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Mali pays frontière


Mardi, 30-Mar-2021
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Revue de Presse :
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La France est fêtée au Mali, on compte sur elle pour débarrasser le pays du cauchemar islamiste, mais elle ne pourra pas résoudre les problèmes de fond : la division du pays entre les arabo-berbères et les soudanais, ni la faiblesse d'un état rongé par la corruption. Quand les animaux sont malades, les vautours arrivent.
   
 

Le Mali un bout d'Afrique au nom prestigieux

Le Mali est très vaste, deux fois et demi la France, mais quatre fois moins peuplé. Né de la décolonisation, il reprend les contours du Soudan Français. Ses frontières parfaitement illogiques, sont issues des découpages coloniaux. Mais qui peut expliquer la logique des frontières françaises ?
Le pays est multi ethnique, et chaque ethnie habite plusieurs pays. L'essentiel de la population vit au sud, régions traditonnelle d'agriculture et d'élevage, avec des populations noires, musulmanes pour la plupart, mais, avant tout africaines et peu influencées par le monde arabe. Le nord du pays est peu peuplé, c'est le pays des Touaregs et des Maures, à peine 3 % des habitants pour 30 % de la surface du pays.


 

La capitale Bamako est une ville champignon, 600 habitants en 1883 quand les français y pénètrent, cent mille habitants lors de l'indépendance, et aujourd'hui la ville s'approche des 1,5 millions d'habitants, le pays n'a que très peu de richesses naturelles, la ville s'est développé au terminus du chemin de fer construit par les français qui va jusqu'à Dakar.

Depuis une vingtaine d'année, ce pays que la France considérait comme un modèle de démocratisation, s'est lentement transformé en poudrière, ou les islamistes pénètrent facilement.

Le régime du président Amadou Toumani Touré (dit ATT) bamakodoit subir trois menaces :

  • La chute du président Khadaffi qui a entrainé le limogeage de mercenaires, et la prolifération d'armes volées
  • Le terrorisme islamique qui gangrène le Sahara, et se diffuse dans toute la société.
  • La rebellion Touareg qui menace l'unité du pays.

 

Les Touaregs prennent le contrôle du Nord Mali, et déstabilisent Bamako

Les touaregs, hommes en bleu, guerriers et cavaliers redoutés, étaient avant l'arrivée de français, les maîtres des lieux. Grands commerçants à travers le désert, pasteurs, guerriers, ils pratiquaient les razzias et avaient un certain mépris pour les sédentaires. Ils peuplent le Nord Mali, le Sahara Algérien et Lybien, le Nord Niger et au Burkina Fasso. Les Touaregs du Mali sont membres de la grande famille des "Amazighs" et ils parlent une langue berbérophone, le Tamasheq, qui vient lui-même du mot Tamazigh (berbère).

Les relations entre les touaregs et les sédentaires noirs du Soudan ont toujours été compliquées. Nomades, commerçants, les touaregs étaient aussi des pilleurs, et des trafiquants d'esclaves. Guerriers redoutés, ils ont souvent conquis des villes, par exemple Tombouctou était au main de Touaregs islamistes qui y faisaient reigner la terreur quand les troupes françaises ont libéré la ville en 1892, puis les français sous la direction d'Eugène Bonnier se sont lancé à la poursuite des guerriers en fuite, ont été pris dans une ambuscade et ont été massacrés. Espérons que la seconde libération de Tombouctou ne se termine pas de la même façon ! Nous savons que les islamistes se sont repliés et n'ont pas été détruits.

