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Gérard Depardieu : lettre ouverte à
Jean-Marc Ayrault.
Dans une lettre adressée à Jean-Marc Ayrault, "Premier ministre de monsieur François Hollande", l’acteur phare du cinéma tricolore, explique les raisons de son départ et sa décision d’abandonner la nationalité française. Il n’a pas supporté que le chef du gouvernement le traite de "minable".
(Reuters)
Ulcéré, Gérard Depardieu répond. Depuis l’annonce, il y a une semaine, de son départ fiscal pour le petit village de Néchin en Belgique, l’acteur était resté silencieux. Malgré l’émotion et la polémique politique. Dans sa lettre que Le Journal du Dimanche publie, l’acteur réplique sèchement au Premier ministre, qui l'avait lui-même traité de "minable". Dans son style inimitable, Gérard Depardieu, l'acteur aux 170 films et aux deux César, se défend et crie ses vérités sur sa vie et sur la France.
Minable, vous avez dit "minable"? Comme c’est minable.
Je suis né en 1948, j’ai commencé à travailler à l’âge de 14 ans comme imprimeur, comme manutentionnaire puis comme artiste dramatique. J’ai toujours payé mes taxes et impôts quel qu’en soit le taux sous tous les gouvernements en place.
À aucun moment, je n’ai failli à mes devoirs. Les films historiques auxquels j’ai participé témoignent de mon amour de la France et de son histoire.
Des personnages plus illustres que moi ont été expatriés ou ont quitté notre pays.
Je n’ai malheureusement plus rien à faire ici, mais je continuerai à aimer les Français et ce public avec lequel j’ai partagé tant d’émotions! Je pars parce que vous considérez que le succès, la création, le talent, en fait, la différence, doivent être sanctionnés.
Je ne demande pas à être approuvé, je pourrais au moins être respecté.
Tous ceux qui ont quitté la France n’ont pas été injuriés comme je le suis.
Je n’ai pas à justifier les raisons de mon choix, qui sont nombreuses et intimes.
Je pars, après avoir payé, en 2012, 85% d’impôt sur mes revenus. Mais je conserve l’esprit de cette France qui était belle et qui, j’espère, le restera.
Je vous rends mon passeport et ma Sécurité sociale, dont je ne me suis jamais servi. Nous n’avons plus la même patrie, je suis un vrai Européen, un citoyen du monde, comme mon père me l’a toujours inculqué.
Je trouve minable l’acharnement de la justice contre mon fils Guillaume jugé par des juges qui l’ont condamné tout gosse à trois ans de prison ferme pour 2 grammes d’héroïne, quand tant d’autres échappaient à la prison pour des faits autrement plus graves.
Je ne jette pas la pierre à tous ceux qui ont du cholestérol, de l’hypertension, du diabète ou trop d’alcool ou ceux qui s’endorment sur leur scooter : je suis un des leurs, comme vos chers médias aiment tant à le répéter.
Je n’ai jamais tué personne, je ne pense pas avoir démérité, j’ai payé 145 millions d’euros d’impôts en quarante-cinq ans, je fais travailler 80 personnes dans des entreprises qui ont été créées pour eux et qui sont gérées par eux.
Je ne suis ni à plaindre ni à vanter, mais je refuse le mot "minable".
Qui êtes-vous pour me juger ainsi, je vous le demande monsieur Ayrault, Premier ministre de monsieur Hollande, je vous le demande, qui êtes-vous? Malgré mes excès, mon appétit et mon amour de la vie, je suis un être libre, Monsieur, et je vais rester poli.
Gérard Depardieu
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Warren Buffett a-t-il raison quand il affirme que la lutte des classes existe et que ce sont les riches qui sont en train de la gagner ?
