'église a tué notre sœur Wafa Constantine sans que cette accusation très grave ne provoque la moindre réaction des autorités égyptiennes. L'église affirma, après son silence, qu'elle montrera la victime à la télévision avant de faire marche arrière (1). Depuis, nous sommes sans nouvelle de Wafa Constantine. Hélas, le cas de la sœur Wafa Constantine n'a pas été le seul car les sœurs Camilya Chahata et Marya Abd Allah furent livrées à l'église d'Égypte et emprisonnées suite à leur conversion avec l'aval inacceptable du régime égyptien. La victime Camilya Chahata fut livrée à l'église âgée à peine de 25 ans et l'église copte d'Égypte a affirmé qu'elle soignait la victime, atteinte de troubles psychologiques ! Toute visite a été interdite (2). Dans le passé en Égypte, d'autres crimes impunis envers des anciens chrétiens convertis à l'Islam se sont passés, comme l'attestent les crimes à l'encontre de la sœur Yasmine et d'un musulman marié à une chrétienne qui s'est convertie par la suite. La sœur Yasmine, issue d'une jeune famille chrétienne, a affirmé sa conversion à l'Islam un mois après son mariage avec un musulman. Les habitants chrétiens de la région de Alharam Attalibiya ont profité de l'absence du mari de Yasmine pour la capturer après l'envoi d'une vingtaine d'hommes armés. La jeune femme a été enlevée vers un endroit inconnu de nos jours encore. Quelques jours après ce crime, un meurtre a été commis dans la région de Chabr Alkayma où un jeune musulman a été tué par 6 coptes, suite à son mariage avec une ancienne copte convertie à l'Islam qui s'appelle Haydi (3). Ces multiples crimes n'ont pas provoqué la moindre réaction du régime égyptien. Il est inadmissible également de constater la faible médiatisation de ces meurtres, surtout venant des médias qui affirment avec culot que les coptes subissent une guerre de la part des musulmans afin de les chasser. On constate également que les accusations d'injustice envers les coptes ne tiennent pas la route car ces multiples crimes atroces sont impunis. La conversion à l'Islam d'anciens chrétiens sous la surveillance de l'état Une autre révélation ahurissante porte sur le processus de conversion des membres des deux communautés religieuses d'Égypte. En effet, l'écrivain copte Nabil Loka Bibaw a affirmé la difficulté du processus de conversion pour les anciens coptes qui embrassent l'Islam. Les anciens coptes qui se convertissent à l'Islam subissent un prolongement de leur démarche et subissent et la surveillance des services de renseignements et des autorités spécialisés en religion. Dans le cas contraire, la conversion d'apostats musulmans au christianisme se déroule dans le secret et sans aucune surveillance des autorités (4). Avec ce traitement de faveur pour les coptes de la part du pouvoir laïc en terre d'Islam, les chrétiens affirment avec culot qu'ils sont victimes d'intimidations du régime Mubarak. (Ndlr : voir opinion inverse ici ou là L'Égypte connaitrait acuelement la plus grande vague de conversion des chretiens à l'islam au monde ( entre 80 et 400 personnes par jour selon les sources. La conversion au christianisme reste interdite malgré l’article 46 de la Constitution qui reconnaît la liberté de croyance et de culte. Mais les tribunaux appliquent le plus souvent la charia. Ainsi, un musulman qui se fait baptiser reste musulman aux yeux de l’état civil. Il ne peut donc obtenir la mention de sa nouvelle religion et de son nouveau prénom sur ses papiers d’identité. ) Les provocations des responsables chrétiens envers les musulmans Le 16 septembre 2010, Bichou, l'homme numéro 2 de l'église égyptienne a affirmé au journal « l'Égypte aujourd'hui » que « le peuple copte est le peuple d'origine de l'Égypte et que les musulmans sont nos invités » (5). Comment peut-il affirmer que les musulmans sont les invités en Égypte alors qu'ils constituent 94% de la population d'Égypte et vivent sur cette terre depuis 14 siècles ? Ces propos provocants n'ont pas ennuyé le pouvoir en place, mais malgré cela, les coptes persistent à dénoncer leur persécution en Égypte. Le 23 septembre 2010, Bichou a tenu une provocation supplémentaire à propos des versets du Saint Quran. Il a demandé à ce que les versets dénonçant les préceptes du christianisme moderne comme la trinité, la mort et la divinité de Jésus (As) soient retirés du programme scolaire.