Les Berbères n'ont pas réussis à s'exprimer nationalement. Lors des décolonisations, on les a placé dans des pays qui cherchaient soit à les arabiser (Afrique du Nord et Mauritanie), soit à les fondre dans des ensembles où les tribus noires étaient très largement dominantes (Mali, Niger). Cette domination de noirs-africains, passe mal, d'un côté les touareg méprisaient leur ancien gibier d'esclavage, et de l'autre les noirs sont épris de revanche pour les exactions des siècles passés. Les touaregs du Mali qui ont lutté tant qu'ils ont pu contre la colonisation française, n'ont pas apprécié d'être dominé par des gouvernements d'Afrique noirs, et petit à petit, le mali devient le négatif de la Mauritanie, on sent bien qu'il existe une frontière invisible entre le monde arabo-berbère, et le monde noir soudanais. La frontière des gandes civilisations passe par là, et réunir les deux cultures dans le même pays pose problème.

Des violences Touareg se sont multipliées depuis vingt ans au Nord, dirigées contre les troupes maliennes, qui sont passées de plus en plus pour des forces occupantes, et en retour les habitations et les commerces des Touareg et bientôt des Maures seront pillés à Gao, à Tombouctou et dans bien d’autres villes. La rébellion qui était confinée dans le Nord-Est du pays, dans les arrondissements de Ménaka et de Kidal, s’est étendu tout le Nord, de la frontière nigérienne à la frontière mauritanienne. Dès lors, une césure s’est opèrée entre le monde arabo-berbère et le reste du pays. Les rebelles Touareg ont infligé le 11 mars 2012 une cuisante défaite à l'armée Malienne, qui a du se replier sur le sud du pays.

Pour "redresser la démocratie et restaurer l'Etat Malmien " le Capitaine Sanogo a fromenté un coup d'Etat le 22 mars 2012, mais ses soldats étaient des pillards, il n'a été reconnu par personne et a du rendre le pouvoir aux civils. L'état malien sans autorité reconnue, ne contrôlant plus le désert, tend vers l'anarchie.

En moins de 3 jours, du 30 mars au 1 avril 2012, les villes de Kidal, Gao, Tombouctou et Léré sont tombées aux mains du MNLA les rebelles Touaregs
Les six banques, de Gao siège du pouvoir de l’ancien Empire songhay, ainsi que l’hôpital régional, les pharmacies, les organisations humanitaires et bâtiments administratifs ont été saccagés. Le pillage des commerces continuera des jours durant. Les deux marchés du centre-ville, qui avaient brûlé en 2008 et 2010, sont à nouveau anéantis. Avec la destruction des banques, la plupart des salariés n’ont pu être payés. Une ville de plus de 85 000 habitants ne dispose plus d’aucun service de base.

Simultanément, les touregs et les maures de Bamako et des villes du Sud sont molestés, leurs magasins pillés. La rupture entre le Nord aux mains des touareg et le Sud est consommée

Le 6 avril 2012, Billal Ag Acherif, a nom du MNLA proclame l'indépendance de l'Azawad.

Personne ne reconnait cette indépendance, François Hollande, toutefois déclare que la France n'interviendra pas pour réunifier le pays, car elle espère une solution négociée entre les rebelles du MNLA et les autorités de Bamako.

 

 

 

L'intervention des islamistes

Le Mouvement de libération de l'Azawad est laïque, mais il n'est pas seul sur le terrain, pour défaire l'armée Malienne, très rapidement il a été concurrencé sur le terrain par trois organisations islamistes

  • Al Quaïda au Maghreb Islamique (Aqmi), mouvement qui a assuré sa notoriété par ses actions violentes en Algérie, et par la prise d'otages français.
  • Ançar Dine (Principal groupe armé)
  • Mjuao (Mouvement pour l´unicité et le djihad en Afrique de l´Ouest)président : Oumar Ould Hamaha allias Akka (photo ci contre)

Très rapidement, les indépendantistes du MNLA ont été débordés par les islamistes, mieux armés, et renfoçés par l'arrivée de volontaires vétérans de la guerre de Lybie ou des maquis Algériens. Des accrochages de plus en plus violents seront constatés. Mais si le Nord a fait cessession, il n'est pas unis. Les réfugiés s'entassent à Bamako et dans les pays voisins.

Un témoignage saisissant montre comment la ville de Tombouctou a souffert sous la domination islamiste.