Tsonga le déserteur fiscal sacré chevalier du mérite.
http://www.marianne.net/Tsonga-le-deserteur-fiscal-sacre-Chevalier-du-merite_a225479.html?preaction=nl&id=2935076&idnl=26905& |
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De la fortune des vedettes en particulier et des perversions d’un bon système en général
http://blog.slate.fr/projection-publique/2012/12/29/de-la-fortune-des-vedettes-en-particulier-et-des-perversions-d%E2%80%99un-bon-systeme-en-general/ |
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Le cinéma français : le grand déballage
http://www.lefigaro.fr/cinema/2013/01/03/03002-20130103ARTFIG00239-cinema-francais-le-grand-deballage.php?m_i=r4sr0%2BWFysq9jWiF3oD9J7u26DHOKSr3kV1WQ973Zq3cVysXo |
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Nilda Fernández
http://www.marianne.net/Les-potes-a-Gerard_a225480.html?TOKEN_RETURN
Gérard Depardieu, s'il ne ne veut pas contribuer à l'éducation ou la santé de ses compatriotes, c'est parce qu'il ne « les aime pas ». Heureusement, il a des bons copains, Gérard. Par exemple, Ramzan, en Tchétchénie, qui l'invite avec Maradonna et Barthez pour son anniversaire, mais surtout le président russe, Vladimir Poutine, qui vient de signer ce jeudi 3 janvier un décret accordant la citoyenneté russe à Depardieu.
WALTERSCHEID/AGENCY PEOPLE IMAGE/SIPA
Cette fois, Gérard Depardieu n'a pas de chance. Quand Edmond Rostand ne vient pas à son secours pour lui souffler l'alexandrin et que Jean-Paul Rappeneau ne signe pas la mise en scène, il se retrouve tout seul avec sa prose et ses poses d'acteur, sans direction, sans panache, et « saoul-sous-sous le balcon-con-con, comme Cyrano, oh, oh ! » pour reprendre – à peu de chose près – les mots d'un autre poète disparu, Claude Nougaro.
Ces temps-ci, je voyage beaucoup mais je n'ai pas réussi à éviter les échos du débat de fond qui échauffe mon pays depuis plusieurs jours. La question cruciale, celle qui remet en question la culture, la civilisation – et, certainement, l'avenir de nos enfants – n'est pas de savoir comment stopper l'égoïsme hystérique de la finance et de ceux qui voudraient en croquer au détriment de notre survie d'espèce.
Ni comment faire pour que les peuples dirigent eux-mêmes leur destin en évitant le désastre. Non, ça, c'est réglé : Barack, François, Angela, Vladimir et les autres s'en occupent. L'inquiétude du moment, celle qui, pour une fois, réunit aux yeux de la planète les rédactions du Monde, de Gala, Libération, Ici Paris ou le Figaro, serait donc la suivante : est-ce que notre Gégé national, citoyen du monde, incarnation de la franchouille et du menhir, ventripotent du Beaujolais nouveau et du civet de sanglier, va avoir plus de chance que notre Jojo - non moins national - de devenir belge comme Bébert l'avait souhaité il y a quelques mois ?
C'est vrai qu'on est injuste avec Gérard. Quand il reçoit deux briques pour faire un film et qu'il doit en rendre presque la moitié au pays qui lui a payé les films, il a les boules. On le comprend. C'est dur, un tournage. Au moins deux mois de présence, des milliers de mots à déchiffrer dans tous les coins du décor, parfois même des levers aux aurores, le froid, la chaleur...
Mais c'est vrai qu'il a une excuse, Gérard. S'il ne ne veut pas contribuer à l'éducation, la santé, aux équipements de ses compatriotes, c'est parce qu'il ne « les aime pas » . En tout cas, il l'a dit comme ça dans une télé hélvétique (d'ailleurs, on peut se demander pourquoi la Suisse ne lui a pas proposé un petit chalet à Gstaad, à côté de son copain).
Heureusement, il a des bons copains, Gérard. Par exemple, Ramzan, en Tchétchénie, qui l'invite avec Maradonna et Barthez pour son anniversaire. Super généreux, le gars. Il paraît même que, non seulement ils sont venus sans cadeau, mais qu'il leur a filé plusieurs valises de dollars, comme ça, de la main à la main, nettes d'impôts.