(a) Il a affirmé également la fausseté de ces versets, Il stipule également que le Saint Quran repose sur les propos du Prophète Muhammed (sAaws) et que le 3ème calife de l'Islam, Uthman Ibn Afaan (rAa) a ajouté ces versets dans le Saint Quran (6). Ces provocations ont été tenues à peine une semaine après ses propos sur le statut d'invités des musulmans autochtones d'Égypte. Ces propos n'ont fait qu'accroître la colère de la communauté musulmane d'Égypte, en totale désaccord avec le silence complice du régime de Mubarak. Les responsables chrétiens préparent la guerre avec les musulmans Une autre information explosive, n'ayant été médiatisée ni par les médias arabes, ni bien sûr par les médias occidentaux a fait son apparition le 16 août 2010. Le journal « Ashourouq » nous apprend que l'armée maritime égyptienne a arrêté un navire en provenance d'israel rempli d'explosifs destinés à la communauté chrétienne. Le responsable du navire Joseph Botros Aljabalawy fut arrêté, emprisonné 4 jours et interdit de voyage à l'étranger. On n'ose même pas imaginer le bruit que cette révélation aurait pu engendrer si le navire avait été destiné aux musulmans... L'avocat Nabih Alwahch (b) a demandé aux autorités de fouiller les églises de la ville afin de vérifier si elles contenaient des armes à l'image du navire destiné à ces lieux de culte de port Said (7). Cette requête a été refusée par les autorités égyptiennes. Par ailleurs, l'église d'Égypte n'a pas fait le moindre démenti sur cette accusation portée. Bichou, l'homme numéro 2 de l'église d'Égypte, encore lui a déclaré que la communauté copte était prête au martyr s'il y avait de l'ingérence dans les affaires de l'église (8). Cette déclaration nous fait comprendre que le sacrifice humain énoncé ne pourrait se dérouler qu'en cas de guerre sanguinaire avec les musulmans du pays. Cette provocation n'a bien évidemment suscité aucune réaction au regard de l'interception du navire chrétien armé. (c) Objectif, un état chrétien en Égypte avec le soutien des États-Unis et d'Israël A la vue de tous ces faits, le lecteur en vient à penser que la multiplication des crimes et provocations par les dirigeants chrétiens à l'égard des musulmans d'Égypte, ne peut être permis qu'avec le soutien d'une puissance internationale. Comme nous l'avons vu précédemment avec l'interception du navire armé provenant de l'état sioniste au Port Bou Saïd à destination des coptes, le soutien israélien est inéluctablement assuré. Ce soutien ne peut être complété qu'avec le soutien de l'état américain à l'image des nombreux groupuscules évangélistes dans le monde musulman. Le soutien américain, fut assuré officiellement par les responsables coptes via l'association chrétienne, « Jésus m'a libéré » (d) , lancée en septembre 2009. Le coprésident de cette association, Rahouma, a affirmé qu'il a rencontré les membres du congrès des États-Unis pour discuter de la situation des chrétiens en Égypte. Le site d'information Al-Muhtawa a relayé les affirmations du Professeur Sami Assayed selon lesquelles des coptes à l'étranger travaillent au devant de la scène politique américaine afin de se renforcer en Égypte (9). Pour en revenir à l'association « Jésus m'a libéré », son coprésident Rahouma est un fugitif de la justice égyptienne car il a été condamné en février 2009 à 20 ans de prison pour escroquerie. Il avait organisé un spectacle musical au profit des malades du cancer durant lequel les chanteurs chantaient gratuitement. Les sommes perçues normalement destinées aux hôpitaux de soin du cancer, ont été détournées sur son propre compte. En prétextant faussement un statut de chrétien persécuté en Égypte, Rahouma a pu obtenir son exil aux États-Unis et sa naturalisation américaine(10). Un communiqué du 10 janvier 2010 par les coptes exilés a envenimé encore plus la situation sur la revendication chrétienne d'un état chrétien en Égypte (pour 6% de la population seulement). Les coptes exilés ont demandé via l'association « stand up america » à l'état israélien d'intervenir pour défendre les chrétiens. Les exilés coptes ont affirmé que cet état copte serait basé sur le modèle de l'état kurde prévu en Irak, avec un système judiciaire dirigé par des chrétiens appliquant la loi française... Les indépendantistes coptes ont précisé qu'ils rencontreront des membres du congrès des États-Unis pour bénéficier de l'aide américaine et européenne. Le communiqué des indépendantistes coptes insiste sur les remerciements envers le Vatican et le président français Sarkozy de Nagy Bosca pour leurs soutiens aux coptes (11). Au vue de la situation réelle entre les chrétiens et les musulmans d'Égypte due aux multiples crimes et provocations à l'encontre des musulmans, on peut redouter une accentuation de la violence. De plus, ces crimes sont commis en terre d'Islam contre les musulmans et avec l'aval du régime Mubarak, du Vatican, d'Israel et des États-Unis. L'hypocrisie des médias occidentaux est encore une fois incontestable