« L’occupation a été d’abord le pillage des banques et autres établissements de micro-crédits, suivi de l’éradication de toute trace de l’administration malienne ou de référence à la culture occidentale.

Ensuite ce fut un chapelet d’interdictions : l’alcool, la cigarette, la musique, les chevelures postiches, le football, les préservatifs, les antennes paraboliques, l’école laïque, l’enseignement de la philosophie et de l’éducation sexuelle, mais aussi la lecture ou la référence à des livres islamiques classés apocryphes ou hérétiques par l’idéologie wahhabite dont relèvent les occupants. Tout fut interdit, sauf la mosquée où, à certains imams, on imposa des prêches fondamentalistes auxquelles ils ne croyaient pas.
Ils ont ensuite squatté les bâtiments publics et entrepris de détruire les monuments historiques et surtout les 16 mausolées auxquels sont liées les anciennes familles de la cité des 333 saints.

Pour faire respecter ces lois moyenâgeuses, Abou Zeïd et ses sbires créèrent la police islamique, la justice islamique, la prison islamique et "le centre de recommandation du convenable et de l’interdiction du blâmable" qui ont fait régner pendant dix mois un régime de terreur fait de séances de flagellations publiques, d’amputations de mains et d’exécutions sommaires.

Une législation obscurantiste face à laquelle, les combattants islamistes ont eux des passe-droits : ils se dispensent ainsi de toutes les pratiques religieuses contraignantes sous prétexte d’être en guerre sainte, et au nom de cette même guerre sainte se livrent à la polyandrie pour assouvir leurs envies libidineuses, au nom de cette guerre sainte se livrent à forces libations pour décupler leur ardeur au combat… »

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L'intervention française

Les autorités de fait qui avaient le pouvoir à Bamako, ont appelé au secours, et la France a répondu "présent", des avions survolent l'Azawad, mais cela n'inquiète pas les islamistes et le 10 janvier 2013 ils passent à l'attaque et foncent vers Bamako. Ils enfoncent les lignes régulières maliennes et prennent Konna, à 300 kilomètes de Bamako, M. Oumar Ould Hamaha déclare : « L’armée peut venir. Elle nous trouvera ici fin prêts à en découdre. Si tel sera le cas, rien ne nous empêchera de prendre Bamako en vingt et quatre heures (24heures). Comme vous le savez, le pouvoir ne nous intéresse pas. Pour quoi la France ne vient pas récupérer ses otages que nous détenions ?
Nous sommes prêts avec nos batteries, missiles (américaines, Russe, Chinoises, Libyennes, Françaises…) qui sont placés à toutes nos frontières. Nous avons plus de 20 000 missiles, des B30- 106- 14-106. Nous ne blaguons pas !
« Nous ne sommes pas des rebelles mais des hommes de Dieu »
.... et quelques heures plus tard, la France décide d'intervenir, et le 12 janvier l'aviation française entre en action. C'est l'opération Serval.

L'armée française n'attend pas les forces africaines qui doivent la rejoindre, les bases islamistes sont attaquées par l'aviation, devant la puissance du feu, les islamistes s'enfuient en bon ordre, alors les troupes à pied, françaises et maliennent foncent sur l'Azawad, Gao, Tombouctou tombent sans combat, et les troupent s'enfoncent dans le Nord. Partout, elles sont accueillies en libérateur.

Même le mouvement de libération de l'Azawad, les indépendantistes Touareg soutient l'intervention française. Le mouvement explique que sans leur appui, une victoire des troupes anti-islamiste est bien improbable, car ils sont les seuls à connaître le terrain.