Pourtant, ce qui m'étonne le plus, c'est que tout le monde se mêle de cette affaire. Même le premier ministre de la France (pas « de Hollande », Gérard, tu te trompes ! On a pas des élections truquées, ici). Moi, cette ingérence me pose un problème. C'est un citoyen comme les autres, Gérard. Et, à ce titre, il a le droit d'être minable comme il veut.
C'est sa liberté parce que c'est un acteur, et qu'un acteur, ça passe de rôle en rôle comme ça, sans arrêt et sans scrupules. Après châtelain, vigneron, restaurateur, chercheur de pétrole, copain de Nico, le voilà qui décide d'incarner un « sans-papier » mondialisé. Alors, pour se conditionner, parce que c'est un professionnel, il commence par rendre son passeport (le vrai, pas un accessoire de cinoche), selon les méthodes de l'Actor's Studio, James Dean, Brando et compagnie. Il faut le faire. That is du rebelle, du vrai : apatride, ami des hommes « qui en ont », défendant les valeurs de ces pauvres riches que tout le monde déteste... Bref : un individualiste, un justicier, une grande gueule comme on les aime au cinéma... mais pas dans la vie en trois dimensions.
« I hate actors », c'est le titre d'un roman paru en 1983. S'il avait connu Gérard, Ben Hacht aurait changé d'avis. Nous, on l'aime, notre acteur, même s'il ne nous aime pas, parce qu'on le trouve pathétique, largué, paumé et, pour tout dire, un peu dépressif. Du coup, si je peux lui donner un bon conseil, le voici : plutôt que devenir belge, ou russe, ou n'importe quoi, allège-toi, Gérard, débarrasse-toi de tout, ne fais pas comme tes copains riches et obèses qui devront rendre un jour leur passeport d'humains sans rien emporter avec eux.
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52.Posté par Alain PIERSON le 04/01/2013 09:02
Il faut lire aussi les tweets dans le Soir/belgique ; nos voisins ironisent :
1) Depardieu va avoir moins d'impôts et surtout moins de droits d'Homme chacun son choix !
2) Échangerais volontiers vieil acteur égocentrique et alcoolique contre jeunes femmes incarcérées - les Pussy Riots - pour délit d'opinion .
3) Obelix tombé dans une marmite de vodka....
Sur France-Info ;il est si content, il veut vite apprendre le russe et s'intégrer : Dans une lettre adressée "aux journalistes russes", l'acteur français explique qu'il a lui-même demandé à Vladimir Poutine un passeport russe. Gérard Depardieu ajoute avoir parlé de sa décision avec François Hollande et salue la Russie comme un pays "où un Premier ministre ne traite pas un citoyen de minable"... No comment ! Lol !
46.Posté par Michael SPECHT le 04/01/2013 01:10
@43 Martin SALVA
La France est devenue le pays de la haine et de l'aigreur, la haine de la réussite, la haine de soi, la haine des autres, la haine de l'argent (sauf quand on gagne au Loto, au PMU ou qu'on vit des subventions publiques). La voici qui sombre dans la chasse aux « mauvais français », et chaque pseudo-artiste y va de son billet moraliste de gôôche, espérant soutenir leur tradition de spoliation. Inaptes à la production de richesses, ils la dérobent à ceux qui savent en feignant le dédain. Se gardant de tout intérêt pour l'argent, les voici qui pleurent le départ des riches. Les pique-assiettes se rebellent. Quelle histoire !
De la haine, non, plutôt de l'indifférence. La gauche, quelle gauche ? Celle qui impose ses valeurs à autrui sans se les appliquer à elle-même, celle qui exclue, celle qui trie les citoyens, celle qui entretient la misère comme un fonds de commerce, celle qui ne tolère la différence qu'en pleine possession du pouvoir, celle qui n'accepte de richesse qu'elle-même ? Cette gauche, je vous la laisse. Gérard Depardieu, que les autres pensent s'approprier par un terme familier si condescendant, Gégé, a bien raison de partir. Avant d'être acteur, il est un homme, qui a ses défauts. Lui reprocher l'excentrisme revient à nier la nature humaine, figer les hommes dans des rôles, dénaturer l'être, ne retenir qu'une image, le réduire à des personnages de fiction. Cet homme n'appartient qu'à lui-même.