lorsqu'il s'agit de présenter simplement la vérité à propos des musulmans. La couverture scandaleuse du meurtre de Saïd Bourarach e) et l'occupation de la Palestine atteste notamment ce deux poids-deux mesures flagrant. a) NDLR : Ndlr : on a ainsi la preuve que l'enseignement officiel égyptien insulte la religion chrétienne, et que les chrétiens sont très mal vus quand ils demandent la neutralité de l'école) b) NDLR : Nabih Alwahch plaide régulièrement la cause islamiste : «Le Tribunal du Caire compétent en matière de Statut Personnel a refusé d'accepter l'action intentée par l'avocat Nabih Al-Wahch contre la femme écrivain Nawal al-Saadawi, une action dans laquelle il avait demandé de la séparer de son mari "pour avoir blasphémé l'Islam ". " ) c) NDLR : Vaisseau fantôme, comme il se doit d) NDLR : "Jésus m'a libéré " association américaine fantôme pour monter sur le bateau. e) NDLR : Saïd Bourarach a été agressé sauvagement près de Paris par une bande de jeunes juifs racistes, il est mort noyé. La justice a condamné les coupables. Je ne vois pas le rapport entre ce fait divers et la persécution des chrétiens Égyptiens ! ! Toutes les sources sont en langue arabe étant donné la censure des médias occidentaux
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Des émeutiers attaquent les lieux de culte et les fidèles d'une minorité sur la base d'une rumeur ? C'est un pogrom, pas un « affrontement interconfessionnel ». Curieuse, cette façon de qualifier « d’affrontements interconfessionnels » les attaques sanglantes d’églises coptes, samedi au Caire. Je ne sais pas ce qu’on écrivait de la dévastation régulière de villages juifs par la foule orthodoxe à la fin du 19e siècle, mais je suppose que la presse française n'évoquait pas « l’incapacité de deux communautés russes à coexister harmonieusement ». Enfin, peut-être pour une partie d'entre elle mais là n’est pas la question… A l’époque des pogroms, la colère populaire s’adossait généralement à la disparition d’un bébé chrétien dont les affreux déicides auraient été aperçus se gorgeant du sang pendant le shabbat. On pouvait aussi, à l'occasion, les accuser d’être des bolchéviques à la solde de l’étranger, mais la révolution de 1917 allait sérieusement démoder l’argument. Au Caire, c’est une sombre histoire de chrétiennes empêchées de se convertir à l’islam qui a mis le feu au poudre ce weekend (deux églises incendiées, douze morts, deux cents blessés). Les attaques d’églises et les émeutes antichrétiennes sont de toute manière en passe de devenir un sport national en Egypte, les coptes (8 à 10% de la population) y étant fréquemment accusés d’être des agents du sionisme ou de l’impérialisme US. Pour autant, qu’est-ce qui empêche la presse française de qualifier de pogrom, en 2011, les agressions répétées des minorités chrétiennes dans un certain nombre de pays musulmans ? Qu’est-ce qui empêche nos journaux de simplement nommer un processus dont on voit bien qu’il mène à l’élimination pure et simple de ces communautés par émigration ? Sans doute le binarisme d’un débat local tellement bloqué, tellement miné par cette grotesque dialectique « gaucho-facho » que toute prise de position échappant au discours standard d’un camp est fatalement assimilée à l’autre. Un peu comme si, en toutes choses, le journaliste se devait d’être, soit plénélien s’il a choisi d’être un gentil intégral, soit zemmourien s’il a décidé d’être un méchant absolu. Dénoncer clairement, sans l’euphémiser à coups de « violences interconfessionnelles », le sort fait aux chrétiens du monde arabe, ce n’est pourtant pas, pour aller vite, être partisan de quotas ethniques dans le football ! Ce n’est même pas stigmatiser les musulmans de France, qu’il faudrait être un « huntingtonien » de compétition pour imaginer qu’ils soient solidaires des émeutiers salafistes égyptiens ! (*) Ce weekend au Caire, c’est bien d’un pogrom qu’il s’est agit. Pas d’un affrontement entre fanatiques religieux à renvoyer dos-à-dos parce que c'est plus simple. Quitte à ne rien faire, l'entériner serait le minimum. (*) NDLR : l'article plus haut et son écho important dans la presse islamique montre hélas qu'une frange non négligeable du monde islamique français est à côté des pogromistes ! Hugues Serraf ne va pas assez loin, il y a complicité tacite entre les islamistes et ceux qui font l'opinion en France. |