La victoire française s'accompagne d'une reprise du terrain par l'armée Malienne, et dans les villes reprises, après la liesse de la victoire, vient le temps des vengeances. L'armée malienne a été accusée de pillages et d'exactions particulièrement graves.
L'armée française a bombardé des positions djihadistes, parfois situées dans des zones peuplées, la population civile a pu servir de bouclier humain. Mais cette fois, il n'y a eu aucun témoin, aucune protestion, la France, ce n'est pas Israël, et on ne parlera pas de génocide, de crime de guerre, et personne n'écrira que l'armée française tue les enfants. On ne sait pas combien il y a eu de morts civils, c'est un secret défense bien gardé.

Tous les pays africains ont approuvé l'intervention française, tous sauf deux : l'Égypte tenue par les frères musulmans, et la Tunisie aux mains d'Ehnada parti islamiste. Tout un symbole.

 

La prise d'otage d'Im Amenas

Ecrasé au Mali, les islamistes ont fait diversion en prenant mardi 15 janvier 2013 un important complexe gazier en Algérie près de la frontière Lybienne. Aussitôt, le gouvernement Japonais et Anglais insistent pour les autorités Algériennes soient prudentes, et n'utilise pas la force pour libérer les otages. Mais le gouvernement Algérien ne l'entend pas de cette oreille, et lance une opération massive dès le 17 janvier 2013 .

Le bilan est très lourd, « trente-sept étrangers sont morts dans la prise d'otages dans le complexe gazier de Tiguentourine, à In Amenas, au Sahara algérien, et sept autres sont portés manquants»,a annoncé lundi le Premier ministre algérien, Abdelmalek Sellal.

Vingt-neuf djihadistes ont été tués et trois ont été capturés vivants par l'armée algérienne ... au cours des combats pour reprendre le contrôle du site gazier, l'armée algérienne a intercepté des djihadistes qui tentaient de prendre la fuite à bord de plusieurs véhicules, emportant chacun trois ou quatre otages étrangers, certains avec des explosifs attachés autour du corps" a-t-il ajouté lors d'une conférence de presse à Alger.

Le Japon et la Grande Bretagne, qui ont eu le plus d'otages tué ont protesté et condamné le raid, un général israélien a affirmé qu'il n'avait pas été conduit dans les règles de l'art, et qu'on aurait pu avoir beaucoup moins de victimes. Mais, l'Algérie ne pouvait pas se permettre de laisser ses ressources naturelles tomber aux mains des islamistes, et n'acceptait pas de se montrer faible avec ceux qui mettaient en cause sa souveraineté. Une faiblesse aurait été un très mauvais signe adressé aux islamistes qui ont déjà provoqués une guerre civile particulièrement cruelle en Algérie même.

 

Pourquoi donc la France est-elle intervenue ?

On n'a pas manqué de nous expliquer que si les français étaient intervenues, ce ne serait que pour protéger leurs intérêts économiques. Ce n'est pas invraisemblable, le Sahara est riche de minéraux, en particulier d'uranium au Niger tout juste de l'autre côté de la frontière. Si les islamistes s'en emparaient, ce serait non seulement un manque à gagner important pour Areva mais aussi une insécurité totale pour les approvisionnements en uranium de la France. Nous avons l'expérience de la Lybie, où la France était venue s'impliquer dans une guerre tribale, aidant les tribus de Cyrénaïques à détruire Khaddafi très populaire parmi les tribus de Tripolitaine. Obtenir de meilleurs contrats, semblait être la principale raison, et la France ne s'était pas inquiétée du caractère islamiste radical des milices soutenues.

On peut répondre que la France n'est pas intervenue lorsque les touareg du MLNA ont pris le contrôle du Nord Mali, ni en République Centre Afriquaine quand les rebelles s'approchaient de la capitale. Que la couleur politique des gouvernants n'empêchent généralement pas les affaires, et qu'on est très peu regardant sur la moralité de nos interlocuteurs. Si les islamistes ont fait réagir, c'est par ce qu'ils sont très mauvais pour les affaires. Intolérants fanatiques, ils s'opposent aux intérêts culturels, sociaux et économiques des pays occidentaux. Il veulent en chasser la langue, les idées, et ont même des intentions impérialistes de conquête. Les islamistes agissent dans les banlieues, forment des djihadistes dans les prisons françaises, anglaises ou allemandes. S'ils étaient détenteurs des sources d'énergie, la moitié du monde serait en danger. C'est pour cela que la France est intervenue, applaudie par tout le continent Africain, sauf l'Egypte au main des frères musulmans, et la Tunisie aux mains d'Ehnahda.