41.Posté par Gilles BENICHOU le 03/01/2013 21:59
Faux débat?
Le statut d'intermittent + le système de financement ont sauvé le cinéma français, le plus performant d'Europe. (cf italie !), chacun donnant lieu à qqs abus.
Pour faire ça, il faut de tout,du figurant à la star ! Et une star, ça se paie.
Gérard D. est un immense acteur, mais il a toujours été fou!
http://kafenio.over-blog.com
38.Posté par Dimitri GALèS le 03/01/2013 20:31
Je ne comprends pas le vacarme que l'on fait autour de cet acteur. Que l'on se préoccupe plutôt de ceux qui sont obligés de quitter la France, également pour des raisons économiques, mais pour trouver une meilleure perspective professionnelle à l'étranger ou pour simplement éviter la morosité/misère qui menace tant de Francais.
J'ai rencontré, au cours de mes voyages en Europe, des Francais qui ont peur (!) de rentrer en France. C'est un phénomène relativement nouveau, observé jusqu'à présent chez des ressortissants de pays opprimés ou pauvres.
Depardieu peut choisir le pays qu'il veut. La libre circulation en Europe existe, et on nous bassine avec les chances qu'offrent la mondialisation. Depardieu en fait usage.
28.Posté par Sergio VELO le 03/01/2013 16:43
@ 13
arretez de vous prendre le chou .....
cette France c'est aussi celle de l'avance sur recettes du ciné a qui depart dieu doit d'etre riche de l'exception culturelle qui oblige les télés a diffuser des tonnes de french'scenettes faisant le gagne"poilane-hermé"de quelques acteurs tete de gondoles
celle aussi du quasi don par l'etat a un agent immobilier a l'epoque de l'empire Boussac/willot.....
.lui aussi maintenant en partance pour un "fiscalement mieux disant" alors que sa bonne fortune vient d'avoir exploité le made in france
etc d'accord avec vous sur le fait que notre pays est extremement mal dirigé depuis plus de 30 ans mais de la a accepter que ceux qui en ont profité le plus lui fasse un bras d'honneur ....
26.Posté par Michael SPECHT le 03/01/2013 16:35
@22 Alain FO
Les solutions existent, elles consistent à réorganiser la solidarité républicaine en commençant par l'essentiel :
- rationaliser le réseau de santé publique (le contrôle des dépenses est aujourd'hui farfelu)
- ; réintroduire l'excellence dans la formation des enseignants et s'appuyer sur l'expérience des professeurs plutôt que l'idéologie politique
- adapter enfin le mode d'enseignement aux conditions contemporaines d'accès au savoir — un élève qui accède à Wikipédia en quelques secondes n'écoutera pas sagement le professeur jadis gardien du savoir, qui ne fait que répéter ce qui est déjà contenu sur un serveur — ;
- réorganiser la Police nationale, son réseau, ses formations, et imposer sans condition la loi républicaine dans les quartiers difficiles quitte à y introduire une présence permanente (la dépense engagée vaut bien celle des éternelles réparations d'incivilités) et adopter la tolérance zéro ;
- imposer aux détenus un programme de réinsertion et de traitement psy ;
- prioriser la construction de crèches et obliger les entreprises à participer ;
- transformer Pôle Emploi en agence de recrutement, placement, coordination de formations professionnelles ;
- diminuer le nombre de sociologues universitaires et réattribuer les capitaux aux laboratoires travaillant sur l'indépendance énergétique ;
- imposer aux migrants une phase d'apprentissage de la langue et des principes républicains (y compris aux femmes, même si le mâle refuse) ;
- se montrer intransigeant sur le Droit des femmes ; etc.