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Le terrible sort des chrétiens coptes d'Egypte 10 mai 2011 Par Alexandre Del Valle, auteur de « Pourquoi on tue les chrétiens dans le monde, la nouvelle Christianophobie », éditions Maxima, à paraître le 12 mai prochain, Alexandre del Valle analyse la situation tragique des Coptes en Egypte juste après les pogroms anti-Coptes de samedi 8 mai dernier. Samedi dernier, de violents pogroms anti-chrétiens ont frappé une nouvelle fois les Coptes d’Egypte. Une centaine de fanatiques islamistes ont pris d’assaut un quartier copte d'Imbaba, district pauvre de l'ouest du Caire. Le bilan des affrontements entre chrétiens et assaillants islmaistes est d’une dizaine de morts et d’une centaine de blessés. Tout a commencé lorsque des dirigeants religieux salafistes (qui distillent depuis des années la haine envers les chrétiens et les mauvais musulmans à éliminer), ont accusé les coptes d'être à l'origine de tirs et ont rameuté une foule de militants fanatiques autour du quartier chrétien, prenant d’assaut les magasins, les églises Saint-Mina et de la Vierge Marie, situées à proximité, et les maisons des chrétiens. L'armée et la police ont tenté de disperser la foule avec du gaz lacrymogène, mais les heurts ont duré durant plusieurs heures sous le regard parfois complice de policiers et de militaires. Selon les chrétiens assaillis, les forces de l’ordre n’auraient pas tenté de désarmer et de s’opposer réellement aux foules d’islamistes, malgré maintes alertes et demandes de protections vainement formulées par les chrétiens coptes régulièrement attaqués ou menacés. Ces derniers auraient par conséquent été contraints de se défendre seuls, scénario habituel en Egypte, lors des pogroms régulièrement perpétrés par les salafistes contre les coptes, véritables bouc-émissaires et « ennemis de l’intérieur » à abattre. D’après le père Hermina, cinq Coptes auraient trouvé la mort en tentant de résister à l’assaut de militants islamistes armés. Mais d’après les autorités égyptiennes, 6 musulmans auraient été tués par des chrétiens décidés à repousser les assaillants. « Enlèvement » Peu importe le nombre de morts de part et d’autres, car toute mort d’hommes est déplorable. Mais une chose est sure, les chrétiens coptes égyptiens ont été une fois de plus attaqués dans leurs quartiers et dans leurs églises par une masse d’islamistes armés et haineux qui ont mis à feu et à sang des rues et des églises en appelant aux cris de « Allah Ouakbar » à liquider les Coptes, ceci sans que les forces de l’ordre ne puissent faire quoi que ce soit. Pour justifier leurs haines et attaques contre les chrétiens d’Egypte, les islamistes colportent depuis des années une rumeur aussi fallacieuse qu’inacceptable selon laquelle les Coptes seraient collectivement responsables de « l’enlèvement de deux musulmanes », en fait des chrétiennes coptes épouses de prêtres coptes, Camilia Chehata et Wafa Constantine, soi-disant devenues musulmanes et retenues « captives » dans différentes églises ou monastères coptes. Leur « enlèvement », jamais confirmé par les autorités, attise depuis des tensions croissantes entre chrétiens et musulmans en Egypte et même dans le reste du monde arabe. En réalité, d’après ce que l’on sait de l’affaire des « femmes musulmanes enlevées par les moines coptes », les deux femmes, chrétiennes et non musulmanes, auraient chacune quitté leur mari après une dispute conjugale, il y a sept ans pour Mme Constantine, et en 2010 pour Mme Chehata. Leur « conversion à l’islam », jamais confirmées par qui que ce soit de crédible, aurait – le cas échéant – aurait été purement formelle et motivée par le fait qu’en Egypte, l’Eglise copte n’autorise pas le divorce, comme l’Eglise catholique, tandis que la loi égyptienne, inspirée de la charià, le permet. Cela signifie que pour divorcer légalement, les chrétiens font parfois semblant de devenir musulmans, afin de passer sous la juridiction islamique qui prononce le divorce. Mais personne n’est dupe et les commandos islamistes eux-mêmes savent pertinemment que si la chose était avérée, la conversion des deux femmes n’aurait aucune signification religieuse mais n’est qu’un prétexte. Quant à l’enlèvement, il n’a pas été constaté par les autorités elles-mêmes, les deux épouses de Prêtres coptes qui avaient fui le domicile conjugal ayant été raccompagnées initialement chez elles par la police égyptienne avant de « disparaître ». D’après les Coptes, elles auraient été au contraire enlevées par des musulmans. Ajoutons que depuis le début de l’affaire, aucune des deux épouses de prêtres coptes n'est réapparue publiquement pour confirmer l'une ou l'autre thèse. Quant à Al-Qaïda, l’organisation terroriste du défunt Ben Laden s’est emparée de l’affaire depuis octobre 2010, annonçant que « l’humiliation des musulmanes enlevées par des coptes » devait être « vengée » et que cela justifierait de tuer partout en terre d’islam les chrétiens.