 

 

Existe-t-il un complot Algéro-Qatari contre les berbères ?

Alexandre Del Valle plaide pour une reconnaissance du peuple berbere Touareg. Il constate que les Touaregs laïques avaient réussi à repousser les Maliens hors de leur territoire, et que leur victoire a été volée par des islamistes, en particulier par Ançar Dine, a été co-créé très récemment par le régime algérien, qui voulait ainsi affaiblir le mouvement touareg laïque du MNLA. Alger craindrait plus que tout la création d’un Etat berbère à ses portes, susceptible de réveiller les vélléités indépendantistes des Kabyles algériens.
Son leader Yad Ag Ghali, n'est-il pas un transfuge aux ambitions déçues du MNLA ? Le Qatar et Alger auraient ouverts très large leurs bourses, pour acheter armes et mercenaires, le but étant de discréditer le MLNA, et d'empêcher la naissance d'un état Touareg.
Alexandre Del Valle pense que tôt ou tard une seconde décolonisation aura lieu, et que les africains devront briser les frontières nées de la colonisation, pour se rapprocher des frontières ethniques et culturelles.

En conclusion, on ne pourra pas éradiquer les fondements du terrorisme islamiste au Nord Mali par une simple intervention militaire venant en appui d’un Etat central malien divisé et considéré comme hosile et illégitime par le Nord. Aucune solution de long terme n’est viable si elle nie la volonté d’autodétermination des Touaregs de l’Azawad, et donc si elle n’a n’associe pas réellement le MLNA aux discussions et aux opérations sur le terrain. Pour l’heure, l’intervention française n’a pas réconcilié les deux parties, car depuis qu’ils sont libérés des Jihadistes, les Touaregs et Maures du Nord Mali subissent des représailles d’une extrême violence de la part des Maliens noirs revanchards du Sud, ce qui ne risque pas de favoriser la paix…

Cette théorie serait crédible, si l'islamisme était purement malien. Cette déviation de l'islam traditionnel, tout à fait étrangère aux coutumes de l'islam d'Afrique Noire s'est répandue depuis plusieurs années au Nigéria, où la secte Bokko Haram massacre régulièrement des chrétiens ou des étrangers, elle continue à sévir, et vient le 8 février 2013 d'égorger froidement trois médecins chinois.
Plus probant, comment croire que l'Algérie serait derrière les attaques islamistes, quand on prend en compte la prise d'otage d'Im Amenas ou cette information pêchée sur lematindz.net que mercredi 6 février, une cinquantaine d'individus munis de lance-roquettes antichars ont attaqué une caserne de Khenchela en Algérie.

La remise en cause des frontières coloniales sur base ethnique, donc raciale provoquerait des drames inouïs, car les capitales grouillent de populations mélangées, si certains peuples très puissants peuvent rêver de former des états, combien d'autres sont trop petits pour cela ? l'avenir en Afrique passe au contraire par un combat contre le tribalisme, pour une société nationale ou chacun serait traité en fonction de ses mérites et non de ses origines.

L'avenir du Mali, passera donc probablement par plus grande décentralisation, donnant une large autonomie aux zones arabo-berbères, mais en maintenant l'unité du pays. Cela ne résoudra pas les problèmes de fond, qui sont liés à la gestion catastrophique de la plupart des pays d'Afrique Noire, en raison d'une corruption des notables, et du racisme traditionnel appelé tribalisme. La faiblesse de l'Etat Malien est à l'origine de ses problèmes,

Les vautours se précipitent sur les bêtes malades, et les islamistes s'enhardissent là où la société va mal.


Michel Lévy

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