@21 ~ CAUSABON ~
Fut un temps, les gens riches qui voulaient aussi le chic inscrivaient leurs enfants à l'École française (qui était publique), empruntaient la langue française, louaient l'efficacité des Postes et Télégraphes, rêvaient du système de santé (publique) à la française, adoptaient la french moustache des Brigades du tigre. Honorer la France de sa contribution avait du sens, on participait à un degré d'excellence publique. Contribuer aujourd'hui revient à soutenir la catastrophe publique, à entretenir des imbéciles et des banques.
5.Posté par Bernard MARCELé le 03/01/2013 13:41
Pour rigoler (?) on pourrait très bien imaginer une offensive de chefs d'Etat à fiscalité avantageuse qui naturaliserait de force nos Ingrid Bétancourt , François Pinault et Bernard Arnault , histoire de rapatrier leurs capitaux chez eux...après l'évasion , le rapt fiscal ?
04/01/2013 à 09h20
La lettre de Depardieu aux Russes :
« Mon père écoutait radio Moscou »
Voici la lettre de Gérard Depardieu, publiée jeudi par la chaîne de télévision russe Pervyi Kanal et diffusé sur Rue89 :
« Oui, j’ai fait cette demande de passeport et j’ai le plaisir qu’elle ait été acceptée. J’adore votre pays la Russie, ses hommes, son histoire, ses écrivains. J’aime y faire des films où j’aime tourner avec vos acteurs comme Vladimir Mashkov.
J’adore votre culture, votre intelligence. Mon père était un communiste de l’époque, il écoutait Radio Moscou ! C’est aussi cela, ma culture.
En Russie, il y fait bon vivre. Pas forcément à Moscou, qui est une mégapole trop grande pour moi. Je préfère la campagne, et je connais des endroits merveilleux en Russie. Par exemple, il y a un endroit que j’aime, où se trouve le Gosfilmofond dirigé par mon ami Nikolai Borodachev. Au bord des forêts de bouleaux, je m’y sens bien.
Et je vais apprendre le russe. J’en ai même parlé à mon Président, François Hollande. Je lui ai dit tout cela. Il sait que j’aime beaucoup votre Président Vladimir Poutine et que c’est réciproque. Et je lui ai dit que la Russie était une grande démocratie, et que ce n’était pas un pays où un premier ministre traitait un citoyen de minable.
J’aime bien la presse, mais c’est aussi très ennuyeux, car il y a trop souvent une pensée unique. Par respect pour votre président, et pour votre grand pays, je n’ai donc rien à ajouter.
Si je veux ajouter encore sur la Russie, une prose qui me vient à l’esprit....... Que dans un pays aussi grand on n’est jamais seul, Car chaque arbre, chaque paysage portent en nous un espoir. Il n’y a pas de mesquinerie en Russie, il n’y a que des grands sentiments. Et derrière ces sentiments beaucoup de pudeur.
Dans votre immensité, je ne me sens jamais seul, Slava Rossii ! ! (Gloire à la Russie ! ! , ndlr) Spasibo ! » (Merci ! , ndlr) »
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Directrice éditoriale du Huffington Post
Tintin au pays des ex-soviets: une gifle diplomatique?
Publication: 07/01/2013 17:27
russie , Gérard Depardieu , Gérard Depardieu Belgique , Depardieu Belgique , Depardieu Russie , Depardieu Russie Hollande , Exil fiscal , fiscalité , Gerard-Depardieu-Exil-Fiscal , Gérard Depardieu Russie , Vladimir Poutine , Actualités
Au delà du folklore, de l'anecdotique, de la recherche désespérée du scandale - recherche, par Gérard Depardieu, si acharnée qu'elle paraît frôler le suicide - l'épisode russe de ces derniers jours laisse rêveur.