Toujours est-il que ces rumeurs ne justifient aucunement les agressions et attaques de Coptes et d’Eglises chrétiennes régulièrement commises en Egypte. Celles-ci sont en fait l’aboutissement d’une longue série de persécutions et d’agressions christianophobes, souvent commises en toute impunité ou parfois même avec la complicité passive de l’armée et de la police. Elles constituent la mise en pratique d’un continuel enseignement de la haine envers les non-musulmans, de plus en plus visible dans une Egypte où les autorités ferment les yeux et où les Frères musulmans et les salafistes radicaux gangrènent la société et fanatisent les masses depuis des décennies. Déjà, en mars 2011, l’avant dernier pogrom anti-chrétien, survenu peu après le départ du président Hosni Moubara (février 2011), avait fait 13 morts. Là aussi, prenant prétexte de l’affaire des musulmanes ex-coptes « enlevées » par les coptes, les islamistes radicaux avaient pris d’assaut puis incendié une église copte. L’interminable chemin de croix des Coptes d’Egypte Victimes de discriminations, de harcèlement, de brimades, d’humiliations et d’assassinats récurrents, les Coptes quittent l’Égypte par milliers chaque année. Afin qu’ils comprennent qu’ils doivent se convertir ou quitter leur pays, où ils sont pourtant installés depuis toujours et des siècles avant les conquérants arabo-musulmans, les chrétiens égyptiens, majoritairement coptes-orthodoxes, sont régulièrement les cibles de «pogroms» plus ou moins spontanés, comme en Haute-Egypte en 2000 et à Alexandrie en 2005 ou fin 2010 début 2011. Dans toute l'histoire de l'Egypte, la violence interreligieuse n’a jamais été aussi forte et menaçante pour les chrétiens. Aux discriminations dans l’accès aux emplois publics s’ajoute la radicalisation religieuse et les assassinats. Les premiers grands pogroms anti-coptes et attentats anti-chrétiens en Egypte, remontent aux années 1980, à l’instigation des groupes islamistes dissidents des Frères musulmans, comme le Gamaà islamiyya, l’une des formations à l’origine de la nébuleuse d’Al-Qaïda : conversions forcées dans les villages, commandos punitifs dans des villages chrétiens, pillages de commerces, représailles contre les églises faisant sonner leurs cloches, attentats contre des fidèles et des moines, enlèvements des jeunes chrétiennes… Les musulmans libéraux, modérés ou laïques, sont également victimes de ce climat de haine et de réislamisation radicale. Citons les principaux attentats et pogroms perpétrés depuis ceux des années 80 : le 4 mai 1992, lorsque, sur fond de tensions latentes depuis toujours et de propagande islamistes dans tout le pays, 13 chrétiens furent tués à Manchiet Nasser, village de Haute-Égypte, soi-disant en représailles de la mort, en mars, d'un musulman suite à un différend relatif à l’achat d'une maison. Le 12 février 1997, un commando islamiste perpétra un attentat contre une église à Abou Qourqas, en Haute-Égypte, tuant 9 civils coptes. Le 3 janvier 2000, 20 chrétiens furent tués dans le village d'Al-Kocheh en Haute-Égypte. Ce furent les affrontements les plus meurtriers entre musulmans et chrétiens survenus dans le pays depuis 20 ans. Le 14 avril 2006, un ouvrier musulman, présenté par les autorités comme un « déséquilibré », attaqua trois églises à Alexandrie. Un copte de 78 ans fut tué. En novembre 2007, 150 familles chrétiennes du village Manshat Amrou Markaz Al-Fashn, à Beni Souweif, étaient en train de prier dans leur église rénovée légalement. C’est alors que les habitants musulmans lancèrent des bombes incendiaires artisanales sur les maisons des chrétiens et déracinèrent même des arbres dans les champs des Coptes, au prétexte que ces terres étaient des « terres islamiques sur lesquelles il est interdit aux chrétiens de construire des églises »… Au lieu de défendre le droit élémentaire à la propriété, la sécurité de l’Etat intervint en faveur des musulmans et arrêta les Coptes, ainsi que leur prêtre. La police et le juge local s’appuyèrent sur le témoignage du maire du village affirmant que ce furent les chrétiens eux-mêmes qui mirent le feu à leurs églises pour en accuser « injustement » les musulmans... Le 31 mai 2008, un nouvel assaut contre un monastère à Malaoui, en Haute-Égypte, entraîna la mort de 4 coptes, dont deux moines. Trois autres furent blessés par balles, et trois autres furent séquestrés pendant une nuit. En mai 2009, durant la Pâques copte-orthodoxe, trois jeunes chrétiens coptes furent tués à Nag Hammadi, dans le sud de l’Egypte. Mais plutôt que d’arrêter et de punir les coupables, en février 2010, la sécurité d’Etat arrêta une centaine de jeunes coptes afin de contraindre les Coptes à abandonner les charges civiles et criminelles contre leurs agresseurs... Dans la nuit du 6 au 7 janvier 2010, durant les célébrations du Noël orthodoxe, sept coptes furent tués à la sortie de l’église Mar Girgis, à Nag Hammadi (40 km de Louxor), par un commando de 3 islamistes sortis d’une voiture. Comme de coutume, le procès des trois accusés, identifiés rapidement, fut repoussé et l’injustice s’ajoutait à la douleur de la perte de proches. Et au lieu de chercher à mener une enquête poussée pour calmer la douleur de la communauté copte qui manifestait, les autorités refusèrent de constater le caractère confessionnel du drame, relatant le récit d’une «vendetta d’honneur », chose courante en Egypte. C’est ainsi que naquit la légende noire du soi-disant « viol d’une musulmane » par un adolescent copte, en novembre 2010, « humiliation » qui aurait « expliqué » la vengeance accomplie par les tueurs comme ceci expliquait ou pouvait justifier cela. On sait aujourd’hui que le frêle adolescent accusé par les islamistes, âgé de moins de 12 ans à l’époque, ne commit jamais ce crime sur une jeune femme physiquement plus forte que lui. Malgré les aveux ultérieurs des trois tueurs islamistes et leur condamnation, prononcée en janvier 2011, les rumeurs diabolisant les « violeurs » chrétiens qui « souillent » l’honneur des musulmanes, courent toujours. Le 24 novembre 2010, à Guizeh, des Coptes orthodoxes qui manifestaient face à la décision inique de l'administration de stopper la construction d'une église, furent conjointement réprimés par des islamistes et la police locale. Rappelons que la construction d'un nouveau lieu de culte exige, en Égypte, un permis de construire particulier, qui n'est accordé que de façon rarissime aux chrétiens. Les affrontements qui opposèrent la police et des islamistes aux manifestants chrétiens firent 2 morts parmi les Coptes. Peu de temps plus tard, l’attentat perpétré à Alexandrie (Egypte) devant l'église des Saints Marc et Pierre (Al-Qiddissine) en pleine nuit du Nouvel an 2011 et qui tua 21 Coptes, fut, quelques mois après les attentats anti-chrétiens de Bagdad, le plus médiatisé de tous. Il fut l’occasion pour le monde entier de comprendre le sort tragique des chrétiens d’Egypte, longtemps passé sous silence par les médias occidentaux. L’attentat, qui aurait pu être encore plus meurtrier, car près de 1.000 fidèles assistaient à la messe, visait clairement deux symboles de ce que les islamistes détestent et veulent anéantir : le Nouvel an, symbole du calendrier et des fêtes « chrétiens ». Puis la ville même d’Alexandrie, antique cité cosmopolite, qui vit naître les premières communautés chrétiennes du pays et fut longtemps le symbole de la tolérance intercommunautaire. Grecs, Juifs sépharades, Français, Italiens ou Arméniens y ont cohabité longtemps avec les Musulmans. Mais sur fond de guerre en Irak, depuis 2010, Al-Qaïda, accusée d’avoir trop fait couler de sang musulman, voulait resserrer les liens en appelant à l’extermination des bouc-émissaires chrétiens, « agents » des « impérialistes croisés » américains. L'édifice, pris pour cible durant le nouvel an 2011, à Alexandrie, y figurait. Rappelons qu’à Alexandrie, les pogroms éclatent chaque année. D’ailleurs l'église des Saints Marc et Pierre d’Alexandrie avait déjà été attaquée en avril 2006, lorsqu’un homme armé d'un couteau avait poignardé trois fidèles à la sortie de la messe. Le coupable, connu des services de polices, avait attaqué également d’autres églises de la ville, aux cris d’Allah Ouakbar. Mais comme de coutume, la version officielle consista à qualifier le criminel de « déséquilibré ». Rappelons également que, juste avant les attentats du nouvel an 2011, de violents affrontements avaient éclaté au Caire entre des manifestants chrétiens et forces de l’ordre anti-émeutes à la suite de l'arrêt d’un chantier d'une église considéré « illégal » dans le quartier al-Omraneya dans la ville de Guizeh. Le 23 février 2011, le village de Shotb, dans le Sud de l’Egypte, un prêtre copte, Abouna Daoud Boutros, fut retrouvé mort à son domicile, achevé sauvagement de 22 coups de couteau puis décapité. Les témoins virent des hommes masqués quitter l’appartement aux cris d’“Allahu Akbar”. En fait, les tensions couvaient depuis deux ans, lorsqu’un fidèle copte fut accusé de commettre un « acte sacrilège » contre l’islam, ce qui provoqua des violents heurts avec des musulmans. Pour sauver sa peau, le fidèle prétendit agir sous l’influence de son curé, le Père Daoud Boutros, qui fut menacé de mort par des sites internet islamistes l’accusant de « prosélytisme auprès des musulmans ». Comble de l’intolérance, malgré le martyr subi par le père égorgé, de jeunes égyptiens musulmans agressèrent le gouverneur local qui osa venir présenter ses condoléances lors de l’enterrement…