Non pas tant à cause du ridicule de cette mise en scène moscovite, avec passeport, tunique, et accolade. Non pas tant à cause du nom d'une province, la Morovie, où on lui a offert une maison, - nom jusqu'ici inconnu des non-spécialistes de l'ex-Union Soviétique - et qui prêterait à sourire comme d'une invention à la Tintin dans le Sceptre d'Ottokar s'il ne s'agissait d'une région russe où l'une des Pussy Riots (ces chanteuses irrévérencieuses envers Vladimir Poutine et condamnées pour offense), est aujourd'hui enfermée dans une prison pour femmes. Non pas tant à cause des motivations fiscales d'un comédien prêt, pour échapper aux impôts de son pays, à déclarer son amour à une Russie dont lui seul ose célébrer le caractère démocratique. Non pas tant à cause de la concomitance de son intérêt pour le nouveau tsar russe avec celui de Brigitte Bardot préférant les violations des droits de l'homme au sort de deux éléphantes de cirque tuberculeuses. Mais parce que ce manège grotesque, qui fait les délices de la presse du monde entier, est une sorte de gifle faite à la France.
Voilà un dirigeant russe, dont la première visite en France en juin dernier au nouveau président François Hollande, a été glaciale, à cause de divergences sur la Syrie, qui prend fait et cause pour une personnalité qui défie le gouvernement français, qui critique explicitement notre Premier ministre en assurant que ce n'est pas en Russie qu'on traiterait de "minable" le comportement de l'acteur; voilà la télévision publique russe faisant des gorges chaudes de cet incident; voilà un dirigeant étranger qui s'amuse à proposer à Depardieu un poste de ministre de la culture de l'une de ses provinces; voilà surtout que le silence des autorités françaises devant ce camouflet - à part la réaction digne de Najat Vallaud-Belkacem - devient gênant.
On aimerait que le ministre des Affaires Etrangères, que le porte-parole du Quai d'Orsay, qu'à tout le moins notre ambassadeur à Moscou proteste des mauvaises manières faites par la Russie à la France. On aimerait que cesse ce feuilleton comico-indécent par une réaction des autorités françaises, non pas envers l'acteur dont le droit de se mettre ses concitoyens à dos est tout à fait légitime, mais à l'égard d'un pays allié qui se fiche ouvertement de nous.
http://www.huffingtonpost.fr/2013/01/07/le-tweet-de-jean-francois_n_2424152.html?utm_hp_ref=france |
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Depardieu dénonce une oppression française
Ceux qui ont coutume de se faire injurier par les "humanistes" ne peuvent que comprendre Gérard Depardieu.> Et cela fait du monde. Son bras d’honneur au gouvernement et à ses médias est une bouffée d’oxygène. Son salutaire acte de révolte entre en résonance avec l’indignation que suscite une gauche de plus en plus sectaire et manichéenne. Depardieu a raison de refuser d’être traité de "minable" par Jean-Marc Ayrault, au prétexte d’avoir choisi de s’installer en Belgique. Je le comprends quand il explique, dans sa lettre ouverte au premier ministre, publiée dimanche dans le JDD, vouloir rendre son passeport : "Je n’ai malheureusement plus rien à faire ici (…) Je pars parce que vous considérez que le succès, la création, le talent, en fait, la différence, doivent être sanctionnés". Quand Michel Sapin, ministre du travail, évoque une "déchéance personnelle" en guise de commentaire, il dit la morgue glaçante qui habite les donneurs de leçons d’altérité. Excédés par la liberté des autres, ils ont l’insulte en bouche. Dimanche, c’est Dominique Bertinotti, ministre déléguée de la famille, qui a qualifié d’homophobes ceux qui s’opposent au mariage homosexuel. Et je passe ici sur la haine qui habite la presse de gauche quand elle qualifie d’extrémistes ou de "néo-fachos" les quelques-uns qui osent ne pas penser comme elle.
Depardieu n’est pas l’abruti aviné ni l’affairiste véreux contre qui la meute aboie. Ses intuitions et ses sensibilités à fleur de peau sont celles d’un artiste qui honore la culture. Je me souviens notamment de lui lisant Saint-Augustin à Notre-Dame-de Paris, son fils Guillaume dans l’assistance. Ce qu’il dénonce, en voulant quitter son pays, est une oppression française. Elle s’aggrave et devient insupportable. Cette oppression est intellectuelle, avec son conformisme pesant ; elle est morale, avec son relativisme institutionnalisé ; elle est fiscale, avec ses impôts confiscatoires. Elle ne fait pas seulement fuir les fortunes établies, mais aussi les talents et bien des esprits réfractaires. En fait, Depardieu dit une vérité. Néanmoins, en voulant s’exiler et rendre sa nationalité, il abandonne un combat. Ceux qui rejoignirent Coblence ne firent pas l’histoire. Aussi, si je comprends sa décision, je la trouve prématurée. Rien n’est encore perdu. Pour ma part, je persiste à penser que la résistance, plus que jamais nécessaire, doit être menée de l’intérieur. Les injures des moralistes et de tous ceux qui au nom de l’"apaisement" sont en train de monter les Français les uns contre les autres, marquent leur désarroi. Leur défaite est en eux.
plus bas ; un échantillon des commentaires...
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Lettre de remerciement de
Gérard Depardieu à Vladimir Poutine
Oui j'ai fait cette demande de passeport et j'ai le plaisir qu'elle ait été acceptée. J'adore votre pays la Russie, ses hommes, son histoire, ses écrivains. J'aime y faire des films où j'aime tourner avec vos acteurs comme Vladimir Mashkov. J'adore votre culture, votre intelligence.
Mon père était un communiste de l'époque, il écoutait Radio Moscou ! C'est aussi cela ma culture. En Russie il y fait bon vivre. Pas forcément à Moscou qui est une mégapole trop grande pour moi. Je préfère la campagne, et je connais des endroits merveilleux en Russie.
Par exemple, il y a un endroit que j'aime, où se trouve le Gosfilmofond dirigé par mon ami Nikolai Borodachev. Au bord des forêts de bouleaux, je m'y sens bien. Et je vais apprendre le russe.
J'en ai même parlé à mon Président, François Hollande. Je lui ai dit tout cela. Il sait que j'aime beaucoup votre Président Vladimir Poutine et que c'est réciproque. Et je lui ai dit que la Russie était une grande démocratie, et que ce n'était pas un pays où un premier ministre traitait un citoyen de minable.
J'aime bien la presse, mais c'est aussi très ennuyeux, car il y a trop souvent une pensée unique. Par respect pour votre président, et pour votre grand pays, je n'ai donc rien à ajouter.
Si je veux ajouter encore sur la Russie, une prose qui me vient à l'esprit.......
Que dans un pays aussi grand on n'est jamais seul,
Car chaque arbre, chaque paysage portent en nous un espoir.
Il n'y a pas de mesquinerie en Russie, il n'y a que des grands sentiments.
Et derrière ces sentiments beaucoup de pudeur.
Dans votre immensité, je ne me sens jamais seul,
Slova Rossii !!
Spasibo !"
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Les opposants au mariage gay sont des méchants homophobes, Depardieu un salaud de riche (remarquez que quand ce dernier avait soutenu Mitterrand en 1988, il était l'idole de la gauche et des bobos) maintenant il est cloué au pilori par un premier ministre incapable de gérer son gouvernement !
On est tombé bien bas mais qui dénoncera les artistes de gauche qui sont partis il y a belle lurette ? C'est cela la République apaisée ? C'est cela la République qui unit ? On sort le mariage gay pour masquer l'incapacité du gouvernement en matière économique ! Quand on pense qu'Hollande se permettait de dire que Sarkozy opposait les français les uns aux autres ? Hollande fait pareil en pire ! Hollande oppose les assistés aux forces vives, les créateurs aux fonctionnaires ! On nous taxe à tout va mais qui dit que le crédit d'impôt en faveur du cinéma ou des investissements dans les DOM ont été maintenus ? Et si Depardieu avait investi dans des oeuvres d'art au lieu de créer de l'emploi, il n'aurait pas eu la peine de s'exiler ! On préfère taxer le travail que les Picasso ! C'est cela le changement ? On privilégie ses électeurs et on conspue ceux qui ne daignent pas penser comme vous.
http://blog.seniorenforme.com/