Loin d’avoir permis l’amélioration du sort des chrétiens en Egypte, le renversement de Moubarak et la reprise en main du pouvoir par l’armée n’a pas du tout rétabli la sécurité pour les Coptes. Ainsi, juste après la chute du raïs, entre le 15 et le 23 février 2011, les forces armées égyptiennes aux ordres du nouveau pouvoir issu d’une révolution démocratique et libérale très vite confisquée, ont assailli a deux reprises trois monastères parmi les plus anciens d’Egypte. L’un d’entre eux est le monastère St. Bishoy (Vème siècle), situé à 110 kilomètres du Caire, l’un des plus anciens d’Egypte, dont les icônes coptes et des manuscrits sont d’une valeur inestimable. Les soldats ont tiré avec des armes lourdes (RPG) sur le monastère copte, blessant deux moines et des travailleurs. Quatre personnes ont été arrêtées, dont trois moines et un avocat copte qui enquêtait sur l’attaque précédente. Durant la même semaine, St.Bishoy ainsi que deux autres monastères ont été attaqués à plusieurs reprises pas des malfaiteurs, qui avaient demandé la protection des forces armées, lesquels leur ont répondu qu’ils devaient se défendre eux-mêmes. Terrifiés, les moines avaient alors construit des barrières pour se protéger. Mais l’armée égyptienne les fit détruire à coups de bulldozers et de RPG. Au Monastère de Saint Boula, encore plus ancien, IVème siècle (Mer Rouge), les militaires égyptiens ont agressé trois moines puis démoli la petite clôture qui protégeait le portail menant au monastère. Le 13 février 2011, 5 prisonniers évadés avaient assailli et dévalisé le monastère, d’où la décision du supérieur, le père Boutros Anba Boula, de construire un portail et une clôture pour protéger le monastère. En fait, le message envoyé aux monastères coptes est simple : l’unique solution pour échapper à l’insécurité est de quitter les monastères et même l’Egypte, pour les chrétiens, qui ne peuvent ni rénover leurs lieux de culte, ni même construire des protections face aux attaques et aux agressions, et qui ne sont pas défendus par les forces de l’ordre.
Plus graves encore, les pogroms anti-chrétiens provoqués par des activistes islamistes le 9 mars 2011, qui ont fait une dizaine de morts parmi les Coptes et plus de 120 blessées, dans les quartiers déshérités de Moqattam et Qualaa du Caire, ont définitivement démontré que les violences anti-chrétiennes en Egypte ne sont pas le fruit d’un « complot étranger », mais bien le fait d’Egyptiens animés par une christianophobie similaire à la haine antisémite qui fit fuir d’Egypte, dans les années 1950, les Juifs égyptiens, victimes de pogroms similaires. Les attaques anti-coptes ont été déclenchées le soir du 9 mars 2011, lorsque 500 manifestants coptes de Manshier Nasr, («Garbage City», la ville des éboueurs), située près du monastère, s’apprêtaient à rejoindre une manifestation-sit-in organisée devant le bâtiment de la télévision égyptienne au Caire depuis le 5 mars, afin de protester contre le fait que l’armée au pouvoir n’avait pas tenu sa promesse envers les Coptes de reconstruire une église copte Al-Chahidaine, située à Soul, à Atfif (Helwan), détruite par un incendie criminel, sous prétexte que des musulmans manifestaient toujours près de l’église. Les manifestants coptes, parfois munis de grandes croix en bois et accusant les villageois musulmans auteurs de l’incendie de l’église de vouloir construire une mosquée à sa place, furent alors attaqués par 15000 musulmans de la région voisine de Sayeda Aïcha et de Mokattam, armés de fusils automatiques. Le traitement de la presse internationale faisant état de dix morts dans des « heurts entre musulmans et coptes » relevait de la pure désinformation, car aucun des assaillants musulmans armés ne fut tué, tandis que les tués étaient tous des Coptes pris pour cibles par des islamistes armés protégés par l’armée… Selon le père Abram Fahmy, prêtre du monastère Saint-Simon de Tanner dans les montagnes du Mokatam, dans la banlieue du Caire, l’armée égyptienne n’hésita point à tirer à balles réelles sur les Coptes. Les islamistes commencèrent par jeter des boules de feu sur le monastère du haut des collines. Les jeunes coptes en arrêtèrent cinq d’entre eux, les détenant dans l’enceinte du monastère, en attendant de les remettre aux autorités. Huit maisons et 20 usines de recyclage des déchets appartenant à des coptes furent incendiés, ainsi que 30 véhicules de collecte des ordures. Les affrontements commencèrent avec des jets de pierres sur les coptes, puis se poursuivirent avec des jets de cocktails Molotov et des tirs à balles réelles. Selon des témoins, les Coptes appelèrent l’armée qui arriva sur les lieux à 15h00, avec 10 chars. Au début, les militaires assistèrent passivement aux heurts, puis tirèrent en l’air et ensuite sur les coptes eux-mêmes. D’après le procureur Anwar Abou Wagih Saad, interrogé par Free Voice copte, l’armée tira à balles réelles sur les coptes et protégea les assaillants musulmans cachés derrière les chars au lieu de secourir les victimes coptes... Autre preuve d’une fanatisation anti-copte perceptible au sein-même de la population « normale », fruit d’un long enseignement de la haine, les premières aides accordées aux blessés furent dispensées par la clinique du monastère et les blessés furent transportés par des civils vers de divers hôpitaux autour du Caire, car les ambulances conduites par des musulmans refusèrent de le faire…
Jadis prospères et fortement impliqués et représentés dans la vie politique, les Coptes d’Egypte sont progressivement devenus des étrangers dans leurs propres pays, eux qui descendent des anciens Egyptiens et dont l’alphabet contient plusieurs lettres issus des hiéroglyphes. Ils n’ont plus que trois représentants au Parlement. Depuis une vingtaine d’années, ils réclament en vain l'adoption d'une loi qui fixerait les mêmes règles pour tous les édifices religieux, musulmans et non-musulmans. Quant à l’enseignement et à l’éducation nationale, entièrement réislamisés depuis les années 1950, ils occultent l'histoire chrétienne et l’apport des Coptes. Plus grave encore, loin d’inculquer les valeurs de tolérance ou de citoyenneté, les manuels scolaires égyptiens, tout comme la télévision publique, banalisent les propagandes xénophobes stigmatisant les Juifs et les chrétiens, complices des « sionistes » et de « l’étranger ». Les rares missionnaires chrétiens étrangers autorisés à venir en Egypte, diabolisés et menacés, doivent se limiter aux strictes activités sociales et s'abstenir de tout prosélytisme s’ils veulent éviter les problèmes. Les chrétiens d’Egypte souffrent de deux grandes discriminations inscrites dans la loi, inspirée de la charià : la construction des lieux de cultes soumise à des autorisations très rares et à des conditions ubuesques (notamment une distance minimale d’avec une mosquée), puis « un ‘statut personnel’ différent pour les chrétiens et les musulmans », qui fait qu’un chrétien ne peut pas épouser une musulmane, sauf s’il se convertit. Ainsi, toute relation amoureuse entre deux jeunes de religions différentes provoque des tensions, voire des violences. Par ailleurs, les discriminations sont flagrantes en matière d’études ou de travail : les chrétiens ne peuvent pas suivre certains parcours universitaires, notamment la gynécologie, et les étudiants chrétiens sont plus sévèrement notés que les musulmans. Ils ne peuvent pas devenir cadres ou avoir des postes à haute responsabilité. Dans l’armée, ils ne peuvent pas devenir officier. Il n’y a aucune politique d’« intégration » des chrétiens, mais plutôt une volonté manifeste de les exclure de la société islamique. L’enseignement de la haine : faire de l’Egypte une terre « christianrein »… En fait, les différentes vagues de pogroms et d’attentats anti-chrétiens commis en Egypte, souvent en toute impunité depuis les années 1980, sont le fruit d’un long enseignement de la haine, d’une nouvelle christianophobie qui véhicule l’idée folle selon laquelle, comme les Juifs jadis sous Nasser, les chrétiens d’Egypte seraient de « mauvais égyptiens », des « agents de l’étranger », des « complices » des « Occidentaux croisés », et même des « juifs-sionistes », combattus par les salafistes comme engeance de Satan qui « complotant contre l’islam et la nation », etc. Pour les islamistes radicaux, qui rêvent d’instaurer un régime théocratique et de « purifier » le pays de ses « éléments non-islamiques », la présence des Coptes en Egypte est un reproche vivant, car elle rappelle que les chrétiens autochtones étaient là avant même les conquérants arabes, ce qui ridiculise le discours paranoïaque des islamistes assimilant les chrétiens d’Orient aux colons occidentaux et aux « étrangers ». Dans les enceintes de la plus prestigieuse Université du monde musulman, la célèbre Al Azhar du Caire, le jihad contre les juifs et les chrétiens est dépeint comme un devoir collectif des Musulmans pour la défense et l’expansion de l’Islam. Les Imams d’Al-Azhar enseignent que les chrétiens sont des « associateurs » (mouchrikin) adorant « trois dieux » (trinité) et « mangeant » ce dernier, crime théophage et horrible sacrilège pour le très rigoureux monothéisme islamique. Pour étayer leurs accusations contre les chrétiens, naturellement « amis des diables juifs sionistes », donc coupables des fautes d’Israël autant que de celles des « croisés américains », les islamistes mentionnent la Sourate de « la Table servie » qui souligne l’hostilité et la collusion des infidèles : « Ils sont amis les uns des autres. Celui qui parmi vous les prend pour amis (juifs et chrétiens) est des leurs ». Là se trouve la véritable origine des pogroms anti-Coptes et de la haine anti-chrétienne en Egypte et ailleurs dans les pays arabes et musulmans gagnés depuis des années par le virus du totalitarisme islamiste anti-occidental et de la christianophobie obscurantiste. |
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